2 juin 2023

C. 129A MICROSOCIÉTÉ

  

Que veut dire le terme microsociété ?

Lorsque l’esprit élève le taux vibratoire de la conscience humaine, il le fait sur une base très petite. Cette petite base équivaut à la conscience d’une race. Au cours de l’évolution de cette race, cette dernière passe d’une microsociété à une macrosociété ou simplement à une société. 

Donc le terme microsociété veut dire que l’esprit est arrivé à un point où il est en train d’élever la conscience de l’homme. Et lorsque l’esprit élève la conscience de l’homme, forcément l’homme vit une dissociation, une séparation avec les autres hommes qui évoluent autour de lui. Une microsociété est un état d’esprit à son origine. Mais, d’un autre côté, une microsociété implique, au cours de l’évolution future de son entité, que l’esprit doive se manifester dans la forme pour éventuellement en arriver à créer une macrosociété ou simplement une société. 

De sorte qu’aujourd’hui, à la fin du XXe siècle, se crée sur le plan matériel une microsociété parce qu’un nouvel esprit, un nouveau taux vibratoire dans le mental force l’homme conscient à voir la vie d’une façon différente, plus réelle, plus profonde que ce ne fut le cas au cours de l’involution. De cette microsociété naîtra une conscience extrêmement raffinée de la vie, extrêmement rapprochée du réel et aussi extrêmement puissante sur le plan de la créativité individuelle. 

Pour comprendre le terme microsociété, il faut réaliser que l’homme, lorsque l’esprit en lui ou l’intelligence est ajusté à un nouveau taux vibratoire, doit avoir la capacité intégrale de manifester cet esprit dans la matière, dans la forme, afin de créer à court et à long terme un nouvel emploi de l’esprit sur la terre. C’est ce que nous appelons l’évolution de la conscience. L’Homme nouveau, l’homme conscient, fait partie consciemment ou inconsciemment de l’évolution d’une conscience microsociale. Et au cours de l’évolution de la conscience supramentale sur la terre, l’évolution de cette microsociété se fera selon les lois de l’esprit, selon les lois de l’énergie et selon les lois de l’évolution, que l’homme en soit conscient ou non.

Lorsque l’homme, par contre, prend conscience de son esprit comme c’est le cas chez l’homme nouveau, la conscience de la microsociété devient beaucoup plus présente en lui, la conscience de la microsociété devient beaucoup plus réelle pour lui. Et ceci lui permettra, au cours de sa propre évolution, de bénéficier d’une façon plus rapide des conséquences de la descente de l’esprit dans la matière. 

La microsociété de l’Homme nouveau n’est pas ou ne représentera pas un système à part de la société présente, mais plutôt un système parfaitement intégré à la société présente, mais créatif en fonction et par rapport à des principes nés non pas de l’intellect ou du mental inférieur, mais du mental supérieur, c’est-à-dire du point de jonction entre l’esprit et le plan mental de l’ego. De sorte que la microsociété de l’homme nouveau ne sera jamais une menace pour l’homme ancien. Elle représentera simplement une nouvelle façon créative pour l’homme de travailler dans la forme, façon suffisamment intelligente pour ne pas créer dans le monde de chocs, pour ne pas créer dans le monde de réactions, parce que l’homme involutif, les sociétés involutives, doivent prendre le temps qui leur est dévolu pour à leur tour en arriver à évoluer. 

Par contre, les sociétés involutives ou leurs structures ne pourront plus empêcher l’homme nouveau d’évoluer socialement ou par rapport à la forme, parce que lui-même aura suffisamment d’intelligence créatrice pour utiliser les formes anciennes de façon créative sans pour cela les briser, les rompre ou les affecter d’une façon ou d’une autre. Donc la microsociété, pour l’homme nouveau, sera un état d’esprit. Ce sera quelque chose qui se passera dans le mental de l’homme, mais en parallèle avec la conscience sociale de l’homme involutif. 

La microsociété sera un état d’esprit qui permettra à l’homme nouveau d’utiliser les formes merveilleuses qui ont été mises à la disposition de l’homme ancien en leur donnant un souffle nouveau, en travaillant avec elles d’une manière qui convient parfaitement à l’esprit et de moins en moins à l’égocentricité de l’homme. 

