Ce qui est très évident, dans l'évolution de la conscience dite supramentale, c'est que l'individu, éventuellement, se voit obligé de réaliser qu'il est obligé de perfectionner son intelligence afin de mieux vivre. Une fois que l’homme a réalisé ceci, il commence à prendre conscience de certaines possibilités dans sa vie, à tous les niveaux de son expression. C'est à partir de ce moment que l’homme devient capable de réaliser qu'il existe, dans sa conscience nouvelle ou dans sa conscience renouvelée, une possibilité d'expansion, c'est-à-dire une possibilité qui lui permet de réaliser l’absence de limite dans son mental.
Lorsque l’homme est inconscient, il vit son mental à partir d’un certain niveau de plafonnement, c'est-à-dire que sa vision des choses, sa vision de la vie est toujours encapsulée à l'intérieur de certaines limites, si on peut dire, c'est-à-dire qu'il ne peut pas voir ou sentir une expansion à partir du mental, il ne peut sentir qu'une progression à l'intérieur de ses limites elles-mêmes.
Mais lorsque l’homme se conscientise, il peut commencer à voir et à réaliser, qu’effectivement, il y a une possibilité, chez lui, dans sa vie, de vivre une expression de sa conscience qui, pour la première fois, n'est plus conditionnée par les paramètres psycho-sociaux qui avaient auparavant déterminé les possibilités de progression de sa vie mentale inférieure. Donc l’homme commence à prendre conscience d’une vie mentale beaucoup plus libre, c'est-à-dire beaucoup plus expansive, beaucoup plus réelle et, ce qui est très important, une vie mentale qui devient de plus en plus sous la conduite de sa propre gestion intelligente.
Autrement dit, l'évolution de l’homme vers une conscience supérieure lui permet de réaliser d’une façon très nette et très claire qu'il se produit en lui une nouvelle compensation pour le fait de vivre sur le plan matériel. Auparavant lorsque l’homme était inconscient, il vivait sur le plan matériel d'une façon qui était de l'ordre d'un constat. Tandis que lorsque l’homme se conscientise, il commence, d'une façon très, très subtile, à prendre conscience qu'il n'est pas sur le plan matériel ou qu'il ne vit pas sur la Terre, simplement pour des raisons d'ordre mécanique ou d’ordre statistique, mais qu'il vit sur la Terre en fonction d'une réorganisation psychique de son énergie.
Ceci lui permet alors éventuellement de prendre conscience totale de tous les événements qui se produisent dans sa vie, au lieu d'être un esclave de ces événements et de vivre une vie sur le plan matériel, qui ne constitue en fait qu'une sorte d'aberration psychique dans son mental. Lorsque l’homme se conscientise, il se voit obligé à un certain moment, de perfectionner son intelligence, c'est-à-dire de prendre, pour lui-même et en fonction de lui-même, une mesure parfaite de la relation entre les événements et son intelligence nouvelle, de sorte qu'il se voit obligé éventuellement de faire la part des choses dans sa vie.
Et c'est à partir de ce moment qu’il commence à briser cette qualité mentale inférieure qu'il possédait auparavant, qualité qui donnait à son mental, à sa conscience, l’impression d'être sur la Terre d'une façon plutôt hasardeuse, d’être sur la Terre parce que ça fait partie des mystères de la vie, ou d'être sur la Terre pour des raisons qui simplement le dépassaient et qu'il essayait philosophiquement de temps à autres de comprendre sans jamais pouvoir réussir.
Le développement ou le perfectionnement de l'intelligence supramentale de l’homme n'est pas un développement qui se réfléchit dans la sorte de développement que nous comprenons sur le plan intellectuel. Lorsque nous parlons de perfectionnement de l'intelligence supramentale, nous ne parlons pas de perfectionnement d'intelligence dans le même sens que nous le ferions si nous parlions du développement ou de la progression de l'intelligence mentale inférieure de l’homme. C'est une autre sorte de perfectionnement, c'est un perfectionnement qui n'est pas fondé sur les paramètres psycho-sociaux de la vie humaine, mais qui est fondé sur l'ajustement graduel des vibrations du troisième cerveau de l’homme et qui lui permet éventuellement d'en arriver à découvrir l'avantage réel d'une conscience réelle.
