Pourquoi l'être humain est-il obligé de vivre, de supporter, de souffrir, des idées négatives alors qu'il est en voie d'évolution vers une conscience supérieure qui devrait naturellement éliminer de telles idées ?
Il faut comprendre que le mental inférieur de l’homme est constitué d'énergies polarisées qui forcent l’homme à vivre une vie mentale qui, de temps à autre, lui fait connaître des pensées positives et, de temps à autre, des pensées négatives. L'élimination de cette polarité fait justement partie du développement d’une conscience supérieure où la polarité́ n'existe plus et où le mental créatif est actif chez l’homme de façon permanente.
L'Homme nouveau doit apprendre à comprendre que la nature de ses pensées fait partie de la structure psychique de son moi, qu'elle fait partie de la nature même du mental inférieur de l’homme et qu’il est obligé de vivre cette nature, jusqu'au jour où son mental, à cause d'une connaissance nouvelle, à cause de l'application de certains principes de vie mentale supérieure, se désagrège, s'élimine, pour ne laisser place qu'à un mental libre, c'est-à-dire un mental qui n'est plus assujetti à ce mouvement incessant de pensées négatives et de pensées positives.
L’ego doit prendre une position fixe vis à vis d’une telle polarité́, il doit cesser de combattre. Si l’ego combat trop à l'intérieur de la polarité, il se crée en lui une énorme tension et cette tension ne peut pas disparaître simplement parce qu'il lutte. Elle ne peut disparaître que s'il apprend, une fois pour toutes, à se tenir au-dessus, d'une façon libre, non impliquée, de ses pensées.
L’ego doit apprendre à être libre de la polarité́ de ses pensées négatives. Bien que l’homme ne le réalise pas, les pensées de son mental inférieur sont toujours, d'une façon consciente ou inconsciente, rattachées à un certain état émotif. Et tant que cet état d'émotivité n'aura pas été transformé chez l'être humain, il lui sera impossible de vivre une pensée créative, libre de la polarité. Parce que l'émotivité crée dans l’homme un lien étroit entre l'expérience vécue ou non vécue, c'est-à-dire le passé ou l'avenir.
C'est justement à cause de l'existence, dans l’homme, d'une mémoire qui lui crée la possibilité de vivre le passé ou l'avenir, qu’existe l'émotivité́ dans le mental qui donne, en retour, la possibilité́ que ce dernier fasse l'expérience de la polarité dans son mental, polarité qui le fait souffrir parce que si elle est négative surtout, elle fait surgir, en lui, des aspects qui troublent son esprit et remet en question la valeur morale, la valeur éthique, la valeur esthétique, si vous voulez, de son intelligence.
Mais ce n'est pas à l’homme de supporter l'action négative de ses pensées à partir de l’ego. L'homme doit apprendre à vivre ses pensées d'une façon totalement neutre, il doit être capable de supporter le choc émotif que créent ses pensées en lui. Et c'est ainsi, qu'avec le temps, il se créera un désamorcement de ses pensées sur son mental supérieur et qu’il en arrivera, avec le temps, à pouvoir vivre des pensées dites créatives, c'est-à-dire libres de toute forme de polarité.
Dans le passé l’homme, naturellement, a toujours cru que ses pensées étaient le produit de l'activité constructive de son ego. Et cette illusion est forcément mise en question par la conscience supramentale, c'est-à-dire par cette nouvelle instruction que l’homme, aujourd'hui, commence à véhiculer, le mettant naturellement en face d'une condition totalement nouvelle vis-à-vis de la structure de son psychisme et des forces internes qui donnent à son psychisme une qualité quelconque.
Mais l’homme découvrira que l'évolution de la conscience supramentale ou d’un mental supérieur est proportionnelle à l'évolution, par exemple, de ses rêves. C'est-à-dire que les changements vibratoires dans le mental s'opèrent à la fois sur le plan de sa conscience diurne, de la même façon qu’ils s'opèrent sur le plan de sa conscience nocturne.
Cependant une telle opération ne peut pas être perpétrée par l’homme lui-même, dans ce sens que l’homme ne peut pas, de par son mental inférieur, corriger la nature de son énergie psychique. Cette énergie psychique ne se corrige qu'au fur et à mesure que l’homme est capable d'absorber le choc émotionnel que créent ses pensées subjectives, choc qui lui permet naturellement d'élever le taux vibratoire de son énergie mentale afin de se créer, graduellement, une nouvelle couche d'énergie qui coïncide avec la conscience supérieure dont le degré de créativité ou le degré de perfectionnement des pensées coïncide aussi avec l'élévation de ce taux vibratoire.
