Sur la jalousie, il n’y a de plus grand piège pour l’égo que cette contre façon de l’amour, qui en fait n’est pas amour, mais possession de l’autre. Car elle maintient vivante la craint d’être seul. La jalousie opte sans le faire savoir, pour que l’on s’occupe de soi, même au prix de ne pas être parfaitement aimé. La jalousie est le comble du désespoir non affiché que crée en celui qui croit vraiment aimer la vanité de son désir, c’est-à-dire la vanité de croire qu’il ou qu’elle est indispensable à la vie de l’autre. Celui qui est jaloux dans l’amour n’est en fait qu’inquiet en lui-même, de ses possibilités.
Mais la jalousie ne se retrouve pas seulement dans l’amour, elle se retrouve aussi dans la passion des choses, là où l’on découvre la compétition des égos. Le succès de l’un peut engendrer la jalousie chez l’autre, mais une autre catégorie de jalousie qui n’appartient pas tellement aux sentiments comme aux attitudes telle l’envie.
L’envie est une sorte de jalousie, une sorte de jalousie qui se manifeste en soi, mais qui demeure muette, cachée au fond de soi-même et dont le visage n’apparaît que rarement dans les sentiments de la vie. L’envie veut copier l’autre, il veut s’allaiter de par ses désirs irréconciliables, avec la vie de soi, de ce que l’autre a pu faire naître des possibilités de sa propre vie. Si nous revenons à la jalousie dans le sentiment d’amour, cette fleur de l’amour enfantin, de l’amour sans puissance, car dénué d’intelligence et de bon sens.
Nous voyons qu’elle occasionne chez celui qui en est le porteur, une suite sans fin de sentiments et de pensées, qui ajoutent de par leurs présences à une sorte de désir, de créer entre celui qui a l’impression d’aimer vraiment et l’autre, une tension, une sorte de rejet psychologique afin d’attirer par ce bluff, la personne par laquelle on veut être aimée à tout prix.
Si la jalousie dépasse la normalité elle cesse d’être simplement un sentiment dépourvu de raison, pour devenir une sorte de faute majeure, dans le ton général du tempérament. Et avec le temps elle se dessine de plus en plus, pour devenir la marque propre de cette personnalité qui ne peut plus vivre seul, c’est-à-dire sans le secours que peut lui fournir l’autre, l’objet du faux amour.
Même si l’amour est sincère ou même grand, il ne peut être réel, car il est fait de faiblesse et cette contre façon de l’amour ne peut que se terminer en échec, car l’âme se sert toujours des faiblesses de l’égo pour le faire souffrir, pour le faire évoluer, afin qu’elle- même puisse évoluer et enregistrer de plus en plus une variété d’expériences liées à cette souffrance.
Si l’égo, l’homme planétaire, connaissait les lois de l’âme, il verrait sans difficulté, qu’il n’est qu’un portrait-robot dans l’évolution de l’âme et tant qu’il demeure portrait-robot, il ne peut être cosmique, c’est-à-dire libre des conditions que lui impose l’âme afin de soulever en lui des expériences qui serviront d’autres plans de vie, d’autres êtres qui viendront dans un futur quelconque habiter un corps matériel.
Et le cirque de la vie continue jusqu’au jour ou l’homme comprenne, que tout ce qui émane de lui et le fait souffrir, provient d’un manque d’intelligence et de volonté. Regardez ceux qui souffrent de la jalousie et vous y découvrirez un manque d’intelligence et de volonté, que l’on peut appeler dans le langage populaire le gros bon sens.
La jalousie en fait, est une vibration qui pénètre le mental et l’émotif de l’homme et le soumet à une variété d’émotion et de pensée, qui font de lui un pantin, non pas de l’autre, mais de lui-même et ce lui-même n’est jamais réel mais fictif, c’est-à-dire qu’il se donne l’allure de son sentiment pour s’empêcher de faire face à la musique de la vie, celle qui lui chante le réel de sa situation, si seulement il voulait bien l’écouter et l’entendre. Mais non, il ne veut pas écouter, car il sait trop bien qu’il lui faudrait aller plus loin dans son expérience et ceci requière de la force, du caractère, de la volonté, de l’intelligence.