Si nous parlons de l'évolution de la conscience supramentale et du perfectionnement de l'intelligence de l’homme, c'est pour mettre en valeur un aspect de cette évolution, valeur qui pourra éventuellement nous faire réaliser que la gestion de la vie de l’homme est un aspect seulement de sa phénoménologie.
L'autre aspect de cette même phénoménologie relève du pouvoir chez l’homme de parfaitement comprendre la nature de son intelligence, afin que sa gestion de vie devienne un aspect parallèle de cette perfection et aussi un aspect fondamental de la réjuvénation qui doit se produire en lui lorsqu'il a suffisamment perfectionné son intelligence pour entrer en contact avec des niveaux de perfectionnement vibratoire, qui lui permettent éventuellement de réaliser qu'il est effectivement un être intégral, un être à part, un être qui contient en lui-même toutes les réponses à toutes les questions qui regardent ou qui concernent sa propre vie ou la vie de l’homme en général.
Le perfectionnement de l'intelligence chez l'être humain est un phénomène nouveau sur la terre. C'est un phénomène qui constitue en lui-même la qualité absolue de l'intelligence supramentale. C'est un phénomène qui prend en considération les qualités vibratoires de l’homme et qui permet à l'individu, sur le plan psychique, d’en arriver à constater que la réunion ou que l'union des aspects supérieurs de sa conscience avec les aspects inférieurs de cette même conscience, peut lui donner sur le plan matériel une vie parfaitement stable, quel que soit ce qui se passe dans son environnement, parce que, justement, plus l’homme est perfectionné dans son intelligence, moins il est affecté par ce qui se passe dans le monde autour de lui.
C’est justement ceci qui, pour la première fois dans la vie de l’homme, lui fait reconnaître qu'effectivement il est un être libre, c'est-à-dire qu'il est un être qui n'est pas obligé de vivre sous la constante et permanente psychologie de masse, qu’il n'est pas obligé de vivre d'une façon constante et permanente, dans l'enveloppe de la conscience psycho-sociale de la masse et qu’il est capable, de par lui-même, puisqu'il est capable de développer les outils nécessaire, de se donner une vie qui convient parfaitement à ses besoins et qui déjà fait partie de son potentiel créatif réuni à la fois dans cette conscience totale et puissante qui est la conscience supramentale, mais conscience qui doit s'ajuster à sa conscience inférieure, afin que l’homme puisse développer une psychologie nouvelle qui est parfaitement en harmonie avec sa personnalité, mais aussi fondée absolument sur la nature de sa personne.
Mais pour que l’homme découvre sa personne, il lui faut prendre conscience du mouvement de perfectionnement de son intelligence supérieure. Autrement dit, l’homme commence à découvrir sa personne, il commence à sentir sa personne lorsqu'il commence à perfectionner son intelligence. C’est impossible à un être humain de sentir sa personne s’il n'a pas un lien quelconque, sur le plan de la sensibilité, avec cette intelligence en lui qui est supramentale, c'est-à-dire qui est nettement supérieure à ce qui est purement intuitif et nettement supérieure à ce qui est nettement rationnel.
Autrement dit, dans l’être humain, il y a trois courants d'énergie qui permettent à l’homme de vivre ce qu'on appelle une manifestation d'intelligence : il y a le courant intuitif, il y a le courant rationnel et il y a le courant supramental, c'est-à-dire ce courant qui est le produit de l'activité et du développement du troisième cerveau de l’homme qui, jusqu’ici, jusqu'à la fin de l’involution, était demeuré un aspect de lui-même totalement non éprouvé, totalement non manifesté, à l'échelle où il devrait l'être, afin que l’homme finalement en arrive à vivre une vie, sur le plan matériel, qui constitue une manifestation intégrale de sa trinité.
C'est-à-dire de la trinité d’un mental supérieur, de la trinité d’un mental qui à la fois contient deux éléments polarisés, l'intuition et le rationnel, éléments nécessaires à la constitution psychologique de son mental inférieur mais tout de même, éléments qui doivent être synthétisés par une troisième force en lui qui fait partie de sa conscience supramentale ou de l'activité de son troisième cerveau, le cerveau éthérique. Que lui seul peut développer lorsqu'il commence à prendre conscience du besoin et de la nécessité, chez lui, de perfectionner son intelligence, c'est-à-dire de donner à son intelligence la liberté de se manifester.