Le problème de la polarité dans le mental, le problème des pensées négatives dans le mental de l’homme, est un problème qui fait partie naturelle de sa conscience involutive. C'est-à-dire que l’homme est obligé de subir cette condition mais, en même temps, il est capable de supporter la transformation de son mental, du moment qu'il réalise, d'une façon absolue, que les pensées négatives dans son mental n’ont de fonction que d'élever son taux vibratoire à partir du moment où il est conscient que ces mêmes pensées n'ont aucune valeur réelle.
Si nous disons que les pensées négatives de l’homme n'ont aucune valeur réelle, c'est-à-dire qu'elles ne coïncident pas avec sa conscience supérieure, à ce moment-là il est naturel que nous invitions l’homme à bien regarder ce qui est dit, c'est-à-dire que nous invitons l’homme à ne pas mettre aucune émotivité dans la négativité de ses pensées.
Et ceci n'est pas facile parce que l’homme, de par sa nature inférieure, est obligé de vivre à l'intérieur d’un mouvement mental qu’il est obligé de subir, de souffrir, de prendre en compte et en même temps, faire le double effort mental de ne pas s'en occuper. Et ceci pour l’homme est difficile, surtout s’il possède une conscience sensible, un esprit élevé et un sens moral de plus en plus ajusté à une condition créative qui va en relation avec l'évolution plutôt qu’en relation avec les forces destructives de l'involution.
Donc l’homme doit reconnaître éventuellement que la constitution psychologique de son mental n'est pas un apport fait par lui, mais que cet apport fait partie de la mécanicité de ses pensées. Et la mécanicité de ses pensées, elle est le produit de la présence, dans son mental, d'une mémoire qui, avec le temps, sera de plus en plus résolue, de plus en plus neutralisée sur le plan subjectif pour ne laisser apparaître, dans son mental, que des aspects créatifs d'une telle mémoire, ajustés tels qu'ils le seront par une nouvelle énergie créative qui fait partie de l'action de son être réel, de son double, à travers l’ego.
Mais l’homme est dans une situation encore plus délicate, c'est qu’il s'aperçoit que les pensées
négatives, au lieu de s’imprimer dans son mental d'une façon qui, pour lui, pourrait être nommée objective, puisqu'il a une certaine conscience, puisqu'il sait que ses pensées ne sont pas créées par lui, se voit dans une situation où il est obligé de les vivre en même temps qu'il est capable, jusqu'à un certain point, de les réaliser comme étant irréelles.
Pourquoi l’homme qui réalise qu'une pensée négative est irréelle, est obligé à la fois de la vivre alors qu'il réalise son irréalité ?
Il semble y avoir là une contradiction. Et pourtant, il n'y a pas de contradiction parce que la conscience d'une pensée négative n'est pas une conscience qui peut être conditionnée par l’ego, c'est-à-dire qui peut être mise de côté par l’ego qui, déjà, possède une certaine connaissance des lois psychiques du mental. L’ego se voit obligé de subir la tension que crée une telle pensée et il est alors prisonnier d'un mouvement de polarité qui le fait souffrir mais qui aussi, en même temps, le plonge dans une sorte de désespoir, dans une sorte de tristesse mentale, dans un cadre qui déséquilibre son psychisme et lui rend la vie évolutive encore plus difficile, comme s’il semblerait que l'élimination de ses pensées ne se fera jamais.
Et pourtant l'élimination de ses pensées se fait. Elle se fait graduellement, elle se fait sans hâte, mais elle se fait dans un temps qui coïncide avec la capacité de l’homme de réellement, parfaitement, reconnaître que ses pensées ne sont pas réelles. Mais l’homme est un drôle de type, l’homme sait que ses pensées ne sont pas réelles, il sait que ses pensées n'ont pas de valeur, il sait que ses pensées sont un aspect astral de son mental. Mais, en même temps qu’il sait ceci, il semble jouer avec ses pensées. Il semble que l’homme possède une sorte de qualité masochiste à se jouer des parties dans le mental, comme s'il voulait éprouver réellement les pensées négatives et en sentir la substance. Et ceci est une illusion. Ceci peut créer dans l’homme une définition de plus en plus subtile de son incapacité de sortir de l'ambiguïté psychologique de la polarité.
