2 juin 2023

C. 131B DOMINATION DE L’ÂME

  

 

L’âme, de par sa nature, exerce un très grand pouvoir, une très grande domination sur l’esprit de l’homme. Elle invite constamment l’homme à fonctionner ou à vivre, ou à exister, par rapport à une dimension de conscience qui assujettit à court ou à long terme l’ego à la faillibilité existentielle de son caractère. L’homme doit reconnaître que le caractère fait partie de l’impression de l’âme sur l’ego.

Donc le caractère représente une sorte de map, (carte) une sorte de blueprint (plan) de l’âme qui se confond à l’intelligence de l’ego et qui confond l’homme, dans ce sens que ce blueprint, cette impression de l’âme sur et à travers l’ego, empêche ce dernier de vivre de sa source, de vivre de sa lumière, de son intelligence, de vivre de sa créativité. 

L’âme, dans cette domination, approfondit sa relation avec l’homme, neutralise sa volonté créative, rend impuissante son intelligence créatrice et force l’homme à vivre par rapport à des dimensions de lui-même qui sont inévitablement liées à l’échec ou à la diminution de son pouvoir vital à court ou à long terme. 

L’évolution de la conscience doit amener l’homme à reconnaître ceci afin qu’il puisse finalement prendre conscience que la totalité des impressions qui se manifestent dans son être sont, à un très haut niveau, le résultat de l’activité de l’âme et très peu le résultat de l’activité créative de l’esprit. L’âme est une force majeure chez l’homme. Elle est extrêmement présente à travers le caractère. Elle se manifeste constamment à travers ce dernier et crée constamment dans l’homme des voiles, c’est-à-dire des perceptions qui ont tendance à faire surgir en lui le doute par rapport à lui-même. 

Que l’homme vive le doute parce qu’il est forcé de prendre conscience que les événements de la vie ne coïncident pas facilement avec sa volonté et son intelligence, c’est une chose. Mais que l’homme reconnaisse éventuellement, surtout lorsqu’il a été donné une certaine science de la vie fondée sur des principes créatifs liés à une fusion du mental, l’homme doit en arriver à percevoir qu’il y a en lui deux forces, une qui a tendance à lui créer des voiles et l’autre qui a pour fonction de lui enlever les voiles. 

L’âme a pour fonction de créer des voiles parce que l’âme est voilée, dans ce sens que l’âme représente la petitesse de l’homme, alors que son esprit représente sa grandeur réelle, sa nature réelle. Mais pour que l’homme goûte de sa nature réelle, il faut qu’il combatte constamment la faillibilité de son caractère, c’est-à-dire les aspects de l’âme qui constituent pour lui l’accumulation d’une mémoire, présente et ancienne. 

Le doute est inévitablement relié à l’activité de l’âme, il est inévitablement relié à la petitesse de l’homme, il est inévitablement une conséquence de l’inhabilité de l’homme de dépasser le pouvoir de l’âme sur sa conscience afin de se lier à l’esprit qui en lui-même représente une quantité absolue de puissance créative en évolution. Si l’homme se demande comment éliminer le doute face à lui-même, nous sommes obligés de lui répondre qu’il n’y a pas de méthode pour éliminer le doute par rapport à soi, mais qu’il y a une multitude d’événements dans la vie qui créent le doute et qui forceront l’homme nouveau à le dépasser dans la mesure où il aura la fortitude intérieure nécessaire à l’agrandissement de sa réalité. Autrement dit, à partir du moment où l’homme vit le doute par rapport à l’expérience, c’est à lui de constater dans l’instantané que le doute est un jeu, que le doute fait partie de la manipulation de l’âme, que le doute fait partie des courants astraux de sa conscience. 

Dans la mesure où l’homme sait ceci, il n’a qu’à le vaincre, le doute, c’est-à-dire qu’il n’a qu’à se donner de le dépasser. Il n’a plus besoin de méthode. La méthode n’existe pas à ce niveau puisque la vie, dans son mouvement complexe, peut toujours créer des doutes de plus en plus subtils. Donc l’homme a besoin de savoir, de réaliser que le doute vient de l’âme, que le doute vient de l’impression de l’âme sur le mental égoïque et que cette même énergie utilise le facteur émotif pour consolider dans l’homme l’impuissance. 