L'homme ne réalise pas jusqu'à quel point il fait interférence avec son intelligence supramentale à travers le raisonnable ou à travers l’intuitif astralisé. Il ne réalise pas l’homme, qu'il est capable de se donner une troisième force vitale en lui, sur le plan de l'intelligence, et qu’il est capable, à travers cette troisième force, de perfectionner son rendement en tant qu'être humain et de se donner éventuellement une vie qui n'est plus limitée psychologiquement, une vie qui n'est plus enveloppée ou englobée dans des paramètres de conscience psycho-sociales qui ont servi par le passé, à développer la raison de l’homme et l’intuition subjective de l’homme qui étaient nécessaires, mais qui aujourd'hui, ne sont plus suffisants, puisque l’homme a besoin de savoir beaucoup plus que ce qu'il enregistre sur le plan mental inférieur à travers une intuition qui est très, très astralisée et un mental rationnel qui est très limité par des paramètres de valeurs qui n’ont de fonction que celle de donner à ses sens une valeur de mesure pour le monde, ou en relation avec le monde extérieur.
Donc, chaque aspect de ces trois forces, qui constituent l’intelligence totale de l’homme, doit être perfectionné. Mais elle ne peut pas être perfectionné qu'en fonction d'une troisième ou d'un troisième aspect. Pour que l’homme perfectionne intelligemment le rationnel, pour qu'il perfectionne intelligemment l'intuitif, il faut qu'il apprenne à perfectionner le supramental, c'est-à-dire ce troisième aspect de lui-même qui est toujours limité par l'action subjective des deux autres. Et, dans un même temps, pour que l’homme puisse bénéficier de son rationnel d'une façon intelligente, de son intuitif d'une façon intelligente, il lui faut être capable d'utiliser les aspects de cette troisième force en lui, de cette troisième force supramentale en lui, afin de donner à ces deux autres un équilibre, afin de donner à ces deux autres une expansion qui coïncide parfaitement avec la troisième, pour que l’homme, éventuellement, découvre en lui-même dans son mental la triangularité d’une conscience nouvelle.
Nous sommes très conscients, aujourd'hui par exemple, de la limitation du rationnel dans la vie de l’homme. Nous savons que le rationnel a une portée, dans la vie de l’homme qui est très nécessaire. Le rationnel nous donne une science fixe, solide. L’intuitif, d’un autre côté, nous le savons aussi, possède ses vertus et aussi possède des défauts. C'est-à-dire qu’à travers l’intuitif, l’homme peut dépasser certaines limites de sa conscience rationnelle, il peut toucher à des domaines de la vie mentale qui sont supérieurs à celles des sens. Mais d’un autre côté, il est sujet à être troublé par cette pénétration, ou par ces perceptions, parce que ces perceptions ne possèdent pas suffisamment d'intelligence pour qu'elle puisse, cette intelligence, se raccorder parfaitement au rationnel.
Donc, l’homme, à travers l’intuition, a la capacité de goûter, de sentir, des aspects de la vie qui ne sont pas amenable à une constatation à travers le rationnel. Mais d’un autre côté, il est sujet aussi à être, d'une façon ou d'une autre, imprimé d'une expérience qui n'est pas parfaitement réelle. Expérience qui peut être très spirituelle, très mystique, très sensible, mais qui n'est pas parfaitement réelle. Ce qui fait en sorte que l’homme est obligé, au cours des siècles, de continuer et de continuer à persévérer dans une recherche intérieure qui ne finit pas.
Par contre, lorsque l’homme commence à prendre conscience de cette troisième force en lui, de cette science d’un mental supérieur, à ce moment-là il commence à découvrir un autre niveau d'intelligence qui a la capacité de bien et de parfaitement s'intégrer avec le rationnel, de parfaitement s'intégrer avec l’intuitif, afin de donner à l’homme une triangularité solide, c'est-à-dire une base solide pour l'exploitation, à la fois de la matière, à la fois de l'intuition, à partir d’un plan ou d'un monde mental qui n'est pas assujetti à des restrictions, qui n'est pas assujetti à des émotions, qui n'est pas assujetti à des fonctions psychiques qui ont tendance à donner à l’intuitif ou au rationnel des valeurs disproportionnées.