Ainsi la microsociété de l’homme conscient sera de plus en plus anonyme, c’est-à-dire qu’elle ne revêtira plus des valeurs anciennes de l’involution mais créera simplement une nouvelle façon d’illuminer la forme dans le but de donner à l’homme nouveau sa place sur la terre tout en respectant la place de l’homme ancien.

L’évolution, naturellement, de la microsociété fait partie de l’évolution de la conscience humaine. Donc il est inutile à ce point d’aller trop loin dans la vision de cette microsociété. Par contre, si nous regardons l’évolution de la conscience aujourd’hui, de la conscience supramentale, nous pouvons déjà commencer à voir que les hommes doués d’une conscience particulièrement créatrice peuvent se créer sur le plan matériel une microsociété, c’est-à-dire une capacité d’actions collectives fondées sur un esprit de plus en plus universalisé et de plus en plus universalisable.

À partir du moment où l’homme conscientisera son énergie et qu’il appliquera cette énergie à la forme, il découvrira en lui-même des possibilités créatrices qu’il n’avait pas soupçonnées, et ceci lui permettra, avec d’autres, de se constituer une certaine réserve de valeurs humaines sûres fondées sur le rapport entre la forme et la conscience créatrice. Pour ceci, naturellement, l’homme en évolution devra comprendre le rôle qu’il peut jouer à l’intérieur d’une microsociété, rôle conscient, rôle lui permettant d’évoluer lui-même autant sur le plan psychique que sur le plan matériel. 

L’évolution de la microsociété sera la conséquence naturelle de l’évolution de la conscience. Mais elle comportera en elle-même des facettes qui seront avec le temps élucidées, conscientisées et réalisées. La microsociété en elle-même, étant un état d’esprit, permettra à l’homme conscient, à l’homme nouveau, de finalement pouvoir participer à sa conscience créative dans un monde où la conscience est de plus en plus affectée par les forces astrales de l’involution. Ceci lui permettra à long terme de sortir de la survie et de commencer à vivre. 

Ceci lui permettra entre autres de se propulser créativement en tant que personne et de réaliser, à court ou à long terme, selon sa propre capacité de conscientiser son énergie, qu’il est un être pouvant bénéficier à la fois de son énergie et de celle des autres, mais dans une communauté de biens mentale, c’est-à-dire dans une communauté mentale de biens. 

L’évolution de la conscience sociale d’une microsociété sera directement proportionnelle à la capacité des hommes conscients de réaliser ensemble des choses qui feront partie d’un intérêt commun, c’est-à-dire d’un intérêt permettant à leur esprit universel et harmonisé de se bien manifester dans le monde afin que l’homme puisse vivre une vie agréable, créatrice, remplie d’actions créatives, remplie de mouvements et fondée sur une grande mobilité d’action. 

La réalisation que la microsociété est un état d’esprit collectif individualisé et à la fois universel permettra à l’homme de comprendre qu’il existe en lui et avec d’autres une très grande possibilité, un très grand potentiel d’actions créatives sur le plan matériel. Si les hommes aujourd’hui ne jouissent plus de la vie facile, c’est que le pouvoir de la société, ses structures involutives et ses conditions ont enlevé à l’homme la capacité de faire la gestion créative de son intelligence, ont forcé l’homme à s’assujettir à des conditions extérieures qui ne font pas nécessairement partie intégrale de ses besoins réels. 

De sorte que l’homme, plus il avance, l’homme ancien, plus il avance, plus il recule, plus la vie devient difficile, moins il est capable de maintenir sa santé, moins il est capable de vivre et plus il est obligé de survivre afin de ne pas s’écraser dans une incompétence psychologique et psychique absolue. 

Le phénomène de la drogue qui aujourd’hui est à l’échelle mondiale est dans le fond une réaction de l’homme aux conditions mécaniques et involutives de sa civilisation. Bien que la drogue en elle-même soit un mal pour l’évolution de la conscience, elle représente quand même un paramètre où les hommes sentent que la société en elle-même ne remplit pas le rôle réel qu’elle doit remplir par rapport à eux en tant qu’individus. 

Par contre, l’homme conscient, ayant développé de plus en plus une conscience intégrale, ayant de plus en plus réalisé la force intérieure de sa conscience créatrice, ayant de plus en plus réalisé qu’avec d’autres hommes conscients, il lui est possible de passer de la survie à la vie, c’est-à-dire de l’absence de créativité à la créativité. 