L'homme ne peut pas jouer avec ses pensées. Si elles sont négatives, ses pensées, il doit réellement et carrément se situer au-dessus d’elles. Et ceci n'est pas facile parce que déjà ses pensées font partie de son mental. Donc elles font partie de sa psychologie. Donc elles font partie de ses craintes, de ses inquiétudes, de son déséquilibre, si vous voulez, émotif dans le mental. Mais l’homme, un jour ou l'autre, sera obligé et il verra qu'il n'a pas d'autre choix que de ne plus jouer le jeu de ses pensées, qu'il sera obligé de prendre en main, réellement, sa conscience mentale et de ne pas la laisser étouffer par des pensées qui créent en lui, de la tristesse, de la souffrance.
L'homme doit apprendre, réellement, à réaliser que le monde de son mental, le monde inférieur de son mental, est un monde qui coïncide avec l'illusion psychologique de son moi. Ce monde ne coïncide avec aucun aspect de la réalité. Donc ce monde n'a aucune vertu quelconque. Il ne sert qu'à déséquilibrer l’homme pour l'amener réellement à un état d'équilibre supérieur, la marche inférieure mène l’homme à la marche supérieure.
Donc, les pensées négatives, subjectives, de l’homme en évolution, sont réellement des forces en lui, polarisées, qui l’amènent à un niveau de conscience supérieure, s'il connaît les lois de l'évolution du mental. S'il ne connaît pas les lois de l'évolution du mental, naturellement, il est obligé de continuer à vivre une conscience expérimentale jusqu'au jour où il connaîtra ces lois. Mais s’il connaît ces lois, à ce moment-là, les pensées négatives n'ont aucune puissance sur lui autre que de le remplir d'une certaine émotivité lorsqu'elles passent dans son esprit. Nous savons une chose aujourd'hui, c'est que toute pensée créative ne produit jamais, dans le plexus solaire de l’homme, une réaction. Nous savons aujourd'hui que toute énergie provenant d'une pensée créative n'affecte l’homme aucunement dans le centre émotionnel de sa conscience.
Donc si nous vivons des pensées qui nous affectent dans le centre émotionnel de notre conscience, pensées qui, éventuellement, nous font perdre facilement de l'énergie, nous devons corriger instantanément ces pensées, c'est-à-dire les conditions qui les font naître. Parce que nous devons être honnête avec soi-même, les pensées qui viennent dans l'esprit de l’homme, viennent toujours à son esprit en relation avec des évènements qu'il vit sur le plan matériel. Les pensées ne viennent jamais, dans le mental de l’homme, sans qu'elles ne soient conditionnées, amenées, rendues vivantes par un évènement quelconque dans la vie de l’homme.
C'est pourquoi l’homme qui se conscientise et qui sait ceci est obligé, à un moment donné de sa vie, de balancer la vibration que crée la pensée négative dans son mental, pensée qui l’affecte sur le plan émotionnel, en créant l’ordre nécessaire, dans sa vie, en relation avec l'évènement qui a créé une telle pensée.
Mais, pour ceci, nous avons besoin d'une certaine volonté, d'une certaine intelligence. Et si nous avons cette volonté et cette intelligence, nous voyons que nous sommes capables de corriger les mécanismes vibratoires, c'est-à-dire les aspects évènementiels, qui créent, en nous, les conditions aptes à faire naître, à faire surgir dans notre mental, des pensées qui ne coïncident pas avec notre bien-être, avec notre paix, pensées qui font vibrer notre émotion, pensées qui sont le produit de l'activité d'une mémoire qui, en retour, nous plonge dans l'asservissement d'une conscience expérimentale.
Mais il y a une myriade de conditions évènementielles qui amènent telle ou telle pensée dans le mental de l’homme. Aucun homme ne vit ses pensées de la même façon qu'un autre. Mais il y a des mécanismes fondamentaux, des mécanismes de fond, qui amènent, vers la conscience de l’homme, des pensées négatives. Et ces mécanismes sont identiques pour tous les hommes, c'est-à- dire qu’il y a la mémoire et il y a aussi l'évènement qui déclenche la mémoire. Donc, s'il y a dans la vie de l’homme des évènements qui déclenchent la mémoire qui engendrent des pensées, l’homme doit ne corriger non pas les pensées et non pas la mémoire, il doit corriger l'évènement.
C’est à partir de la correction de l'évènement que l’homme en arrivera à corriger la mémoire et à corriger la pensée. C'est à partir de l'évènement que l’homme en arrivera à remplir sa vie d'une autre énergie, d'une autre vibration, de sorte que son mental ne sera plus rempli de la même façon, il ne sera plus nourri de la même façon, il ne se nourrira plus de la même façon et l’homme pourra, sur le plan humain, vivre une vie qui coïncide avec sa liberté, son bien-être, sa paix et ainsi de suite.