Donc, à partir de cette troisième force, l’homme est capable d'égaliser l'activité psychique en lui, il est capable de se développer une conscience supérieure, il est capable de perfectionner son intelligence, il est capable de voir, de sentir et de pressentir que l'évolution de l'intelligence en lui n'a plus de fin, mais qu'elle n'est pas réduite, à cause son infinité, à des perturbations de l'ordre que nous retrouvons dans l'évolution de l’intuition ou à des limitations, à des statu quo de l'ordre que nous retrouvons dans le rationnel.
À partir de ce moment-là, l’homme commence à sentir la liberté de son esprit, c'est-à-dire la liberté créative de cette intelligence qui fait de lui un être extraordinaire, c'est-à-dire un être qui n'est plus assujetti aux lois de l’involution, mais un être qui commence à faire partie des nouvelles fonctions créatives et psychiques de la personne, fonctions qui sont directement le produit de l'évolution et des nouvelles forces cosmiques qui aujourd'hui commencent à entrer en action dans la vie de l’homme, de l'humanité.
Le perfectionnement de l'intelligence, comme il a été déjà dit, est un phénomène nouveau chez l’homme. Il n'est pas le produit d'une observation psychologique. Il est le produit d'une activité créative à partir d’un ego qui voit de plus en plus le besoin d'équilibrer les trois aspects de lui-même, c’est-à-dire l'intuition, le rationnel et le supraconscient ou le supramental.
Donc, si nous parlons de perfectionnement de l'intelligence supramentale chez l’Homme nouveau, nous voulons dire cet exploit qui lui permet ou lui permettra, éventuellement, de régulariser parfaitement son énergie. Régulariser parfaitement son énergie dans ce sens que l’homme sera capable d'établir, à partir du plan matériel, les normes vitales de sa conscience mentale, émotionnelle et physique. L’homme sera capable, à partir du plan matériel, de régulariser la descente en lui et le mouvement en lui de ses différents niveaux de vitalité. Et c'est ainsi qu'il pourra prolonger sa vie sur le plan matériel, établir sur ce même plan une permanence de conscience et inviter éventuellement cette conscience à se dédoubler, afin qu'il puisse continuer son activité créative en relation avec des mondes parallèles.
Donc, le perfectionnement de l'intelligence supramentale n'est pas simplement un perfectionnement qui vise à donner à l’homme l’impression d’une plus grande intelligence, mais il vise à donner à l’homme, nettement, une intelligence supérieure, c'est-à-dire une intelligence qui est à la fois le produit de l'activité synthétique du supramental en relation avec les deux principes inférieurs polarisés de l’intuition et de la raison.
Ceci créera chez l’homme une parfaite conscience, lui permettra de comprendre parfaitement les domaines de l'intuition et les domaines du rationnel, parce qu’il possèdera finalement, la clé de son évolution, clé qui est aujourd'hui en voie de perfectionnement, en voie d'évolution mais qui est déjà descendue sur la Terre, sous une forme quelconque d'instruction mondiale.
L’Homme nouveau sera obligé, au cours de son évolution, de comprendre parfaitement les lois de son esprit, c'est-à-dire la nature de son intelligence. Comprendre les lois de son esprit veut dire comprendre la nature de son intelligence. Et ceci n'est pas possible à partir de l’intuition ou du rationnel. Pour comprendre la nature de son intelligence, il faut éprouver les aspects inférieurs de nos deux intelligences intuitive et cartésienne, il faut établir un équilibre parfait dans la tri-unité de cette conscience d'intelligence, il faut être capable de parfaitement intégrer et bâtir cette tri-unité intelligente ou cette tri-unité de conscience sur trois principes, trois piliers, que nous appelons l'intelligence, l'amour et la volonté.