La jalousie est autant plus difficile à surmonter que celui qui en est victime, ne réalise pas très souvent que la condition même de sa vie, vis à vis l’autre, crée cette situation et que l’autre n’en est pas moins infecté, bien qu’il n’en soit pas affecté au même degré. Celui qui souffre de jalousie ne réalise pas qu’il y a en lui des aspects, qui créent chez l’autre des reculs et ce n’est que dans l’approfondissement de cette étude de soi-même, que l’on peut et doit comprendre pourquoi l’autre vit un recul vis à vis soi-même.
Mais la jalousie n’est pas toujours ardente, souvent de fois, elle se dissimule derrière une crainte voilée, non exprimée de perdre celui que l’on aime, à un autre où une autre plus grande que soit, dans un domaine quelconque de l’expérience. Et cette sorte de jalousie renforcie par l’insécurité de soi-même, vis à vis d’autres êtres qui peuvent venir en contact avec celui que l’on aime, crée chez soi une sorte d’insécurité qui peut devenir maladive à la longue, surtout si l’on réalise pour des raisons fictives que l’on n'a pas l’étoffe nécessaire, que l’on découvre dans l’expérience des grandes conquêtes.
Celui qui souffre de jalousie, ne souffre pas tellement de ne pas être aimé, tel qu’il le désirerait, mais de son incapacité de se libérer de son sentiment sincère, fondé sur un amour faux, c’est-à-dire un amour qu’il ne peut vivre, car il n’est pas présent, c’est-à-dire qu’il n’est que le reflet d’un mirage que son désir veut à tout prit maintenir dans le champ de la vie, alors que la vie n’est qu’un champ d’expérience, que seul la volonté et l’intelligence réelle peut sillonner et labourer à la fois.
Si l’homme vivait dans l’intelligence et la volonté supramentale, il verrait très rapidement au travers les voiles, que lui impose l’âme et se désengagerait sans contrainte de ces douleurs que lui cause un amour fondé sur la faiblesse, il verrait sans difficulté que l’amour jaloux n’est pas un amour réel, bien qu’il soit sincère et il comprendrait que la sincérité est la couleur astrale de l’émotion et n’est pas nécessaire là où il y a intelligence et volonté réelle. Il verrait que l’être conscient n’a pas besoin de sincérité pour aimer, puisque l’amour conscient n’est pas fondé sur le sentiment de l’homme pour la femme, mais sur le lien de leurs esprits.
Et l’accord entre leurs esprits et les sentiments réciproques, qu’ils ont l’un pour l’autre dans l’affection de leur vie. Car en fait, là où il y a de l’amour conscient, il n’y a affection et non sentiment, car l’affection est la nature intelligente de l’amour, alors que les sentiments sont la nature astrale, planétaire de l’amour. Là où il y a sentiment d’amour, il y a découverte de soi-même et recherche de l’autre, pour faciliter cette découverte. Alors que dans l’affection de l’amour il n’y a que détachement de soi-même envers l’autre, afin de lui faire sentir la présence de l’amour, c’est -à-dire la présence de son esprit, qui se lie à l’esprit de l’autre par la démonstration affective et intelligente de l’amour conscient.
Mais les hommes ne sont pas près universellement à cette expérience de l’amour conscient, car ils ont encore trop à apprendre du sentiment de l’amour, du faux sentiment dans l’amour et du faux sentiment de l’amour, qui empêche un être d’aimer un autre être sans le posséder, le moindrement. Pour aimer consciemment il faut bénéficier de l’intelligence interne, de cette intelligence qui éclaire, mais n’abrutis pas pour quelques raisons que ce soit, car elle est libre des passions de l’égo, des sentiments de l’égo.