Mais très souvent nous sommes attachés à l'évènementiel qui déclenche la mémoire qui déclenche la pensée. Nous avons de la difficulté à nous séparer de cet évènementiel-là, parce que nous découvrons, dans l'évènementiel, une sorte de plaisir particulier, plaisir qui, sur le coup, semble nous donner égoïquement une sensation, mais qui, dans le fond, nous amène éventuellement à vivre une définition particulière de la souffrance.
Nous ne pouvons pas jouer avec nos émotions. Nous ne pouvons pas jouer avec nos émotions. Nous devons vivre de plus en plus en dehors du pouvoir de l'émotion sur notre mental. Mais beaucoup de personnes jouent avec l'émotion, elles s’entretiennent de l'émotion, elles prennent des chances avec l'émotion et c'est à ce moment-là qu'elles souffrent. Regardez le phénomène de la parole en relation avec le passé, toute personne qui a souffert consciemment dans le passé et qui ramène par la parole le passé, souffrira de la mémoire du passé.
Pourquoi ?
Parce que la parole, à cause de sa vibration, fait renaître dans le mental de l’homme, la mémoire. Et cette mémoire, elle pulse et elle pulsera jusqu'au moment où elle aura terminé son mouvement dans le mental et dans l'émotion de l’homme. C'est avec le temps, l'expérience de cette souffrance et la réalisation que la parole fait ressortir énormément de choses dans la vie de l’homme, que ce dernier en arrivera à cesser d'utiliser sa parole ou son action pour faire vibrer une mémoire qui crée des pensées qui troublent l'émotion et le mental.
Mais si l’homme ne prend pas réellement sérieusement cette condition, cette loi psychique de son mental, il se verra obligé de vivre des pensées négatives pendant une très longue période. Et naturellement, il affaiblira tous ses centres d'énergie, il diminuera sa capacité créative, il diminuera sa capacité d'ordonner sa vie et de vivre une bonne vie, une belle vie, une vie saine, une vie libre, une vie qui coïncide parfaitement avec l'équilibre de ses centres.
Nous devons réellement surveiller l'évènementiel dans notre vie, qui déclenche les mécanismes qui troublent notre conscience. Nous ne pouvons pas nous permettre de jouer avec notre mental, avec notre émotion. Nous ne pouvons pas nous permettre de taquiner, si vous voulez, notre passé. Nous devons mettre la clé dans la porte et la jeter, cette clé. Mais nous avons peur de jeter cette clé, parce que nous avons peur de nous séparer de quelque chose qui nous a donné forcément de la sensation. Et c’est justement à cause de la sensation que nous nous voyons prisonniers de pensées négatives.
Qu'est-ce que c'est une sensation ?
Une sensation, c'est une perception psychologique qui nous permet de regarder dans le passé et de regarder dans l'avenir, et de nous présenter en tant qu’être, vis-à-vis de la coloration émotive et mentale d’un évènement qui nous avait donné, dans ce temps-là, une vibration quelconque, c'est-à- dire une joie ou une peine.
Nous aimons vivre la sensation, nous sommes des êtres de sensation, parce que nous avons encore beaucoup de conscience astrale, parce que nous avons encore beaucoup à épurer d'émotion en nous qui ne nous sert plus et qui, un jour, sera totalement mise de côté afin que nous puissions vivre une vie absolument sereine. Mais nous aimons beaucoup la sensation pour une autre raison, c’est que la sensation nous donne l'impression de vivre. Sans sensation l’homme n'a pas l'impression de vivre.
Et la sensation c'est quoi ?
C'est le medium dont se sert l’émotion pour donner au mental l’impression de l'existence. Il est très difficile pour l’homme de vivre sans la sensation, cette sensation qui fait partie du besoin de l'ego de se rassurer ou de s'assurer d'une partie de l'existence. L’ego veut se donner la sensation de vivre afin de ne pas manquer rien dans la vie et ceci est une illusion, l’ego n'a pas besoin de se créer des sensations pour vivre. Il est déjà vital, il est déjà fait, composé, mentalement, émotivement, vitalement, et physiquement, pour vivre la vie à un niveau qui coïncide avec son évolution. Plus il est évolué, moins il a besoin de certaines vibrations et plus il vit d'autres vibrations.
