Nous devons regarder ici l'angoisse, le phénomène de l'angoisse qui est certes, un des phénomènes les plus pertinents de la vie de l’homme et essayer d’en reconnaître les mécanismes, les causes, les raisons. Puisque nous parlons à l’homme conscient, à l’homme en évolution, nous devons regarder l’angoisse à partir de ce stage de l'évolution de la conscience humaine, bien que son étude puisse concerner tous les hommes.
L’angoisse est une énergie qui affecte tous les temps de la réalité humaine. Le mental émotionnel, le vital, et le physique. C'est pour cette raison qu'elle doit être enrayée de l'expérience de l’homme parce qu’elle diminue sa conscience, elle l'affecte et bloque son énergie. L’angoisse est responsable chez l’homme du blocage de son énergie mentale et une des raisons pour lesquelles l'angoisse existe, c'est justement parce que l’homme n'est pas suffisamment conscient de son énergie créative, il n'est pas suffisamment conscient dans un sens concret et absolu de la réalité de sa vitalité mentale.
L’angoisse crée chez l’homme un manque de foi dans sa capacité de transcender l'événementiel, de dépasser l'événementiel. L’angoisse est responsable chez l'être humain de la diminution de sa vitalité mentale et émotionnelle, et aussi de la réduction de son efficacité vitale et physique. L’angoisse est définitivement une énergie astrale, c’est-à-dire une dimension, une qualité de l'énergie qui n'est pas sous le contrôle du mental supérieur de l’homme. De sorte que cette énergie, qui est astrale, qui est astralisée, sert à manipuler l’homme sur ces plans et à lui rendre le dit service de ne pas pouvoir se sentir au-dessus de l'événementiel qui caractérise la vie.
Une personne angoissée est une personne qui souffre de ne pas être en contrôle d'elle-même, en contrôle des événements, en contrôle de la vie, donc incapable de se sentir bien dans sa peau justement parce qu’elle sent constamment que la vie lui glisse entre les doigts. Mais si la vie glisse entre les doigts de l’homme, c’est parce que ce dernier n'est pas suffisamment évolué pour arrêter ce glissement, pour empêcher que la vie le prenne en otage.
Évidemment, vous direz : Ce n'est pas facile d'éliminer en soi l'angoisse, la vie étant aujourd’hui ce qu'elle est. Ce n'est pas facile, évidemment, d'éliminer l’angoisse, mais c'est possible. Pour éliminer cette énergie en soi, il faut, quelque part, au cours de l'évolution de la conscience humaine, que l’homme réalise qu'il a le pouvoir intégral de ne pas être assujetti à cette énergie, pourvu qu'il sache que ce qu'elle crée en lui d’illusion est parfaitement illusoire.
Si l’homme ne réalise pas, n'arrive pas à saisir que l'illusion est parfaitement illusoire, qu'il est parfaitement manipulé, il y aura de l'espace dans son mental pour le développement d'encore plus d'angoisse et le cercle vicieux ne sera pas brisé. Il faut que l’homme ait conscience qu'il a la capacité intégrale et absolue de transposer une situation défavorable en une situation favorable pourvu qu'il ait la volonté et l'intelligence de le faire.
Donc ceci nécessite que l’homme, dans le plus profond de lui-même, soit déjà, sur le plan de la volonté et sur le plan de l'intelligence, capable de satisfaire ses besoins au-delà de ce que l'angoisse peut lui donner l’impression du contraire. Il n'y a rien dans l’angoisse qui soit intelligent. Toute forme d'angoisse est ou représente une absence d'intelligence quelconque, même si la cause de l'angoisse est raisonnable. Je répète : même si la cause de l'angoisse est raisonnable, il n'y a rien dans l'angoisse qui puisse représenter une facette intelligente de la conscience humaine, puisque l'angoisse est toujours une dilution de cette énergie intelligente, de cette conscience de l’homme.
Donc l’être qui est angoissé et nous le sommes angoissés, à différents niveaux au cours de la vie vis-à-vis des évènements, doit reconnaître, lorsqu'il vit l’angoisse en relation avec un évènement, que cette angoisse est illusoire. S’il ne le reconnaît pas sur-le-champ, dans un cas absolu de perception, il demeurera angoissé, il demeurera lié à cette énergie astrale et il se verra graduellement diminué dans sa puissance créative, dans sa force vitale, mentale, émotionnelle et éventuellement, probablement, dans sa force matérielle, si l’angoisse va trop loin.
