2 juin 2023

C. 128A MENTAL CONCRET ET OBJECTIF

  

Nous voulons répondre à une question universelle de l’homme, surtout de l’Homme nouveau. Cette question est celle-ci : « Pourquoi le mental supérieur de l’homme, pourquoi sa conscience mentale supérieure n’est-elle pas concrète, concrète dans le sens de la sentir réelle, de la sentir faisant partie d’une dimension occulte et à la fois personnelle de lui-même, pourquoi l’homme ne peut-il pas sentir sa conscience mentale supérieure de la même façon qu'il puisse sentir sa conscience matérielle physique, pourquoi le concret de l’un ne peut émuler le concret de l'autre, est-ce possible que l’homme vive une conscience mentale supérieure aussi concrète que son corps mental, est-ce possible que l’homme soit aussi conscient de son mental supérieur, de sa conscience supérieure qu'il puisse l'être de sa conscience corporelle ? » 

La réponse naturellement, elle est positive. L’homme peut vivre, jouir d'une conscience mentale supérieure aussi concrète que celle de sa corporalité. Mais le problème, c'est que l’homme ne sait pas traiter avec ses pensées, il ne sait pas reconnaître que ses pensées sont l’expression de sa double nature, humaine et cosmique à la fois ; il est beaucoup plus près de la nature humaine de ses pensées que de la nature cosmique de ses pensées, et c'est justement à cause de cet aspect insaisissable de sa doublure qu’il sent difficile l'expérience de vivre un mental concret, de la même façon qu’il puisse vivre une physicalité concrète.

La pensée de l’homme est un pont entre sa personnalité humaine et sa personnalité cosmique et ce pont doit être à la fois présent dans son mental humain et dans son mental cosmique pour qu'il puisse bénéficier du passage d'un plan à un autre sans perte de conscience. Pour que l’homme puisse vivre un mental concret, une conscience mentale supérieure concrète, il lui faut posséder une conscience double, c’est-à-dire une conscience humaine et une conscience cosmique qui se rencontrent, qui s’unissent à travers ce pont ou par l'entremise de ce pont que l'on appelle la pensée. 

Mais la pensée peut être régie par la personnalité humaine de l’homme comme elle peut être régie par la personnalité cosmique de l’homme, et c’est à l’homme de pouvoir vivre, supporter les deux sortes de vibrations différentes qui peuvent se fondre, si vous voulez, en une même pensée mais qui, tout de même, demeurent d’un côté subjective et de l’autre, objective et créative. 

Mais à cause de la nature psychologique de l’homme, à cause du fait que l’homme est beaucoup plus trempé dans sa personnalité humaine que sa personnalité cosmique, il a plutôt tendance à traiter avec ses pensées d’une façon qui convient à son humanité plutôt que d’une façon qui convient à la qualité cosmique de sa nature. De sorte que pour lui, il est difficile de vivre, de reconnaître, de comprendre, d’expérimenter le côté mental supérieur et concret de sa conscience réelle. Et c’est ici que l’homme trouve difficiles les visions de sa conscience, la totalité de sa conscience, l'expression créative de sa conscience, parce que cette conscience n'est pas régie par les lois de la personnalité humaine, elle est régie par les lois de la personnalité cosmique de l’homme. 

Il y a une différence fondamentale entre ces deux personnalités. La personnalité humaine, elle est assujettie aux émotions de l’homme, au mental inférieur de l’homme, autrement dit, à la conscience planétaire de l’homme, à la mémoire de l’homme, tandis que la personnalité cosmique de l’homme n'est pas assujettie à ces forces inférieures, elle est au-dessus d'elles, et elle peut, selon l'évolution de l’homme, percer à travers ces facteurs et créer un pont suffisamment solide pour que l’homme finalement ait une conscience de sa doublure, c'est-à-dire une conscience suffisamment concrète dans le mental pour qu'il puisse vivre et posséder la clé de son évolution, c’est-à-dire la clé de sa destinée qui lui permet éventuellement d'ouvrir toutes grandes les portes de son évolution. 