Mais si l’homme veut entrer dans une conscience supérieure, si l’homme veut en arriver un jour à vivre le calme, connaître le calme, connaître la grande harmonie de ses centres, il doit apprendre à vivre sans le besoin, toujours, de faire renaître en lui de la sensation. Et c'est par la parole que nous faisons renaître le plus la sensation. Il y a des gens qui utilisent constamment la parole pour faire revenir en surface le passé, pour retasser (ramener) le passé ou le ressasser. Et ceci est dangereux, parce qu'il n'y a plus rien dans le passé. Le passé, il est mort, le passé, il a servi, le passé faisait partie de l'expérience, le passé faisait partie de certains évènements nécessaires à l'évolution de l’homme, l'évolution consciente ou l'évolution inconsciente.
Donc le passé, il est toujours bon, mais il n'est bon que lorsque l’homme en sort, il n'est pas bon lorsque l’homme y demeure. Et lorsque nous disons qu'il est bon lorsque l’homme en sort, nous voulons dire lorsque l’homme en comprend la fonction créative dans le présent de sa conscience évolutive. À partir de ce moment-là, l’homme ne se sert plus de la parole pour créer de la sensation dans sa vie, une sensation qui est souvent morbide.
Il y a des gens qui vivent des sensations absolument morbides. Ils se trempent dans cette souffrance, ils se trempent dans ces conflits, ils se trempent dans des aberrations, ils essaient d'analyser, ils essaient de se reprocher, ils essaient de reprocher aux autres et ceci peut devenir de la mégalomanie, ceci peut devenir de la capine. (Chapeau) Pour moi, ceci équivaut à faire de la capine. (Chapeau) Et ces mêmes gens se demandent pourquoi ils font de la capine. (Chapeau) C'est normal, ils ont entretenu tout le processus qui mène à cette sensationnalisation du passé, de la souffrance, du déséquilibre, par des pensées négatives qui n'ont aucune fonction autre que de créer dans le mental humain, en relation avec l'évènementiel, une vibration suffisamment basse pour choquer l'émotion et entretenir dans le mental une certaine souffrance, un certain déséquilibre.
Donc la sensation, ce que nous appelons sensation, est la vertu que possède la conscience astrale de l’homme, vertu qui lui donne l'impression d'une certaine existentialité, c'est-à-dire d'une certaine prise de conscience à un certain niveau. Niveau qui, compte tenu de tout, ne vaut pas la peine d'être vécu, puisqu’il ne crée dans l’homme que de l'amertume. Et pourtant, celui-ci continue comme si de rien n'était, il continue à vivre des varechs de cette mer polluée qui est sa mémoire, qui est son passé. Ensuite nous nous demandons pourquoi nous avons des pensées négatives.
Effectivement, nous avons des pensées négatives, parce que nous créons les sensations nécessaires pour les faire resurgir, pour les ramener la surface. Nous sommes responsables de nos pensées négatives dans ce sens que nous créons les conditions psychologiques, souvent, qui les font renaître. D'accord, les pensées, le mouvement de la pensée négative, fait partie de l'organisation psychique du mental de l’homme. Mais il y a des hommes qui, sans s'en rendre compte, font constamment renaître ces pensées négatives et se trouvent, de plein front, responsables pour une activité qui dépasse la normale.
Nous avons déjà expliqué que l’homme possède tous les atouts dans la vie. C'est-à-dire qu'il est absolument libre de neutraliser toute sensation, qu'il est libre de neutraliser toute activité psychique qui n'est pas conforme à son bien-être. Et ceci est fondé sur le principe de l'ordre, l’homme doit se créer de l'ordre dans la vie. Mais s’il n'est pas capable de se créer cet ordre, à ce moment-là, il vivra le désordre dans le mental et naturellement, les pensées négatives afflueront à son mental et il sera obligé de les vivre pendant très longtemps, voire toute une vie.
Il n'y a pas d'excuses pour l’homme de ne pas connaître les lois de son psychisme, de son mental, de son émotivité maintenant, puisque déjà la conscience supramentale est sur le plan matériel, puisque déjà nous avons accès à des lois qui définissent la réalité de l’homme, lui font voir, comprendre, les mécanismes antérieurs de son involution qui, dans le passé, l'avaient fait souffrir et qui maintenant le libèrent, c'est-à-dire le rendent absolument capable de s'instruire par lui-même de la nature même de sa réalité, des mécanismes de cette réalité et des autres mécanismes qui conviennent à l’irréalité psychologique de son passé. Mais si l’homme ne prend pas ceci en considération, il est normal qu'il vive des pensées négatives qui traînent dans son mental et qui ne cessent pas d'affluer vers lui. Mais c'est sa faute.