À partir du moment où l’homme sait ceci, qu’il réalise ceci, il est alors armé pour dépasser cette condition. Mais pour qu’il la dépasse, cette condition, il faut qu’il s’arme et qu’il s’arme et qu’il s’arme constamment pour en arriver un jour à pouvoir ne jamais perdre la lutte contre l’âme, contre la mémoire, contre le doute. Dans ce mouvement, il en arrivera à réaliser par son expérience qu’effectivement, il possède en lui-même beaucoup plus de ressources qu’il ne se donne l’impression d’avoir, qu’il possède beaucoup plus de ressources qu’il n’a l’impression d’avoir, qu’il possède beaucoup plus de ressources, dans le moment où il vit le doute, qu’il a l’impression d’avoir. 

L’homme perd de sa conscience lorsqu’il vit le doute. Mais d’un autre côté, l’homme, dans la mesure où il grandit dans sa conscience, réalise petit à petit qu’effectivement il possède de grandes ressources et il mettra le doigt sur la réalité de cette possession dans la mesure où il commencera à vaincre le doute là où il se manifestera dans sa vie. 

Un homme conscient ne peut pas indéfiniment se nourrir d’idées, de formes, de science, de philosophie. Il doit un jour mettre les mains à la pâte. Il doit un jour prendre ce qu’il sait et l’actualiser. Il ne peut pas simplement réfléchir ésotériquement, ou occultement, ou philosophiquement sur des concepts qui en eux-mêmes peuvent être très intéressants, mais qui en eux-mêmes n’ont aucune valeur réelle si lui ne se met pas à la tâche de concrétiser dans sa vie quotidienne ce qu’il a appris ici et là dans le monde. 

À quoi sert à l’homme la philosophie s’il n’est pas capable d’actualiser sa conscience ? À quoi sert à l’homme la pensée créatrice s’il n’est pas capable d’utiliser sa propre énergie pour transférer sa vie à un niveau supérieur ? À quoi sert à l’homme de vivre d’une science qui est très intéressante en elle-même s’il n’est pas capable de mater l’âme qui est à la source de son impuissance ? 

L’Homme nouveau qui entrera dans l’âge du mental sera forcé d’exorciser de lui le doute dans les moindres aspects de sa conscience humaine. Il sera obligé d’entrer en contact de plus en plus étroit avec cette source d’énergie qui est sienne et qui constitue la base fondamentale de sa réalité. L’homme ne peut pas indéfiniment, même s’il est évolué, même s’il sait des choses, même s’il apprend des choses, vivre par rapport simplement à la forme de ces choses. Il sera obligé un jour ou l’autre de mettre la main à la pâte et d’actualiser sa conscience, d’actualiser sa science, c’est-à-dire d’intégrer sa réalité. 

La domination de l’âme sur l’esprit est très grande, est beaucoup plus grande que l’homme ne peut se l’imaginer. Elle est tellement grande, cette domination, qu’elle représente justement la qualité existentielle de l’homme involutif. Elle représente précisément la nature même de la vie sur la Terre pendant l’involution. Elle est à la fois la chorégraphie des événements historiques, sociaux, civilisateurs et aussi à la fois le son lugubre de la souffrance individuelle humaine à travers ce mouvement historique, social, national et civilisateur. 

Donc la domination de l’âme chez l’homme est très présente et l’homme nouveau devra apprendre à conquérir le territoire qu’elle lui a enlevé, qu’elle lui a soulevé, qu’elle lui a retiré au cours de l’involution en utilisant l’émotion dans le mental pour créer une forme de mémoire qui servait à l’évolution de l’âme mais à la perdition de l’ego, donc à la faillibilité de l’homme.

L’homme n’est pas simplement un être qui possède une âme, l’homme est un être qui possède une âme et qui possède un esprit. Et c’est l’esprit qui doit devenir la force fondamentale de l’homme et non l’âme. L’âme, pendant l’involution, fut la ressource expérientielle de la conscience humaine. Mais l’âme de l’évolution, ou dans l’évolution, sera simplement le point central nucléaire de l’homme qui permettra à l’esprit de rencontrer l’être dans le corps matériel, dans l’enveloppe charnelle. Donc l’âme doit être dépolluée. Elle doit être totalement dépolluée. Et la meilleure façon de dépolluer l’âme, c’est d’utiliser comme outil la destruction du doute. 