L’angoisse représente pour l’homme une manipulation totale de sa psyché. C’est un peu comme un net à l’intérieur duquel on enveloppe l’homme pour l'empêcher d'être bien, d'être parfaitement bien. Et l’homme doit être parfaitement bien. Mais pour devenir parfaitement bien, il faut être parfaitement capable de contrôler, de neutraliser, et d'abattre l'angoisse. Si pour des raisons rationnelles, pour des raisons semi-intelligentes, nous donnons à l'angoisse le moindre espace dans notre mental, elle prendra de l'énergie émotive en nous, transformera cette énergie, et affectera notre mental, de sorte que notre disposition de vie en sera nettement aggravée.
Il n'y a pas d'espace intelligent dans la conscience humaine qui puisse donner à l'angoisse une racine. Mais il y a beaucoup de conditions dans la conscience non fusionnée de l’homme où l’angoisse peut pénétrer, où l’angoisse peut se servir de l'événementiel pour créer dans l’homme une disconnexion quelconque entre sa source d'énergie et lui-même.
L’angoisse étant une énergie astralisée ou de l'énergie astralisée ne peut, chez l’homme intelligent et évolué, prendre de la place qu’en fonction de son incapacité psychologique de traiter avec sa propre réalité. Si l’homme est capable de traiter et de prendre conscience de sa propre réalité, il est obligé de savoir sur-le-champ que l'angoisse est une manipulation qui fait partie temporairement de sa conscience jusqu'à ce qu’il ait éliminé complètement cette vibration.
L’angoisse est une vibration qui doit être éliminée, neutralisée. Mais souvent nous ne pouvons pas l'éliminer ou la neutraliser avant d'avoir contrôlé, dépassé, l'impression que nous avons de l'événementiel qui l'a créée. Mais tout de même, il ne s'agit pas pour l’homme d'attendre simplement que l'événementiel se tasse pour que l’angoisse disparaisse, il faut que l’homme en arrive un jour à pouvoir déraciner l'angoisse avant même que l'événementiel, qui semble en être la cause, apparaisse dans sa vie.
Sinon, l’homme sera toujours à la merci des évènements, ne pourra jamais leur faire face avant le temps, ne pourra jamais avoir le pouvoir de déraciner l'angoisse avec laquelle il est relié. Il y a des événements que nous ne pouvons pas contrôler avant tant de temps, et si nous demeurons dans l’angoisse de ces évènements jusqu'à ce qu'ils soient contrôlés ou dépassés, il est évident que nous vivrons, en attendant, des vies très malheureuses.
Pour neutraliser l’angoisse, il faut avoir une foi interne, une foi solide, c'est-à-dire une capacité intégrale de savoir et de comprendre que cette angoisse est illusoire. A partir du moment où nous savons que cette angoisse est illusoire sous toutes ses formes, dans toutes ses manifestations, nous avons déjà la clé dans la serrure, c'est-à-dire que nous avons déjà contact avec nous-mêmes. Il faut avoir un certain contact avec soi-même pour pouvoir délier, neutraliser l'angoisse avant qu'elle ne nous crée trop de perte d'énergie. Donc, lorsque nous parlons de foi en soi-même, nous parlons de conscience de soi-même, conscience de la mécanique de la vie, conscience des jeux de la vie, conscience du fait que nous vivons dans une sorte de sphère à l'intérieur de laquelle beaucoup d'évènements peuvent se créer et qui, naturellement, nous créeront de l'angoisse parce que nous vivons dans un monde encore très imparfait.
L’angoisse est à la source de la souffrance humaine, elle est à la source de la souffrance de l’homme. Elle représente cette entrée dans la vie de l’homme qui jette de l'ombre, qui ennuage sa vie. Si l’homme va vers une conscience supérieure, il doit comprendre que non seulement les aspects occultes de la conscience doivent être compris, mais aussi les aspects psychologiques de cette même conscience qui sont reliés à l’occulte de la conscience.