Tant que l’homme n'avait pas accès à une conscience réelle, à une science du mental fondée sur une conscience réelle, l’homme ne pouvait pas comprendre les lois de son psychisme, il ne pouvait pas comprendre son expérience terrestre, il ne pouvait pas se donner, sur le plan matériel, une vie qui convient à l'équilibre de ses énergies. Mais maintenant l’homme n'a plus raison. S'il y a en lui des aspects qui troublent son mental et son émotivité, il n'a qu'à prendre en main sa vie et se donner l’orientation dont il a besoin.
Mais il ne peut pas jouer le double jeu, il ne peut pas jouer le jeu de l'évolution et en même temps jouer le jeu de l'involution. L'homme ne peut pas servir deux maîtres à la fois, il ne peut pas être d’un pied dans le camp de l’involution et de l’autre pied dans le camp de l'évolution. Quelque part dans le temps, il sera obligé de prendre une position ferme, de regarder dans une direction ou dans une autre et à partir de ce moment-là, il verra que les pensées négatives disparaissent de plus en plus de son mental parce que il a créé l'ordre dans la vie, ordre qui l'a amené à corriger l'évènementiel qui, en retour, l'a amené à neutraliser le mémoriel qui, en retour, l’amène à vivre des pensées de plus en plus créatives, c'est-à-dire des pensées qui sont de moins en moins colorées par la souffrance ancienne de sa conscience involutive.
Mais si l’homme veut faire de la sensation, s'il veut bénéficier de la sensation, d'une certaine souffrance dans le passé qui était colorée à la fois par des couleurs pastel et des couleurs noires, des couleurs sombres, c’est sa liberté́. Si l’homme veut jouer le jeu du plaisir et du malheur ou du bonheur et du malheur, de la joie et de la peine, s'il veut goûter à la qualité aigre-douce de l'existence, ça c'est dans ses mains, ça fait partie de sa liberté, personne ne peut l'empêcher. Mais que cet homme ne vienne pas dans le monde de la lumière de l’homme, dans le monde de l'intelligence, dans le monde de la pensée créative, et dire.
Comment se fait-il que je ne sois pas capable de neutraliser mes pensées négatives ?
Il ne peut pas neutraliser ses pensées négatives parce qu’il sombre constamment dans l'exploitation de la sensation psychologique de son être. Si la psychologie a découvert des théories basées sur les faits cliniques du masochisme, du sadisme, c'est parce qu'effectivement il y a des hommes qui vivent d'une façon sensationnelle dans ces mondes. Il y a des hommes qui aiment se flageller, comme il y a des hommes qui aiment détruire les autres. Et sur le plan de la pensée, c'est la même chose. Si l’homme continue à vivre des pensées négatives, c’est parce qu’il n'a pas pris le bœuf par les cornes, c'est-à-dire qu'il n'a pas mis un ordre parfait dans sa vie, dans l'évènement de sa vie qui a donné naissance à ses pensées.
Les pensées ne viennent jamais dans le mental de l’homme sans qu'il y ait connexion entre elles et un évènement quelconque, que cet évènement soit d’ordre psychologique, dans le sens de la parole, ou que cet évènement soit d’ordre absolument accidentel ou fortuit, tel que nous vivons des évènements dans la vie de tous les jours, la pensée elle est toujours connectée, liée à un évènement quelconque. Et c'est à l’homme de prendre conscience de ceci, de mettre de l'ordre dans l'évènement qui engendre tout le processus réflectif de la pensée, qui fait souffrir l’individu.
Mais l'ego c'est un drôle de bonhomme, l’ego c'est une drôle de réalité l’ego c'est quelque chose qui aime jouer de la partie, l’ego ce n'est pas quelque chose qui est foncièrement absolu, objectif. L’ego c'est quelque chose qui est relatif, qui joue le double jeu, qui se joue des parties, qui se mesmérise3, qui se donne des options. Mais tant que l’ego se donne des options qui ne sont pas des options réelles, il se crée une condition de vie qui ne peut pas être réelle. Donc il vivra des pensées négatives et ces pensées deviendront de plus en plus affluentes, donc il souffrira de plus en plus dans son mental.