Il n'y a pas de place dans le perfectionnement de l'intelligence de l’homme pour une forme quelconque d'asservissement d’une intelligence par une autre. Autrement dit, si l’homme perfectionne son intelligence, il ne peut pas être asservi par le rationnel, il ne peut pas être asservi par l’intuitif, il ne peut pas être asservi par le supramental. Il faut que l’homme vive les trois aspects de cette tri-unité de conscience d'une façon parfaitement équilibrée, afin que l’intuitif ait sa part dans la vision des choses, afin que le rationnel ait sa part dans la structuration des choses et afin que le supramental, ou cette conscience supérieure, ait sa part dans la direction générale et universelle des deux aspects inférieurs, d'où la synthèse.
Si l’homme ne se donne pas dans cette vie, de perfectionner son intelligence, c'est qu'il laissera aux deux aspects inférieurs, l'intuitif ou le rationnel, une part de puissance qui, au lieu de le servir, le desservira à longue échelle, parce que l’homme ne peut pas déjà commencer à savoir et à comprendre des choses sans aller au-delà des limites que lui imposent l’intuitif et le rationnel subjectif faisant partie d'une mentation inférieure et involutive.
Donc l’Homme nouveau verra poindre le jour où certains événements dicteront chez lui qu'il doit prendre décisions, décisions qui seront majeures dans sa vie, mais décisions qui créeront finalement l'équilibre dans cette triangularité que nous appelons la conscience totale de l’homme, triangularité faite de supramentation, d’intuition, et de raison. Et cet Homme nouveau verra venir ces évènements avec le choc que ces événements doivent porter afin de dérégulariser la polarité systématique de l'intuition et de la raison et afin de donner un nouveau mouvement, afin de relancer si vous voulez, le balancier de cette horloge qui depuis très longtemps avait donné à l’homme l’heure locale, mais qui ne lui avait pas donné l’heure universelle.
Et pour que l’homme ait l'heure universelle au lieu de simplement vivre de l’heure locale, il faut que la polarité de l'intuition et de la raison soit brisée. Il faut qu’elle soit fracassée par l’événementiel qui est créé subtilement par la troisième force en lui, son intelligence supérieure. Et c'est ce que nous appelons la transmutation totale de l'intelligence de l’homme. C'est ce qui amènera l’homme à perfectionner son rendement sur le plan de l'intelligence. C’est ce qui lui permettra éventuellement d’en arriver à une conscience créative totale, qui ne sera plus ombragée par la polarité, qui ne sera plus ombragée par une déficience quelconque et à l’intérieur duquel ou de laquelle vibrera, se manifestera, le soleil de l’homme, c'est-à-dire cette conscience transcendante, cette conscience parfaite, cette conscience totalement équilibrée en fonction des trois principes universels de l’homme, la volonté, l'intelligence, et l'amour.
Perfectionner son intelligence c’est voir, d'une façon concrète, d'une façon réelle, les trois aspects de l'intelligence totale de l’homme. C'est voir à l'intérieur d'une tri-unité de conscience, c'est voir à travers le rationnel, c'est voir à travers l’intuitif, et c’est voir à travers la troisième fonction nouvelle : le supramental. Donc, pour que l’homme perfectionne son intelligence, il faut qu'il se serve des aspects intelligents du rationnel pour donner à l'intuition sa valeur et donner au supramental sa constante et sa valeur aussi. Mais l’homme ne peut pas se servir simplement de l'un ou de l'autre. L’homme doit se servir des trois à la fois. Il ne peut pas être assujetti à l'un ou à l'autre, sinon il se voit vivre une vie qui est en détérioration ou qui se maintient simplement dans un statu quo interminable.
Perfectionner son intelligence veut dire perfectionner le rapport des trois aspects de l'intelligence. Perfectionner son intelligence veut dire intégrer, petit à petit, ces trois aspects, afin que l’homme devienne rationnel, intuitif et supramental à la fois, afin que l’homme possède à la fois ces trois canaux d'énergie pour qu'il puisse bénéficier, sur ce plan matériel, de tous les aspects de sa conscience qui sont nécessaires pour que lui, en tant qu’homme, puisse bénéficier d'une vie qui coïncide, dans certains cas, avec le besoin du rationnel, dans d'autres cas avec le besoin de l'intuitif, et dans d'autres cas avec le besoin du supramental qui sous-tend les deux mais qui n’impose pas sa volonté aux deux autres.