La jalousie dégage chez celui qui en est affecté, une sensation de ne pas être ressenti dans son amour pour l’autre et ceci est un piège, car bien que cela soit vrai, il y a tout de même un élément manquant qui empêche l’union des deux êtres et cet élément manquant, ne peut-être espéré car déjà il ne fait pas partie du plan de vie du couple qui souffre dans l’amour. Alors il ne reste qu’à réaliser que s’il y a élément manquant qui soulève cette passion dans un partit, ce dernier doit élever son regard au-delà de la limite émotive qu’il ou qu’elle se crée, afin d’aller plus loin dans la rechercher de l’équilibre désirer et désirable.
Mais trop souvent ceux qui souffrent anormalement de jalousie, se conditionne à leur état et en souffrent pendant de longues périodes, car ils n’ont pas la volonté et l’intelligence intérieure suffisamment développés pour réorienter leur vie et la stabiliser dans un contexte nouveau, ces gens risquent de perdent tout, car là où la jalousie entraîne une souffrance, elle ne crée pas non plus de bonheur. Il n’est pas utile à l’homme ou la femme jalouse d’entretenir l’espoir ou l’amertume. Car ces deux aspects de la douleur ne peuvent mener l’être qu’à l’échec.
La vie est une confrontation entre l’émotion et l’intelligence et le plus souvent l’émotion est vainqueur. Mais si l’intelligence se manifeste au-dessus de l’émotion, elle la transperce et en détruit l’inutilité, cette sorte d’inutilité qui sert bien l’évolution de l’âme, mais détruit l’homme, l’égo. Et tant que l’homme n’aura pas cessé de s’entretenir des conceptions antiques de la vie inconsciente et souffrante, il ne pourra pas bénéficier de ce qu’il est, c’est-à-dire de ce qu’il peut être lorsqu’il est dans le pouvoir de l’intelligence et de la volonté supérieure en lui.
De cette lumière qui éclaire tout, même les sombres tableaux, peint par l’émotivité et l’insécurité de l’égo. Tant que la jalousie ronge, elle détruit les fibres de la volonté et affaiblit la lumière de l’intelligence dans l’être, de sorte qu’avec le temps, l’analyse, le raisonnement et toutes formes subtiles d’abrutissement, viendront au secours d’un être épuisé dans son intelligence et faible dans sa volonté. L’homme est sur le plan matériel pour vivre et non pour mourir, pour bien vivre et non pour souffrir.
Mais l’intelligence et la volonté sont tellement au-dessus de lui-même, que seule son émotivité règne et seul sa solitude piteuse réussit à lui donner la pitance d’une vie à laquelle il n’a droit que par faiblesse. L’être qui se conscientise doit briser les chaînes de ses illusions, de ses grands et bons faux sentiments, surtout ceux qui sentent la sincérité à outrance et qui tue sa vie, car l’être n’a plus la volonté, ni l’intelligence de la vie comme elle doit-être vécue.
Son jaloux, ceux qui n’ont pas compris que l’homme centrique, conscient, n’a pas besoin du sentiment qu’il entretient d’être aimé pour vivre, à moins qu’il soit aimé vraiment. Et un être qui est vraiment aimé ne peut souffrir de jalousie, car la cause n’est plus, mais s’il y a causé qu’elle soit déracinée et non patché comme l’on fait pour un mur de plâtre ou la fissure déjà apparaît. On a beau dire que le mur a été réparé, mais un mur réparé n’est jamais tel un mur en parfaite condition.
Et beaucoup d’êtres vivent un amour en constante voie de réparation. Et ils se demandent, sottement pourquoi l’air frais continu de temps à autres à passer à travers la fissure. Mais l’être jaloux ne connaît pas l’intelligence, il ne connaît que son amour sincère, mais sur tout son amour fondé sur l’insécurité de sa vie, pourquoi ? Parce que la volonté et l’intelligence réelle n’ont pas encore été réalisées en lui.