L’homme doit comprendre une fois qu'il est intelligent, qu’il connaît les lois de l'intelligence et les mécanismes de la déception. Il doit prendre conscience de l'importance de déraciner l'angoisse aussitôt qu'elle se produit dans sa vie à quelque niveau que ce soit. Nous ne parlons pas simplement des grandes angoisses, nous parlons aussi des petites angoisses, nous parlons de ces mouvements d'énergie dans la conscience humaine qui assombrissent temporairement sa vie pour quelque raison que ce soit. L’homme doit dépasser ceci afin d'en arriver un jour à regarder dans le ciel et voir qu'il n'y a aucun nuage à l'horizon. Même si l’homme voit un nuage à l'horizon, il doit mettre tout en œuvre pour l'éliminer car il ne doit pas y avoir de nuages dans l'horizon de l’homme.
Autrement dit, l’homme doit travailler constamment au cours de sa vie à perfectionner sa vie et à la mener un jour à ce qu'elle soit sans nuages. Et la force nécessaire pour ceci viendra au fur et à mesure qu’il aura appris à contrôler l’angoisse. L’angoisse se contrôle par la détermination chez l'être humain de ne pas être manipulé psychiquement par les forces internes. L’angoisse se contrôle par la réalisation chez l’homme que sa nature ou sa qualité est une qualité astrale, qu'elle n’est pas une qualité mentale, qu'elle n'est pas réelle, même si elle découle d'évènements qui, effectivement, peuvent créer ce que nous appelons l'angoisse.
L’homme a besoin d'avoir de la foi en lui-même, c’est-à-dire qu’il doit avoir une force, ou il doit avoir réalisé une force en lui-même qui surplombe, qui est au-dessus de tout ce qui peut engendrer en lui de la souffrance. S’il n'a pas atteint ce stage, il devra l’atteindre au cours de son évolution, parce que cette force fait partie de la fusion de son énergie avec l’ego. Cette force ne fait pas partie d’une attitude mentale, elle fait partie de la fusion de son énergie avec l’ego, elle fait partie de son unité, de son individualité, de son identité, de sa puissance, de sa créativité, de sa conscience supramentale, de sa supraconscience. Elle fait partie de tout ce qui en lui est manifestement réel.
Mais réel veut dire au-delà de ce qui est illusoire. Donc s'il y a angoisse dans la conscience de l’homme, dans la vie de l’homme, il doit se fixer à sa source pour pouvoir l'éliminer. Mais si l’homme n'a pas suffisamment de foi en lui-même, c’est-à-dire que s'il ne reconnaît pas suffisamment sa connexion avec la source de son énergie, s'il n'est pas capable de prendre conscience qu'il y a en lui un réservoir infini de possibilités, il ne pourra pas relever le défi que lui offre, que lui présente, l'angoisse.
L'angoisse est puissante. Elle travaille sur les plans inférieurs de la conscience humaine, elle utilise la mémoire, l’émotion, le mental inférieur. Elle utilise tout dans l’homme qui est faible et qui n'est pas renouvelé par son énergie. Donc elle est capable, cette angoisse, d'aller chercher dans tous les recoins de la conscience humaine qui ne sont pas alimentés par sa propre lumière, des aspects, des reflets, des colorations, qui la créeront et qui maintiendront l’homme dans une certaine souffrance psychologique.
Lorsque l'angoisse se présente chez l'être humain, il doit s'arrêter dans sa conscience, regarder et voir qu'il est en train d'être manipulé. Il doit le voir sur-le-champ, il doit l'évaluer sur-le-champ et il doit la faire sauter sur-le-champ. S’il n'est pas capable de la faire sauter pour quelque raison que ce soit, pour des raisons d'évolution de sa conscience, pour l'évolution de ses corps, à ce moment-là, il devra la subir, mais au moins il l’aura évaluée, il aura pris conscience d'elle et il saura qu’il y a quelque chose en lui qui ne tourne pas rond, pour des raisons qui ne sont pas naturelles, qui ne sont pas réelles.
Donc au lieu de subir ce qui ne tourne pas rond en lui d'une façon psychologique, il le subira d’une façon vibratoire et éventuellement, il aura une force suffisamment grande pour ne même plus le souffrir sur le plan vibratoire. Mais il est évident que l'angoisse n’agit pas simplement chez l’homme sur le plan psychologique mais qu'elle agit aussi sur le plan vibratoire. Et c’est sur le plan vibratoire que l'angoisse est le plus difficile à éliminer parce qu’elle fait partie de la connexion entre tous les plans de l’homme, elle fait partie de la réalité énergétique de l’homme, elle fait partie de la manipulation, non pas simplement de son énergie sur le plan astral, mais aussi de son énergie sur le plan mental supérieur.
