Plus l’homme de la terre évoluera, plus il découvrira la ligne d’intersection entre son esprit et son mental, plus il découvrira la relation étroite entre ce que nous appelons l’esprit et l’intelligence. Plus il réalisera que la nature de l’esprit, le monde de l’esprit, est une nature, un monde dont la réalité n’a de qualité pour l’homme que lorsque ce dernier sur le plan mental est suffisamment conscient pour disparaître égoïquement et apparaître dans l’instantanéité de cette intersection en mouvement.
Autrement dit la conscience supramentale de l’Homme nouveau de la prochaine époque deviendra de plus en plus le résultat de la conversion, de la convergence de deux dynamiques dans la conscience humaine, une dynamique issue d’un monde parallèle à l’intelligence et une autre dynamique issue du mental humain lui-même, élevé en vibration à un niveau tel que le rapport entre l’esprit et l’intelligence de l’homme ne se fera que dans l’instantanéité de la rencontre de ces deux dynamiques, de ces deux forces, de ces deux plans, de ces deux aspects.
L’ego de l’Homme nouveau ne sera plus une conscience personnelle. Il deviendra de plus en plus une conscience transpersonnelle, c’est-à-dire une capacité mentale de vivre en harmonie avec cette autre dynamique issue de l’esprit, issue de l’énergie, à la rencontre d’un plan que nous appelons le mental supérieur qui donnera à l’homme la totalité de ses sens donc la totalité de sa conscience.
L’Homme nouveau découvrira que la nature de la vie après la mort ou que la nature de la vie pendant la vie est une nature dont la qualité ne peut être perçue, réalisée par l’homme qu’à partir du moment où la dynamique de son mental a cessé de lui donner, égoïquement parlant, l’impression d’être vivant dans un sens réflectif du terme. C’est un peu comme si nous disions que l’Homme nouveau en arrivera un jour à une telle intensité de la conscience qu’il n’aura plus besoin du support réflectif de son ego pour être vivant dans la matière ou être vivant dans l’éther de son mental. Ce que nous voulons dire, c’est que l’évolution de la conscience humaine sur la Terre fait aussi partie de l’évolution de la relation entre l’esprit et le mental humain et que ces deux dynamiques, que ces deux plans doivent éventuellement se rencontrer, coexister si vous voulez, dans la mesure où l’homme, réflectivement parlant, disparaît.
L’Homme nouveau en arrivera éventuellement à disparaître en tant que réflexion de conscience. D’ailleurs ceci sera sa qualité nouvelle, ceci sera sa nouvelle dimensionnalité égoïque. Le fait que l’Homme nouveau disparaîtra en tant qu’être réflectif pour apparaître en tant qu’être parfaitement harmonisé dans le mouvement d’intersection de l’esprit et de son mental, créera sur la Terre une nouvelle façon à la conscience humaine et cosmique de s’interpénétrer, de s’évaluer et de partager d’un côté et de l’autre la nature du réel affectant l’homme ou affectant l’esprit.
Ce que nous voulons dire c’est que l’évolution de la conscience supramentale amènera l’homme matériel à goûter des fruits du monde de l’esprit, dans la même mesure où l’esprit pourra goûter du monde de la matière à partir du mental humain. Ceci se comprend dans ce sens que l’homme étant une totalité, c’est-à-dire à la fois de l’esprit et à la fois de la conscience mentale, l’échange ou l’intersection des deux dynamiques qui constituent sa réalité permettra à l’homme de vivre autant sur le plan de l’esprit que sur le plan de son mental.
Sur le plan de l’esprit l’homme pourra créer, c’est-à-dire qu’il pourra connaître les lois de l’énergie, les lois de la lumière. Sur le plan de son mental, il pourra bénéficier de la qualité de vie qui sera issue de ce nouvel équilibre entre la dynamique de l’esprit et la dynamique de son mental. Mais pour ceci, il faudra que l’homme disparaisse réflectivement ou que la réflexion disparaisse de sa conscience. Et ceci ne se fera qu’au fur et à mesure où l’épuration de la conscience humaine se fera, c’est-à-dire au fur et à mesure où l’homme aura progressé mentalement et émotivement vers une nouvelle conscience, c’est-à-dire vers ce point d’intersection où l’ego, au lieu de vibrer par réflexion, vibrera par infusion d’énergie. Jusqu’ici, pendant l’involution, l’ego a vibré par réflexion.
