2 juin 2023

C. 124A L’ÉNERGIE DE LA PENSÉE

  

L’énergie de la pensée est une force réelle chez l’homme. 

Cependant, nous ne savons pas comment utiliser cette énergie car nous ne vivons pas au centre de cette même énergie. Nous y vivons plutôt en périphérie, c'est-à-dire que nous n’avons pas conscience de l’énergie de notre pensée alors que nous vivons chaque jour, nous n’avons conscience que de notre pensée. 

L’énergie de la pensée de l’homme se fait sentir à partir du moment où sa pensée ne peut plus lui apporter dans la vie le support nécessaire dont il a besoin pour balancer tous ses centres d’énergie. 

À partir du moment où la pensée de l’homme devient impuissante, à partir du moment où elle n’est plus coordonnée avec ses besoins vitaux à tous les niveaux, il se produit dans l’homme une surcharge, un survoltage, une condition interne d’énergie qui, située dans le mental, peut devenir perceptible et donner à l’individu une conscience de l’énergie de la pensée. 

Lorsque l’homme vit l’énergie de la pensée au début de son expérience, il la vit un peu sur le plan émotif comme une sorte de haine. Cette énergie est tellement puissante que lorsqu’elle est vécue chez l’homme sur le plan émotionnel, elle l'est comme une sorte de haine qu’il doit transmuter, qu’il doit pouvoir contrôler absolument s’il veut éventuellement bénéficier de l’énergie de sa pensée. 

Pour que l’homme puisse transmuter cette énergie très puissante qu'il ne connaît pas encore entièrement, il est obligé de s’habituer graduellement, au cours de son évolution, à contrôler la haine que crée cette énergie sur le plan de l’émotion afin de donner à cette même énergie une orientation créative nouvelle qui fasse partie de ses besoins internes et de l’équilibre de ses centres. 

Que l’énergie sur le plan émotionnel crée une sorte de haine, c’est naturel puisque, sur le plan émotionnel, l’énergie perçue par l’homme sensible et conscient est vue comme étant une énergie qui cherche à contrôler sa vie, et l’homme ne veut pas que sa vie soit contrôlée. Il veut bien être conscient, mais il ne veut pas que sa vie soit contrôlée. Et lorsque cette même énergie qui fait partie de sa conscience fait vibrer son corps émotionnel, la haine qui en résulte doit être transmutée par l’homme, ceci afin de lui donner éventuellement le pouvoir de contrôler cette même énergie, c'est-à-dire de lui donner le pouvoir sur l’énergie qui est en train de s’imprimer de plus en plus dans ses centres, dans sa conscience. 

Aujourd'hui, nous parlons de conscience, nous parlons de conscience de l’énergie, demain nous parlerons seulement d’énergie, nous ne parlerons plus de conscience. Aujourd'hui nous parlons de conscience parce que nous sommes obligés, à cause de notre mémoire, à cause de nos émotions, de prendre contrôle lentement, graduellement, de cette énergie. 

Nous ne réalisons pas jusqu’à quel point nous sommes des êtres de conscience plutôt que des êtres d’énergie. Nous sommes des êtres de conscience parce que nous avons une conscience émotive de l’énergie. Nous n’avons pas une conscience mentale de l’énergie. C’est le fait que nous ayons une conscience émotive de l’énergie qui fait que nous, en tant qu’hommes à la fin de ce cycle, nous sommes obligés de vivre une transmutation de cette même conscience pour en arriver un jour à pouvoir vivre d’une conscience libre, d’une énergie créative puissante jamais plus conditionnée par la mémoire collective de notre humanité par l’effet psychologique que crée sur notre émotion et sur notre mental la mémoire que nous avons accumulée dans notre expérience. 

L’être humain est un être d’énergie et il ne se réalisera comme tel qu’au fur et à mesure qu’il aura compris que la distance entre sa réalité et son irréalité est proportionnelle à sa conscience de l’énergie mentale versus sa conscience de l’énergie émotive. Autrement dit, nous pouvons dire avec certitude que la différence entre l’homme ancien et l’homme nouveau est la différence qui existe entre sa conscience mentale de l’énergie et sa conscience émotive de l’énergie.