Il y a dans l’homme un ajustement qui se fait au cours de sa vie pour éliminer l’angoisse. Autrement dit, pour en arriver à une vie parfaite, il faut en arriver à un contrôle total de tous les plans de sa conscience. Il est évident que même le double de l’homme travaille à créer en lui une forme d'angoisse en utilisant l’astralité de sa conscience pour des besoins de fusion. Et l’homme doit voir ceci parce que non seulement l'astral mais aussi le mental doit être ajusté à sa volonté et à son intelligence, sinon il demeure encore non seulement un esclave de l’astral, mais un esclave du mental supérieur.
Mais si l’homme a conscience de sa créativité, de son origine créative, de son énergie, de sa puissance, à ce moment-là il lui sera plus facile de prendre le contrôle de l'anxiété et de ne pas se laisser assujettir par elle, parce que derrière lui, à l'intérieur de lui, dans le fond de lui, il saura de façon absolue que l'anxiété ne peut rien contre lui. Si l’homme sait ceci, à ce moment-là il est capable de la dépasser, il est capable de la déraciner, et automatiquement, il avance dans l'expérience de l'anxiété.
Et un jour viendra où l'anxiété ne pourra plus faire partie de sa conscience : il aura trop de fois réalisé que lorsque l'anxiété vient, lorsque cette illusion se manifeste, il y a toujours un débouché. Ce qui crée l’anxiété, c'est l'impression chez l’homme qu'il n'y a pas de débouchés dans sa vie. Et pourtant il y a toujours un débouché, dans la vie. Parce que la vie, c'est le grand débouché, la vie, c’est le grand canal, la vie c'est le mouvement, la vie, c'est l'infinité.
Donc ce qui crée l'absence du débouché dans la conscience humaine, c'est l'attitude mentale de l’homme vis-à-vis de son anxiété, vis-à-vis de la valeur qu'il lui donne en relation avec la gravité de l'événementiel. Mais c'est une illusion. L’événementiel qui trouble la conscience humaine et qui crée l'anxiété sera toujours une illusion, quelle que soit sa gravité. C'est ceci que l’homme doit comprendre, et c'est au moment où il comprend ceci qu’il commence à développer une foi en lui-même, qu’il commence à se connecter avec son énergie et qu'ensuite tout vient en fonction de cette connexion. Mais s'il n'est pas capable de faire cette connexion, il est évident qu'il vivra l'anxiété en relation avec sa conscience psychologique et qu'il la perpétuera sur le plan vibratoire, de sorte qu’il sera toujours esclave de son activité dans un temps où dans un autre.
L’homme doit en arriver un jour à ne pas connaître, à ne pas pouvoir connaître l'anxiété, de la même façon qu'un jour, l’homme en arrivera à ne plus connaître la mémoire subjective réflective qu’il connaissait pendant l'involution. L’anxiété ne fera plus partie de sa conscience donc il sera sain sur le plan mental, émotionnel, vital, et physique. Mais tant que l’homme n'est pas arrivé à ce stage d'évolution, il doit travailler à y arriver. Il doit travailler à rompre ses liens psychologiques avec la qualité mentale émotive de l'anxiété afin de pouvoir changer le taux vibratoire de son énergie pour qu’éventuellement il ne vive plus ou qu'il ne sente plus la vibration de l'anxiété. Alors il sera libre de cette affectation qui depuis toujours a constitué le cheval de bataille de l'astral contre l’homme.
L’anxiété est une diminution instantanée de l'énergie de la conscience humaine, elle est un bris, une rupture, une coupure avec sa source. Si l’homme n'est pas suffisamment conscient de ceci, il tombe sous le jeu de l'anxiété, sous l’empire de l'astral, et automatiquement, il perd de la vitalité sur ces plans. Si l’homme est conscient, il réalise ceci, voit instantanément le jeu et n'y joue pas. Et au fur et à mesure où il s'habitue à ne pas jouer le jeu de l’anxiété, cette dernière, graduellement, cesse d'intervenir dans sa conscience, ceci parce que le taux vibratoire de ses corps change automatiquement au fur et à mesure que l’homme prend conscience de la nature de l’astralité de cette énergie, de la nature de cette illusion, de la nature de cette manipulation, car comme nous avons dit au début.