Si nous disons que la pensée de l’homme est régie par la personnalité humaine ou par la personnalité cosmique, c’est pour faire comprendre qu'il y a dans l’homme deux niveaux de pensée : un niveau de pensée qui caractérise sa nature humaine et un autre qui caractérise sa nature cosmique. Et pour que l’homme puisse bénéficier des deux, il lui faut vivre, connaître un grand équilibre dans le mental, c’est-à-dire une capacité mentale de ne pas assujettir ses pensées à aucune forme d'émotion négative, c’est-à-dire à aucune forme d'émotion qui puisse détruire le pont qui existe entre sa personnalité humaine et sa personnalité cosmique. 

Et ce pont, il est bâti sur la totale absence du doute psychologique dans le monde mental de l’homme. Aussitôt que le doute s’introduit dans le monde mental de l’homme, il brise la connexion entre la personnalité cosmique et la personnalité humaine et l’homme se retrouve amoindri dans sa conscience, c’est-à-dire incapable de prendre possession de sa totalité, de prendre possession d'une conscience mentale supérieure totale, c'est-à-dire à la fois faite de personnalité humaine et à la fois faite de personnalité cosmique. 

Mais il n'est pas facile pour l’homme de supporter le pont qui unit ces deux plans de sa réalité, ces deux volets de son moi, parce que ce pont est solidement fondé sur sa capacité de transcender le doute. Transcender le doute veut dire être capable d’éliminer la mémoire dans l'exploration mentale de la réalité, être capable d'éliminer la mémoire dans l'exploration mentale de la réalité à tous les niveaux, tant sur le plan de la matière que sur les plans plus subtils de la création. 

Et pour que l’homme puisse éliminer cette mémoire dans l'exploration mentale de la réalité, il lui faut être capable de supporter le vide que crée une telle exploration, une telle absence de la mémoire dans la conscientisation de la personnalité humaine vis-à-vis la personnalité cosmique, parce qu'en fait, c'est la personnalité humaine de l’homme qui doit s’assujettir ou se mesurer à, ou se projeter contre la personnalité cosmique de l’homme. 

C’est la personnalité cosmique de l’homme qui est synthétique, c’est la personnalité humaine qui est analytique. Et le lien entre la synthèse et l’analyse dans l’homme doit être fait par le mouvement de la personnalité humaine vers la personnalité cosmique, c’est-à-dire à travers ce pont qui est assis sur le roc solide défini par l'absence de doute alors que l’homme explore sans mémoire le monde très vaste du mental universel. 

Mais si l’homme n'est pas capable de vivre, de supporter cette tension, c'est-à-dire ce vide, c’est-à-dire cette exploration dans des mondes inusités du mental supérieur et qu’il revient toujours vers la personnalité humaine pour se sécuriser émotivement dans la contemplation qui défie les proportions gigantesques de la réalité, l’homme n'est pas capable de maintenir le contact entre son aspect personnel et son aspect transpersonnel. 

Donc il n'est pas capable d'avoir le plaisir de connaître, de reconnaître le concret de son mental supérieur, donc il ne possède pas de conscience mentale supérieure concrétisée dans l'expérience, c’est-à-dire réalisée dans la fusion des deux personnalités. 

La pensée représente un système de communication entre la personnalité humaine et la personnalité cosmique de l’homme. Et plus ce système de communication se perfectionne, plus la pensée devient créative, donc plus l’homme prend conscience mentale, concrète, de sa réalité, c’est-à-dire de son indivisibilité face ou en relation avec le cosmos. Plus le système de communication entre la personnalité humaine et la personnalité cosmique se perfectionne, plus l’homme apprend à comprendre les lois universelles de la vie, les lois de la composition de la vie et les lois de l'organisation de la vie. 

Ce qui bloque l’homme dans le perfectionnement de ce système de communication, c'est son inhabilité de transcender la mémoire émotive de la valeur que prennent ses pensées dans le mental. Ce qui bloque l’homme, c’est son inhabilité de transcender la mémoire émotive évoquée par les valeurs expérientielles de sa conscience humaine. Ce qui le bloque, c’est son incapacité de voir à travers la qualité personnelle de ses pensées pour faire la connexion avec la qualité transpersonnelle ou prépersonnelle de ces mêmes pensées. 