Cet homme pourra finalement bénéficier de son état d’esprit et composer avec d’autres états d’esprit parallèles au sien une forme de vie coïncidant de plus en plus avec l’abondance que naturellement la Terre peut offrir à l’homme dans la mesure où il est capable de vivre sa vie selon les lois de l’énergie et non plus selon les lois involutives de l’astral, où l’homme est obligé de subir les conditions de programmation de l’âme et de s’éteindre petit à petit dans une incompétence qui représente profondément l’incapacité créatrice d’une conscience qui est devenue aveugle, ignorante, mécanisée et sans lumière. 

L’évolution de la microsociété se fera dans le silence du temps. Elle se fera dans l’anonymat du temps et elle se fera aussi dans l’harmonisation de toutes les forces créatrices émanant des consciences individualisées. Évidemment, on peut amener un cheval à la rivière, mais on ne peut pas le forcer à boire de l’eau. Il en est ainsi et il en sera ainsi pour l’homme nouveau. Il pourra être amené à la rivière, mais il ne pourra pas être forcé à boire l’eau de cette rivière. Donc la microsociété deviendra réalisée, elle deviendra objectivement réelle, elle deviendra un fait dans la vie de l’homme dans la mesure où ce dernier aura décidé par lui-même de boire l’eau de la rivière. 

Il n’est plus nécessaire, au stage où nous en sommes ou au stage où nous serons demain, de prendre des dispositions mécaniques pour amener l’homme à se construire une vie fondée sur un principe universel de gestion de son énergie. L’homme doit par lui-même se réaliser, il doit par lui-même prendre conscience que tout est dans ses mains. Il doit aussi réaliser qu’il y a à l’intérieur de lui des forces extrêmement puissantes créativement qui sont la source de sa conscience et qui peuvent lui donner sur le plan matériel les outils nécessaires à la restructuration de sa vie afin qu’il cesse de survivre sur la terre. 

Avec la microsociété, la philosophie de la vie arrivera son terme. L’homme comprendra la vie, il la réalisera, il en connaîtra les mécanismes et, de cette science intérieure et mentale, il pourra finalement se donner une vie à sa mesure, une vie que par le passé il fut obligé d’idéaliser parce que, à ce moment, elle n’était pas possible, mais une vie qui maintenant devient ou deviendra le résultat naturel de l’expression créatrice de sa conscience individualisée et intégrale.

Mais c’est en travaillant avec d’autres hommes, c’est en harmonisant son énergie avec d’autres êtres qu’il pourra réaliser finalement le potentiel collectif énorme que des hommes conscients peuvent mettre à la disposition de leur collectivité. Pour que l’homme réalise sa capacité intégrale de transformer sa vie du plan de la survie à la vie, il lui faut naturellement comprendre qu’il ne peut pas seul investir dans une totalité complexe de l’évolution future.

Chaque homme, chaque être humain, possède une vibration, chaque être humain possède un talent, chaque être humain est capable, dans la générosité créatrice de son mental, d’établir des lignes de force créatrices permettant à une collectivité éventuelle de réaliser le potentiel interne d’une conscience universelle. Mais ceci se fera dans la mesure où l’homme, sur une base individuelle, deviendra transparent, c’est-à-dire apprendra à vivre, à travailler avec d’autres sans la moindre égocentricité. 

L’égocentricité détruit le lien naturel entre les hommes, elle pervertit l’alliance naturelle de sa nature, elle retarde l’évolution de la société, c’est-à-dire qu’elle empêche que l’homme puisse, socialement parlant, bénéficier de la totalité collective des forces psychiques inhérentes à la conscience de chaque individu.

C’est dans ce sens que la microsociété forcera l’homme à revivre sa conscience, à la ré-exécuter, afin que l’expression créatrice de sa vie mentale individuelle puisse non seulement bénéficier à lui-même mais aux autres en même temps. Et ceci demandera un grand équilibre, une grande stabilité dans l’émotion et le mental, donc une très grande transparence. 

La transparence de la conscience de l’Homme nouveau sera l’équivalence du pouvoir manifesté d’une conscience collective réorganisée à un niveau mental supérieur. La transparence de l’Homme nouveau sera la mesure de sa conscience et elle sera aussi la condition fondamentale et phénoménale d’une possibilité créatrice individualisée par rapport à une conscience collective réalisée. 

