Si vous allez demain vous acheter du terrain ou vous vous apprêtez à vous construire une petite maison parce que vous avez entendu cette cassette, vous faites une erreur. Lorsque je parle du retour à la nature, je parle d’un retour à la nature en relation avec l’évolution des besoins de l’homme consistant avec la sensibilité de sa conscience nouvelle. C’est dans ce sens que je parle du retour à la nature comme étant un besoin naturel évolutif de la conscience supérieure de l’homme.
Je ne parle pas du retour à la nature dans le sens qu’on le prend lorsque nous parlons du besoin de vivre en contact avec la nature. Je parle réellement d’une nouvelle époque dans la vie de l’homme, d’une deuxième époque dans sa vie personnelle, époque où il aura besoin, définitivement rendu à un certain niveau de sensibilité, de vivre dans un environnement qui lui est propre, dans un environnement qui est sous son contrôle et dans un environnement qui n’est plus affecté par des étrangers ou des gens à l’extérieur qui ne sont pas sur sa longueur d’onde.
C’est pourquoi le retour à la nature est un retour qui fait partie du développement naturel de la conscience humaine, retour qui sera peut-être dans des conditions qu’aujourd’hui vous ne pouvez pas préconiser. Donc l’Homme nouveau, l’homme conscientisé qui retourne à la nature doit retourner en fonction de sa sensibilité interne, il doit retourner dans son temps et non pas dans le temps des autres et il doit retourner dans un temps qui l’invite personnellement à pouvoir remplir la condition de cette nouvelle époque.
J’insiste pour dire que ceux qui vont dans cette direction ou que ceux qui iront dans cette direction doivent y aller les deux yeux très grands ouverts, très conscients de la relation entre ce mouvement et un nouveau mode de vie, un nouveau type de vie ou une réorganisation de leur vie. Si vous faites ce mouvement par attitude parce que vous en entendez parler des avantages, vous faites une erreur et vous serez probablement obligé quelque part, peu après ce mouvement, de rebrousser chemin.
Pour que l’homme en arrive à retourner à la nature dans le sens du besoin de sa conscience, dans le sens du besoin de sa sensibilité, il faut qu’il ait atteint un point dans l’évolution de sa sensibilité et de sa conscience où vivre à l’intérieur de la cité n’est plus pour lui possible, dans ce sens que ce n’est plus pour lui intelligent parce qu’il y a dans sa vie d’autres possibilités.
L’évolution de la conscience, c’est un tout. L’évolution des événements font partie de ce tout et il ne s’agit pas pour l’homme de développer une attitude parce que, à ce moment-là, il ne comprend pas ce qui est dit, il ne comprend pas ce que nous voulons dire lorsque nous parlons du retour à la nature. Si vous retournez à la campagne ou à la nature trop rapidement, parce que vous avez une attitude, vous avez de l’excitation, à ce moment-là vous pourrez très facilement souffrir là-bas parce que les conditions de travail dans ces endroits ne conviennent pas nécessairement aux besoins de travail que vous avez alors que vous êtes encore dans la cité.
Donc il y a un temps et ce temps est très important et il ne peut pas être bousculé par vos egos, par vos corps de désir. Ce temps doit venir lorsque la vie, votre conscience, la créativité, les événements coïncident à la manifestation d’un événement tel que ceci qui doit être un événement heureux et non pas un événement malheureux.
Donc en ce qui concerne le retour à la nature, l’homme doit être intelligent. Il doit être confiant que ce retour se fera, il doit le regarder, il doit le regarder sous tous ses angles et je dis bien sous tous ses angles. Vous ne pouvez pas vous permettre de laisser de bons emplois dans la cité pour aller vous appauvrir dans la nature, ceci n’est pas intelligent. Donc si vous arrivez un jour à laisser la cité pour aller vers la nature, c’est pour perfectionner votre vie, pour la rendre plus agréable, pas pour la rendre plus difficile.
