2 juin 2023

C. 120B COMMUNICATION

  

Communiquer est un art d’une telle grandeur, d’une telle subtilité que celui qui parviendra à pouvoir parfaitement communiquer pourra parfaitement faire sur le plan matériel ce qu’il doit faire, ce qu’il veut faire. Communiquer n’est pas simplement le mouvement de mots entre les hommes, communiquer est aussi l’immersion des hommes dans un champ d’énergie commun supporté par les mots afin de donner à l’esprit une vision commune ou parfaitement partagée de la valeur vibratoire de leur conscience. 

Donc, dans le phénomène de la communication, ce ne sont pas les mots qui sont importants en eux-mêmes, c’est l’état d’esprit de ceux qui communiquent à travers les mots et c’est le développement de l’état d’esprit qui est essentiel. Il y a des êtres qui ont beaucoup de mots mais qui n’ont pas l’état d’esprit, alors que certains êtres ont l’état d’esprit mais n’ont pas de mots. 

Au cours de l’évolution de la conscience supramentale, l’homme en arrivera à posséder l’état d’esprit qui est fondamental, et avec le temps, les mots suivront parce que l’esprit lui-même est capable, une fois que les centres sont parfaitement ouverts, de faire resurgir à la surface de la conscience des mots qui ont été enfouis dans la mémoire et bloqués par l’émotion dans un coin quelconque de la conscience. 

Le communicateur est un homme qui a, à la fois l’opportunité de faire savoir ce qu’il a besoin de communiquer, et aussi à la fois la capacité, la belle et très grande capacité de se rendre parfaitement disponible à l’autre qui communique ou qui veut communiquer avec lui. Deux êtres qui communiquent dans un sens réel ne peuvent pas se laisser mutuellement tomber dans l’expérience. Deux êtres qui parfaitement communiquent ne peuvent pas se laisser mutuellement tomber dans l’expérience.

Pourquoi ? 

Parce que communiquer veut dire que l’on donne, que l’on rend, que l’on manifeste à un autre un aspect de l’esprit à travers soi. Donc l’autre ne peut pas, si la communication est parfaite, refuser l’esprit à travers un autre. Mais l’homme peut facilement refuser l’ego, l’égocentricité ou les manipulations de l’ego à travers un autre. Et c’est là que la communication devient difficile, c’est là que le communicateur n’existe plus et que nous ne faisons face qu’à un étranger. 

Dans le phénomène de la communication, lorsque l’homme est communicateur dans le sens réel du terme, l’étrangeté qui existe naturellement ou non naturellement entre les personnalités disparaît pour laisser place à la vibration de la lumière dans l’homme qui passe par le mental et qui lie, qui établit un pont entre deux êtres qui veulent révéler l'un à l'autre des aspects intelligents de leur propre manifestation créative. 

Donc le communicateur, l’être qui est vraiment, réellement communicateur est un être qui peut facilement engendrer dans le monde une source d’énergie, une force créative qui créera entre lui et le monde un pont, des ponts, un lien, des liens qui, à courte ou à longue échelle, serviront à la fois à celui qui communique et à ceux avec lesquels il a communiqué. 

L’art de communiquer est le plus grand, le plus beau, le plus important des arts, parce qu’il constitue la pierre fondamentale de l’alliance entre l’homme et l’homme, il constitue la pierre fondamentale dans l’évolution de la conscience sociale, il constitue le principe premier de toute forme d’évolution, de toute forme de développement, de toute forme d’accroissement dans les rapports humains. 

L’homme qui communique parfaitement ne peut pas, dans la vie, être seul, ne peut pas demeurer seul. Il est forcément obligé, à cause de la puissance de son esprit, à cause de la définition de son art, de se lier, d’établir des liens avec des hommes afin que croissent, que se multiplient entre eux les manifestations de leur esprit harmonisé. 

Même si un homme est très intelligent, même si un homme apparaît être très intelligent, même si un homme a beaucoup d’expérience, même si un homme est comblé dans le talent des mots, s’il ne peut pas communiquer, son intelligence est partagée entre l’incapacité à long terme et les faiblesses à court terme. 

Communiquer est un phénomène d’esprit, ce n’est pas un phénomène psychologique. Pour bien communiquer il faut pouvoir et être capable d’aimer, c’est-à-dire il faut être capable de donner, il faut être capable d’être disponible à… 

Un homme qui communique ne peut pas être, ou ne peut pas avoir, ou ne peut pas subir, l’impression du piédestal. Un homme qui communique ne peut pas être sur un piédestal. Il ne peut pas se poser sur un piédestal. Au contraire, il doit être capable de descendre sur ou au niveau des rangs les plus inférieurs, les plus fondamentaux de l’impression qu’il a de lui-même. 