Lorsque l’homme détruit le doute dans sa conscience, il mate l’âme. Lorsque l’homme détruit le doute dans sa conscience, il vit d’esprit. Lorsque l’homme détruit le doute dans sa conscience, il devient plus intelligent, il devient plus mental, il devient moins émotif, donc il devient moins conditionnable, donc il devient moins assujetti à la conscience historique de la Terre. Il devient de plus en plus individualisé, sa fusion se manifeste, grandit, et l’intégralité de ses principes s’actualise. 

L’âme de l’homme est perfide. Elle est perfide non pas en elle-même mais parce qu’elle est le produit de l’accumulation depuis très longtemps d’expériences à la fois positives et négatives. Et le poids des expériences négatives pèse contre l’homme. Et l’homme, à travers le caractère, est obligé de vivre et de supporter le passé de ses expériences pour en arriver lentement à les dépasser et ne vivre que les expériences positives de l’expérience ancienne. 

Mais pour que l’homme vive de son esprit, il faut qu’il puisse dépolariser ses énergies de l’âme, il faut qu’il puisse en arriver à éclairer constamment et parfaitement sa condition humaine. Donc il doit éliminer avec le temps le pouvoir polarisant de l’énergie de l’âme, le pouvoir polarisant de la mémoire. Il doit en arriver avec le temps à substituer les impressions que crée dans l’âme la polarité de sa mémoire par une créativité instantanée, c’est-à-dire la descente de la lumière dans ses corps subtils. 

Et tant que l’homme ne pourra pas dominer sa vie, tant qu’il ne pourra pas contrôler son existence, tant qu’il sera incapable de vivre de sa puissance créatrice naturelle, c’est que la domination de l’âme sur l’esprit sera encore trop grande. Donc lorsque l’homme réalise dans la vie qu’il vit une certaine impuissance, lorsqu’il réalise qu’il vit une certaine absence de liberté dans un domaine ou dans un autre, c’est qu’il y a de l’âme en lui qui retarde son évolution, qui retarde sa liberté, qui retarde l’évolution créatrice de sa puissance mentale. 

Ce n’est pas naturel que l’homme soit impuissant. Il est impuissant parce qu’il y a trop d’âme en lui qui polarise sa conscience et qui utilise la mémoire subjective pour confondre l’homme et abîmer la pointe de lance de son esprit. Les anciennes religions ont donné beaucoup de valeur à l’âme. Elles ont donné beaucoup d’appui à la réalité de l’âme. Et ceci était bon, dans le sens que ça permettait à l’homme de dépasser la conscience purement matérielle de sa réalité. 

Mais au cours de l’évolution, l’homme sera obligé d’aller plus profondément dans les mystères de l’homme. Il sera obligé d’aller plus profondément dans la compréhension des lois de l’âme s’il veut se libérer des aspects involutifs de cette expérience animique et se projeter dans un avenir qui sera à la mesure de son esprit et non plus jamais à la mesure de sa mémoire expérientielle et planétaire. 

Donc ce que les religions et les philosophies ont développé face à l’âme, c’est une chose, mais l’homme doit aller plus loin dans l’étude de son propre mystère. Et il ne pourra pas aller plus loin s’il demeure fixé, figé aux anciennes doctrines de l’involution, c’est-à-dire aux sciences ou aux connaissances involutives. Il sera obligé un jour de se greffer à la science de son propre esprit qui, dans son infinité, est capable de voir et d’expliquer à l’homme la nature même du réel qui dépasse infiniment les connaissances intuitives limitées de l’involution qui furent nécessaires dans un temps où l’homme ne possédait pas le mental pour comprendre des choses qui font partie d’une dimension qui ne vient à lui qu’à la fin du XXe siècle. 