De sorte que l’homme est extrêmement affaibli dans son pouvoir de conscience, il est extrêmement assujetti à la qualité émotive qui colore ses pensées, et naturellement il ne peut pas bénéficier d’une conscience mentale supérieure complète qui représente, en fait, le lien, la connexion entre la pensée personnelle et la pensée transpersonnelle ou la pensée de la personnalité humaine et la pensée de la personnalité cosmique. 

Et l’homme doit pouvoir aller de l'une à l'autre avec une grande aisance, parce que, dans le fond, ce n'est pas la pensée de l’homme qui est importante, c’est sa capacité mentale de transiger avec une pensée d’un niveau ou une autre pensée d'un autre. Mais l’homme a l'impression que c'est sa pensée qui est importante, lorsqu’en fait sa pensée n'est que le pont entre sa personnalité cosmique et sa personnalité humaine. 

Donc ce qui  est important pour l’homme, c'est sa réalisation sur le plan mental de pouvoir passer d’un niveau de pensée à un autre niveau, afin de pouvoir bénéficier du pont qui existe entre les deux personnalités, c'est-à-dire l’humaine et la cosmique, produisant ainsi à la longue un pont de plus en plus perfectionné, c’est-à-dire un système de communication de plus en plus perfectionné où l’homme devient alors un grand explorateur des dimensions cosmiques du mental, inévitablement liées à son évolution et à la définition de la réalité. 

Mais l’homme ne sait pas traiter avec ses pensées car elles lui donnent trop l'impression de lui appartenir. Et dans le fond, les pensées n'appartiennent pas à l’homme, elles font partie du pont entre sa personnalité humaine et sa personnalité cosmique. Ce qui appartient à l’homme, c’est sa personnalité humaine, mais les pensées n'appartiennent pas à l’homme. Mais l’homme ne réalise pas ceci parce qu’il investit trop d'importance dans ses pensées et, de ce fait, il diminue le pont entre sa personnalité humaine et sa personnalité cosmique, donc il perd contact avec sa réalité, donc il perd la capacité de bénéficier de ce que l'on peut appeler un mental supérieur concret. 

Depuis quelques années, nous pouvons commencer ou nous avons commencé à réaliser que les pensées ne nous appartiennent pas comme telles, qu'elles font partie d'un champ d'énergie entre la personnalité humaine et la personnalité cosmique. Avec les années qui viendront, avec les siècles qui viendront, les générations de la nouvelle évolution, l’homme découvrira que non pas seulement les pensées ne lui appartiennent pas, mais qu'en fait, les pensées ne sont nullement nécessaires à la conscience de sa personnalité. 

Ceci est probablement très difficile aujourd'hui parce que l’homme a encore trop besoin de ses pensées pour s'identifier à lui-même, mais viendra le temps dans l'évolution où l’homme n'aura plus besoin de ses pensées pour s'identifier à lui-même, il n'aura besoin que de vivre des pensées créatives et cosmiques, c'est-à-dire des pensées dénuées d’émotion, pour se rattacher mentalement à l'autre partie de lui-même qui est cosmique. Et à ce moment-là, l’homme aura transposé l’importance des pensées pour l'importance de la conscience de son autre partie cosmique. 

Et lorsque l’homme aura établi une ferme connexion à travers le système de communication de la pensée avec cette partie de lui-même qui est cosmique, il n’aura plus besoin de s'identifier au monde de la pensée pour prendre conscience de lui-même. Il sera déjà conscient, c'est-à-dire qu'il sera déjà pleinement rempli de cette énergie qui est sa conscience, de cette énergie qui vient de la partie cosmique de lui-même, et il pourra sur le plan matériel de sa personnalité opérer en toute paix, en toute quiétude d'esprit, parce que la pensée aura été raffinée, perfectionnée, et le système de communication élevé jusqu'à un stage de télépathie courante. 