Si nous regardons notre vie de tous les jours, il est évident qu'il existe au moins un aspect qui ne soit pas parfaitement équilibré, c'est-à-dire que dans notre conscience émotive de l’énergie, il y a dans la vie de l’homme une instabilité dans sa vie de tous les jours. Il y a quelque chose, dans sa vie de tous les jours, quelque part, une instabilité. Autrement dit l’homme n’est pas parfaitement équilibré dans ses centres, donc l’homme n’est pas parfaitement équilibré dans son énergie et c’est ce que nous appelons la conscience émotive de l’énergie de l’homme.

Si l’homme était parfaitement équilibré dans son énergie, il aurait une conscience mentale de l’énergie. Il n’y aurait en lui durant la journée aucune condition, aucune situation de vie qui pourrait ternir le tableau de sa conscience, qui pourrait empêcher que sa conscience humaine, c'est-à-dire sa conscience de l’énergie ou la conscience de son état intérieur, soit affectée d’une façon ou d’une autre par de l’émotion consciente ou inconsciente. 

Autrement dit, nous disons que lorsque l’homme aura une conscience mentale de l’énergie, il sera en voie de progression vers la constitution d’un double éthérique suffisamment présent, suffisamment réalisé pour éventuellement l’amener à vivre le contact avec d’autres plans de conscience faisant partie de l’énergie des mondes parallèles. 

L’anatomie de la conscience humaine, à un certain niveau d’évolution, ne fait plus partie de ce que nous pouvons appeler la psychologie. L’anatomie de la conscience humaine à un certain niveau d’évolution fait partie de la lutte entre l’émotion et le mental, entre la mémoire collective et la mémoire cosmique, entre l’énergie polarisée et l’énergie pure. Donc viendra un temps dans l’évolution de l’Homme nouveau où il dépassera le seuil de la psychologie pour en arriver à la compréhension interne profonde et subtile de la lutte entre l’énergie d’une conscience émotive et d’une conscience de plus en plus mentale. 

Nous sommes obligés de parler encore aujourd'hui de conscience, parce que nous n’avons pas suffisamment conscience de l’énergie de notre conscience pour pouvoir nous libérer de la valeur psychologique de notre conscience nous permettant ainsi d’épouser la qualité purement vibratoire de l’énergie de notre conscience mentale qui n’est plus une conscience dans le sens ancien du terme, mais une force créative n'ayant plus de lien avec la mémoire collective de l’individu mais qui se crée, dans le temps et l’espace et aussi dans d’autres temps et d’autres espaces, une condition d’expression capable de suffire aux besoins évolutifs de l’homme en tant qu’individu ainsi qu’au besoin évolutif de l’humanité en tant que masse de conscience planétaire inférieure. 

Le combat ou la lutte que devra vivre l’homme nouveau en ce qui concerne l’énergie de sa conscience émotive et l’énergie de sa conscience mentale, deviendra de plus en plus aigu parce que l’homme sera obligé de traiter pour la première fois de sa vie avec la dissolution des supports psychologiques de son propre ego s’il veut en arriver à travailler, à vivre, à véhiculer l’énergie créative d’un mental supérieur. 

L’homme ne pourra plus, demain, lorsqu’il commencera à prendre conscience mentale de l’énergie, utiliser une forme d’énergie inférieure fondée sur une sorte d’émotivité, une sorte de primitivisme psychologique, car sa conscience nouvelle ne pourra supporter le poids d’une énergie colorée par l’émotion, ayant déjà été sensibilisé à la qualité occulte de l’énergie. Donc l’homme sera obligé, forcé, demain, de transiger avec une condition interne de son moi. Il ne pourra plus transiger comme il le faisait par le passé avec une condition externe à son moi, c'est-à-dire avec les hommes. 

Autrement dit, le mal devra être vu non plus à partir de l’extérieur de lui-même, il devra être vu à partir de l’intérieur de lui-même. Le déséquilibre devra être jugé à partir de l’intérieur de lui-même et non pas à partir du monde extérieur. Et c’est à partir du moment où l’homme sera capable de transposer la qualité émotive de son énergie en une qualité mentale de cette même énergie qu’il pourra commencer réellement à prendre conscience de lui-même, c'est-à-dire à prendre conscience de lui-même en tant qu’être énergétique. À partir de ce moment-là, l’homme dépassera les conditions psychologiques de son ego et il entrera dans l’antichambre de la réalité vibratoire de son être pour naturellement bénéficier de la qualité vibratoire de sa conscience. 