La jalousie possède un visage qui cache des manœuvres pouvant facilement figer dans la culpabilité, celui qui en est la victime. Souvent l’être qui aime jalousement menacera son partenaire, afin de le rapprocher de lui-même et ces menaces de toutes sortes peuvent facilement atteindre un partenaire faible en volonté et en intelligence. La culpabilité s’inscrira facilement sur le tableau de ses sentiments diminués et le jeu peut risquer de s’éternisé pour le mal des deux otages de la faiblesse. Mais comme toute chose, la jalousie se guérit, chez qui veut bien et l’un des meilleurs remèdes est la réalisation que si l’on n’est pas aimé d’égal à égal, on ne doit pas perdre son temps, son énergie et vivre d’espoir et d’illusion. On doit se lever et marcher, aller de l’avant et ne plus jamais regarder en arrière. On s’aperçoit bientôt, que le monde est remplit d’êtres qui s’offrent d’aimer, mieux que celui que nous avons laissé derrière. Et la vie recommence. Mais ceci n’est pas facile à vivre, car aimer sans être aimé en retour, nous atteint tellement dans notre amour propre, que l’égo ne veut pas l’admettre, ne veut pas faire face au jeu de la vie. On croit perdre et on ne veut pas perdre et c’est justement ici que l’on perd réellement.
Car dans la vie on doit perdre quelque chose pour gagner autre chose. C’est une loi de la vie, jusqu’au jour ou remplit de l’intelligence et de la volonté réelle, on ne peut plus perdre, car l’on n’est plus attaché à rien, qui vaille la peine d’être possédé ou perdu, même l’amour d’un être. Car enfin, l’amour d’un être pour un autre n’est qu’un échange et si échanges-y a, tant mieux, mais si échange n’y a pas, tant pis, on se lève et on marche plus loin, c’est ça la vie.
Le malheur de la jalousie c’est l’énorme perte d’énergie émotive que vit celui qui est mal aimé et cette perte d’énergie ne fait que s’aggraver avec le temps, car celui qui est mal aimé, sera toujours mal aimé et cette perte d’énergie ne peut s’équilibrer car elle domine la partie la plus sensible et la plus faible de l’homme, le cœur, ce qui entraîne une perte d’esprit, c’est-à-dire d’énergie vitale dans le corps astral. Ceci réduit la vitalité de l’être et lui nuit car ses possibilités sont mises en arrêt et son pouvoir de vivre diminué selon son attachement à l’amour faible, qu’il entretient depuis si longtemps.
L’amour réel c’est fort, ce n’est jamais faible et s’il y a faiblesse dans votre amour, ce n’est pas de l’amour réel, c’est le sentiment de l’amour déjà atteint par la rouille qui s’installe dans la jalousie.L’équilibre entre deux être ne peut être réduit ou détruit, si l’amour est situé dans l’esprit. Mais là où l’amour est situé dans le sentiment seulement, il y a toujours possibilité de jalousie, car la jalousie est le propre de l’amour dans le sentiment, puisque c’est du sentiment mal façonné qu’elle naît.
La jalousie engendre dans l’homme un effet différent que chez la femme. L’homme jaloux est blessé dans son égo et son orgueil emporte la marque, car l’homme depuis toujours c’est réservé le droit de posséder, tandis que la femme elle, qui est jalouse, ne l’est que par omission de son droit de posséder. Et si elle est jalouse, sa souffrance ne la frappe pas dans son orgueil, mais dans son droit, dans la sincérité de son amour. Alors la jalousie de la femme est beaucoup plus saine et raisonnable que chez l’homme, bien qu’elle demeure toujours une limite dans son intelligence et sa volonté réelle.
Alors que l’homme jaloux intervient avec colère, la femme jalouse intervient avec les larmes et les deux êtres sont coupables à la fois, du manque d’intelligence et de volonté réelle. Bien que la jalousie soit normale chez tout être raisonnable et planétaire, elle devient irraisonnable chez tout être intelligent et volontaire, car elle ne dépend pas du réel dans l’homme, mais du fictif, du sincère ou de l’irraisonnable selon votre choix. Là où la jalousie s’installe profondément chez un être, il ne faut pas lui chercher querelle, car cette affliction est grande et profonde. Il faut surtout l’aider à comprendre et à voir clair.