Le mystère de l’homme reste encore à être défini et nous le ferons au fur et à mesure que nous avançons et que nous progressons dans l’évaluation réelle entre la personnalité humaine et la personnalité cosmique de l’homme à travers le système de communication universelle que nous appelons sur la planète Terre, la pensée. Mais pour commencer à évaluer le mystère de l’homme, pour réellement comprendre ce qu’est l’homme, ce que représente l’homme, il nous faut commencer à étudier la nature de la pensée à partir de son origine cosmique. 

Autrement dit, à partir d'un certain point dans le système de communication entre l’homme et sa partie cosmique, il faut que la personnalité humaine s’en remette totalement à la personnalité cosmique pour pouvoir bénéficier d'une instruction, d’une information qui relève des sphères et qui n'est pas conditionnée par le mémoriel humain. Et c’est ce que je commence à faire dans cette série de cassettes qui pour moi représente les plus importantes de ma carrière en tant que personnage, dont un grand aspect du travail est de reléguer de l’information à l’humanité, venant des plans qui se situent au-delà de la mémoire expérientielle de l’homme. 

Ainsi, au cours des années, nous pourrons en arriver à avoir développé une nouvelle théorie de l'intelligence qui saura remplacer ce que nous avons connu dans le passé par une autre forme de compréhension des lois qui gravitent à l’intérieur de l’homme et à l’intérieur du cosmos, mais lois qui, tout de même, unissent l’homme aux aspects universels et infinis de l'évolution. Et cette nouvelle théorie de l'intelligence que nous proposons de commencer à expliquer fait partie justement de ce nouveau travail qu’aujourd'hui vous entendez ou que vous pouvez entendre dans cette série de cassettes. 

La pensée humaine prend origine dans les mondes de la conscience énergétique, dans les mondes de l'énergie. Il nous est difficile de comprendre les mondes de l'énergie parce que nous sommes dotés d'une conscience tridimensionnelle, c'est-à-dire d'une conscience qui ne donne de valeur à la pensée qu'en fonction des sens que nous possédons. À partir du moment où nous traitons avec de la pensée qui devient abstraite, autrement dit une pensée qui ne prend pas en considération la tridimensionnalité de notre système sensoriel, nous nous voyons obligés de nous souscrire à une sorte de conversation intérieure qui n'a pour nous aucune densité réelle, aucun concret et qui, naturellement, a pour effet chez nous de spiritualiser notre nature, c'est-à-dire d’éliminer de notre conscience les aspects scientifiques de l'organisation systématique de l'énergie ou de la pensée à travers notre personne. 

C’est pour cette raison que l’homme, dans le passé, n'a jamais pu réellement comprendre le système de sa réalité, parce qu’il lui était impossible de se séparer psychologiquement de ses sens, donc de donner libre cours à ses pensées afin que ces dernières puissent éventuellement s’élever en vibration et atteindre des taux de vibration suffisamment élevés pour que l’homme puisse transpercer les couches astrales de sa conscience, ce qui l’aurait inévitablement amené à prendre conscience des couches mentales de sa conscience, des couches mentales supérieures de sa conscience, ce que nous connaissons aujourd’hui à la fin du XXème siècle. 

Les mondes de l’énergie sont des mondes régis par des forces magnétiques qui donnent à la pensée une impulsion suffisamment puissante pour qu’elle puisse se communiquer à travers l’infinité du cosmos. Et pour que ces pensées puissent parvenir jusqu'à l’homme, il leur faut un certain niveau d'énergie, c'est-à-dire une force dynamique suffisamment puissante pour qu’elles puissent passer d’un plan de la création à un autre, c’est-à-dire d’un plan d’énergie à un autre qui ne lui est pas nécessairement inférieur mais qui est différent en composition, en stabilité, et en organisation interne. 

Les mondes de l'énergie sont des mondes qui sont à l'origine de tous les mondes de la forme, surtout les mondes de la forme concrétisée dans la matière sont l'expression créative de ces mondes originaux mais qui ont depuis très longtemps cessé de relier ensemble leur évolution, dans ce sens que les mondes de l’énergie sont des mondes qui ont été pendant très, très longtemps séparés de ce que nous appelons les mondes de la matière. Et lorsque la matière a évolué, ces mondes, petit à petit, ont repris contact avec la matière, avec l’homme, pour éventuellement commencer à promouvoir sur le plan de l’homme des aspects de l'évolution qui font partie de la créativité, de l’énergie ou de l'intelligence de ces mondes. 