Mais ceci est un tour de force, parce que le supramental, à travers l’intuition, est très puissant. Le supramental à travers l'institution est tellement puissant qu'il donne à l’homme l'impression d'être intelligent. Et si l’homme a l'impression d'être intelligent, à cause de l'activité du supramental à travers l'intuition, il se verra éventuellement forcé de vivre une sorte d'initiation, c'est-à-dire une sorte d'expérience qu’il sera obligé de mettre au rancard lorsqu'il aura suffisamment compris le besoin d'utiliser le rationnel contre le supramental qui se sert de l'intuition.
Autrement dit, l'activité psychique de la conscience nouvelle de l’homme est constamment le produit d’un rapport de forces entre la raison, l’intuition et la conscience supramentale. Et c'est à l’homme, à travers son expérience, de voir et de réaliser que cette activité, que ce mouvement sur l'échiquier de sa conscience, doit être un mouvement parfaitement rationnel, autrement dit parfaitement intelligent, autrement dit parfaitement équilibré.
Si l’homme souffre du supramental, ce n’est pas bon. Si l’homme souffre de l’intuition, ce n'est pas bon. Si l’homme limite sa vie à cause du rationnel, ce n'est pas bon. Mais si l’homme se sert des trois aspects pour balancer sa vie consciente, s’il se sert de l'un pour corriger l’autre et de l'autre pour corriger l'un, afin qu'il puisse vivre une synthèse dans l'intelligence. À ce moment-là l’homme connaît ce que nous appelons le perfectionnement de l'intelligence, c'est-à-dire le jeu constant où il est obligé de balancer des rapports, balancer des effets, balancer les activités d'une forme ou d'une autre d'intelligence contre les autres, afin de créer un équilibre, équilibre qui convient parfaitement à sa nature humaine, tant sur le plan matériel que sur les plans subtils.
C’est là que nous voyons un homme dans la totale définition de sa personne, c'est là que nous voyons la personnalité prendre du recul, c'est-à-dire la fausse personnalité, c’est là que nous voyons une réelle personnalité devenir la personne et c'est là que nous voyons que l’homme devient heureux, c'est-à-dire parfaitement équilibré en lui-même et parfaitement capable de prendre le contrôle de sa vie, c'est-à-dire de parfaitement interpréter l'événementiel qui constitue pour lui constamment une possibilité d'évaluation de son intelligence vis-à-vis des conditions de vie qui peuvent le servir ou le desservir selon l'équilibre à l'intérieur de sa triangularité.
Plus l’homme naturellement, perfectionnera son intelligence, plus il deviendra conscient, plus il prendra conscience aussi de ce troisième cerveau qui est le siège de l'intelligence supramentale, cerveau qui n'est pas matériel effectivement, qui est d’un autre ordre, qui est d’un ordre éthérique, mais cerveau qui néanmoins, est aussi réel et aussi concret que son cerveau ou ses deux cerveaux matériels. Et l’homme sera obligé d'utiliser ce troisième cerveau pour donner à sa vie humaine une très grande expansion, une très grande surface d'intelligence. Il sera aussi obligé de se servir de ses deux cerveaux inférieurs : le relationnel et l’intuitif, pour balancer cette très grande force en lui, afin qu'il ne soit pas assujetti à cette puissante créativité mais qu'il se la donne, en fonction de ses besoins, en fonction de sa réalité, en fonction de son ordre, en fonction de son équilibre, en fonction de son bien-être.
C'est pourquoi l’homme a besoin de perfectionner son intelligence, de corriger les subtiles erreurs qui peuvent être émises à partir des deux cerveaux inférieurs, parce qu’ils ne connaissent pas, ils ne comprennent pas encore parfaitement l'intelligence du troisième. C'est dans ce sens que le perfectionnement de l'intelligence de l’homme est un tour de force. C'est un tour de force parce que ça n'a jamais été fait. C'est un tour de force aussi, parce que l’homme, l'individu, est le seul juge de sa situation, donc il ne peut pas prendre de l'extérieur des opinions qui conviennent à son propre développement, à sa propre évolution, donc l’homme est totalement seul dans l'exécution de cette nouvelle expression de vie, il est seul dans la décision qu'il doit prendre, il est seul dans le résultat de la décision, donc en fait il est seul.
