Quel est le rôle de la personnalité dans la vie de l’homme, quelle est sa fonction ?
Le rôle de la personnalité dans la vie de l’homme, c’est de lui permettre de bénéficier, avec très grande netteté, du mouvement de son énergie créative, de son esprit à travers son ego, en utilisant les facteurs d'émotion et les facteurs de mentalité, d'une façon qui convienne parfaitement à la canalisation de cette énergie. L'émotivité de l’homme, la mentalité de l’homme, son état psychique autrement dit, doit être le support utilisé par son énergie créative pour donner à son ego un rendement maximal dans la vie, c'est-à-dire pour donner à son ego une personnalité qui convienne parfaitement aux aspects interne et externe du mouvement créatif de cette énergie.
La voilà, la fonction de la personnalité. Mais nous ne vivons pas de notre personnalité de la façon dont nous devrions la vivre. Nous sommes plutôt esclaves de notre personnalité. Nous sommes assujettis à elle, elle ne nous fait pas du bien, elle nous fait plutôt du mal.
Pourquoi ?
Parce qu’elle est déséquilibrée, parce que les facteurs d'émotion ou de mentation qui constituent sa caractéristique psychique sont des facteurs qui n'ont pas été balancés par la science de l'esprit, qui doit être vécue sur le plan mental supérieur de l’ego. Autrement dit, l’homme, au lieu de bénéficier de sa personnalité d'une façon créative, la vie d'une façon subjective et en souffre pendant toute sa vie. Et ce qui est pire, c'est que la personnalité est une sorte de mécanique qui, s'il y a la moindre défectuosité, s'aggrave au cours des années, au lieu de se redresser. C'est ça qui est dangereux dans la personnalité, si elle n'est pas surveillée par l’ego, qui n'est pas ajusté à son intelligence créative.
La personnalité, ce n'est pas quelque chose que l'on doit laisser aller mécaniquement toute une vie. C'est quelque chose que l'on doit surveiller dans sa mécanicité jusqu'au jour où étant parfaitement rodée, parfaitement perfectionnée, parfaitement ajustée, alors elle peut être vécue sans aucune observation parce que, d'elle-même, elle fonctionne parfaitement. ais tant que l’homme n'est pas arrivé à se développer une personnalité qui convient parfaitement à l'équilibre psychique de ses corps subtils, il doit faire en sorte que sa personnalité soit surveillée, regardée, observée, jusqu'au jour où il n'aura plus besoin de faire ceci, jusqu'au jour où elle sera totalement intégrée, parfaitement ajustée et balancée.
La personnalité́, tant qu'elle fait souffrir l’homme, à un niveau ou à un autre, c'est qu'il y a en lui un travail qui doit être exécuté sur le plan émotionnel ou sur le plan mental, c'est qu'il y a en lui des failles. Et ces failles ne peuvent être éliminées que par l'entendement de plus en plus développé de la conscience supérieure de l’homme, à cause de sa sensibilité à une énergie créative qui fait partie de son mental supérieur.
Si l’homme n'est pas à l'écoute de sa conscience créative, il ne peut pas ajuster sa personnalité et l’amener à un point de perfectionnement qui constituerait pour lui une parfaite balance entre le mental et l'émotion, donc un parfait rendement entre l'énergie de l'esprit et l'énergie de l’ego.
Chez l’homme, la personnalité est effectivement un champ de bataille, c'est effectivement quelque chose qui doit être de plus en plus corrigé, qui doit être, de plus en plus, amené à un état de perfection, parce que c'est justement la personnalité qui crée dans l’homme toutes les conditions d’émois possibles et imaginables qui font partie de son karma, qui font partie de sa mémoire, qui font partie des forces de l’âme sur sa conscience humaine, qui font partie des forces occultes en lui qui sont mal canalisées, donc mal utilisées pour le processus créatif.