Mais l’homme ne pourra pas comprendre, saisir, réaliser, vivre d’une conscience mentale supérieure tant qu’il n’aura pas complètement mis par terre les différents éléments qui, consciemment ou inconsciemment, constituent la fondation de sa conscience émotive et psychologique. La distance entre la conscience de l’émotion et la conscience mentale de l’énergie est aussi grande que la distance entre le réel et l’irréel de la conscience. 

Donc l’homme sera obligé demain de transposer la réalité de sa conscience émotive en réalité de conscience mentale. Il sera obligé de voir que sa conscience émotive, même si elle semble être intelligente, n’a de réalité qu’en fonction de l’ego, qu’en fonction de la mémoire et qu’elle n’a aucune réalité en fonction de l’énergie. Elle n’a donc aucun pouvoir, aucune puissance sur la Terre. 

Pour qu’une conscience humaine ait de la puissance sur la Terre, il faut qu’elle soit complètement libre de l’émotion dans le mental, c'est-à-dire de mémoire dans l’énergie. Et il y a beaucoup plus de mémoire dans l’énergie de la conscience que l’homme n’ose le croire, il y a beaucoup plus de mémoire dans l’énergie que l’homme peut à ce moment s’imaginer. Et ce sont les événements de la vie future qui mettront l’homme face à face avec la mémoire de l’énergie. Et, lorsqu’il sera amené à vivre la subtilité de cette mémoire de l’énergie, il comprendra pourquoi sur la Terre il n’a pas de puissance ou pourquoi sur la Terre il peut avoir un faux pouvoir.

Si nous disons que la conscience de l’énergie est une conscience de lutte, est une conscience en lutte, c’est pour exprimer que l’homme n’est pas encore arrivé au stade de la puissance occulte de l’homme de demain. Et, puisqu’il n’est pas encore arrivé à ce stade, il est obligé de prendre conscience chaque jour de la lutte entre l’émotion et le mental, de la lutte entre l’énergie qui est colorée par la mémoire et l’énergie qui est libre de la mémoire. Et ceci fait partie de l’évolution de l’homme nouveau, ceci fait partie de la mise en quarantaine de tous les mécanismes subjectifs de l’ego qui conditionnent l’homme, la mort et qui le forcent en tant qu’ego à mesurer, ou à vouloir mesurer, sa conscience. L’homme n’a pas à mesurer sa conscience, l’homme n’a qu’à être conscient. 

Mais pour être conscient, il ne faut pas que l’homme subisse de lavage de cerveau à partir de la mémoire émotive de sa conscience planétaire. Il faut qu’il puisse être libre de la mémoire de l’émotion que véhicule constamment sa conscience planétaire afin de s’habituer petit à petit à la conscience mentale de l’énergie pour en arriver éventuellement à ne plus sentir de différence psychologique en lui-même. 

Lorsque l’homme ne sentira plus de différentiel psychologique en lui-même, lorsqu’il ne sentira plus de déséquilibre entre l’émotion et le mental, il sera dans la conscience mentale de l’énergie. À partir de ce moment-là, la lutte entre ces deux niveaux d’énergie sera terminée et l’homme pourra commencer à agrandir son champ d’action créatif sur le plan matériel. Il nous est nécessaire de vivre psychologiquement avant d’en arriver à vivre énergétiquement. Nous sommes obligés de vivre par rapport à une psychologie de groupe ou de masse avant d’en arriver à vivre vis-à-vis d'une psychologie individualisée qui nous amène plus tard à une conscience de l’énergie. 

Et dans ce processus-là, nous sommes obligés de perdre graduellement la conscience émotive de notre énergie pour en arriver à ne vivre que de la conscience mentale de cette même énergie. Et la différence entre les deux est nette, elle est claire. La conscience émotive de l'énergie a tendance à nous diminuer, à nous enlever, à nous inquiéter, à nous rapetisser. La conscience mentale de l’énergie a tendance naturellement à nous fixer dans le temps d’une façon libre, créative et sans aucun souci psychologique qui vient de l’effet cumulatif de la conscience émotive de notre énergie qui nous donne la qualité psychologique de notre ego. 