Donc vous devez regarder ce phénomène, cette situation, cette nouvelle condition, cette deuxième époque personnelle de la vie de l’homme comme étant une époque qui est très importante, qui est très vitale, mais qui ne peut pas être créée avec facilité parce que justement il y a dans votre vie aujourd’hui dans la cité ou dans un environnement suffisamment citadin, des conditions qui coïncident avec vos besoins maintenant, qui coïncident aussi avec des événements que vous ne pouvez pas aujourd’hui retrancher de votre vie.
Donc, le retour à la nature est forcément un retour naturel qui n’est pas le produit de l’imagination de l’ego, qui n’est pas le produit du corps de désir de l’ego, mais qui est le produit du besoin naturel de l’homme en relation avec sa conscience de plus en plus définitive, de plus en plus créative, de plus en plus sensible, de plus en plus grande.
Et j’interviens ici d’une façon presque ferme pour vous assurer que si vous faites un tel mouvement avant le temps, vous vous attirerez des ennuis. Des ennuis qui vous affecteront personnellement sur le plan financier, des ennuis qui affecteront vos familles aussi sur le plan financier. Vous vous attirerez des ennuis parce que vous n’aurez pas compris ce que je dis lorsque je dis que le retour à la nature fait partie de l’évolution de l’homme dans la deuxième époque de sa vie.
Et cette deuxième époque de sa vie est une époque qui commence à grandir, qui commence à se faire sentir à partir du moment où l’homme a suffisamment développé de moyens à cause du perfectionnement de sa psychologie, à cause du développement de sa créativité, pour finalement se donner des outils de travail qui conviennent à une concrétisation d’un grand besoin et d’un grand rêve dans la vie intérieure de tous les Hommes.
Il y a une chose, d’abord, lorsque l’homme retournera à la nature. Il lui faudra être capable de vivre soit seul ou en relation avec sa famille sur un espace de terre ou dans un espace quelconque qui le forcera à être capable de supporter une plus grande solitude, parce que justement, dans un tel endroit, dans un tel environnement, l’homme ne bénéficie pas de tous les à-côtés de la vie citadine.
Mais d’un autre côté, cet homme, s’il retourne à la nature dans un temps qui convient à son esprit, qui convient à ses besoins, qui convient à l’équilibre de son corps émotionnel et de son corps mental, sera très bien dans une solitude telle que celle-ci dans un environnement plus restreint tel que celui-ci. Et il ne souffrira pas de l’extérieur où il pourra se contenter de petits bénéfices qui font partie de l’activité périphérique autour de son environnement, ou dans le milieu où il vit, ou dans le milieu où il vivra.
Si l’homme prend son temps, si l’homme compose avec les années, s’il regarde, s’il se déplace pour regarder, pour prendre mesure, pour contempler cet événement futur, cet espace qui probablement demain lui appartiendra, il verra qu’au cours de ses voyages, au cours de ses études, au cours de ses pérégrinations, le paysage changera, les conditions changeront, le type de maison changera, le prix de la maison changera, le prix du terrain changera, toutes sortes de choses changeront et l’homme s’apercevra que ce qui convient évènementiellement parlant, demain, ne convient pas avec ce qui semblait convenir il y a un an, deux ans, trois ans, quatre ans ou cinq ans. Et c’est ceci qui est très important.
Nous devons être patients pour ou avant de rentrer dans la deuxième époque. Nous devons être patients parce que l’entrée dans la deuxième époque nous amène inévitablement à vivre un genre ou un type de vie qui n’est pas exclu de certaines tribulations, dans ce sens que nous sommes obligés de vivre dans une sorte de sphère mentale qui, si nous ne sommes pas habitués, si nous ne sommes pas suffisamment ajustés, pourrait devenir pour nous une sphère de solitude.
Vivre la solitude dans un environnement campagnard, dans un environnement qui est calme, lorsque nous sommes capables de supporter cette solitude qui n’est pas dans le fond une solitude mais qui est un grand calme, à ce moment-là c’est une très grande joie, c’est un grand plaisir. Mais si nous nous ennuyons et si nous ne sommes pas capables de supporter cette sorte de solitude parce qu’il n’y a pas autour de nous d’individu sur notre longueur d’onde qui peuvent partager avec nous notre vie, à ce moment-là il y a peut-être devant nous de la souffrance, il y a peut-être devant nous la réalisation que nous avons fait un mouvement avant le temps. Et c’est dans ce sens que nous parlons d’une deuxième époque.