La jalousie entrave le développement normal et naturel du comportement de l’être affecté, car elle détruit à son insu la volonté de se déchaîner, c’est un cercle vicieux, sans volonté on ne peut rien et la jalousie la détruit. Alors comment s’en sortir ? Et bien la vie s’en charge, car bien qu’un être soit jaloux, l’autre en est aussi victime, mais de manière différente et c’est souvent l’autre qui forcera le jaloux à céder devant l’inévitable, devant la défaite. Alors la vie sera sombre pour quelques temps mais recommencera dans un avenir prochain.
Le jaloux ne voit jamais poindre l’aube car son sentiment d’amour trahi, lui enlève toute l’énergie dont il a de besoin pour voir un lendemain. Mais bien que sa faiblesse soit d’égale avec son manque de volonté, il doit se réveiller un jour, émerveillé de sa libération et fou de joie d’avoir réalisé en fin, qu’il avait été fou de peine.
La jalousie demeurera chez les hommes, tant et aussi longtemps, qu’ils n’auront pas compris, que l’amour humain, l’amour planétaire, l’amour des sentiments et dans les sentiments est savamment mesuré par les dieux, par les forces de l’âme et que cette mesure est toujours à la mesure de l’intelligence et de la volonté réelle, tant que les hommes ne seront dans l’intelligence et la volonté réelle, ce sera l’âme en eux, qui dictera à leur insu, la mesure de leurs souffrances et la mesure de leurs joies.
C’est pourquoi l’homme doit inévitablement au cours de l’évolution future de l’humanité, transformer complètement son point de vue, c’est-à-dire son point de repère vis à vis la vie et ce qu’elle lui présente, afin de pouvoir enfin transgresser intelligemment et volontairement les lois anciennes et astrales de son comportement social, sinon il risque de demeurer à plein pied dans le sable mouvant de l’expérience et ne jamais en sortir, car la vie telle que la connaît l’homme planétaire n’est pas sous son contrôle, puisqu’un libre arbitre en est une de ses illusions. Pour que l’homme vivre, il faut qu’il meure, pour que l’expérience ne lui serve plus, il faut qu’il soit dans l’intelligence et la volonté et non dans l’émotion et l’intellect.
La jalousie est une étude profonde des mœurs de l’homme et révèle que l’homme dans sa jalousie est la risée des dieux, des forces de l’âme et nul autre que lui- même ne peut sortir vainqueur de ce cirque théâtral où la bête, l’homme, mange la bête, l’homme. Car dans le phénomène de la jalousie, l’être jaloux se nourrit de l’être qui ne l’aime pas ou l’aime mal et celui qui aime mal, vomit la nourriture qui nourrit l’autre, de tel être sont tous les deux malheureux et engendre le malheur dans leur maison, car tout en eux et autour d’eux est empoissonné.
Le poison ne s’améliore pas et le dénouement c’est la haine, que l’on haïsse de faiblesse ou de rage, c’est une la même chose. Celui qui est jaloux, en vient à haïr car son amour n’est plus réfléchi, il s’est précipité, il s’est transformé en haine et celui qui aimait mal et sentait parfois de la culpabilité, ne ressent maintenant que du dégoût, car il a vu au cours de l’empoissonnement le vilain, sinon le vil, sortir de l’amour jaloux de l’autre. Il s’aperçoit qu’il est temps enfin de partir. Le temps arrange les choses et toute retombe dans un ordre nouveau.
Le jaloux reste seul, l’èchant ses plaies, mais ne fermant pas la porte à un amour plus heureux, mais demeurant circonspect dans son attente. L’autre ne pouvant croire ses yeux, ni ses oreilles, d’avoir si longuement souffert d’être aimé par un jaloux, alors que lui tournait son dos à l’apothéose de l’autre. Que la vie est drôle et apparemment contradictoire, n’y croyez rien.