Nous devons voir à ce que nos pensées ne soient pas utilisées sur le plan de la conscience émotive de notre énergie, nous devons voir à ce que nos pensées ne soient pas utilisées sur le plan émotif de notre conscience. Nous devons considérer qu’un jour ces pensées primitives, subjectives, ne seront plus là pour aiguiser les nerfs de la conscience de l’homme parce que ce dernier possédera alors une conscience mentale de l’énergie à l'épreuve de toutes pensées qui puissent venir en lui pour colorer, changer la tonalité de sa conscience mentale supérieure. 

Nos pensées sont nos amies, nos grandes amies, seulement lorsque nous pouvons voir à travers elles, lorsqu’elles nous sont transparentes, lorsqu’elles ne nous menacent plus, lorsqu’elles n’ont plus le pouvoir de nous menacer. 

Mais tant que nos pensées ont le pouvoir de nous menacer à un niveau ou à un autre, elles ne sont pas nos amies, elles sont nos ennemies. 

Mais, à partir du moment où nous réalisons qu’elles sont nos ennemies, nous pouvons les transmuter afin qu’elles deviennent autres, c'est-à-dire des aspects créatifs, purement énergétiques d’une conscience mentale supérieure qui n’a plus besoin d’amies et qui n’a plus, non plus, besoin d’ennemies. Autrement dit, l’homme qui est dans un mental énergétique supérieur n’a plus besoin de pensées amicales ou de pensées ennemies, il n’a plus besoin de pensées qui le servent ou de pensées qui le desservent parce qu’il voit à travers l’illusion de ces deux formes de pensées puisque le vide est pour lui sa maison. 

Donc tant que l’homme n’aura pas compris la nécessité de transposer ses pensées dans un cadre de conscience mentale de l’énergie, il utilisera ses pensées sur le plan émotif d’une énergie inférieure et il sera obligé, à cause de leur nature, d’en souffrir ou de faire souffrir les autres, parce que de telles pensées commettent ou font commettre toujours à l’homme une erreur c'est-à-dire un manque de perfection dans l’action ou la parole. 

L’homme découvrira que la nature de la conscience, de ce que nous appelons aujourd'hui la conscience, dépasse de plusieurs coudées la conscience que nous avons aujourd'hui. C'est-à-dire que la conscience, dans le sens réel du terme, dans le sens créatif du terme, dans le sens absolu du terme, n’a aucune relation avec la mémoire psychologique de l’homme, n’a aucune relation avec les dimensions psychologiques du moi. 

Donc l’homme découvrira que la conscience est de beaucoup au-delà des conditions psychologiques de l’ego et qu’à cause de ceci, l’ego est obligé, s’il va vers une telle conscience, de se désarmer de plus en plus afin d’arriver dans une telle conscience nu dans l’armement psychologique, mais très puissant dans la conscience vibratoire de l’action et de la parole. 

C’est dans l’action et dans la parole que l’ego découvrira sa puissance, action et parole nues de l’armement psychologique. C’est dans une telle action et dans une telle parole qu’il saura chercher le pouvoir créatif de son énergie. L’ego de la nouvelle évolution ne pourra plus se servir des armes psychologiques qui avaient fait partie auparavant de sa conscience psychologique. Il sera obligé de se départir de ces armes pour en arriver un jour à ne vivre que de l’étroit passage qui existe entre lui-même aujourd'hui et la nouvelle conscience de l’énergie qu’il aura demain et qui fera de lui un être totalement et absolument différent. 

Il existe dans la conscience de l’énergie une qualité de fond. Cette qualité de fond représente la différence entre l’ego et la lumière, c'est-à-dire entre l’ego-catégorie et l’ego-énergie. L’ego-catégorie est l’ego que nous avons connu au cours de l’expérience. L’ego-énergie est l’ego que nous connaîtrons demain au cours de l’évolution. Et la différence entre ces deux egos est aussi grande que la différence entre l’inconscience et la conscience, entre l’inconscience subjective et la conscience objective, entre la conscience de l’émotion et la conscience mentale de l’énergie. 