Tout est dans l’homme, tout vient de l’homme, mais l’homme doit être prêt capable à vivre le tout pour le tout. Il doit être capable, autrement dit, de réaliser intérieurement qu’il n’a pas de limites et que si limites il y a, elles sont le produit de son ignorance, elles sont le résultat de sa propre manufacture, elles sont la condition représentant le niveau inférieur de sa conscience.

L’évolution d’une microsociété forcera l’ajustement de l’homme par rapport à une conscience collective, dans ce sens que les hommes conscients, au fur et à mesure qu’ils avanceront dans la vie, seront forcés de prendre de la distance des manifestations inconscientes dans leur milieu ou à l’extérieur. Cette distance sera le résultat d’une très grande sensibilité à leurs propres énergies et aussi la conséquence d’une évolution de plus en plus rapide qui forcera ces êtres à prendre des directions, à engendrer des mouvements qu’ils ne pourront plus retarder parce que d’autres êtres, d’autres hommes autour d’eux ne sont pas arrivés à avoir intégré leur énergie, c’est-à-dire à avoir balancé leurs principes. 

L’évolution de la microsociété se fera en fonction de l’évolution individuelle de l’homme. La microsociété, dans le fond, ne sera que l’expression collective de plusieurs consciences individualisées et intégrées, donc elle ne comportera plus les mécanismes de cohésion et d’arbitrage qui furent nécessaires pendant l’involution pour la sauvegarde des sociétés involutives et le maintien de certaines forces, de certains pouvoirs. Munis d’une conscience intégrale, les hommes créant cette microsociété n’auront plus à survivre psychologiquement dans leur milieu social ou leur milieu de travail. 

Ce sont des êtres qui pourront facilement échanger, facilement bénéficier de l’échange, facilement augmenter l’échange dans la mesure où l’échange deviendra de plus en plus facile et créateur, de sorte que, avec le temps, l’Homme nouveau et sa microsociété seront deux aspects uniformes et universels d’une source nouvelle d’énergie créatrice sur la Terre. Ces Hommes seront bien avec les hommes qui auront une vibration parallèle à la leur et ils seront capables aussi de s’instruire de la matière, de lui donner une forme, de l’organiser afin que la vie sur le plan matériel soit plus intéressante, plus bénéfique et aussi plus naturelle.

L’Homme nouveau deviendra très créateur, il deviendra très actif sur le plan mental, donc il ne voudra plus travailler dans le sens involutif du terme. Il voudra plutôt œuvrer, c’est-à-dire créer, afin que les lignes de force de sa conscience créatrice puissent se manifester sur le plan matériel. Mais le travail ne fera plus partie de ses besoins internes. Il aura transmuté le travail, et l’homme deviendra plutôt un maître d’œuvre, il deviendra plutôt l’expression de la conscience créative à son maximum.

Autant le travail fut nécessaire et essentiel pendant l’involution parce que l’homme ne connaissait pas les lois de l’énergie créative, autant demain le travail sera remplacé par l’œuvre, c’est-à-dire qu’il sera rendu créatif et que la personnalité aura finalement mis de côté chez l’être humain son pouvoir sur le mental de l’ego.

L’homme vivra au niveau de sa personne et parce qu’il vivra au niveau de sa personne, la relation entre l’action créative ou l’œuvre sera la manifestation naturelle de ce passage à un autre niveau de conscience où l’énergie, au lieu d’être l’expression d’une personnalité astralisée, sera l’expression d’une personne individualisée et intégrale.

Donc l’homme découvrira avec le temps, construira avec le temps les conditions nécessaires afin qu’il puisse passer du travail à l’œuvre. Et c’est au cours de cette expérience qu’il réalisera jusqu’à quel point il avait manqué le bateau pendant l’involution, c’est-à-dire jusqu’à quel point, pendant l’involution, une grande quantité d’énergie créatrice ne fut pas mise à la disposition de l’homme parce que ses corps subtils n’étaient pas prêts à la recevoir. 