Et la pensée humaine est le pont qui rattache ces mondes à l’homme, à la matière. Et nous sommes arrivés à la fin du XXème siècle où cette même pensée humaine doit être élevée en vibration afin que l'intelligence de l’homme devienne supérieure, c’est-à-dire libre de la tridimensionnalité de son système sensoriel, ce qui permettra éventuellement à l’homme de pouvoir passer d’un espace-temps à un autre lorsqu'il aura développé la science nécessaire à un tel mouvement créatif sur le plan de sa civilisation.

Mais en attendant, l’homme, le nouvel initié, doit commencer à se préparer, à vivre de la nature réelle de ce pont, à vivre de la nature réelle de sa pensée s'il veut un jour être capable de bénéficier en tant qu'être humain de la grande relation qui doit exister entre l’énergie et la matière, ce que nous appelions dans le passé l’esprit et la matière. 

À cause de notre tridimensionnalité de conscience, nous avons même essayé de donner, sans nous en rendre compte, au mot esprit une personnalité tridimensionnelle, de sorte que nous avons anthropomorphisé la nature de l’énergie et nous avons voulu, pour des raisons d’involution, calquer la nature de l’esprit sur notre propre nature et donner à la nature de l'esprit une prépondérance parce que cette nature est beaucoup plus avancée, beaucoup plus évoluée que la nôtre, puisqu’elle ne fait pas partie du champ tridimensionnel de notre expérience spatio-temporelle. 

Mais ceci fut une grande erreur parce que l’homme, en donnant à l'esprit une qualité anthropomorphique à cause de son contact extrêmement primitif à travers le monde de la pensée, l’homme a substitué son importance pour celle de l'esprit et il a perdu naturellement de l'importance dans sa conscience. Et il est devenu un être assujetti à des conditions de vie extrêmement pénibles pour la simple raison qu'il avait perdu dans cette expérience le contact avec les mondes parallèles de l'énergie au profit d'une conscientisation anthropomorphique de ces mondes, au profit d'une spiritualisation de ces mondes, et naturellement, devenant perdant dans un même temps, d'une conscience rigidement et rigoureusement scientifique. 

L’homme doit reconquérir sa perte de conscience en étudiant dans un mental élevé le rapport étroit entre les mondes de l'énergie ou de la conscience qui viennent vers lui par le biais de la pensée, c'est-à-dire par le biais de ce pont cosmique qui est la pensée, pensée qui doit être de plus en plus perfectionnée afin qu'un jour le pont entre la personnalité humaine et la personnalité cosmique de l’homme soit suffisamment puissant pour supporter la grande puissance des nouvelles énergies qui viendront vers l’homme pour lui donner le pouvoir sur la matière. 

Donc la pensée de l’homme n'est pas simplement un véhicule d'expression créative sur le plan personnel, elle représente un pont cosmique entre les mondes de l’énergie et l’être humain. Et ce pont, un jour, sera utilisé, lorsqu'il sera formé, pour le transport de nouvelles énergies qui donneront à l’homme le pouvoir sur la matière. 

L’homme doit comprendre aussi que la pensée sert l’énergie d'abord et l’homme ensuite et qu’un jour, elle doit servir l’homme instantanément. Et pour ce, il faut que l’homme devienne conscient, c'est-à-dire concret dans son mental, il faut qu’il développe une science mentale suffisamment évoluée pour pouvoir prendre conscience instantanément du rôle que joue la pensée dans l'équilibre entre les mondes invisibles de l'énergie et les mondes matériels et concrets de la matière. Et naturellement, l’homme apprendra ceci au fur et à mesure où il s'apercevra, percevra que la relation entre la pensée et l’évènement dans la vie doit devenir de plus en plus perfectionnée. 

Autrement dit, l’homme doit devenir libre dans l'intelligence, c'est-à-dire qu'il doit en arriver un jour à être capable de vivre d'une pensée créative à la mesure même de l’évènementiel, de sorte qu’un jour, il ne doit plus y avoir de différence de distorsion, de dissonance d'écart entre la pensée créative de l’homme et l'événementiel dans sa vie. 