L’homme doit arriver à dépasser les conditions psychologiques de sa conscience humaine, c'est-à-dire qu’il doit s’élever au-delà de ce que nous pouvons appeler l’ego-catégorie pour en arriver à vivre, à être l’ego-énergie, cette qualité de la totalité de lui-même qui renferme absolument toute l’énergie dont il a besoin pour s’exécuter sur un plan ou sur un autre, mais aussi qualité de lui-même qui le rend libre de toute déformation de cette énergie. 

Voilà l’ego-énergie. Voilà l’ego qui possède un mental de l’énergie. Voilà un ego qui commence à bénéficier de ce que nous pouvons appeler la puissance créative du mental des cellules, puissance créative qui naît de l’activité générative de l’énergie à travers le cellulaire cérébral de l’homme. 

Mais l’homme ne pourra sentir cette activité de l’énergie à travers ses cellules, à travers son mental supérieur, tant qu’il n’aura pas compris le besoin de faire confiance absolue à son énergie, de faire confiance absolue à la qualité ego-énergie de sa conscience, au lieu de faire confiance à la qualité de l’ego-catégorie de sa conscience qui a besoin du support de l’émotion et de la mémoire pour donner à son action et à sa pensée une valeur quelconque. 

L’être de demain qui saura dépasser les conditions psychologiques de son présent sera obligé, à cause de la force des choses, à cause des forces d’évolution en lui, de se sur-dépasser dans la conscientisation de l’énergie. Il sera obligé, un jour, de passer d’un plan de conscience à un autre afin de pouvoir continuer le perfectionnement dans l’action et dans la parole de cette énergie qui doit se rendre quelque part dans le monde. 

Donc cet être sera obligé de continuer à conscientiser son énergie, de continuer à perfectionner son énergie, de sorte qu’un jour viendra le temps où il sera capable de vivre la présence de l’énergie dans son mental d’une façon qui convient parfaitement au mental des cellules, c'est-à-dire à cette qualité vibratoire de l’énergie de remplacer la forme inférieure et mémorielle de la conscience par une forme supérieure créative d’une conscience qui n’est pas en soi différente de l’autre, mais beaucoup plus vaste. 

L’ego-énergie, c’est l’ego qui ne laisse pas la catégorie de la pensée ou la valeur de l’émotion interférer avec le processus naturel de l’énergie. L’ego-énergie, c’est cette qualité de l’homme qui fait de lui un être à part et jamais un être comme les autres. Et lorsque nous disons à part, nous disons à part dans le sens qu’il n’agit pas comme les hommes, qu’il agit comme lui-même en tant qu’Homme conscient sur le plan mental de l’énergie, autrement dit en tant qu’homme parfaitement individualisé. 

Par contre, l’ego-catégorie, lui, a beaucoup de difficultés à se dissocier du pouvoir que possèdent ses émotions ou ses pensées sur son action, sur sa parole, parce qu’il n’a pas la suffisance créative d’un mental puissant pour briser les chaînes de son conditionnement psychologique, pour briser les chaînes de sa mémoire, ceci afin de libérer en lui une plus grande énergie, l’enrichissant ainsi et lui donnant accès aux vastes portes qui couvrent sa vaste réalité. 

L’homme n’aura dépassé la conscience psychologique de l’ego-catégorie que lorsqu’il aura commencé à souffrir de la lutte qui s’établit entre la conscience mentale de l’énergie et la conscience émotive de l’énergie. Et cette lutte représentera pour l’homme le début de la nouvelle définition de sa réalité, le début de sa nouvelle définition en tant qu’être conscient, créatif et de plus en plus avancé vers les hauts sommets de l’intégration de l’intemporel et du temporel. 

Le mouvement de l’homme nouveau vers la conscientisation de l’énergie l’amènera à regarder d’une façon absolue toutes les conditions psychologiques qui, dans le passé, avaient fait partie de la conscience de son ego-catégorie comme étant de faibles reflets d’une énergie qui ne pouvait pas encore être supportée par un mental trop émotivement relié à la mémoire. 