L'anxiété, c'est nettement et absolument de la manipulation. De sorte que l’homme ne peut jamais y mettre de la valeur, à aucun niveau, pour quelque raison que ce soit. Lorsque vous allez à la champlure chercher de l'eau, vous n'avez pas l'anxiété que l'eau va cesser de couler. L’homme, lui, va à la champlure et a constamment l'impression ou l'anxiété que l’eau va cesser de couler. C'est ça de l'anxiété. Ne cherchez pas de grande définition psychologique.
L'anxiété, c'est cette condition dans l’homme qui fait qu'il a l'impression que l'eau, que la force de vie, que la vitalité, que l'énergie, va cesser de couler, que tout va s'effondrer. Quelle illusion ! C’est une illusion terrible, c'est l'illusion qui a le plus diminué la conscience de l’homme durant l’involution et qui l’a rendue le plus vulnérable aux forces psychiques en lui qui travaillent à l’involution.
L’anxiété n'a aucune raison d'être qui soit intelligente, mais elle a plusieurs raisons de ne pas l'être. L’anxiété peut toujours être rationalisée. L’homme, d'ailleurs, à travers la rationalité, s'est gardé, s’est empêché d'éliminer de sa vie l'anxiété. Nous rationalisons l'anxiété. Même si nous la savons illusoire, nous continuons à la rationaliser, et c’est pour ça que chez certaines personnes, elle a développé de très grandes racines. On sait ce qui se passe lorsqu'un arbre a de trop profondes racines, il est difficile à éliminer mais peut tout de même l'être parce que tout ce qui n'est pas réel dans l’homme peut être éliminé.
Et lorsque l’homme doute de ceci, il doute de lui. Et lorsque l’homme doute de lui, il n'est pas en contact avec sa source, son énergie, sa force, sa puissance, n'a pas accès à sa volonté ni à son intelligence, donc il ne peut pas être bien dans sa peau. Il y a toujours une solution à un problème quel que soit le problème, il y a toujours une solution à une situation quelle que soit la situation, il y a toujours un remède à un évènement quel que soit l'évènement.
Mais l’homme, pour réaliser ceci, pour le savoir profondément, pour que ceci soit inscrit dans sa nature, doit être au-delà de l'anxiété qui crée en lui le doute de cette réalisation, parce que la fonction de l'anxiété, c'est de créer dans la conscience humaine de l'expérience, c'est-à-dire une forme d'esclavage reliée aux forces de l’âme pour la création sur les plans de modèles dont les archives, les mémoires, servent à perpétuer dans la conscience de l’homme le mal de la vie.
L’anxiété c'est le mal de la vie, c'est le mal dans la vie, c'est la souffrance dans la vie. Trop de personnes justifient l'anxiété, la rationalisent de toutes les façons. Seul un homme qui comprend que l'anxiété est une forme de manipulation peut en arriver à l’extraire de sa conscience, à l’éliminer de sa vie pour pouvoir commencer finalement à vivre. L’anxiété est un cancer sur le mental humain et se sert de l'émotivité pour continuer son travail, pour maintenir sa situation.
L’anxiété donne constamment l'impression à l'être humain d'une situation alors que c’en est une autre qui naît. L’anxiété ment constamment à l’homme, lui crée toujours un portrait difficile d'une situation. En fait, la situation elle-même, lorsqu'elle est vécue, apparaît ou transparaît comme étant autre. Et la raison pour laquelle l’homme vit de l'anxiété, c'est qu'il ne connaît pas l'avenir, qu'il n'en n'a pas conscience. S’il avait conscience de l’avenir, il ne connaîtrait pas l'anxiété.
Pour que l’homme puisse neutraliser l'anxiété sans avoir conscience de l'avenir, il faut qu'il ait parfaitement conscience du présent dans lequel est contenu l'avenir. C’est dans le présent que les forces créatives de l’homme agissent, travaillent pour la manufacture, pour la création d'un avenir. Mais si l’homme n'a pas conscience de son présent, de ses forces en lui dans l'instantané, comment voulez-vous qu'il puisse éliminer l’anxiété, qu'il puisse se créer un avenir bien composé ?