De sorte qu’il s’est créé au cours de l’évolution de l’homme, une atmosphère autour de son mental, autour de l’atome de son mental. Et cette atmosphère a servi à la construction de la conscience de l’homme, d’une enveloppe d’énergie lui donnant l’impression d’être, de vivre, d’agir. Mais cette impression ne fut jamais réelle parce qu’elle ne représentait pas parfaitement la nature de la réalité humaine, c’est-à-dire elle ne représentait pas le point de convergence entre la dynamique de l’esprit et la dynamique du mental. Parce que la réflexion faisant partie de l’atmosphère autour du centre même de cet atome mental de l’homme, lui enlevait la capacité d’être instantané dans la vie autant sur le plan de la conscience humaine que sur le plan de la conscience de l’esprit.
De sorte que l’homme a développé au cours de l’involution une conscience égoïque nécessaire à son expérience, au développement de la mémoire et au perfectionnement de la race. Mais il n’a pas développé au cours de cette même période une conscience capable de supporter à la fois l’expérience de la matière et l’expérience de l’esprit. De sorte que n’étant pas capable de supporter ces deux expériences à la fois, il lui fut nécessaire de subir l’expérience de la matière pour ensuite travailler à l’évaluation de cette expérience dans un monde parallèle que nous appelons le monde de la mort, duquel il devait revenir afin de perfectionner constamment ses corps inférieurs pour un jour en arriver à la fusion.
C’est-à-dire à la réalisation finale du plan évolutif de l’homme où l’esprit et le mental de l’homme devaient se converger, devaient s’interrelier dans le but de produire un Homme nouveau, un être capable de vivre à la fois de la matière et de l’esprit sans être obligé de retourner à la mort pour évaluer l’expérience sur le plan matériel.
Il n’est pas difficile pour l’être humain de réaliser jusqu’à quel point il est lié à l’atmosphère de son atome mental, à cette condition qui fait de lui un esclave de sa mémoire, un esclave de sa conscience mentale inférieure. Nous voyons très facilement chaque jour de notre vie que nous vivons en fonction d’un processus réflectif qui est le produit des courants d’énergie se déplaçant constamment dans l’atmosphère de notre mental.
Et l’évolution de l’Homme nouveau est fondée sur la réalisation de l’extinction de ces courants d’énergie qui constituent la totalité de l’inconscience humaine et aussi qui sont la source de la souffrance humaine. L’évolution de la conscience future de l’Homme nouveau, de l’homme psy, de l’homme intégré, demandera qu’il soit capable en tant qu’être de supporter l’absence de réflexion dans son action de tous les jours, dans sa vie de tous les jours, laissant à l’esprit la place, l’espace nécessaire, le temps nécessaire pour son mouvement à travers le mental dans le but de donner à l’homme une qualité de vie parfaitement créative et parfaitement instantanée.
L’évolution de la conscience humaine demandera que l’Homme nouveau puisse cesser de vivre en fonction de la réflexion de l’ego. Et ceci ne se fera que dans la mesure où l’homme pourra faire confiance à son esprit. C’est-à-dire faire confiance au temps, c’est-à-dire être capable de supporter le temps parce que le temps représente la vitesse, la dynamique de l’esprit.
Le temps n’est pas simplement une condition psychologique. Le temps n’est pas simplement une dimension de l’ego qui pense. Le temps est effectivement une qualité de la vitesse de l’esprit et l’ego réflectif a beaucoup de difficulté à comprendre ceci, parce que pour lui le temps devient une interférence dans la dynamique de son mental inférieur.
C’est pourquoi d’ailleurs l’homme souffre parce qu’il ne comprend pas que le temps n’a rien à faire avec lui, que le temps a tout à faire avec l’esprit et que le temps représente la vitesse de déplacement de l’esprit dans les mondes de l’esprit. Et dans le but d’organiser l’énergie nécessaire afin que l’homme sur le plan mental supérieur conscientisé puisse bénéficier de la relation entre sa dimension d’être et la dimension d’être de son esprit. Pour finalement manifester sur le plan matériel une qualité de conscience qui est libre de la souffrance du temps. C’est-à-dire libre de l’atmosphère autour du centre mental de l’homme qui crée en lui la réflexion, donc la souffrance de l’ego. Si nous nous posons la question.