Nous ne parlons pas simplement de hobby de fin de semaine. Nous parlons réellement d’une nouvelle époque où l’homme verra ou sentira le besoin de vivre ailleurs que dans la cité. De vivre ailleurs que dans la cité parce qu’il aura finalement réajusté toutes ses vibrations, il aura repris ce qui lui est dû, c’est-à-dire la possibilité de vivre une vie à la mesure de ses besoins, de sa sensibilité. Mais ceci ne peut pas se faire dans un jour, ceci est un travail d’années, ceci est le produit d’une composante qui, de plus en plus, se mesure en fonction de ce que nous pouvons faire demain mais que nous ne pouvons pas faire aujourd’hui.
Donc j’insiste tellement pour vous empêcher de faire des mouvements qui pourraient vous amener de l’amertume. J’insiste parce que j’ai vu de mes propres yeux des gens faire des mouvements dans des conditions qui ne sont pas ou qui n’étaient pas appropriées et être obligés de rebrousser chemin parce que ces mouvements avaient été faits avant le temps. Certains me diront.
Mais pourquoi retourner à la nature ? Pourquoi est-ce nécessaire ?
Et je dirai qu’inévitablement, au cours des années et lorsque je parle des années, je dis cinq ans, dix ans, quinze ans, vingt ans, je dis au cours des années, la vision de l’Homme nouveau, la conscience de l’Homme nouveau, les possibilités de l’Homme nouveau, tant sur le plan personnel que sur le plan social, seront tellement altérées, tellement transformées qu’inévitablement, cet Homme nouveau se verra obligé de vivre dans des conditions de vie qui ne correspondent plus à son vécu d’aujourd’hui.
Et ce n’est pas le produit d’une projection. C’est le produit d’une réalisation graduelle, inévitable, qui fait partie du besoin de l’homme nouveau de prendre de la distance, de prendre de la distance vis-à-vis de la conscience sociale qui devient de plus en plus inconsciente, de prendre de la distance vis-à-vis de toutes ces vibrations dans une conscience sociale qui est en décadence, vibrations qui le font souffrir, qui lui créent une vie qui peut facilement devenir intolérable.
Donc tout est proportionnel à la sensibilité de l’homme, à la sensibilisation de l’homme, à sa conscientisation. Et c’est pourquoi je dis qu’il ne faut pas aujourd’hui s’occuper d’une telle projection si nous ne sommes pas prêts nous-mêmes à la vivre en fonction de nos besoins. Si nous écoutons quelqu’un parler de ces choses et que nous allons dans cette direction parce que ça semble être une bonne affaire à faire, à ce moment-là nous faisons effectivement une mauvaise affaire.
Il y a un temps pour le début de la deuxième époque, il y a un temps pour la vie dans un autre contexte, il y a un temps pour le mouvement de l’homme sur un plan qui coïncide avec une réalité sociale très, très déplacée de celle que nous connaissons aujourd’hui, et c’est dans ce sens-là que je veux bien imprimer ce que je dis, que je veux bien faire comprendre ce que je dis afin qu’on ne me dise pas plus tard : « Écoutez, vous nous avez dit qu’il fallait, quelque part dans le temps, changer d’espace, aller de la cité à la campagne, et regardez maintenant, je suis à la campagne, je n’ai pas de travail, je n’ai pas de boulot, je souffre de finances, je souffre de troubles avec ma famille parce que justement, nous n’avons pas suffisamment de finances, etc. »
Je vous l’ai dit, je vous le redis et je vous le redirai toujours, vous ne devez pas vous presser. Vous devez simplement regarder et regarder avec votre sensibilité qui, au cours des années, change, s’altère et vous force à développer un centre de perception de votre vie personnelle ou de votre vie familiale à une autre échelle.