L’anxiété, c’est le joujou de l'astral, c'est la parfaite méthode, c'est la parfaite activité pour créer dans l’homme de la souffrance. Et l’homme, lui, se laisse prendre dans le jeu à travers sa raison. Il se laisse prendre dans le jeu parce qu’il n'a pas la force, la présence de conscience, qui lui permet sur le champ d'évaluer cette vibration, de la neutraliser et de la dépasser. Et malheureusement, plus l'être est sensible, plus l'être est délicat psychiquement, plus il est assujetti à l'anxiété, parce que l'être sensible, souvent, n'a pas une mesure de sa force, de sa puissance. Il n'a qu'une mesure de sa relation subtile avec l'astral qui le rend sensible à travers la manipulation psychique de son moi afin que l'anxiété puisse mieux se manifester en lui lorsque certains événements se créent qui ne font pas partie de l'ordre de sa vie.
L’astral travaille toujours, l'astral travaille depuis la genèse de l’homme. Il établit les fondations de l’inconscience humaine, donc il travaille depuis très longtemps à la manufacture d'anxiété dans l’homme. L’homme, lui, devient jusqu'à sa mort un être anxieux, un être qui n'a pas de connexion suffisamment puissante avec sa source, avec lui-même, pour se disconnectée de cette énergie fauteuse et entrer en puissance créative où il pourrait dépasser les évènements, ajuster sa vie, prendre contrôle de sa vie, neutraliser ce qui est anti-vie et anti-homme en lui.
L’homme vit dans une société complexe aujourd'hui où sa relation avec les événements devient de plus en plus difficile, de moins en moins sécure ou sécurisante. Mais c’est à lui, intérieurement, de s'assurer de sa propre sécurité, c'est à lui de créer les conditions de sa propre sécurité, ce n'est pas à la vie, ce n'est pas aux forces en lui. Les forces psychiques dans l’homme, les forces qui font partie de son inconscient, de son subconscient, les forces qui font partie de tout ce méli-mélo que nous appelons l’ego subjectif sont des forces qui travaillent en fonction de ce que l’homme lui-même ne peut pas faire.
Si l’homme pouvait dépasser les conditions psychologiques et psychiques de son moi, dont il connaît la mécanique, ces forces n’auraient sur lui aucune puissance. L’homme deviendrait créatif, serait créatif. La vie s'ouvrirait devant lui comme le rideau s'ouvre lorsque nous allons au théâtre. Mais l’homme a tellement d’impuissance en lui, a tellement de doute vis-à-vis de lui-même qu’il est très facile à l'anxiété de se trouver une place et de travailler dans la noirceur de sa conscience pour l'empêcher de se réaliser et d'être parfaitement bien dans sa peau.
Il y a une myriade d'évènements dans la vie de l’homme qui peut créer l'anxiété, mais il n'y a qu'une façon pour l’homme de neutraliser toutes ces formes d'énergie, c'est dans la réalisation qu’elles ne sont qu’illusions. Même si leurs manifestations sont puissantes, l’homme doit réaliser qu'il est encore plus puissant. La puissance de l’homme doit être toujours plus grande que la puissance des évènements qui influencent sa vie, la puissance de l’homme qui naît de sa conscience, de son énergie, de sa source, doit être toujours au-delà de ce qui est planétaire, de ce qui est mécanique, de l’événementiel de ce qui n’est pas sous son contrôle. Seule cette puissance, cette réalisation, cette foi interne en lui-même peut lui donner la capacité de déraciner cette énergie.
Alors qu'il se teste, qu'il prenne les évènements de la vie et qu'il teste sa force contre les impressions anxieuses qu'il crée. C'est à lui de tester jusqu'à quel point il est capable de mater cette énergie, de la dépasser. S'il ne se donne jamais l'occasion de tester l'événementiel, comment voulez-vous qu'il prenne une mesure de sa force ?
Si l’homme n'apprend pas à utiliser les évènements de sa vie pour réaliser que l'anxiété qu'elle crée en lui est illusoire, il ne pourra jamais avoir une mesure profonde de ce qu'il est capable de faire contre les forces de vie qui travaillent à le diminuer et à appesantir sa conscience. Donc tous les évènements dans la vie de l’homme, quels que soient ces évènements, tous les évènements qui créent de l'anxiété devraient devenir pour l’homme nouveau une mesure de sa lutte contre l'anxiété, contre l'inconscience de cette énergie. À partir de ce moment-là, l’homme pourra faire face à tous les évènements et toujours sortir vainqueur de leurs effets, de leurs conséquences psychologiques sur son moi, sur son mental et sur son émotivité.