Plus un homme est doué d’intelligence ou de facultés intellectuelles, plus un homme est doué d’expérience, plus il doit être capable de descendre l’échelle de sa propre vision personnelle afin de pouvoir toucher de son esprit ceux avec lesquels, demain, il pourra regravir cette même échelle et faire exploser à ses plus hauts niveaux l’esprit commun engendré chez ceux qui communiquent par la composition harmonisée de leur vibration. 

Nous parlons de l’homme, du communicateur de demain. Nous parlons de cet homme parce que demain, les hommes devront être capables de communiquer dans le sens réel du terme, dans le sens évolutif du terme s’ils veulent demain, étant des hommes nouveaux, travailler ensemble. 

Les Hommes nouveaux ne pourront jamais œuvrer ensemble s’ils ne peuvent communiquer parce que la communication est essentielle au mouvement libre et créatif de l’esprit, la communication dans le sens de l’évolution de la conscience psychologique de l’ego. Si les hommes, demain, veulent travailler, œuvrer ensemble, ils devront être, devenir des communicateurs parce que l’énergie créative de la conscience supramentale se devra de passer d’un niveau de sensibilité à un autre par des voies différentes, par des personnalités différentes qui deviendront de plus en plus des personnes identiques dans l’esprit. 

Si nous regardons demain l’homme qui se sera conscientisé et si nous voyons que demain l’homme est encore seul, si nous voyons que demain l’homme n’a pas réussi à se greffer à une force créative, si nous voyons que demain l’homme n’a pas réussi à se sortir du lourd karma du travail inconscient de la conscience expérimentale, c’est parce qu’il n’aura pas appris à parfaitement communiquer. 

Et lorsque nous parlons de communication, nous ne parlons pas simplement de la capacité de faire sortir de soi des mots ou des paroles, nous parlons aussi de la capacité de contenir ces mots, ces paroles. Nous parlons de la capacité de parfaitement faire vibrer ces mots, ces paroles. Nous parlons de la capacité de pouvoir parfaitement engendrer ces mots et ces paroles, autrement dit nous parlons de la capacité, demain, de pouvoir manifester l’esprit à travers les mots et les paroles. 

Et bien que nous parlions de la communication dans un sens qui convient à l’Homme nouveau, il y a des aspects dans le phénomène de la communication. Il y a des modes chez le communicateur qui doivent être réalisés de façon globale et totale. Et un de ces modes est celui-ci : lorsque deux êtres communiquent, lorsque deux êtres épanchent l’un vers l’autre ce qu’ils ont à dire ou à manifester, ces êtres doivent être au-dessus, au-delà de toute forme d’insécurité ou de supériorité qui donne à l’ego une fausse note dans la manifestation des mots, donc une fausse puissance à la parole. 

Communiquer, c’est faire descendre sur le plan matériel, entre des hommes, une façon à l’esprit de se présenter à l’homme à travers sa parole. Donc communiquer ce n’est plus, sur le plan de l’homme nouveau, un phénomène psychologique, ça deviendra un aspect créatif de l’esprit à travers le mental perfectionné de l’homme intégral. Un communicateur, dans ce sens, le communicateur de l’avenir, pourra prendre sur le plan matériel la place de l’esprit, c’est-à-dire qu’il pourra donner à l’esprit sa place afin que s’efface des rapports humains, des relations humaines, l’aspect égocentrique de la conscience perturbée par l’insécurité, l’infériorité ou la supériorité. 

Donc le communicateur, l’Homme nouveau en voie de manifestation de l’esprit dans la matière, servira à établir sur le plan matériel entre les hommes une fonction créative et organisationnelle de l’esprit à travers les formes qui constituent le patrimoine matériel de l’existence planétaire. Et ces hommes, à travers ce patrimoine matériel, feront vibrer l’intelligence, feront harmoniser les formes dans une dynamique de mouvements qui sera pour eux le bien-être plein d’une créativité qui ne pourra pas s’éteindre, ou s’effondrer, ou s’arrêter. Simplement parce que les hommes auront appris à communiquer, c’est-à-dire à s’amener, à travers la vibration créative du mental, à prendre confiance, non pas à se laisser glisser dans la confiance. 