À partir de ce moment-là, l’homme sera libre, c'est-à-dire qu’il sera capable de s'instruire instantanément de la nature de la pensée et ne jamais vivre la pensée d’une façon subjective, c’est-à-dire en fonction d'une conscience expérimentale. La pensée sera pour lui une très grande force, une très grande force créative, et elle le servira instantanément et de façon permanente. 

Mais pour ce, il faut que l’homme prenne conscience de la nature du rôle de la pensée dans le mouvement d’échange d'énergie entre les plans supérieurs de l'évolution et le plan mortel planétaire de sa propre évolution. La pensée est une impulsion d’énergie servant à relier les mondes de la lumière et les mondes de l’homme, et cette impulsion doit devenir de plus en plus précise dans sa connexion entre ces mondes et l’homme. Et ceci ne sera possible que lorsque l’homme se sera débarrassé de la qualité humaine de sa pensée et qu’il aura été capable de voir qu'à travers sa pensée, il existe un mouvement d'énergie qui sert à relier l’infinité à sa planète. 

La pensée de l’homme doit être éveillée à elle-même, elle doit être éveillé en elle-même, elle doit devenir concrète, dans ce sens qu'elle doit représenter pour l’homme un état de conscience mentale supérieure aussi concrète, ou aussi concret pardon, que sa conscience corporelle. C’est ici que l’homme connaîtra le phénomène de la fusion, c'est-à-dire le phénomène permettant au monde de l'énergie de s’unir d’une façon totale et de plus en plus perfectionnée avec les mondes de la matière. 

Il faut que l’homme reconnaisse que les évènements de la vie sont déclenchés par des pensées qui viennent des mondes supérieurs et que ces évènements doivent être éventuellement corrigés, c'est-à-dire qu'ils doivent être vécus d’une façon de plus en plus perfectionnée. Et ceci sera possible lorsque l’homme aura perfectionné sa relation psychologique avec le monde de la pensée. Tant que l’homme vivra la pensée d'une façon psychologique et subjective, le monde événementiel déclenché par les pensées sera pour lui un monde d'expériences où il ne connaîtra aucune liberté dans l’intelligence. 

Donc pour que l’homme gravite vers une conscience mentale supérieure et concrète, il lui faut être capable avec le temps de se dissocier psychologiquement de la valeur personnelle de sa pensée, bien qu'il puisse de temps à autre convertir cette valeur en une qualité personnelle, mais sachant toujours que sa pensée est le produit d’une impulsion qui vient des mondes de l'énergie vers son cerveau matériel afin de l'instruire dans une certaine action, dans un certain évènement.

Mais si l’homme n'est pas capable de voir à travers la qualité personnelle de sa pensée, il ne pourra jamais comprendre la nature créative de cette pensée et il sera obligé de vivre sa pensée d'une façon qui convient à l’homme de l’involution, c'est-à-dire d'une façon qui le force à vivre l'événementiel en fonction d'une qualité inférieure de la pensée à cause de l'émotion qui existe dans l’homme. C’est pourquoi il est important pour l’homme de prendre conscience inévitablement de sa personnalité humaine et de sa personnalité cosmique. 

Mais comment l’homme peut-il prendre conscience de sa personnalité cosmique ? 

Il prendra conscience d'une telle personnalité lorsqu'il se sera avancé suffisamment loin sur le pont de la pensée pour pouvoir réaliser que ce même pont ne représente pas en lui-même une personnalité, mais représente en lui-même le mouvement d’une énergie provenant d'une personnalité qui est cosmique et voilée pour le moment à son expérience sensorielle. 

Mais si l’homme réalise que ses pensées viennent d'un plan où s'exerce une personnalité cosmique et que les pensées en elles-mêmes ne sont que le produit de l'activité de cette personnalité à travers un monde qu'on appelle le monde la pensée, l’homme pourra commencer lentement à bénéficier de l'aspect extrêmement subtil de ce que l'on peut appeler une conscience cosmique, c’est-à-dire une conscience qui relie à la fois la personnalité humaine et la personnalité de son double qui évolue dans des mondes où les sens ont perdu leur valeur. 