L’ego qui se conscientise vibre d’une autre énergie que celui qui n'est pas en voie de conscientisation. Et ce même ego possède une plus grande sensibilité. Donc, automatiquement, il est plus susceptible de souffrir de la polarité des pensées que l’homme inconscient. C'est pourquoi, justement, il doit faire attention, plus que l’homme inconscient, au matériel qui se véhicule dans son mental. Il doit faire attention à l'évènementiel dans sa vie qui amène ou qui crée les conditions pour le développement d'une pensée négative. Il doit réellement être éveillé à toutes les circonstances de sa vie, il doit être éveillé à tous les chocs de sa vie.
Et si l’homme, dans la vie de tous les jours, vit un choc, il doit savoir pourquoi il vit le choc et corriger l'origine, la cause primordiale de ce choc. Et la cause, elle est toujours dans un certain désordre quelconque. Il y a une relation directe entre le choc dans la vie et le désordre dans la vie. Et si l’homme voit cette relation d'une façon intelligente et volontaire, il changera la nature de sa relation évènementielle, il changera la nature des pensées qui entrent dans son mental à cause de ce choc qui fait vibrer l'émotion et fait vibrer la mémoire. Mais c’est toujours dans la main de l’homme. Et ça nécessite toujours de la part de l’homme une très grande volonté, une très grande intelligence et une capacité d'agir sur le fait et ne jamais attendre trop longtemps pour corriger la situation.
L’ego peut dire tant qu'il veut qu'il ne peut pas corriger la situation pour telle ou telle raison. Mais si l’ego regarde profondément à l'intérieur de lui-même, il verra qu'il y a des mécanismes subjectifs, d'ordre émotionnel, d’ordre mental, confus, qui le forcent à ne pas mettre la main à la pâte, à ne pas changer l’évènementiel qui a créé le choc, qui a créé la mémoire, qui a créé la pensée négative.
C’est toujours l’ego qui est responsable de sa destinée. Ce ne sont pas les forces de vie qui sont responsables de la destinée de l’homme, c'est l'ego qui est responsable de sa destinée. Et sa destinée coïncide avec l'équilibre entre lui-même et son énergie créative. Et s’il est capable de voir ceci, de prendre en main cette énergie à travers l'évènementiel, à ce moment-là, il est capable de structurer, construire sa vie à la mesure dont lui a besoin, afin de vivre sur le plan matériel une vie qui soit la sienne, une vie qui soit pleine, créative et sans ombrage.
Il est très reconnu que, par exemple, la femme a tendance à ressasser et à retasser le passé, parce que la femme possède une sensibilité émotive très grande. Et cette sensibilité émotive, elle est directement reliée à un besoin de sensations. La femme a besoin de sentir qu’elle vit, qu’elle pulse. Et souvent elle se sert du passé, à travers la parole, pour faire ressurgir des conditions évènementielles qui n'ont plus de réalité aujourd'hui.
Et dans tout ce méli-mélo, elle souffre, elle pleure, elle craint, et elle s’éteint. Et pourtant, c'est sa faute. Pourquoi ?
Parce qu'elle n'est pas suffisamment mentale pour prendre en main la condition présente de sa vie, pour éliminer de sa vie ce qui fut souffrance et composer une vie nouvelle pour elle, avec le matériel conscient, intelligent et volontaire dont elle dispose aujourd'hui, en relation avec une capacité de se donner un ordre qui coïncide parfaitement avec son intelligence créative.
L’homme, il vit aussi la sensation. Mais il la vit d'une façon différente. L'homme est beaucoup plus lent, il est beaucoup plus robuste et imperméable à cette sorte de sensation qui revient ou qui vient du passé et qui est amenée en surface par l'émotion liée au passé. Mais quand même, il vit les mêmes mécanismes que la femme. Et lui aussi est assujetti au pouvoir, sur son émotion et sur son mental, de la pensée négative.
Il faut que l’être humain, un jour, en arrive à être concret dans son mental. C'est-à-dire à être capable de réaliser instantanément l'illusion permanente et absolue de tout ce qui est négatif. Ce qui est négatif n'a de possibilité de réalité qu'en fonction de la conversion de l'énergie, mais il n'a jamais de valeur réelle, en fonction de la sensation qu'elle crée dans l’émotion et le mental pour le bénéfice de l’ego, c'est une illusion. La vie ce n'est pas un roman-savon.
Que nous voyons des romans à la télévision, que nous lisions des romans qui sont imprégnés de la sensation de vivre et de souffrir et de mourir et de pleurer et de pleurnicher, ceci fait partie de l'imagination de l’homme, de l'imagination déséquilibrée, pour entretenir, justement, dans l’homme, une sorte de bêtise qui fait partie du besoin inexorable, chez l'être humain, de sentir, de vivre de la sensation.