Donc l’Homme nouveau vivra une vie de plus en plus remplie, une vie de plus en plus permanente dans son mouvement, dans son homogénéité, mais aussi une vie de plus en plus mobile, de sorte que son expérience sur le plan matériel sera l’expression d’une haute qualité d’esprit et non plus l’expression d’une grande mesure d’expérience qui fit partie de l’involution parce que l’homme devait vivre les mémoires de l’âme, alors qu’aujourd’hui, étant nouveau, il ne vit que l’expression créatrice de son esprit à travers un mental renouvelé, c’est-à-dire un mental qui connaît et qui comprend parfaitement les lois de la vie.

Avec l’évolution de la conscience supramentale sur la Terre, la microsociété évoluera et elle passera avec le temps à des stades d’évolution qui aujourd’hui font partie des secrets de la fusion de l’homme. Autrement dit, l’homme découvrira les secrets de sa fusion au fur et à mesure qu’il sera capable de supporter l’intégration de son énergie. 

Donc l’homme nouveau découvrira qu’il n’y a pas de limites à sa conscience, donc qu’il n’y a pas de limites à la microsociété, donc qu’il n’y a pas de limites à la science, qu’il n’y a pas de limites de quoi que ce soit dans la mesure où il est capable de vivre en harmonie créatrice parfaite avec sa conscience intégrale. Au fur et à mesure que la conscience se révélera à l’homme, sa microsociété se définira, plus il sera capable de composer afin qu’elle, cette microsociété, devienne de plus en plus l’expression directe de sa forme mentale. 

Donc la microsociété ne sera pas le produit de l’affliction ou de la descente ou de l’influence des forces astrales sur l’homme. Elle sera l’expression directe de sa conscience, donc elle ne sera plus mécanisable, donc la microsociété ne pourra plus, à court ou à long terme, périr. Mais elle sera amenée, dans certains cycles, à vivre certains réajustements, et ces réajustements serviront à la maintenir en équilibre, maintenir sa force et à empêcher l’astralisation de sa forme. 

La microsociété sera de plus en plus l’expression de l’esprit intégral. Ceci veut dire qu’avec l’évolution, elle deviendra de plus en plus une force créatrice sur le plan matériel. Et au fur et à mesure qu’elle évoluera, les hommes qui en seront la vie seront amenés à devoir à tout prix la maintenir en équilibre. Ceci demandera une grande conscience, une grande force intérieure et aussi une grande réalisation que là où il y a déséquilibre, dysharmonie, autrement dit astralisation, une forme ne peut pas continuer à évoluer. 

Donc les hommes prendront dans leurs mains, avec le temps, les moyens nécessaires pour toujours ajuster la forme de cette microsociété, c’est-à-dire s’organiseront pour voir à ce que l’esprit qui règne parmi les L’Hommes nouveaux soit toujours un esprit à la hauteur de l’intelligence et jamais à la mesure des forces astrales qui piègent l’homme et qui utilisent la personnalité pour contrevenir à l’évolution de l’esprit.

Lorsque nous disons que la microsociété est un état d’esprit, nous voulons dire que la microsociété représente une alliance tacite entre des hommes, alliance qui doit leur servir à passer de la survie à la vie, à passer de la pauvreté à l’abondance, à passer de l’impuissance créative à la puissance créative. 

Ceci est extrêmement important parce que plus l’homme avance, plus les temps avancent, plus l’involution devient difficile, plus l’homme en tant qu’individu sans intégralité sentira que la vie est difficile, sentira que la vie n’a plus d’esprit et que ses chances deviennent de moins en moins grandes parce que, dans le cadre de l’involution, les forces, le pouvoir, à quelque niveau que ce soit, a tendance de plus en plus à se concentrer dans une minorité de mains. 

Et lorsque le pouvoir se concentre dans une minorité de mains, il y a de moins en moins de place pour l’individualisation, il y a de moins en moins de place pour l’homme, l’esprit, il y a de moins en moins de place pour l’expérience créatrice. 

Donc, afin que cette condition soit altérée, mise de côté, l’homme nouveau devra apprendre à vivre strictement de par l’intérieur, c’est-à-dire à partir d’un centre mental cristallisé et très hautement cristallisé. Afin que l’homme nouveau puisse prendre sa place sur le globe, afin qu’il puisse se donner ce dont il a besoin pour engendrer créativement, il aura besoin d’une grande force intérieure, d’un grand équilibre et d’une grande capacité de réaliser ses propres faiblesses afin de les transmuter, de les éliminer et de les remplacer par ses forces, qui en elles-mêmes sont sans limites. 