Et lorsque l’homme pourra prendre confiance d’un autre être, autrement dit lorsque l’homme pourra aller chercher dans un autre être de la confiance qui ne peut naître que de l’esprit, les hommes entre eux seront confiants, donc les hommes entre eux commenceront réellement à construire, à établir une fondation, à ériger un monument à la grandeur de l’homme. 

Tout ceci fait partie de l’évolution et tout ceci est une conséquence fondamentale de l’art de communiquer. Et les hommes qui sauront communiquer dans le sens créatif du terme, les hommes qui ne s’appuieront plus sur des mots chavirés par la conscience subjective ou par des paroles manifestées à travers la grille de l’impression d’être intelligent, ces hommes assurément créeront sur le plan matériel à partir d’un point dans le temps jusqu’à un très vaste plan dans le temps. Ces hommes vivront bien ensemble, ils œuvreront bien ensemble, ils travailleront ensemble parfaitement, et ils auront découvert dans le processus qu’être humain, que vivre sur une planète, ne constitue pas en soi-même une condition mais bien une aventure. 

Être communicateur veut dire que l’homme s’emploiera à faire vibrer à travers son mental un aspect du réel dont il ne peut prendre conscience que lorsqu’il est capable de parfaitement agencer les mots et la vibration, la parole et l’esprit. Tout ce qui sera en deçà d’une telle constatation, d’une telle expérience devra être ajusté, parce que l’Homme nouveau ne pourra œuvrer qu’avec l’Homme nouveau bien qu’il puisse entretenir des relations froides mais justes avec l’homme ancien. 

Mais à partir du moment où l’Homme nouveau entrera dans une conscience puissante, sa force créative amènera l’homme ancien à réévaluer ses positions, sa psychologie, son êtreté existentielle, sa façon de vivre, pour graduellement épouser une façon de conscientiser son action, une façon de manifester sa personne selon des lois d’énergie qui feront partie de l’explosion de la conscience sur la Terre. 

Communiquer est une façon pour l’homme de rendre à l’esprit ce qui appartient à l’esprit et de donner à l’homme ce qui revient à l’homme. Communiquer est une façon qui permet à l’homme de saisir dans l’instantané la qualité mentale de l’intelligence pour finalement aboutir à la qualité humaine des relations. 

Le communicateur est forcément un homme qui s’oublie devant l’autre. Il ne s’oublie pas dans un sens négatif, dans un sens péjoratif, mais il s’oublie dans le sens qu’il devient transparent, il s’oublie dans le sens qu’il n’a plus besoin de défense pour attaquer et il n’a plus besoin d’attaquer pour se défendre. Il est libre. Il n’est plus piégé par la valeur psychologique qu’il donne aux mots, il n’est plus enfoui dans l’impression qu’il veut créer par sa parole. 

Il est simplement un allié de l’énergie, il est simplement un canal parfaitement mentalisé de l’énergie, donc il est en perpétuité, de façon continue, intelligent. Ce n’est plus une intelligence qui se valorise, ce n’est plus une intelligence que l’on peut qualifier ou qui se qualifie, c’est une intelligence qui brille, qui scintille, qui fait vibrer, qui crée et qui donne à l’homme ce qui lui revient, c'est-à-dire une participation active à ce que l'esprit peut amener vers le plan matériel. 

Le communicateur est un homme réel. Il est un homme qui, sans effort aucun, peut parvenir à faire réaliser à l’homme un aspect ou un autre de ce que l’intelligence veut manifester à travers sa parole. Il est un homme qui donne sans vouloir donner. Il est un homme qui peut sans chercher à pouvoir. Il est un homme qui, à cause de sa vibration, à cause de cet art de communiquer qui fait partie de l’alliance entre lui et l’ego, instruire à un niveau ou à un autre celui avec lequel il s’entretient, mais ceci dans un mouvement bilatéral. 

Celui qui communique ne peut pas, s’il communique réellement, se manifester de façon unilatérale. Il ne peut pas s’imposer. Il ne peut pas donner l’impression de grandeur. Il peut simplement donner. Et c’est sa capacité de donner, donc sa capacité d’aimer qui est sa réelle grandeur. Et cette grandeur est fondamentale à la réalisation de l’Homme nouveau. Elle est proportionnelle à l’intégration de son énergie. Elle ne peut pas être qualifiée par l’homme, elle ne peut être que mesurée par son propre devenir, elle ne peut être échangée que par lui et d’autres.