Et c'est sur cette solitude profonde, solide, monolithique, que l’homme construit la triangularité de sa conscience intelligente où le principe universel du supramental se fixe harmonieusement en relation avec le principe de l'intuition et le principe de la raison. À partir de ce moment-là, l’homme n'est plus assujettisable intérieurement, il n'est plus assujettisable extérieurement, il vit dans une réalité qui est celle de sa personne, c’est-à-dire qui est le produit de l'équilibre total entre ces trois aspects de l'intelligence de l’homme.
Donc la personne chez l’homme est effectivement le produit équilibré de l'intuition, du rationnel et du supramental. La personne de l’homme est une nouvelle création. La personne de l’homme est une création qui ne peut être mise à jour que par lui. Elle ne peut pas être le produit mécanique d'une conversion d'intuition en raison, ou de raison en intuition, le tout chapeauté par une puissante intelligence créative qu'on appelle le supramental. C'est l’homme qui doit faire la jonction, unir les trois aspects de lui-même.
Donc à l'intérieur de la triangularité de la conscience de l’homme, il existe un point. Et ce point, c'est ce que nous pouvons appeler l'équilibre des trois principes. Et le point à l'intérieur du triangle qui est l’équilibre des trois principes, il relève de la perfection, du perfectionnement de la conscience de l’homme. Donc ce point, il est la perfection de l’homme. La perfection n'est ni dans une pointe ou dans l'autre ou dans l'autre, autrement dit la perfection de l’homme n'est pas dans la conscience supramentale, la perfection de l’homme n’est pas dans la raison, la perfection de l’homme n'est pas dans l’intuition.
La perfection de l’homme, elle est dans le mouvement vectoriel de ces pointes vers le centre du triangle. Et ceci représente pour l’homme la conversion totale de ses différentes formes d'intelligence, elles représentent l'équilibre total de ces différentes formes d'intelligence, donc elles représentent enfin l’Homme nouveau. L’Homme nouveau est le point à l'intérieur du triangle, il n'est pas simplement la manifestation de la conscience supramentale ou de la conscience intuitive ou de la conscience rationnelle, il est le produit de l'équilibre entre les trois.
Donc l’Homme nouveau est une abstraction, il est une abstraction dans ce sens qu'il est le produit d’un équilibre, il est le produit d’un ajustement, il n'est pas simplement le produit d'une manifestation. Et comme il est le produit d'un équilibre, il est une abstraction, c'est pourquoi l’Homme nouveau, lorsqu’il est dans sa personne, il réalise que la personne n'est pas, ou ne fonctionne pas, ou n'a pas la même dimensionnalité psychologique que la personnalité. Il réalise que, dans la personne, l’ego ne vibre pas de la même façon qu'il vibrait dans la personnalité, puisque l’ego n'a plus le privilège de simplement s’allier à l'intuition, ou s’allier à la raison, ou s'allier à la conscience supramentale.
Donc, comme l’homme devient une abstraction, il devient une personne. Comme il devient une personne et qu’il est de plus en plus perfectionné dans sa capacité d'utiliser les trois aspects de l'intelligence, les trois aspects de la conscience et comme le disent si bien les anglais, les trois aspects « of the mind » (esprit) alors l’homme devient un « mind ». Nous n’avons pas la traduction précise du mot anglais « mind » dans le vocabulaire de notre langue, le mot « mind » invite l’homme à une constatation universelle sphérique de sa réalité. Et comme il devient de plus en plus sphérique dans sa réalité, il y a de moins en moins de coins, il y a de moins en moins de particularités essentiellement manifestantes, l’homme devient plutôt le produit de l'activité de l'équilibre, il devient le point, il devient le centre de la sphère, donc il devient la sphère, donc il devient le « mind ».