C’est à ce stade de l’évolution de l’homme, de sa conscience, que la microsociété deviendra une réalisation intégrale, qu’elle ne fera plus partie d’une forme idéalisée face à l’avenir, mais qu’elle sera effectivement la conclusion normale de la descente de l’énergie de la conscience supramentale sur la terre. 

Pour que l’homme puisse bénéficier d’une telle condition de vie, d’une telle situation d’échange avec d’autres êtres dans différentes nations, sur différents continents, il lui faudra apprendre à réaliser que la conscience d’un homme, qu’il soit de quelque race que ce soit, de quelque nation que ce soit, est universelle à partir du moment où elle devient transparente, c’est-à-dire à partir du moment où l’être cesse d’être égocentrique et conscientise son ego. 

Une fois l’ego conscientisé, la résultante est naturelle, la conséquence est naturelle, une microsociété se forme, une nouvelle façon de vivre et d’échanger s’établit, une nouvelle façon de construire se développe et l’homme rapidement s’aperçoit qu’avec d’autres êtres, qu’avec d’autres consciences individualisées, il peut faire des choses merveilleuses, des choses qui conviennent à sa lumière, des choses qui conviennent à l’ordre, des choses qui conviennent à l’évolution autant de l’homme que de la microsociété et, à long terme, de la conscience de la Terre. 

Il ne s’agit pas, à ce stade de l’évolution pour l’homme de penser à la conscience de la Terre. Il doit s’occuper de sa propre conscience, il doit s’occuper de sa propre relation avec les hommes qui évoluent, il doit regarder de près sa condition et s’occuper à transformer pour le meilleur sa condition. L’homme ne peut plus aujourd’hui s’attendre à ce que la société involutive change sa condition, bien que la société involutive puisse donner à l’homme une nouvelle façon de travailler, dans ce sens qu’elle puisse lui donner un nouveau cadre de travail, ce cadre est toujours assujetti aux pressions astrales de la conscience involutive. 

Donc pour l’Homme nouveau, que la société involutive fasse quoi que ce soit, c’est lui qui est toujours obligé à court ou à long terme de payer le prix. Par contre, sur le plan de la conscience évolutive, sur le plan d’une conscience microsociale, l’homme nouveau a et aura la capacité, finalement, de se donner de vivre d’une façon qui lui convienne parfaitement. C’est avec le temps qu’il construira les bases nécessaires, les mécanismes essentiels à l’évolution d’un tel ordre de choses. 

Mais pour ceci, il lui faudra effectivement développer une conscience basée non pas simplement sur l’intérêt, basée non pas simplement sur une vision partielle, mais aussi basée sur la réalisation qu’ensemble, deux êtres conscients, dix être conscients, mille être conscients, ainsi de suite, peuvent faire des choses qui dépassent ce que peut faire seul un Homme inconscient, un Homme piégé par les forces de l’involution.

Cette réalisation deviendra avec le temps, évidente. Elle deviendra avec le temps essentiel et elle sera aussi avec le temps l’expression même de la vision interne de l’homme nouveau. Donc pour ceux qui aujourd’hui ne peuvent pas facilement voir d’une façon claire et transparente le futur créatif d’une conscience individualisée à une échelle collective, le temps les amènera à le réaliser, le temps les amènera à le voir. Et lorsque ce temps sera venu, les hommes qui au cours des années ou des générations auront vécu l’incertitude connaîtront la certitude. 

Ces hommes connaîtront la certitude d’une façon tellement grande que la vie pour eux deviendra un jeu d’enfant et cessera d’être une grande expérience de l’âme. La vie deviendra pour eux l’expression directe du pouvoir de la lumière de l’homme à travers son mental, elle cessera d’être un cirque, et l’homme, finalement, commencera à bénéficier de lui-même.

Et avec l’évolution, l’avenir, la descente de plus en plus puissante de la conscience créatrice, l’homme découvrira des choses qui au bout du tunnel représentent ce qu’elles auraient toujours dû être, c’est-à-dire l’évidence que la lumière et la matière doivent, peuvent et se joindront afin d’unifier ce qui est le plus haut dans l’homme et ce qui est le plus bas pour donner, pour créer un nouvel Homme, une nouvelle société, une nouvelle vie sur la Terre.

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