Mais lorsque l’homme vit sa propre vie, lorsqu'il est dans son propre domaine, lorsqu’il est dans sa propre réalité, sur son propre terrain, lorsqu'il est en mesure de vouloir ou de ne pas vouloir souffrir, ces romans-savon n’ont pour lui aucune valeur. Ils ont pour lui, d'accord, une valeur sentimentale, une valeur relaxante, une valeur visuelle, une valeur philosophique lorsqu'il s'assoit et qu’il les regarde ou qu’il les lise.
Mais sur plan de sa vie interne, ils n'ont aucune valeur, ces romans, excepté que de faire surgir en lui, une sensation qui est fausse, une sensation qui le lie à la mémoire, qui le lie à des expériences anciennes et qui lui donnent l'impression d'avoir vécu, qui lui donnent l'impression d'avoir goûté au sel et au poivre de la vie. Ce n'est pas du sel et du poivre de la vie que l’homme a besoin maintenant de goûter alors qu’il dans l'évolution. C'est au sucre de la vie, c'est au miel de la vie, c'est à cette substance ineffable de la vie qui fait partie du raccordement entre l'intelligence créative et l’ego. Ça fait partie de la lumière de la vie, ça fait partie de la beauté de la vie. Ça ne fait pas partie, à aucun niveau, de sensation d’une souffrance quelconque de la vie à travers un mental qui n'est pas parfaitement créatif, c'est-à-dire qui pulse encore à une énergie polarisée, qu'on appelle la pensée négative, que nous aimons entretenir parce qu’elle nous fait un petit peu plus aimer ou un petit peu plus souffrir ce que nous avons connu dans le passé et que nous avons rejeté à cause de l’évènementiel.
Donc, si la pulsion de la pensée négative se fait, se refait, se refait encore, de façon continue dans notre mental, c'est parce qu'il y a beaucoup de forces en nous, beaucoup de nature en nous, qui ont tendance à nous faire vivre de la sensation. Il y a encore en nous un appétit pour la sensation, nous aimons être sensationnalisés. Nous aimons, comme certains disent, jouir, nous aimons jouir. Mais si nous aimons jouir, nous devons prendre aussi les deux aspects de la jouissance, parce que dans la jouissance il y a la souffrance, comme il y a le bonheur passager.
Donc si nous aimons jouir, et bien à ce moment-là, que nous ne cherchions pas à vivre une vie calme et paisibles parce que dans la jouissance, le calme et la paisibilité n'existent pas. Dans la jouissance, il n'y a que le haut et le bas, il n'y a que la frénésie et la débâcle. Donc, si nous voulons vivre à la Hollywood, si nous voulons goûter un peu du caviar de l'illusion, mais à ce moment-là, que nous ne parlions pas de conscience supramentale. Parce que la conscience supramentale est intéressée au caviar, mais elle n’est pas intéressée à l'illusion dans le caviar.
Donc si l’homme veut se conscientiser, prendre possession de sa vie, prendre le contrôle de sa vie, vivre une vie parfaitement équilibrée sur le plan de l'émotion et sur le plan du mental, il y a des lois fondamentales de la vie. Ces lois font partie de la conscience supramentale et sont exprimées par la conscience supramentale. Elles font partie de la gestion de l'énergie de l’homme à travers l’ego.
Et si l’homme veut vivre une vie, c'est-à-dire le caviar de la vie, il est obligé de choisir entre l'illusion dans le caviar ou le caviar réel, c'est-à-dire la qualité absolument sereine d’un mental épaulé par une nature émotive absolument balancée, afin que la sensation puérile, la sensation enfantine dont a besoin l’homme inconscient pour pouvoir se pincer, pour pouvoir se sentir, n'existe plus.
Si l’homme a besoin de se pincer, de sentir la sensation dans sa vie pour avoir l'impression de vivre, à ce moment-là, c'est qu'il est endormi. Et naturellement, lorsqu’on est endormi, il faut se pincer pour savoir si nous sommes éveillés. Et à ce moment-là, aussi, la vie ne peut pas être conscientisée, c'est-à-dire qu'elle ne peut pas être d'un autre niveau, elle ne peut pas être telle que l’homme puisse la vivre sans être obligé constamment de se pincer la peau pour voir s'il est éveillé.
L'homme conscient est éveillé, l’homme conscient est toujours éveillé mais il n'a pas besoin du parfum ou de l'odeur de la sensation pour le savoir.