Donc la connaissance ou les lois de l’âme telles que l’homme les a connues au cours de l’involution ne sont plus nécessaires, ne sont plus suffisantes aujourd’hui et le seront encore moins demain parce que demain l’homme sera capable, il aura la capacité de s’instruire lui-même des lois fondamentales de la vie astrale de sa conscience planétaire. Donc il aura la capacité par lui-même, de lui-même, de s’instruire des lois de la vie qui, au cours de l’involution, firent partie des canons des anciennes doctrines. 

L’Homme nouveau ne vivra plus par rapport à la connaissance canonique, il ne vivra plus par rapport à la connaissance doctrinale, il vivra par rapport à lui-même, c’est-à-dire par rapport à sa propre lumière, par rapport à son propre esprit, par rapport à sa propre conscience créatrice. Il sera capable lui-même d’aller chercher, dans le sous-sol de son expérience et de sa conscience, le pétrole qui servira demain de fuel à la propulsion de sa conscience sur la Terre. L’homme sera capable lui-même de creuser, il aura les outils pour creuser dans le fond de sa réalité qui est universelle et qui coïncidera parfaitement avec la réalité d’autres Hommes qui, eux-mêmes aussi, seront à un point d’évolution leur permettant de s’instruire d’eux-mêmes. 

Mais pour que l’homme apprenne à s’instruire de lui-même, il faut qu’il ait maté l’âme. Parce que l’âme veut toujours créer ou super-imposer sur la conscience de l’ego ses propres impressions. L’homme réalisera un jour que l’âme n’est pas suffisamment intelligente, que l’âme ne représente pas l’intelligence, que l’âme ne représente que de la mémoire de l’expérience, et que l’intelligence vient de l’esprit mais que l’âme a la faculté, pour plusieurs raisons, d’interférer, de colorer le mouvement créatif de l’esprit, c’est-à-dire l’intelligence fondamentale et primordiale de l’homme. 

La domination de l’âme sur l’esprit est tellement forte qu’aujourd’hui sur la Terre il n’existe qu’un très très, très, très petit nombre d’hommes qui ont de la conscience. Autrement dit, si nous regardons la condition expérientielle de l’humanité aujourd’hui, nous sommes obligés de voir qu’elle est le résultat de la domination de l’âme sur l’esprit. Donc la condition existentielle de la Terre, la condition existentielle de nos civilisations, est directement le produit de la domination de l’âme sur l’esprit, et c’est à travers l’âme et ses énergies que travaillent les forces Ahrimaniennes de l’involution. Donc c’est à travers l’âme que le mal se manifeste, ainsi que c’est à travers l’âme que le bien se manifeste. 

Mais ce sera à travers l’esprit que la puissance créatrice de l’homme se manifestera. Dans l’esprit, le bien et le mal n’existent pas, il n’y a qu'intelligence créatrice. Alors que dans l’âme, le bien et le mal existent et c’est pourquoi nous vivons sur une planète où toutes les actions d’une humanité sont colorées, polarisées entre le bien et le mal. Et l’homme vit tellement à l’intérieur de ces deux extrémités, il est tellement obligé au cours de la vie de s’assurer de ne pas être d’un côté et d’être sur un autre qu’il est obligé de dépenser une vaste somme d’énergie émotionnelle pour se garder psychiquement équilibré. 

Alors que l’Homme nouveau, lui, libéré de la polarité du bien et du mal, libéré de cette polarité parce qu’il aura dépassé, qu’il aura maté l’âme, sera capable de manifester constamment son énergie créative et ne jamais être assujetti à la polarité qui fait partie de la domination de sa mémoire sur son intelligence. Donc sa vie sera très différente. Il sera très libre. Le bien ne sera pas suffisant et le mal ne sera pas de sa conscience. L’intelligence sera fondamentale et essentielle. 

La raison pour laquelle le bien ne sera pas suffisant, c’est parce que dans beaucoup de bien, il y a un peu de mal. Dans beaucoup de bien, il y a de l’ignorance. Dans beaucoup de bien, il y a de la perdition. Le bien ne représente qu’un aspect du réel, ainsi que le mal représente un aspect de l’irréel. Mais l’homme doit en arriver un jour à dépasser la polarité afin que le bien et le mal ne fassent plus partie de son expérience et que l’intelligence créatrice demeure fidèle à l’expression de la conscience humaine sur la Terre. 