Autrement dit l’homme devient simplement intelligent, mais non pas dans un sens intuitif, non pas dans un sens rationnel, non pas dans un sens supramental, il devient intelligent dans un sens du perfectionnement de ces trois formes d'intelligence qui ont créé un nouvel équilibre, nouvel équilibre qui est la personne humaine.
Pour bien comprendre le besoin de l'équilibre dans ces trois aspects de la manifestation intelligente chez l’homme, nous pouvons l'expliquer ainsi : chez l’être humain, dans l’ego normal, la raison a une très grande fonction dans un même temps, l’intuition intérieurement, chez l’ego, chez l’homme, a aussi une très grande fonction. Et lorsque l’homme se conscientise et qu'il prend conscience de la conscience supramentale, qu'il prend conscience de cet autre niveau d'intelligence qui existe en lui et qui fait partie de l'activité de son double, il y a aussi une très grande conscience de cette fonction.
Donc l'être humain possède, dans un sens, trois différents niveaux d'intelligence avec lesquels s'identifier. Il peut s'identifier à la raison, ce qui est facile puisque la raison fait partie des normes psycho-sociales de son intelligence, il peut s'identifier à l'intuition ce qui lui donne accès à un monde que nous appelons le monde astral, c'est-à-dire le monde où des entités actives peuvent aider l’homme ou retarder l’homme selon le cas. Et ensuite, il y a en lui l'intelligence supramentale, c'est-à-dire cette intelligence qui fait partie de son double, de sa grande réalité et il peut aussi, à cause du pouvoir de cette intelligence, être assujetti à elle.
Donc que l’homme regarde l'intelligence de n'importe quel point de vue, qu'il la regarde du point de vue rationnel, qu’il la regarde du point intuitif où les entités peuvent être actives à travers son mental, qu’il la regarde du point de vue supramental où son double peut être actif à travers son mental, nous voyons que l’homme peut facilement, dans un cas ou dans un autre, être assujetti. Soit qu'il soit assujetti par la forme de la raison, soit qu'il soit assujetti par des entités dans l'astral ou dans les mondes parallèles, ou soit qu'il soit assujetti pas sa propre réalité, autrement dit par son double. Dans un cas ou dans un autre, l’homme est perdant.
Donc, ce qui est merveilleux chez l’être humain, c’est que pour que lui puisse bénéficier d’un bien-être total, pour qu'il puisse bénéficier de tout en lui, qui manifeste de l'intelligence, que ce soit la raison, l'intuition ou le supramental, il est obligé de créer l'équilibre entre ces trois forces. S’il crée l'équilibre entre ces trois forces, il ne peut plus être assujetti à la raison, il peut s'en servir. Il ne peut plus être assujetti à l’intuition, qui soit de haute nature ou qui soit de basse nature, et il ne peut plus être assujetti à cette conscience supérieure que nous appelons aujourd'hui conscience supramentale, qui est très puissante et qui peut, dans certains cas, aller jusqu'à la possession totale de ses principes inférieurs.
Donc l’homme qui perfectionne son intelligence, découvre que sa réalité, sa personne, nécessitent un rendement parfait entre ces trois aspects, afin que lui, en tant qu'individu, en tant que vie sur plan ou sur un autre, ne soit plus un assujetti, dominé par la prédominance d'une force intelligente en lui contre les autres. Et c’est ceci que nous appelons le perfectionnement de l'intelligence.
Le perfectionnement de l'intelligence c'est le développement équilibré du rapport entre ces trois aspects. Et à partir de ce moment-là, il n'y a plus de danger pour l’homme, que l’homme s'occupe intensément du rationnel ou que l’homme travaille intensément avec le rationnel, il ne perd pas l'intuition, il ne perd pas le supramental. D’un autre côté, que l’homme puise dans les ressources subconscientes de l’intuitif, il ne perd pas la raison, il ne perd pas non plus le supramental. Et dans un troisième sens, si l’homme véhicule une énergie supramentale, il ne perd pas les pédales parce qu’il maintient en lui l’équilibre de la raison et il se sert de l'intuition pour bien évaluer la relation entre la raison et le supramental. Donc l’homme finalement a perfectionné son intelligence, c'est-à-dire qu'il a donné à son intelligence le maximum de ses possibilités sur les trois fronts.