Mais pour ceci, il faut, quelque part au cours de son évolution, qu’il mette le pied à terre et qu'il puisse finalement s'intéresser à ce qu'il peut faire lui-même contre cette anxiété. Il faut qu'il prenne conscience de sa capacité intégrale et absolue de la dépasser. Il faut qu'il vive dans la foi de lui-même, autrement dit dans sa capacité interne et absolue de dépasser n'importe quoi qui puisse être utilisé contre lui.
Le processus de fusion dans la vie de l’homme est un processus qui naît de cette situation : c'est à travers la capacité de mater l'anxiété que l’homme en arrive à une plus grande fusion avec son énergie. C'est pourquoi l’homme doit apprendre à vaincre et à dépasser tous les évènements qui créent l'anxiété pour entrer dans un état d'union, d’unité, de synthèse avec son énergie, énergie beaucoup plus grande, et demain encore beaucoup plus grande, et après-demain encore beaucoup plus grande.
Donc le travail doit commencer aujourd'hui, doit commencer tout de suite. Il doit commencer aussitôt qu’il se manifeste en lui une forme quelconque d'anxiété. C’est le dépassement de l'anxiété qui amènera l’homme à la fusion, c’est le dépassement de l'anxiété sous toutes ses formes qui créera dans l’homme la possibilité de vivre et de connaître l’unité avec son énergie. La fusion n'est pas ou ne sera pas le produit de l'acceptation philosophique d'une instruction. La fusion, c’est le produit d’un travail. Le terme fusion le dit : unité, union, transmutation.
Mais transmutation de quoi ?
De tout ce qui nous casse les pieds. Et l'anxiété, c’est une forme d'énergie qui casse les pieds de l’homme, c’est une forme d'énergie qui diminue sa vitalité, qui l’empêche d’être bien. Donc si l’homme vit cet état de choses, c’est à lui de cesser de vivre cet état de choses, c'est à lui de briser avec cette anxiété, de s'habituer à la rompre, à la déraciner. Il ne pourra pas le faire en une journée, mais il s'habituera à le faire. Viendra un jour où il aura suffisamment acquis de foi de lui-même pour savoir que lorsque se présente dans sa vie une forme de situation ou d'évènement qui crée de l'anxiété, que ce n’est que de la foutaise.
Si l’homme n’avait pas d'anxiété, il serait parfaitement heureux parce qu'il n'y aurait pas en lui de forces travaillant contre lui. L’anxiété, c’est l’agissement de forces dans l’homme qui travaillent contre lui et l’homme doit comprendre ceci. Donc puisque l’homme est un être - surtout l’homme nouveau - qui doit, en définitive, en arriver à contrôler sa vie, ceci veut dire qu’il doit en arriver à contrôler l'anxiété. Le contrôle de la vie, c’est le contrôle de l'anxiété. L'anxiété c'est la base fondamentale de l’involution.
L’absence d’anxiété, c'est la nature même de la nouvelle vie de l’homme. Il est évident que l'anxiété ne disparaîtra pas de la conscience humaine en relation avec les évènements. L'anxiété disparaîtra de la conscience de l’homme à partir du moment où il aura le contrôle sur les évènements. Mais pour avoir le contrôle sur les évènements, il faut avoir le contrôle d'abord sur soi-même, parce qu'il y aura toujours des évènements malheureux.
Il ne s'agit pas pour l’homme de vivre dans un Shangri-La, il s'agit pour l’homme d’être lui-même un temple à l'intérieur duquel rien ne peut troubler la conscience. Donc, ensuite, s'il va à l'extérieur du temple et qu'il y a des évènements qui créent ou qui pourraient créer de l'anxiété, il n'est pas touché. L’homme doit être intouchable au niveau de l'événementiel créant en lui une forme quelconque d'anxiété. C’est cela de la conscience supramentale, c'est cela de la conscience réellement et parfaitement intelligente, c’est cela de la conscience qui n'est pas illusoire, c'est cela de la volonté et de l'intelligence de se créer un centre d'énergie mentale capable de dépasser tout ce que la vie, évènementiellement parlant, peut envoyer vers l’homme.