Donc être communicateur implique assurément que l’homme ne peut pas vivre seul, ne peut pas se nourrir de l’impression qu’il veut bien se créer. Être communicateur veut forcément que l’homme soit à la mesure de l’autre, c’est-à-dire à la table de l’autre et non pas à la mesure de ce que lui croit être de lui-même. Dans l’art de communiquer, il y a la manière de se rendre transparent, manière qui est forcément le produit de l’harmonie entre l’ego et sa propre lumière. 

Chez le communicateur réel, le deuxième niveau d’intelligence, la deuxième présence n’existe plus. C’est la première présence, le primaire qui prime. C’est l’aspect occulté de sa vision qui se déverse dans le monde. C'est le désengagement de l'ego face à l'engagement de l'esprit, c’est la descente de l’esprit dans l’homme. 

Donc le communicateur est effectivement le bras droit de l’esprit. Il est effectivement celui qui permet à l’esprit de se manifester dans le monde. Donc il est celui à travers lequel se canalise ce que nous appelons aujourd’hui l’intelligence, afin de rendre les hommes de plus en plus interrelationnels, de plus en plus de grands alliés. 

Pour que se forme dans le monde un noyau de conscience, la montagne d’une science et l’océan d’un savoir qui nourrira tous les hommes, qui élèvera la vision de tous les hommes et qui permettra à ceux d'une race conscientisée, nouvelle, mentale, d'exercer sur le plan matériel dans le monde de l’involution, dans le monde des anciennes formes, le droit d’être humain créatif, le droit d'être humain en abondance de vie, le droit d’être humain en mouvements de vie, le droit d’être humain dans le sens global du terme.

Mais l’Homme nouveau doit apprendre à être communicateur avant de pouvoir bénéficier de ce qui peut être engendré par la communication. Il doit devenir communicateur à son niveau s’il veut bénéficier de ce que la communication peut apporter à l’homme dans la matière. 

Donc il doit participer à son propre esprit s’il veut participer à l’esprit des autres, parce que ce n’est que lorsque l’homme participera à son propre esprit et que les voiles involutifs, les pressions de la deuxième présence, se seront éliminées qu’il pourra finalement partager à la table commune de la science mentale de cette nouvelle intelligence les bénéfices que toute créativité évolutive peut assurer à une humanité, à une race ou à des hommes en voie d’agrandissement continu. 

Celui qui communique avec l’homme conscient et qui sent encore en lui-même de l’imperfection dans sa communication dans ce sens qu’il sent encore en lui-même un aspect de lui-même qui parle au lieu que se manifeste à travers lui-même son énergie mentale, son esprit libre. Ce même personnage ne peut pas opter pour une alliance avec des hommes qui ont déjà compris que la nature de la communication est essentielle à la vérification sur le plan matériel de la qualité de l’esprit. 

Une communication parfaite permet à l’homme de vérifier parfaitement la nature de l’esprit alors qu’une communication imparfaite, colorée, ciselée par les reflets inférieurs de l’ego ne peut pas donner à l’homme la pleine mesure de ce que l’esprit, son esprit, l’esprit des autres avec lui, peut coordonner d’activités créatives sur un plan dense comme celui de la Terre. 

Donc être communicateur n’est pas simplement un art, il est aussi un pouvoir, il est aussi une capacité qui fait partie de la relation entre l’énergie et l’ego. Et si être communicateur est un pouvoir, à ce moment-là, l’art de communiquer est déjà dépassé. Donc déjà l’homme est entré dans la voie de ceux qui ne partagent plus la façon de s’entretenir mais qui sont déjà rentrés dans la voie étroite où deux hommes, trois hommes, cent hommes, cent communicateurs deviennent instantanément et parfaitement un homme, un communicateur. 

L’Homme nouveau découvrira qu’autant il lui fut difficile de communiquer, autant il lui fut quasiment impossible de manifester profondément la totalité de ce qu’il pouvait manifester, autant il vivra la plénitude de sa communication. Mais la condition sera fondamentale, elle sera unique à lui-même. Et il réalisera que communiquer, c’est égoïquement disparaître du tableau que fait réfléchir les mots, pour entrer dans le temple de la parole, pour entrer dans l’atmosphère de l’esprit, afin de pouvoir de façon centrique, de façon globale, de façon unique, être sur le plan matériel la représentation même de ce qu’il est sur les plans invisibles de sa conscience universelle cosmique. 

Le mot universel pour le communicateur, le mot cosmique pour le communicateur, voudra dire transparence, voudra dire pénétration de l’énergie à travers l’ego, voudra dire immersion totale de l’esprit dans l’homme à travers l’âme nucléarisée, c’est-à-dire libérée de ses voiles. 