L’homme sera ainsi libéré de la domination de l’âme sur l’esprit, il sera libéré du besoin de dépenser une vaste quantité d’énergie dans son expérience, d’énergie d’ordre émotionnel qui affecte le mental et qui garde l’ego prisonnier d’une condition existentielle quelconque. Que nous parlions des chrétiens, que nous parlions des bouddhistes, que nous parlions des mahométans, que nous parlions des témoins de Jéhovah, que nous parlions de n’importe quel groupe d’hommes qui ont la bonne volonté de s’instruire du bien sur la Terre. 

Nous parlons tout de même et toujours d’hommes qui sont obligés et forcés, de par les conditions involutives de leur conscience, de souffrir du bien qu’ils recherchent parce qu’ils ne le voient pas dans le monde, au lieu de comprendre les lois de la vie, de vivre au-delà de la polarité du bien et du mal et de constater que l’intégralité même de l’homme est foncièrement axée sur la domination de l’esprit sur l’âme et jamais de l’âme sur l’esprit. 

Et ce qui permettra à l’évolution, ou à l’homme de l’évolution, ou à l’homme qui entrera dans l’âge du mental, de comprendre ceci sera son habilité éventuel de se dissocier émotivement du bien et du mal afin de se libérer de l’impression ou de la domination de l’âme sur l’esprit. Et ceci demandera une grande force intérieure. Ceci demandera une force tellement grande, tellement grande que d’elle-même, elle pourra détruire en l’homme le doute qui représente la polarité activée à travers la conscience mentale inférieure de l’ego inconscient ou ignorant. 

Nous croyons aujourd’hui, parce que nous vivons au XXe siècle, parce que nous avons fait une certaine conquête de la matière, que nous avons suffisamment d’intelligence pour comprendre la vie. C’est une vaste illusion. Et l’homme commencera à comprendre la vie lorsqu’il aura commencé à comprendre l’âme, lorsque l’âme ne sera plus pour lui un mystère. Et tant que l’âme demeurera pour l’homme un mystère, elle aura sur lui une capacité de domination. 

Tant que l’âme ne sera pas devenue pour l’homme une quantité concrète, une entité concrète, une entité objective et qu’il ne pourra pas la comprendre à partir de son esprit, de sa lumière, de son intelligence, de son double, ce dernier sera forcé de vivre par rapport à l’âme, donc par rapport à la faillibilité de son caractère, donc par rapport à une conscience fondée sur le doute. L’âme, ce n’est pas de l’esprit, c’est de la mémoire. De l’esprit, c’est de la lumière. De l’esprit, ce n’est pas de la mémoire. De l’esprit, c’est de la lumière. 

Qu’est-ce que c’est que de la lumière ? 

De la lumière, c’est une énergie créatrice, cosmique, universelle, prépersonnelle, absolue, infinie. 

Qu’est-ce que c’est de l’âme ? 

C’est de la mémoire, de la mémoire et de la mémoire. Donc l’homme doit comprendre ceci et doit comprendre la différence entre les deux niveaux de réalité. L’homme doit comprendre la différence entre l’âme et l’esprit. Il doit le comprendre dans son expérience. Il doit le voir dans son expérience. 

Et pour lui permettre de réaliser concrètement la présence de l’activité de l’âme dans l’ego, il n’a qu’à regarder la quantité ou la présence ou la manifestation du doute à travers l’ego. Lorsque vous vivez du doute, vous vivez de l’âme. Lorsque vous vivez de l’esprit, vous vivez de la puissance créatrice, vous vivez de l’intelligence, vous vivez de la créativité instantanée, vous vivez un aspect de l’absolu. Vous ne vivez pas de doute, vous ne vivez pas de retenue, vous ne vivez pas de condition, vous ne vivez pas de coloration. 

Donc, qu’est-ce que c’est de l’âme ? 

C’est une forme d’énergie qui manipule l’ego pour évoluer afin de donner au cours de l’évolution à l’esprit un modèle d’énergie avec lequel il peut entrer en unité, en fusion, pour éventuellement en arriver à donner à la conscience humaine la qualité de l’immortalité. 

Donc, qu’est-ce que c’est, de l’âme ? 