La personnalité́, c'est quelque chose d’absolument abominable chez l’homme, c'est un monstre. Que l’homme soit intelligent ou qu'il ne le soit pas, la personnalité est un monstre parce qu'elle n'est pas réelle. Et elle n'est pas réelle parce que, justement, elle n'est pas parfaitement balancée sur le plan mental et sur le plan émotionnel, à cause des pressions qui se sont exercées contre l’ego depuis sa naissance. Nous ne venons pas au monde avec une personnalité parfaite.
La personnalité́ c’est quelque chose qui se compose avec le temps, c'est quelque chose qui a tendance plutôt à se désaxer qu’à se bien axer.
Pourquoi ?
Parce que l’ego n'est pas dans la centricité de son mental, il n'a pas une confiance parfaite en lui-même, il n'est pas capable, parfaitement, de savoir. Donc sa personnalité lui prend le cou sur le plan de l'émotivité ou le plan de la mentation. Et qui est-ce qui se plaint, qui en souffre ?
C'est toujours l’ego. La personnalité, c'est une structure psychique. L’ego est un point de rencontre entre l'esprit et le plan mental. Il y a une très grande différence entre l’ego et la personnalité́. D’un autre côté, il y a une très grande liaison entre l’ego et la personnalité́. Lorsque l'ego est bien, la personnalité elle est grande. Lorsque l'ego est ajusté dans son mental, qu'il possède une conscience réelle, sa personnalité grandit : elle n’est plus un obstacle pour lui, sur le plan émotionnel ni sur le plan mental parce que, lui-même, n'est plus actif sur le plan émotionnel et sur le plan mental, il est actif sur un autre plan, il a une autre vibration. Donc il n'est plus assujetti ou assujettisable à sa personnalité.
Et l’homme un jour doit en arriver, l’Homme nouveau doit en arriver un jour à ne plus être assujettisable à sa personnalité, il doit être libre de sa personnalité. Et lorsqu'il sera libre de sa personnalité, sa personnalité sera libre, c'est-à-dire qu'elle sera capable de lui rendre service, c'est-à- dire de lui rendre la vie douce. C'est-à-dire qu'il pourra regarder dans la vie, à travers son expérience mentale, à travers son émotivité et, ne plus souffrir de cette expérience mentale ou de cette émotivité, mais de la vivre à la mesure où elle représente un apport psychique, chez l’homme, des forces de son esprit.
Mais tant que l’homme n'a pas réalisé que sa personnalité est affectée, contaminée, polluée par son émotion et sa mentation inferieure, il ne peut pas la prendre en main, il ne peut pas lui donner la direction dont elle a besoin pour ensuite, d'elle-même, lui créer un champ d'expérience qui convient à sa sensibilité, qui convient à sa volonté, son intelligence, son amour.
La personnalité peut mettre la vie de l’homme à terre. Elle peut détruire complètement sa vie, parce qu'elle a la capacité de brouiller toute sa vie. Parce que justement, elle est responsable, sur le plan émotionnel et sur le plan mental, de la dysfonction ou de la mal fonction de ce qui, en l’homme, représente son psychisme. Chez l'être humain conscient, la personnalité représente toujours un drame. Il y a toujours un drame dans la vie de l’homme. La vie, elle est toujours dramatique.
Pourquoi ?
À cause de la personnalité. Si l’homme était conscient, si l’homme avait le contrôle des aspects de sa personnalité, c'est-à-dire qu’s'il était conscient dans le mental et l'émotion, la personnalité ne pourrait pas créer de drames dans sa vie. Donc l’homme vivrait une vie en paix. Si l’homme ne vit pas une vie en paix, c'est justement à cause de ceci. Il y a des êtres qui souffrent toute leur vie par le drame. Leur vie est soit une comédie ou un drame, mais cette polarité, un jour, elle doit cesser, si l’homme veut vivre une vie en paix.