Si vous vous avancez sur un pont qui s'étend d’une rive à l’autre d’un lac, vous verrez que rendu à moitié chemin sur le pont, vous commencez à sentir l'autre rive. Il en est de même dans le monde de l’homme. Lorsque l’homme s'avance sur le pont de la pensée et qu’il a atteint le milieu de ce pont, il commence à sentir l'autre rive, c'est-à-dire qu'il commence à prendre conscience de son mental supérieur d'une façon concrète. Et à partir de ce moment-là, le mouvement vers l'autre rive devient de plus en plus facile parce que déjà il s'est exposé à l'autre moitié de la réalité. 

Mais si l’homme ne parvient pas à franchir la première moitié du pont, il est naturel qu’il sera obligé de vivre la partie humaine de sa conscience mentale, ce que nous appelons le mental inférieur, et il ne pourra pas bénéficier du sentiment profond d’un mental concret, c'est-à-dire d’un mental qui fait partie de l'autre partie de lui-même, de cette partie cosmique de lui-même qui évolue selon des lois totalement différentes de celles que nous connaissons mais qui, à travers le pont de la pensée, doit un jour s'unir afin de restreindre les rives de l’infinité et de la particularité expérimentale de notre conscience planétaire.

La pensée est cosmique et créative lorsqu'elle n'est plus assujettie à la personnalité humaine et rendue libre d'expression à cause de la conscience supérieure de l’homme. Il n'est pas difficile pour l’homme de prendre conscience cosmiquement de ses pensées ou de prendre conscience cosmiquement de sa réalité une fois qu'il a réalisé que la nature de sa personnalité va à l'encontre de la nature de sa personnalité cosmique. 

L’homme, quelque part dans sa vie évolutive, doit changer de territoire. Il doit s’élever en vertical et il ne peut faire ceci que par ou en fonction de l'allègement du doute, qui fait partie de la confrontation entre une personnalité humaine tridimensionnelle et une personnalité cosmique unidimensionnelle.

Le rêve fait aussi partie du pont entre la personnalité humaine et la personnalité cosmique, mais ce même pont est à l’envers de l’autre. Au lieu de représenter la tridimensionnalité de la conscience de l’homme, il représente l’unidimensionnalité de cette même conscience non réalisée consciemment. Si l’homme pouvait entrer dans son rêve d'une façon consciente, il serait très près de la réalité subtile et infinie de sa conscience cosmique. Mais il ne possède déjà pas la conscience pleine alors qu'il est dans l'éveil.

Comment voulez-vous qu'il possède la conscience pleine alors qu’il est dans le monde des rêves ? 

L’ego est le point de contact entre l'énergie des mondes supérieurs et la matière à travers le mental de l’homme. Mais ce même ego est tellement personnalisé, c'est-à-dire tellement assujetti à des pensées subjectives, qu'il ne peut pas posséder une conscience mentale supérieure concrète. L’ego doit s’habituer petit à petit à absorber des pensées choc, c’est-à-dire des pensées qui ne sont pas conditionnées par sa tridimensionnalité expérientielle, afin de pouvoir s’ajuster à un taux vibratoire supérieur dans le mental pour que s'ouvre finalement la connexion, le champ d’échange entre la personnalité cosmique de l’homme et la personnalité humaine de ce dernier. 

Mais si l'ego a peur, si l’ego se cache derrière des formes subjectives, si l’ego s’emprisonne dans la mémoire, il n'y a rien à faire pour lui dans cette vie parce que son appareil psychique bloquera des pensées de haute vibration qui viennent de l'autre côté du pont, de l'autre moitié du pont, et qui seules peuvent ouvrir finalement la conscience de l’homme, la conscience personnelle de l’homme à la conscience cosmique de ce même personnage. 

Si l'ego n'apprend pas à absorber le choc des pensées créatives qui viennent des mondes de l'énergie, il se verra obligé de se séparer de sa réalité et ne vivre que d'une réalité éphémère subjective et totalement inconsciente.

 

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