Mais ce point n’est pas aujourd’hui et il viendra lorsque vous aurez suffisamment besoin de changer votre vie, lorsque vous aurez réellement besoin de vivre un autre genre de vie et à ce moment-là, il y aura des conditions autant personnelles que probablement microsociales qui vous permettront enfin de vivre une vie qu’aujourd’hui vous ne pouvez pas vous imaginer parce qu’elle fait partie de la conscience créative, elle est trop loin dans l’avenir et elle demande une conscience parfaitement ajustée à celle de ceux qui aussi s’en vont dans une direction parallèle.
Donc je ne veux pas créer de mythologie. Je ne veux pas créer de faux espoirs. Je veux simplement expliquer que demain, l’homme conscient sera obligé de vivre sur sa planète en fonction d’autres besoins qui aujourd’hui ne font pas partie de sa conscience planétaire. C’est pourquoi l’homme doit regarder ceci ou le regardera demain. Mais lorsqu’il commencera à le regarder, qu’il s’assure de ne pas le regarder avec trop d’excitation et trop d’empressement, mais de simplement commencer à constater que cette vibration s’installe en lui et qu’avec le temps, elle s’installera d’une façon encore plus permanente et qu’un jour, il se sentira obligé, effectivement, de changer d’espace afin de mieux vivre et de vivre différemment.
Retourner à la nature veut dire être capable un jour de vivre de plus en plus en harmonie avec soi-même intérieurement et de plus en plus, de vivre en fonction d’une capacité créative qui nous lie de moins en moins avec la cité. Et c’est seulement dans cette condition que l’homme peut réellement commencer à connaître cette deuxième époque de sa vie, deuxième époque où il pourra naturellement échanger, sur le plan de l’énergie, avec un environnement qui est différent, avec un environnement naturel, environnement qui le soulagera de beaucoup de maux et qui lui permettra finalement de vivre une vie qui coïncide avec les besoins de l’homme sensibilisé à une autre nature et capable d’exploiter des aspects de lui-même qui ne seront réalisables que demain lorsqu’il aura franchi cette période.
Il faut comprendre que l’homme conscient, l’homme supraconscient ne voit pas, ne vit pas la vie comme l’homme inconscient, quelles que soient les valeurs de ce dernier. L’homme conscient vit sa vie en fonction d’une conscience qui lui fait ressentir des besoins qui ne sont pas toujours explicables à partir d’une conscience purement rationnelle, purement sociale, purement collective.
L’homme conscient possède une conscience qui lui est propre, d’où découlent des besoins qui lui sont propres et personnels, et cet homme ne peut pas être assujetti à une forme quelconque de jugement lorsqu’il s’applique à vivre sa vie d’homme conscient en relation avec sa sensibilité. C’est pourquoi le retour à la nature dont nous parlons ne convient pas, ne se surimpose pas aux retours à la nature qui ont été parlés, manifestés pendant l’involution de l’homme.
Nous parlons d’un autre retour à la nature qui n’est pas universalisable sur le plan de la valeur éthique, civile, mentale, émotionnelle, mais qui fait partie d’une constante dans l’homme qui veut que sa vie soit de plus en plus vécue à l’intérieur d’un espace spatio-temporel ou d’une conscience sociale qui ne lui nuit pas ou qui lui nuit le moins possible sur le plan vibratoire.
Donc c’est réellement le taux vibratoire de la conscience de l’Homme nouveau qui déterminera son besoin, le temps de son besoin et les conditions de son besoin. Ce ne sera aucunement la condition financière, ce ne sera aucunement la condition sociale, ce ne sera aucunement la condition mondiale. Ce sera toujours la condition de sa vibration, la nature de sa vibration, la nature de sa sensibilité qui lui fera faire le choix et à partir de ce choix, il aura les outils nécessaires pour concrétiser ce choix, outils qui conviendront à son statut d’Homme nouveau, à sa sensibilité nouvelle et à son pouvoir de concrétiser un aspect de sa vie qui, dans le passé, peut-être fut un rêve, mais qui aujourd’hui est devenu une simple réalité, un simple besoin qui doit être exécuté dans un certain temps.
Je connais quelqu’un parmi vous qui est parti vivre dans les îles, dans les Caraïbes. Vous direz : « Ah, vivre dans les îles, c’est intéressant, il fait beau, c’est un peu paradisiaque. » Effectivement, mais le point n’est pas là. Aller vivre dans les îles, il faut le faire. Aller vivre dans les îles, il faut avoir la personnalité pour. Aller vivre dans les îles, il faut avoir la capacité créative qui convient et qui coïncide avec les possibilités de ces îles.