Pourquoi l’Homme nouveau doit-il vivre une sorte d’initiation étrange pour en arriver éventuellement à une conscience parfaite ?
C’est parce que l’homme de l’involution ne serait pas capable de supporter à la fois la conscience de la matière issue de la perception de son mental et de ses sens, et à la fois la conscience de l’immatériel, de l’éther, issue des sens subtils et développés d’un autre véhicule faisant partie de son organisation psychique.
Si l’homme doit en arriver un jour à vivre deux vies à la fois, une vie de conscience visant à connaître la matière et une vie de conscience visant à connaître l’éther, il est évident qu’il sera obligé d’apprendre d’abord à vivre. À bien vivre la vie dans la matière, à en bien comprendre les aspects face à la relation entre le mental et l’esprit, pour ensuite être suffisamment équilibré pour vivre la vie de l’éther et faire entre ces deux plans la navette, dans le but d’élever la conscience de l’humanité, la conscience de la Terre par l’apport qu’il fera des sciences reconnues dans ces mondes parallèles et amenées vers l’homme, vers l’humanité, pour l’évolution de la conscience des races.
Donc l’homme en tant qu’individu, en tant que personne de plus en plus conscientisée aura une grande responsabilité universelle face à l’évolution de la Terre. Mais cette responsabilité ne pourra pas être prise ou vécue égoïquement. Ce serait la destruction de l’homme en tant qu’être psychologique. Donc l’Homme nouveau doit apprendre à s’habituer à vivre dans le vide de la réflexion. Et ceci n’est pas facile parce que la réflexion constitue dans un sens la qualité même de sa conscience, alors que cette qualité, dans le fait réel de la vie, n’est qu’une approximation de sa réalité.
Vous avez déjà remarqué que la conscience de l’homme le jour, lorsqu’il fait soleil, lorsqu’il y a beaucoup d’activité n’est pas la même que la nuit lorsque la noirceur descend, lorsque le mouvement cesse et lorsque la nature devient plus calme.
Il vous semblera évident que le jour l’homme a l’impression de prendre sa vie en main. Alors que la nuit, lorsque c’est calme, il lui est plus facile de laisser aller cette tendance naturelle de son ego de prendre en main sa vie pour qu’elle coule plus lentement dans un rythme qui est différent. Et la partition ou la différence dans la qualité de vie mentale de l’homme, le jour et la nuit, représente justement le pouvoir de la réflexion sur son mental. Il n’y a aucune raison pour laquelle l’homme devrait vivre le jour une dynamique mental-esprit différente de ce qu’il peut vivre à deux heures, trois heures, quatre heures du matin.
Et s’il y a différence, c’est parce que l’homme est tellement impressionné le jour par toutes les forces qui font partie de cette période de la journée qu’il perd le contrôle de sa conscience, autrement dit qu’il perd conscience, dont il se rapproche un peu plus la nuit mais pas de façon intégrale. Et il ne devrait pas y avoir de différence entre la conscience de l’homme le jour et la conscience de l’homme la nuit s’il était vraiment dans une conscience intégrée, c’est-à-dire une conscience où la dynamique de l’esprit serait parfaitement harmonisée à l’activité créative de son mental supérieur.
Donc la différence entre la conscience de l’homme le jour et la nuit est une façon à lui d’évaluer jusqu’à quel point il vit une échelle d’impressions qui varie pendant vingt-quatre heures, mais aussi qui représente sa difficulté en tant qu’être mental de maintenir constante et continue la liaison entre son esprit et son centre mental. Au fur et à mesure que la conscience de l’homme deviendra plus grande, cette division entre le jour et la nuit s’atténuera et viendra le moment où il n’y aura plus de jour ou de nuit dans la conscience de l’homme. Il n’y aura qu’une seule et même qualité mentale de perception visant à intégrer les événements de la journée ou les événements de la nuit, en fonction de l’activité sensorielle le jour ou en fonction de l’activité extrasensorielle la nuit.
Ce qui créera finalement pour la première fois dans l’évolution de l’homme, deux vies, deux niveaux de vie, deux états de conscience, deux perceptions de la réalité : une matérielle, l’autre immatérielle et éthérique. Ce qui enrichira la vie de l’homme parce que ceci lui permettra finalement de comprendre la dynamique des forces de l’esprit agissant dans l’éther et la dynamique des forces du mental agissant dans le matériel.