Lorsque l’être humain aura compris ceci et qu’il aura gravi finalement les chemins, les sentiers très solitaires de sa conscience, il verra par lui-même, sans aucune aide de l’extérieur, que la condition future de sa conscience est directement reliée à la condition future de la conscience de l’humanité au cours de l’évolution de la septième race-racine. 

Mais il n’y aura aucune relation possible entre la sixième et la septième sur le plan individuel tant que l’homme lui-même n’aura pas parfaitement converti l’énergie de la conscience de sa psychologie en une énergie parfaitement mentale, c'est-à-dire une énergie qui n’aura plus besoin d’aucun support émotif pour que l’homme puisse vivre sur le plan matériel une conscience d’ordre moral quelle qu’elle soit. 

Et tant que l’homme ne pourra pas se créer ou créer sur le plan matériel une conscience d’ordre moral, c'est-à-dire une conscience équilibrée en ce qui concerne le respect et l’amour de ce qui vit, de ce qui croît, sans que cette conscience d’ordre moral soit fondée sur l’émotivité d’une génération ou de plusieurs générations qui n’avaient pas compris la relation étroite entre l’émotion et le mental, l’homme sera obligé de vivre une conscience morale non pas créative mais affective, non pas créative mais régulatrice. 

Une telle conscience sera celle qui, sur le plan moral non créatif mais plutôt régulateur, nous aura laissés dans la tristesse de ce que nous connaissons aujourd'hui de l’impuissance de notre moralité psychologique vis-à-vis des pays du tiers-monde et vis-à-vis de l’Afrique en particulier. 

Donc la conscience psychologique morale de l’homme est toujours, tant qu’il ne sera pas conscient sur le plan mental de son énergie, une conscience d’après-midi, elle sera toujours une conscience de convenance, une conscience politisable, elle sera toujours autrement dite, une conscience qui n’est pas puissante en elle-même mais qui peut se servir du pouvoir pour jouer à la comédie. 

Donc l’homme nouveau ne vivra plus une conscience psychologique, il n’aura plus un ego-catégorie. Donc sa conscience sera le produit de la lutte entre une conscience qui utilise l’émotion et une conscience qui cherche à vivre simplement de l’énergie. Et cette lutte sera pénible pour l’homme, mais elle sera aussi impitoyable pour toutes les forces en lui qui s’opposent à sa réalité et qui empêchent l’homme de revenir à sa source, à sa propre lumière, c'est-à-dire à sa puissance naturelle qui a été diminuée, étouffée, ceci à cause de son lien physique, naturel et planétaire avec une civilisation qui ne fait pas partie de la conscience cosmique de l’homme mais qui fait partie de la conscience planétaire et animale de l’homme. 

Comment peut-on définir l’ego-énergie ? 

Nous ne pouvons le définir. Nous pouvons simplement dire qu’il existe, qu’il a de la puissance, qu’il est de la conscience créative à un niveau ou à un autre en évolution, qu’il est capable de transmuter tout ce qui est ego-catégorie en lui et qui représente de plus en plus sur la Terre, la survie, l’évolution et la continuité de la conscience de l’homme. Voilà ce qu’est l’ego-énergie, cet ego qui n’est plus apeuré, diminué, mais cet ego qui est de plus en plus capable de voir la différence entre l’impuissance et la puissance, entre la réalité et l’irréalité. 

Il est inévitable que l’homme qui se conscientise en arrivera un jour à sentir, à se sentir en tant qu’ego-énergie, car il sentira éventuellement que sa vie est de plus en plus liée au mouvement créatif de l’énergie en lui. Mais il verra aussi que l’ego-catégorie fait aussi partie de lui et que sa qualité primitive ancestrale doit être graduellement éliminée pour que l’ego-énergie, c'est-à-dire le nouvel Homme, puisse sortir, se manifester et se rendre de plus en plus public, autant pour le bénéfice de l’homme que pour le bénéfice de la vie. 

Mais l’ego énergie ne pourra se rendre public que lorsque les forces de la vie auront suffisamment avancé sur le terrain de la guerre pour en neutraliser les aspects les plus retardataires. Mais, d’ici à ce temps-là l’homme qui se conscientise, qui passe du plan du mental de l’émotion, au mental de l’énergie, devra apprendre à neutraliser la qualité psychologique de son mental.

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