Il n’y a pas de contradiction, ni d’absurde dans la vie, il n’y a que l’absence de l’intelligence et de la volonté réelle dans l’homme. Si la vie à créer les trois règnes inférieurs dans une telle harmonie, pourquoi il y aurait-il de la contradiction ou de l’absurdité dans le quatrième ? Est-ce la faute de la vie ou de l’ignorance de l’homme ? La réponse est écrite dans votre tête, ne la chercher pas dans votre cœur, vous risquez de la compromette.
La jalousie contient quatre vices, c’est-à-dire qu’elle est constituée de quatre éléments, qui nuisent à l’homme. L’insécurité, l’espoir, la sincérité et le sentiment. Ces quatre éléments, tous du point de vue de la conscience supramentale, définissent la raison. Pourquoi l’être jaloux est un être malheureux ? Et pourquoi son malheur doit durer, tant qu’il n’a pas éliminé de sa vie ces quatre éléments, qui le conforme à leur règle de jeux, c’est-à-dire à la déchéance de l’intelligence et de la volonté.
La jalousie n’est pas seulement une faille dans le caractère, elle représente aussi une contrition sans cesse de l’homme. Une dégénérescence de son individualité, qui le mène nul part, puisque l’être jaloux ne pourra jamais vivre son amour en Partner hip (partenaire, association) avec l’autre, d’égal à égal, car l’autre ne l’aime pas. Si un être se réveille un jour et sent en lui la jalousie, il ferait mieux que cet être s’arrête un moment sur lui-même et se voit dans l’esprit de l’autre et regarde froidement si l’autre en est la cause ou si lui en est la cause. Et dans les deux cas il devra s’aviser, car s’il en est la cause, l’autre le délaissera par dégoût. Et si l’autre en est la cause, déjà il la laissé derrière. D’une façon ou d’une autre, l’on devra ouvrir un nouveau livre et essayer ailleurs et autrement.
Souvent l’être jaloux exige que l’autre lui démontre quelques sentiments afin de le rassurer, mais ne réaliste-t-il pas que peut être l’esprit de l’autre évite de telle sérénade, car justement il sent qu’elles sont en dessous du sens réel de son amour, dans ce sens qu’il n’a pas ou ne ressent pas le besoin de toujours avoir à prouver qu’il aime, pour rassurer celui qui est jaloux. C’est une perte d’énergie.
Un amour réel ne nécessite pas de sérénade, ces formes enchanteresses de l’amour, ne servent qu’à fortifier contre le temps souvent des remparts un peu affaiblis et de telles fortifications, bien que temporairement réconfortantes, pour celui qui souffre de jalousie, ne représente aucunement de sécurité réelle pour lui, car l’amour ne s’ordonne pas, l’amour entre deux êtres est déterminé par des forces au-dessus d’eux- mêmes et ce n’est que lorsqu’ils sont dans l’intelligence de ces forces, que leurs liens deviennent de plus en plus une substance et définissent-leur relations futures.
L’être jaloux veut constamment être prouvé que l’amour de l’autre pour lui est intact. Et ceci est irréel, car tant que l’homme n’est pas dans l’intelligence et la volonté de sa vie, cette dernière ne sera qu’un champ d’expérience servant à toutes les sauces, à toutes les démarches vers le perfectionnement de sa conscience émotive et mentale.
Nous croyons que nous sommes seul sur le plan matériel, lorsqu’en fait notre solitude, notre identité, n’est réelle que lorsqu’elle est comprise dans le cadre du rapport avec les intelligences qui nous guident, sans que nous puissions consciemment intervenir dans la compréhension de leurs activités. C’est alors que nous sommes seuls, sans être seul, car nous ne souffrons plus d’insécurité vis à vis l’autre. Lorsque nous pénétrons le voile de notre vie, nous voyons très bien que notre jalousie ne provenait que du manque d’intelligence et de volonté et que notre amour sincère n’était qu’un moyen de nous faire souffrir dans notre condition humaine.