Autrement dit, il y a un temps pour un tel mouvement. Donc je suis très content que cette personne ou ce couple soit dans les îles, mais je suis content parce que justement, ils ont le genre de travail, la personnalité, le tempérament, ainsi de suite, pour aller vivre dans les îles. Mais je ne pourrais pas dire que tout le monde doit aller vivre dans les îles, parce que ce ne serait pas réel, ce ne serait pas intelligent.
Chaque personne possède, selon sa sensibilité, sa conscience, un besoin qui convient à ses possibilités. Et c’est ça qu’il faut savoir. Il ne s’agit pas de singer les autres et de regarder ce que les autres font. Il s’agit de savoir soi-même ce dont nous personnellement, nous avons besoin, ce que nous personnellement, nous pouvons faire, ce que nous personnellement, nous sommes prêts à faire. Et ceci fait partie de la conscience de chacun, il n’y a personne qui peut établir de règle générale.
C’est dans ce sens que je dois être très ferme lorsque je dis que ce mouvement fait partie d’une nouvelle époque. Il fait partie d’une nouvelle conscience, d’une nouvelle sensibilité, d’un certain besoin. Il fait partie de la vie de l’homme et il ne doit pas être exploité, ce besoin, à partir d’une règle qui semble être vue d’un point de vue généralisant. Sinon, nous ferons de très graves erreurs. Et comme je l’aurai dit et comme je l’aurai expliqué, je me sentirai toujours libre plus tard de dire : « Ah, je vous l’avais dit, il ne fallait pas se presser, il y avait un temps, vous devez rebrousser chemin, mais c’est de votre faute. »
Donc il est souhaitable, pour le plus grand nombre possible, d’en arriver un jour à cette deuxième époque, à cette époque où l’homme peut finalement commencer à se reposer, finalement commencer à vivre à un rythme qui est le sien, à un rythme qui n’est pas conditionné par un supérieur, qui n’est pas conditionné par une corporation, qui n’est pas conditionné par les besoins d’une société en voie d’effervescence.
Donc pour les Hommes nouveaux, pour les hommes conscients, cette nouvelle époque représente réellement le point dans la vie où l’homme peut finalement commencer à vivre et commencer à respirer. Mais ce que ça demande, pour vivre une telle époque d’une façon parfaite, d’une façon parfaitement équilibrée, c’est inouï, parce qu’effectivement, l’homme est obligé d’avoir atteint un point où il est capable de totalement ou de parfaitement contrôler les aspects non pas simplement psychologiques ou psychiques de sa vie, mais aussi les aspects matériels de sa vie.
L’homme n’est pas simplement fait d’idées et d’émotions. Il y a aussi dans sa vie le partage avec le matériel et il doit avoir, au cours de ces années, suffisamment évolué pour pouvoir englober et amener sous son contrôle toute cette gamme de vibrations et d’énergies afin de pouvoir vivre finalement d’une façon libre en relation avec un espace qui convient à sa personne. Donc retourner à la nature dans le sens que nous l’expliquons veut dire reformulation de notre genre de vie, restructuration de notre vie, réorganisation de notre vie, réorganisation qui doit nous amener de plus en plus vers le perfectionnement de notre vie matérielle.
Et lorsque nous parlons de retour à la nature, nous parlons réellement du perfectionnement de notre vie matérielle, parce que plus l’homme avance dans cette époque, plus il perfectionne sa vie matérielle en fonction d’un équilibre qui ne peut naître que d’une capacité créative assurée, d’une capacité de gestion matérielle assurée lui permettant ainsi, au cours des années, de profiter de plus en plus de la nature, donc de profiter de plus en plus de ce que la nature peut lui donner afin de balancer et d’équilibrer son mental, son émotion, son vital et son corps matériel.