Il y a des gens dans la vie qui vivent très peu d'anxiété, dans ce sens que leur vie est suffisamment sécure. Mais quelque part dans le temps, ils vivront de l'anxiété. Mais ces êtres n’évoluent pas rapidement parce qu’ils n'ont pas à lutter. En revanche, il y a des hommes qui vivent beaucoup d'anxiété et qui sont justement dans une situation où ils peuvent épouser la lutte pour en arriver à développer une force interne puissante afin que demain leur vie soit réelle et non pas simplement fondée sur un bonheur temporaire dû à l'absence d'évènements créant de l'anxiété.
Être bien dans sa peau, c'est une chose permanente, tandis qu’être heureux ne peut pas l’être, parce qu'être heureux c'est en fonction de ce qui se passe à l'extérieur de soi. Être bien dans sa peau, c'est en fonction de ce que nous, intérieurement, nous pouvons faire contre ce qui se passe à l'extérieur de soi-même. C’est pourquoi l'anxiété ou son élimination constitue une des plus grandes tâches de la conscience évolutive et aussi une des plus grandes mesures de ce que l’homme peut réellement réaliser dans la vie, peut réellement faire pour lui-même, en dépassant la manipulation psychique de son moi par des forces qui constituent tout ce que l’involution a pu créer contre l’homme.
Il est très difficile à l’homme d'aujourd'hui de comprendre qu'il a la force en lui, la puissance de contrôler la vie. Pour lui, ceci est presque une énigme, ceci est presque une situation utopique, et pourtant ce n'est pas le cas. Ce n'est pas le cas puisque l’homme est le produit d’une énergie créative puissante et d'un ego capable de faire la synthèse avec cette énergie au-delà des conditions expérimentales de sa vie planétaire. L’homme est un être en puissance, il n'est pas simplement un être expérimental.
Mais pour passer de l'expérimentation à la puissance créative, il faut pouvoir ajuster son mental et son émotivité à cette énergie interne qui fait partie de sa réalité. C'est là que l’homme en arrivera à dépasser l'anxiété créée par les évènements dans sa vie, anxiété qui sous-tend toujours une forme quelconque de manipulation, même si elle semble en apparence être rationnelle dans sa valeur, dans sa qualité, comme par exemple, lorsque nous perdons quelqu'un qui nous est cher, nous vivons une sorte d'anxiété.
Le mental de l’homme doit aller au-delà des conditions psychologiques de la valeur du moi vis-à-vis de la mort de cet être cher pour réaliser que lui, il a l’infini, il est de l’autre côté, tandis que nous, ici, nous sommes encore assujettis à des probabilités de merde. C’est l’homme sur le plan matériel qui doit prendre soin de lui-même, alors que l’homme qui est de l'autre côté prendra soin de lui-même de l'autre côté.
Mais une des raisons pour lesquelles nous vivons de l'anxiété, c'est parce que nous avons tendance, sans nous en rendre compte, à alimenter cette anxiété. Lorsque nous avons un problème, nous aimons y penser parce que nous croyons qu’en y pensant, nous allons le résoudre. C'est une illusion. Nous aimons y penser, nous aimons y goûter. L’homme est un peu masochiste. L’homme est un peu un être qui se fait du mal sans vouloir s’en faire. Plus l’homme sera conscient, plus il réalisera que l'anxiété est une forme de confrontation entre lui-même et sa réalité, que c'est une confrontation entre lui-même et des forces à l'intérieur de lui qui manipulent son énergie, ses pensées, qui utilisent son émotivité dans ce processus.
Donc il découvrira quelque part que l'anxiété est une lutte pour le contrôle de la vie de l’homme et que lui doit un jour gagner cette lutte, gagner ce combat. Pour le gagner, ce combat, il faut qu’il y mette le paquet. Y mettre le paquet, c'est être capable sur le plan psychique, interne, de sa propre énergie, de réaliser mentalement et à travers ses émotions affaiblies par cette anxiété, que le tout n'est qu'une illusion, une illusion absolue. Non pas simplement une illusion relative, mais bien une illusion absolue que tout ceci n’est que du fretin, du menu fretin utilisé contre lui pour le faire souffrir, pour voir jusqu'où il peut aller dans la souffrance, afin que ça bénéficie soit à l'astral, ou soit au double pour la fusion.
Un jour, l’homme se réveillera, il deviendra intelligent, il ne sera plus intéressé ni à être manipulé par l'astral, ni à être manipulé par le double pour des raisons de fusion. C’est alors que sortira de lui cette puissance créative qui neutralisera l'anxiété et qui lui fera réaliser finalement que c’en est assez d’être manipulé !
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