Et c’est à ce moment-là que l’homme comprendra, vivra, participera parfaitement à la vie et qu’il sera capable finalement de réconcilier sa vie matérielle avec sa vie psychique. Et ne plus sentir le besoin de mourir afin d’évaluer son expérience matérielle sur un plan qui fait partie de l’involution et qui sera révolu à partir du moment où l’homme aura finalement constaté que la conscience créative supramentale de l’Homme nouveau est en effet l’expression de l’unité, de la juxtaposition de l’esprit et du mental, sans l’ombrage que crée la réflexion dans l’ego.
Toute forme de réflexion égoïque empêche, retarde, diminue la capacité de l’homme de finalement reconnaître qu’il est au-dessus de toute interférence à partir du moment où il est parfaitement dans la sécurité de son esprit et l’harmonie de son mental. Les deux vont ensemble. L’Homme ne peut pas être sécurisé par son esprit s’il vit la disharmonie dans le mental. Et la disharmonie dans le mental vient du fait que l’homme trouve difficile de reconnaître la primauté de sa relation mental-esprit. Il vit plutôt un état d’esprit psychologique au lieu de vivre une relation mental-esprit. L’état d’esprit psychologique représente la réflexion. La relation mental-esprit est une réalité de l’homme.
Et la différence entre les deux est absolue. Mais pour que l’homme puisse vivre la relation mental-esprit, il faut qu’il ait au cours des années compris les lois de la réflexion de l’ego, qu’il ait saisi les mécanismes qui créent en lui l’atmosphère autour de son mental et qu’il ait combattu les tendances involutives de son énergie mentale inférieure, à créer constamment en lui le doute face à n’importe quel aspect de sa conscience, de sa vie, de sa réalité.
Il y a des êtres qui cherchent des clés à la vie. Une clé pour ceci, une clé pour cela, une clé pour une autre chose et une autre clé pour une autre chose. Ils finissent par vivre ou avoir ou à posséder un trousseau de clés, au lieu de ne posséder qu’une clé, un passe-partout qui ouvre toutes les portes. Il y a des êtres en évolution qui passent leur temps à chercher des clés et ils en ont tellement de clés, qu’aujourd’hui ils sont devenus alourdis par le trousseau.
Ils sont devenus des êtres alourdis par toutes ces clés qu’ils ont cherchées pour ouvrir des portes, lorsqu’en fait ils n’ont besoin que d’un passe-partout. Mais vous direz : Nous ne pouvons pas passer du trousseau au passe-partout instantanément. C’est vrai. Mais nous devons en arriver un jour à jeter le trousseau de clés et à n’utiliser que le passe-partout.
Lorsque l’Homme nouveau aura jeté le trousseau de clés et aura la force, la sécurité intérieure, la puissance mentale interne de n’utiliser que le passe-partout, nous pourrons dire alors que l’homme est conscient, que l’homme a découvert la réalité de son mental, la réalité de sa vie, qu’il se comprend parfaitement, qu’il se sait, qu’il est dans son intelligence.
Lorsque l’Homme nouveau aura mis de côté cette recherche pour le trousseau de clés et aura finalement concentré sur le passe-partout et qu’il utilisera ce passe-partout avec la facilité extraordinaire d’une conscience intégrée, il découvrira que plus il avance dans la vie, moins il y a de différence dans sa conscience entre le jour et la nuit, autrement dit moins il y aura de différence dans la valeur de sa conscience journalière et la valeur de sa conscience au-delà de la matière, au-delà de l’activité de ses sens.
L’homme verra que la vie est un continuum, où le jour, ses sens deviennent utiles pour vivre une conscience en relation ou face au matériel mais sans jamais perdre contact avec l’esprit. Et où la nuit il utilise d’autres sens pour explorer d’autres dimensions de l’univers, toujours en relation avec l’esprit. Et entre lesquels univers, il se déplace ou il s’exprime pour faire vibrer la vie dans la totale réalité de ses dimensions apportant à l’homme les fruits de son mouvement dans les univers parallèles.