Dans le fond, le retour à la nature est beaucoup plus qu’un retour à la nature. Il représente le retour de l’homme à un mode de vie qui convient à son psychisme. Autrement dit, un retour qui permet à l’homme, finalement, de vivre sa vie comme dans le fond de lui-même il le conçoit. Parce que tous les hommes ont une conception interne de la façon de vivre qu’ils voudraient épouser. Tous les hommes, chaque individu, a effectivement en lui une façon, une manière de voir comment il voudrait vivre sa vie et cette deuxième époque lui permet de faire ceci.
Cette deuxième époque lui permet de finalement rencontrer, dans la vie, une qualité d’expérience qui coïncide parfaitement avec la sensibilité de sa conscience. C’est réellement merveilleux. C’est quelque chose que l’homme conscient devra inévitablement en arriver un jour à pouvoir manifester. Mais le tout est conditionné par le temps, l’événement et l’évolution psychique, psychologique de l’homme.
La vie, dans un sens très, très profond, est une aventure. Nous avons perdu contact avec la qualité de l’aventure de la vie parce que nous avons été embouteillés dans des cités pendant des années. Mais un jour l’homme sensible, l’homme conscient, l’homme en santé voudra bénéficier de la vie en tant qu’aventure. Il voudra goûter de la vie d’une façon qui convient de plus en plus avec sa liberté d’action, sa liberté de mouvement, l’exploitation de ses possibilités créatives, l’expansion de sa conscience, autant en relation avec lui-même sur le plan interne qu’en relation avec des hommes qui font partie de la vie et qui aussi se retrouvent dans le monde sur leur chemin.
La vie ne peut pas toujours demeurer du travail ardu. La vie ne peut pas toujours demeurer une sorte d’alignement sur une mécanicité qui nous donne le vertige et qui fait partie de notre lien quasi inaltérable avec une conscience sociale, la vie a beaucoup plus de puissance que ceci, la vie a beaucoup plus d’expansion et de beauté que ceci, la vie a beaucoup plus d’aventures que ceci. Et c’est pourquoi la deuxième époque fait partie de ce genre de vie.
Comment cette deuxième époque sera vécue par tel individu ou tel individu ?
Ceci demeure à voir ou à être vu. Mais demeure quand même que plus un homme se conscientise, plus il veut vivre sa vie d’une façon qui lui rappelle la liberté, l’aventure, l’expression, le voisinage avec des plans d’expériences qui ne sont pas communs. Autrement dit, l’homme veut enrichir sa vie. Il veut vivre d’une vie qui est riche.
Il veut donner à sa vie le maximum possible qu’elle peut lui rendre et pour ce, il faut qu’il entre dans une nouvelle époque où sa façon de penser, sa façon de voir, sa façon de percevoir, sa façon de sentir, sa façon de se fixer dans le monde est proportionnelle à sa capacité de se déraciner de certains facteurs qui ont tendance à fossiliser notre existence afin de nous donner une sorte de fluidité qui nous amène naturellement vers des ports, ou vers des endroits, ou vers des espaces qui sont plus libres, des espaces où la nature est encore respectée et où la nature demeure respectable.
Donc le retour à la nature est beaucoup plus qu’une simple perception d’un besoin myopique de santé. Le phénomène de la santé est directement relié à ce retour, effectivement. Mais le retour à la nature dont nous parlons, à la deuxième époque de l’homme, ne prend pas myopiquement en perspective le phénomène ou le problème de la santé. Le problème de la santé se neutralise, s’ajuste en fonction d’une telle vision des choses, en fonction d’une telle vie, en fonction d’un tel retour à une vie normale.
L’homme qui vivra cette deuxième époque ne la vivra pas pour se guérir physiquement. Il la vivra pour bénéficier de ce lien entre la nature et lui-même qui, naturellement, inévitablement, lui apportera une plus grande capacité de vivre matériellement, physiquement, psychiquement, émotivement, d’une façon salubre. Donc la santé s’ajustera en fonction de ce retour. Les tensions de la ville disparaîtront et l’homme pourra finalement avancer en âge d’une façon qui est normale, naturelle et qui ne le mène pas inévitablement à une forme quelconque de civilité.