Donc le phénomène de la communication chez l’Homme nouveau, la façon dont s’y prendra l’homme de l’avenir pour communiquer avec l’homme de l’avenir sera unique à la conscience de ces hommes de l’avenir. Et c’est à travers la communication qu’ils sauront approcher les problèmes de la vie, les problèmes de l’organisation de la planète, les problèmes du développement de la science et des ordres politiques, économiques de la planète. 

C’est à travers la communication que l’homme découvrira la clé à la science, c’est à travers la communication que l’homme découvrira la clé à l’emboîtement parfait de toutes les notions nécessaires au développement commun universel de ses besoins. 

Donc être communicateur n’est plus simplement dans ce temps-là l’effervescence psychologique des mots battus, contorsionnés, débattus, forcés par un ego qui n’a pas conscience de leur origine. L’Homme nouveau vivra les mots, donc il deviendra communicateur, donc il deviendra lui-même le puisatier, celui qui va à la source de ce qu’il a de besoin de savoir pour se donner sur le plan matériel ce dont il a de besoin pour vivre. 

Mais la vie ne se crée pas seule, ne se consolide pas seule, ne se développe pas seule. Les hommes ont besoin entre eux de créer dans le matériel ce que la vie dans les mondes subtils peut leur apporter de puissance, d’énergie, de lumière, de savoir, de vision. Mais tant que l’homme ne pourra pas communiquer de façon intégrale, il ne fera qu’être un grand orateur, mais ce sera l’oraison funèbre, ce ne sera pas l’oraison vitale. 

Et les Hommes nouveaux n’auront plus besoin, ne sauront que faire des grandes paroles, ils auront besoin de sentir dans la parole un peu d’esprit, beaucoup d’esprit et éminemment la puissance de l’esprit. Mais ceci commence maintenant. Ceci commence dans le laboratoire personnel de l’homme en évolution de conscience. Ceci commence au moment où l’homme a l’impression d’être intelligent pour lui-même, ceci commence au moment où l’homme prend conscience. 

Contrairement à ce que l’Homme nouveau croit, il n’y a pas beaucoup de temps pour évoluer parce que, bien que l’évolution soit sur une longue échelle, le mouvement créatif de cette évolution ne peut se faire que dans la mesure des individus qui déjà se rencontrent et communiquent. Et autant aujourd’hui, il est important pour les hommes en évolution de conscientiser leur être, autant il est important pour eux d’apprendre à communiquer comme tout être peut le faire. 

Sinon, trop de temps s’étendra entre le présent et le devenir et déjà d’autres hommes seront allés, arrivés trop loin dans l’évolution de leur conscience pour reprendre ceux qui, dans le passé, auraient dû commencer dès maintenant à comprendre que la communication fait partie intrinsèque du pouvoir de l’Homme nouveau, fait partie intégrale du pouvoir créatif de la conscience supramentale sur la Terre, donc fait partie naturelle de ce que nous pouvons aujourd’hui, pour des raisons de mots et d’échelle de valeur, appeler la conscience microsociale. 

Les hommes qui demain voudront travailler, œuvrer, avoir le plaisir d’être en correspondance créative avec d’autres, est un temps qui doit se manifester maintenant. L’homme doit commencer maintenant à développer le grand art de la communication, il doit commencer maintenant à briser en lui les tendances pernicieuses de l’ego qui l’empêchent de manifester sur le plan matériel ce qui doit être dit de façon parfaite. 

Et si l’homme, pour des raisons secondaires, à cause de la seconde présence, à cause des mouvements astraux de sa conscience manquant de maturité, se dit qu’il attendra demain ou après-demain pour commencer à plier ses tendances vilaines avant de se réjouir de ces nouvelles ouvertures, il verra que peut-être il est trop tard parce que le contingent qui déjà est près de lui aujourd’hui, demain sera trop loin dans le temps, demain sera trop loin dans la conscience du temps. 

Et ces hommes seront obligés de demeurer seuls et de finir leurs jours sur la Terre dans une appréciation de conscience, mais sans le feu, sans le pouvoir de la conscience créative pour les aider à vivre, à dépasser et à grandir au-delà de ce que les événements de la Terre ont à faire connaître à une humanité grossièrement involutive, grossièrement non communicative et karmiquement liée par des formes de vie qui ne constituent pour l’Homme nouveau aucune valeur.

 

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