Et bénéficiant lui-même des univers parallèles dans l’exploitation infinie du savoir et de la conquête des mondes faisant partie de l’organisation invisible de la création, parfaitement intégré aux modes d’expression de la matière et de la vie des sens le jour, alors qu’il est en voie d’évolution humaine et mortelle sur une planète qui a infiniment besoin de lumière pour parfaitement évoluer. La vie de l’Homme nouveau démystifiera la vie de l’homme inconscient. Parce que la vie doit être démystifiée puisque toute mystification enlève à l’homme sur le plan matériel comme sur les autres plans, l’unité universelle de sa conscience. La mystification de quoi que ce soit, empêche l’homme de réaliser, de connaître les sept plans de la création.
La mystification de quoi que ce soit à travers la réflexion égoïque, à cause de l’atmosphère autour du centre mental supérieur de l’homme l’empêche d’être lui-même une expression totale de la conversion ou de la convergence de l’esprit en mentalité ou de l’expression de la mentalité en lumière sur le plan matériel.
Le plus grand problème de l’être humain aujourd’hui, sur le plan individuel naturellement, c’est que l’homme est incapable de substituer dans sa vie la divisibilité pour l’unité. Il est incapable de vivre en fonction de sa totalité. Il est obligé de constamment utiliser le support de la réflexion. Donc il est obligé constamment de vivre mentalement à une allure qui ne convient pas au rythme de son esprit. Et c’est pourquoi il connaît des interférences, c’est pourquoi il souffre du temps, c’est pourquoi il lui semble que les choses ne vont pas comme il voudrait. Parce que la réflexion en lui est un mécanisme qu’il a constamment cultivé, dont il a fait une partie de lui-même en voulant prendre en main sa vie lorsque sa vie n’était pas parfaitement réelle et construite.
L’homme prendra en main sa vie lorsqu’il aura finalement intégré le temps de l’esprit, lorsque le temps de l’esprit deviendra son propre temps. Alors il ne souffrira plus d’interférences. Mais tant que l’homme ne se sera pas réconcilié avec son esprit, avec la vie, avec son intelligence réelle, et qu’il aura tendance à donner à la réflexion priorité dans la gestion de son énergie, il est évident qu’il vivra des interférences.
Parce que l’esprit est parfait, le mental est imparfait, et tant que l’homme fonde sa vie sur le mental inférieur, il ne peut pas bénéficier d’une autonomie face à son esprit ou d’un esprit face à son mental qui soit parfaitement harmonisé. Donc capable de lui donner le sentiment profond d’être réel et bien autant le jour que la nuit, autant dans la matière des sens que dans les autres matières de son extra sensorialité éthérico-mentale. Le problème de l’homme involutif, c’est qu’il craint de vivre sa vie en fonction de son esprit, de la réalité de son mental, de son intelligence pure. Il préfère vivre la vie en fonction de ses perceptions égoïques parce qu’à ce moment-là, la vie lui semble plus possible selon ses propres probabilités.
L’homme voudrait que sa vie soit ce qu’il désire mais il a peur, il craint que sa vie l’emporte au-delà de ses propres limites. C’est pourquoi d’ailleurs l’homme a un problème de maturité dans la vie. Il n’est pas capable de réconcilier le fait que son esprit est parfait. Il préfère prendre la chance de vivre une partie ou un segment de sa vie en fonction de ses perceptions. C’est pourquoi d’ailleurs l’homme n’a pas de foi universelle, c’est-à-dire qu’il ne possède pas de force intérieure sans limite. Il cherche constamment à se confirmer, à se créer l’impression qu’il est capable de par lui-même selon ses impressions, ses perceptions, d’en arriver à une finalité qui lui convient.
Mais ceci est une illusion parce que dans le fond, la vie de l’homme sur le plan matériel est le produit de la dynamique ou de l’interaction de son esprit avec son mental. Et tant que cette interaction n’est pas parfaitement développée, l’homme ne pourra pas sur le plan matériel posséder une conscience totale, donc vivre une vie parfaite.
Il y aura toujours en lui quelque part un manque de maturité et ce manque de maturité sera toujours l’expression d’une tendance de la part de l’ego, de voir la vie ou d’interpréter la vie d’une manière qui lui convient, au lieu de la voir, de la vivre et de la réaliser en fonction de son intelligence pure. Et ça c’est le problème de l’homme. Le problème, il est simple en lui-même mais il devient extrêmement complexe. Plus l’homme vit, plus l’homme est inconscient, parce qu’il lui devient difficile finalement de réconcilier la simplicité de son être avec la complexité de sa personnalité.