Nous avons pris cette période pour parler de ceci parce que nous considérons qu’il est important que nous en parlions un peu afin de mettre en perspective l’avenir de l’individu dans cinq, dix ou quinze ans. Nous savons très bien ce que devient un homme conscient dans dix, quinze, vingt années. Nous savons très bien qu’un homme, plus il avance dans la conscience, plus il a tendance à vouloir organiser sa vie en fonction de lui-même, au lieu de vivre sa vie en fonction d’une organisation sociale qui est extérieure à lui-même et qui le vide, le vidange constamment de ses énergies.
C’est pourquoi nous parlons de ceci, non pas pour pousser les gens à le vivre maintenant, mais pour préparer les gens à le vivre demain, afin qu’eux, aujourd’hui, commencent lentement à regarder ceci, à le tourner de tous les côtés, à le regarder de toutes les facettes, pour ne pas bousculer leur vie.
Si l’homme bouscule sa vie en relation avec une telle projection future de l’Homme nouveau, c’est qu’il n’a pas compris ce que nous voulons dire. Et comme nous sommes très conscients des pertes matérielles qui peuvent surgir d’une exploitation ou de l’exploitation d’une idée telle que celle-ci avant son temps, nous sommes obligés d’une façon ferme d’avertir l’homme de prendre tout le temps qu’il lui faut pour en arriver à cette période de vie qui coïncide avec son plus grand bien à tous les niveaux.
Dans le fond, le terme de retourner à la nature veut dire vivre de plus en plus sa vie. Effectivement, nous ne pouvons pas vivre notre vie totalement comme nous le voudrions parce que les hommes ne possèdent pas tous les mêmes affinités pour un certain pouvoir créatif qui puisse les rendre libres d’une certaine forme de travail. Mais, tout de même, les hommes possèdent tous une capacité créative qui peut être engendrée éventuellement, leur permettant ainsi de vivre leur vie de plus en plus en fonction de ce qu’eux voudraient qu’elle soit. Et c’est ceci qui est très important. Elle est là, la santé de l’homme.
La santé de l’homme n’est pas dans les pilules. La santé de l’homme n’est pas non plus dans les inquiétudes que créent les systèmes de diffusion où cette santé est toujours mise en question, soit sur le plan de la nourriture ou soit sur le plan de l’environnement. La santé de l’homme, elle est réellement le produit de l’équilibre entre son mental, son émotion, son vital et son matériel. Et naturellement, plus l’homme vit une vie qui coïncide avec sa façon de voir les choses, lorsque cette façon est totalement conscientisée, sa santé alors devient simplement un acquis. Elle devient simplement le produit naturel d’une évolution sociale qui coïncide avec une transformation intérieure d’où naît une sorte de phénomène d’osmose où il y a échange étroit entre l’homme et les forces à l’extérieur de lui-même.
Et lorsque l’homme commence à sentir qu’il y a un échange étroit entre son énergie et ce qui est à l’extérieur de lui-même, naturellement sa santé en bénéficie. Naturellement, sur tous les plans, il se sent mieux. Mais pour que l’homme puisse sentir cette osmose, pour que l’homme puisse sentir ce passage d’un environnement extérieur à un environnement interne, il faut qu’il se crée des conditions de vie qui puissent permettre ce passage.
Dans la vie aujourd’hui, dans la vie du citadin aujourd’hui, cette osmose n’est pas possible parce qu’il y a trop, dans la vie extérieure, qui brouille les ondes, qui neutralise le mouvement fluide de l’énergie de l’homme vis-à-vis de la nature. Donc l’homme se voit de plus en plus appauvri dans ses possibilités de distinguer entre son énergie se manifestant vers l’extérieur et son énergie étant comprimée vers l’intérieur.
Et les hommes qui vivent dans les sociétés modernes sont justement ces hommes qui vivent de la compression. Et la compression, naturellement, crée ce que certains appellent le stress. Et le stress empêche l’homme de pouvoir naturellement et avec grande facilité débloquer ces voies en lui-même qui font partie de la circulation de son énergie et qui sont responsables pour l’équilibre de ses corps subtils et de son corps matériel.