Mais l’homme doit un jour se libérer de sa condition humaine et doit voir les choses telles quelles sont, ils s’aperçoivent alors que même, s’il est mal aimé, ça n’a plus la même importance et que tout se change, tout se transforme et que déjà il est temps de regarder ailleurs, de voir ailleurs, afin de poursuivre sans perte d’énergie, le tracé de vie que l’on veut bien vivre consciemment et non par habitude.
Tant que l’être jaloux n’aura pas vu la stupidité de sa jalousie, il ne pourra découvrir la clé de vie qui puisse lui ouvrir la porte de l’amour réel, car il sera toujours dominé par les quatre éléments qui permettent que la jalousie détruise en soi et en l’autre la possibilité d’être unis dans l’esprit, c’est-à-dire unit au-delà de nos faiblesses caractérielles. L’homme doit comprendre que la vie inconsciente sur le globe, est une domination et que toute expérience ressort de cette domination et tant qu’il n’a pas compris ceci il doit souffrir cette condition humaine. Il doit comprendre que l’intelligence et la volonté réelle sont les seuls piliers de la vie terrestre et que toute manœuvres hors de ces deux principes, ne peut que lui apporter amertume, quel que soit le raisonnement ou le sentiment qu’il voudrait apporter.
La jalousie étant la grande maladie de l’amour, elle est aussi une des grandes maladies de l’homme, car elle découle de sa faiblesse, de son manque d’individualité réelle et sert à fortifier son sentiment de sincérité qui en fait, n’est que l’importance de sa volonté et de son intelligence, face à face à l’expérience qui doit être dépassée afin qu’il puisse être libre, en lui-même et envers l’autre.
La jalousie est le maintien dans l’homme, tant qu’il n’en est pas conscient, de sa folie d’aimer, c’est-à-dire de sa folie de mal aimé et d’être mal aimé, c’est-à-dire de sa folie d’avoir à être aimé, afin d’être lui-même. C’est le comble de l’absurdité du sentiment de l’homme, envers la femme ou vis versa, car au lieu de rendre ces êtres grands l’un envers l’autre, ils les diminuent dans leurs statuts puisqu’ils n’ont plus de pouvoir par eux-mêmes.
La jalousie existe parce que l’homme a peur d’être seul et sa solitude est fictive car l’homme n’est jamais seul, mais le prix d’en découvrir la réalité, ne peut être fixé par la jalousie, car elle affaiblie son intelligence et bloque l’énergie émotive qui doit-être libérer, afin de permettre à l’intelligence d’éclairer l’expérience et la resituer, dans un cadre réel, afin que l’être jaloux altère son comportement égocentrique, pour adopter un centrisme à l’épreuve de toute expérience ou l’insécurité est fille de la crainte et de la peur d’être seul. Deux êtres aimants ensemble, peuvent construire si l’un des deux n’aime pas, c’est simplement que l’expérience doit se rectifier ou prendre une autre direction.
La conscience supramentale désengage l’homme de sa petite teste d’esprit, produit d’un état émotif conditionné et subjectif à la personnalité prisonnière. Cette grande conscience ouvre l’homme à lui-même, de sorte qu’il ne peut plus être aveuglé par les mécanismes, qui affectent sa réalité et diminue cette réalité, c’est-à-dire vital en relation avec un autre, que s’il y a échange à part égale, tout autre contrat est un abrutissement et ne sert qu’à l’expérience de l’âme, au dépend de l’égo. Hors c’est l’égo qui doit dominer la vie et non l’âme.
C’est l’égo conscientisé qui a le pouvoir sur la vie et non l’égo inconscient. Et conscience veux dire, union active de l’intelligence et de la volonté supramentale. Les êtres qui vivent d’amour humain, ne pourront jamais connaître l’amour cosmique ou l’amour réel, car leurs sentiments œuvreront toujours contre le vrai sens de la vie. Ils seront toujours tristes, car la vie inconsciente ne comporte aucune joie permanente et tout bonheur irréel est temporaire.