C’est une énergie en évolution, c’est une mémoire en évolution. Ça n’a rien à voir avec de l’esprit. 

Qu’est-ce que c’est de l’esprit ? 

C’est une puissance créatrice qui est à la source de la vie et qui se rapporte constamment à la mémoire ou à l’expérience de l’âme pour amener cette dernière à évoluer, c’est-à-dire à se raffiner, c’est-à-dire à se dépolluer. 

Et lorsque l’âme est suffisamment dépolluée, lorsque le périsprit est suffisamment éliminé du noyau, à ce moment-là, l’esprit peut entrer en contact direct avec cette énergie, s’unir avec elle et donner ou créer sur la Terre un Homme nouveau , c’est-à-dire une conscience nouvelle, c’est-à-dire à long terme, éventuellement, au cours de l’évolution, un immortel, c’est-à-dire un être dont la conscience ne s’éteint plus dans la mort mais dont la conscience se perpétue, se continue au-delà de l’espace-temps, au-delà du corps matériel, une conscience qui n’est plus régie par les lois de l’involution, qui n’est plus régie par les lois ahrimaniennes, qui n’est plus régie par les lois lucifériennes, mais qui est régie par les lois de la lumière, de l’esprit. 

C’est ça la différence entre les deux, et l’homme doit la reconnaître, la voir, la percevoir, cette différence, dans le menu fretin de tous les jours, dans toutes les petites expériences de tous les jours, s’il veut en arriver un jour à ne plus être dominé par l’âme et être uni à son esprit. Il n’y a pas d’espace autre possible et imaginable pour l’homme de l’évolution. 

Ça fait partie de l’instruction de l’homme, ça fait partie de la science de l’homme, ça fait partie de la grande révélation de l’homme face à son origine, face à la vie, face à ses principes, face à ses ordres, face à ses dominations. 

Donc l’homme, un jour, entrant dans l’âge du mental, sera obligé, forcé par son expérience de réaliser jusqu’à quel point il est capable d’aller dans la fusion, autrement dit jusqu’à quel point il est capable de vivre en dehors, de se soustraire de la domination de l’âme. Et pour que l’homme se soustraie, je ne sais pas ici si c’est le bon mot que j’utilise, en tout cas, ce que je veux dire, pour que l’homme ne soit plus dominé par l’âme, il faut qu’il soit parfaitement conscient de l’activité subtile du doute qui entre dans sa conscience lorsqu’il vit certains événements sur la Terre. 

Lorsque l’émotion entre dans le mental et empêche l’homme de voir parfaitement et clairement, c’est à ce moment-là qu’il doit réaliser qu’il y a en lui l’activité de l’âme et que cette activité doit être neutralisée par l’abolition catégorique dans sa conscience du pouvoir de cette domination sur son esprit. Lorsqu’il aura atteint ce stage au cours de son évolution, la vie sera pour lui très agréable. Il ne sentira plus la menace, il ne sentira plus l’insécurité, il sentira constamment et en permanence l’activité créative de son mental supérieur, la présence de son esprit, la présence de sa lumière, la présence de sa créativité. 

La domination de l’âme sur l’esprit est une abomination. Elle fait partie de l’abomination de l’involution. Elle sera détruite, neutralisée au cours de l’évolution de l’homme parce que l’Homme nouveau ne peut pas être dominé par quoi que ce soit, il doit être uni à son principe, il doit être réuni dans une configuration psychique d’esprit, d’âme et d’ego. 

Les philosophies, les sciences, les religions anciennes ont donné à l’homme un aperçu, simplement un aperçu de la réalité. Elles ont parlé de l’invisible, elles ont parlé des plans qui sous-tendent la matière. Mais c’est dans l’évolution, au cours de l’évolution que l’homme, de par la réunion de ses trois principes, de par l’unité de sa conscience, qu’il pourra finalement avoir accès à une science exacte et précise de l’énergie, à une science exacte et précise de l’invisible, à une science précise et exacte de la réalité, de sa réalité par rapport à cet invisible. 

La domination de l’âme sur l’esprit est une domination qui en elle-même constitue pour l’homme une grande force de retardement, une grande force d’expérience, et aucunement une puissance créatrice. 