Donc le problème de la santé, il est beaucoup plus simple que l’on ne croit, mais il est rendu extrêmement difficile lorsque nous vivons dans une société où nos forces internes sont constamment comprimées, constamment contrariées, constamment annulées dans leur mouvement naturel. C’est pourquoi l’homme est malade.
C’est pourquoi d’ailleurs l’homme nouveau, conscient de demain, sera obligé, quelque part dans le temps, à cause de sa sensibilité, autrement dit à cause de sa capacité de percevoir le mouvement naturel de ses énergies, il sera obligé de s’amener à vivre dans un environnement qui sera de plus en plus sous son contrôle et en fonction duquel il pourra travailler et vivre une vie à la mesure de ce phénomène naturel qu’est l’osmose entre la nature et l’homme.
Et tant que l’homme ne vivra pas l’osmose, tant que l’homme ne vivra pas cet échange étroit entre la vie à l’extérieur de lui-même et l’énergie à l’intérieur de lui-même, il sera naturellement obligé de passer des périodes creuses où sa santé sera mise en question et où il sera obligé de se traiter afin de rebalancer ce qui aura été débalancé par une vie qui n’est pas aujourd’hui naturelle, puisque nous vivons dans un temps où les forces de la nature sont de plus en plus contrôlées par la civilisation, par la mécanique, par la technique, par le son maudit de notre technologie moderne.
Donc retourner à la nature veut dire beaucoup plus que ce que nous croyons qu’il veuille dire. Retourner à la nature est réellement une nouvelle étape dans la vie de l’homme et ce retour ne pourra se faire que dans le temps où l’homme lui-même sera prêt à s’exécuter. Et ce retour à la nature convient parfaitement à l’exigence d’une conscience supérieure, il convient parfaitement à une puissance créative nouvelle, il convient parfaitement à une nouvelle orientation de notre propre vie et il ne peut être exécuté que lorsqu’effectivement nous sommes arrivés à la plénitude de notre maturité mentale.
Lorsque nous sommes arrivés à la plénitude de notre maturité mentale, nous sommes arrivés à un point dans notre vie où finalement nous sommes capables de prendre une décision de vie sociétale à la mesure de nos besoins et nous sommes capables de nous rendre à cette mesure en fonction de nos capacités. Nous ne sommes plus dans l’illusion de vivre ou de pouvoir vivre une telle vie, nous sommes dans la certitude du besoin d’une telle vie et aussi dans la certitude d’être capables de nous donner une telle vie.
Et tant que nous ne sommes pas arrivés à cette maturité mentale qui fait partie de l’évolution de chacun et qui possède sa propre chronologie, il ne faut pas que nous croyions à des histoires de campagne, à des histoires de terrain et de maison dans la nature ou à des histoires de belle nature. L’homme doit être conscient, ce qui veut dire qu’il doit être réaliste, autrement dit qu’il doit avoir les deux pieds sur la terre.
Mais c’est bon aujourd’hui que nous en parlions afin que demain des plans personnels se dévoilent, se développent afin que l’individu, demain, puisse finalement commencer à prendre un peu de respire parce qu’il saura que plus tard, dans quelques années finalement, l’espace, la nature fera un avec lui et il pourra alors bénéficier de son travail dans un autre contexte, dans un contexte beaucoup plus élargi, peut-être même dans un contexte totalement renouvelé qui ne lui créera plus d’inconvénients et qui ne lui créera plus non plus l’inquiétude de la survie.
Donc si nous parlons du retour à la nature, nous parlons d’une façon intégrale, nous parlons d’une façon totale, nous ne parlons pas d’une façon partielle ou divisible. Nous parlons d’un mode de vie qui convient à un total épanouissement de la personnalité de l’homme. Et ce total épanouissement de la personnalité de l’homme ne peut pas être manifesté dans un temps où l’homme encore a des choses à apprendre, a des choses à perfectionner afin que se libèrent en lui certaines forces qui demain pourront lui rendre le change de son expérience.
Donc l’homme conscient doit respecter les étapes parce qu’il y a des étapes qui mènent à cette vie, à ce genre de vie, des étapes qui peuvent être même très longues, mais ces étapes nous permettent de mesurer pas à pas ce que nous pouvons faire.
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