L’Homme nouveau, au cours de l’évolution, réalisera ce que veut dire puissance créatrice. Il verra la différence fondamentale et énorme qui existe entre l’expérience de l’ego, l’expérience de l’âme à travers l’ego et la capacité créatrice d’une conscience supérieure. L’homme sera absolument ébloui par la façon dont agit l’esprit à travers l’ego transparent. L’homme sera absolument ébloui par la façon dont agit l’ego lorsqu’il est uni à un esprit révélé à lui-même, conscientisé en lui-même et en permanence unifié à ses principes. 

La différence entre la qualité de la conscience involutive et la qualité de la conscience évolutive sera tellement grande que les Hommes qui appartiendront à un temps ne pourront plus vivre par rapport à des hommes appartenant à un autre temps. L’esprit aura été majoré en puissance. L’esprit aura été confronté à des dimensions du réel qui ne peuvent être intégrées dans une conscience humaine que dans la mesure où le doute a été dissipé parce que l’âme a perdu sur l’ego sa force de domination. 

Donc l’évolution de la conscience supramentale sur la Terre ne sera pas une évolution conditionnée par la connaissance de l’ego mais une condition résultant de la capacité de l’Homme nouveau d’avoir transigé absolument avec le doute qui représente la faillite de sa conscience et l’impuissance intégrale de son intelligence. 

Tant que l’homme vivra sous la domination de l’âme, il ne pourra pas percevoir en lui-même le moindre paramètre, la moindre mesure de sa réalité extraordinaire. Il ne pourra pas avoir aucune mesure de sa réalité qui transcende le mémoriel, qui transcende l’expérience ancienne, qui transcende la conscience collective contemporaine pour plonger dans l’infinité d’un réseau d’énergie, d’un réseau d’intelligence qui défie le mental inférieur et fait exploser créativement un mental supérieur. 

L’homme peut se conter tous les mensonges qu’il veut. L’homme peut se conter ou se fabriquer, tous les mensonges qu’il peut, il ne peut pas se mentir à lui-même à long terme. Ceci veut dire que quelle que soit la condition de la domination de l’âme sur l’ego, viendra le jour au cours de l’évolution où l’homme sera obligé soit de mourir dans son ignorance ou de perpétuer sa conscience au-delà des confins de la mort astrale. L’âme domine l’esprit en utilisant un moyen qui lui est particulièrement efficace, le doute. 

Pourquoi ? 

Parce que dans le doute, l’homme est empêché de réaliser sa puissance. L’homme est empêché de mettre à son avantage toutes les forces inférieures de sa conscience universelle. Donc le doute, à l’origine, ne représente pas simplement la nature de l’âme qui impressionne l’ego, mais il représente aussi la puissance des forces involutives et occultes contre l’homme. Le doute représente l’activité ou l’actualisation des forces subtiles de l’esprit négatif contre l’homme. Donc le doute est anti-homme, il est anti-lumière, il est anti-vie, il fait partie de la mort. 

Le doute, c’est le sérum de la mort, c’est le poison qui empêche l’homme de vivre, c’est cette force qui manipule ses intentions, qui retarde sa volonté et son actualisation et qui crée dans l’homme l’impression d’être plutôt petit que grand, plutôt incapable que capable, plutôt impuissant que puissant. L’Homme nouveau, les Hommes nouveaux qui formeront demain une nouvelle collectivité et qui auront dépassé le doute faisant partie de l’activité de l’âme contre l’ego, réaliseront avec émerveillement qu’ils ont la capacité sur la Terre de faire des choses qui représentent du point de vue de l’homme involutif une incapacité, une impossibilité, une illusion. 

Donc l’Homme nouveau pourra fracturer l’illusion, l’incapacité et l’impuissance, et il se donnera sur la Terre des choses qui conviendront à la noblesse de son esprit. Et il fera ainsi apparaître à la surface de la Terre des conditions de vie, de créativité intelligente coïncidant parfaitement avec le fait que l’âme chez l’homme aura été neutralisée dans sa domination afin que l’esprit puisse finalement descendre et s’unir à l’ego en utilisant l’âme comme moyen d’intervention entre son propre plan et la matière.

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