Nous nous croyons impuissants à transformer notre personnalité, c'est une illusion. La personnalité, ça se transforme. Tout se transforme, dans la vie de l’homme. Mais pour transformer la personnalité, il faut d'abord savoir de quoi elle est faite, sur quoi elle est montée. Et elle est montée sur le pivot de l'émotion et le pivot de la mentation inférieure. Donc c'est à partir de la réalisation de l'existence de ces deux pivots, de leur mal fonction que l’homme peut lentement transformer sa personnalité́ et l’amener à un point de perfectionnement qui dépasse l'entendement de l’homme inconscient.
Il y a une chose dont l’homme a besoin pour transformer sa personnalité́, c’est une très grande confiance en lui-même, c'est-à-dire un très haut niveau de centricité. Je parle d'une confiance réelle un très haut niveau de centricité, une très grande capacité, de par lui-même, à voir ce qui brouille la mécanicité de son psychisme et ne pas se laisser influencer par ceux qui sont autour de lui. Mais pour ceci, il faut que l’homme soit extrêmement honnête avec lui-même, il faut qu'il soit totalement honnête avec lui-même.
Ceci veut dire quoi ?
Ceci veut dire qu'il doit voir directement dans les deux yeux de sa personnalité, regarder comment elle est et ne pas se laisser berner par elle. Ne pas se laisser berner par elle, parce que la personnalité́ a la capacité́ de berner l’ego, elle a la capacité́ de donner à l'ego l'impression qu’elle est correcte et elle fera tout en son pouvoir pour donner à l'ego l'impression qu'elle est correcte. Autrement dit la personnalité, elle ment constamment à l’ego. Elle vous mentira toujours, votre personnalité. Elle ne peut pas faire autrement puisqu'elle n'est pas réelle.
Comment voulez-vous qu'elle vous fasse ressentir la réalité ?
C'est vous qui devez voir la réalité de votre personnalité ou son manque de réalité. C'est à l’ego, autrement dit c’est à la partie consciente de l’homme. Ce n'est pas à la partie inconsciente de l’homme de pouvoir voir si la personnalité est réelle ou non, puisque la partie inconsciente de l’homme est directement rattachée à la fausse personnalité́, à l’irréalité́ de la personnalité. Et un ego qui ne se sait pas se fera facilement englober par sa personnalité, puisqu’elle est directement rattachée à lui. Elle lui envoie toutes les impulsions émotives et mentales dont il a besoin pour croire que ce qu’il est représenté, ce qu’il doit être ou ce qu'il peut être.
C'est pourquoi l’ego a besoin de l'aide de son esprit, c'est-à-dire de la lucidité de son intelligence qui, elle, ne peut pas être trompée par la personnalité. L'ego a besoin de cette aide, 'il veut réellement ajuster sa personnalité et un jour en bénéficier d'une façon créative. Sinon, elle qui regarde toujours autour de lui une sorte d'hypnose qui fera en sorte que s'il était, que s'il est insécure, que s'il manque de confiance à un niveau ou à un autre, ce manque de confiance servira à la personnalité pour le berner.
La personnalité́ utilisera toujours l'insécurité́ pour berner l’ego. L'insécurité́ c'est ce dont elle est faite, c’est ce dont elle est construite. La personnalité́ de l’homme représente la totalité des impressions qu’il a reçues depuis la naissance, imaginez-vous. La totalité des impressions qu'il a reçues depuis la naissance. Et si la totalité de ses impressions vient d’un monde extérieur inconscient, imaginez-vous que la personnalité, elle, ne peut être autre qu’inconsciente.
Avec l'évolution, l’homme recevra des impressions qui seront conscientisées, des impressions qui seront le produit d’une activité́ consciente de la personnalité réelle de l’homme, donc il y aura un changement dans l'évolution de la personnalité de l’homme. Mais puisque nous parlons de l’homme aujourd'hui, qui est directement relié à la sphère d'évolution de la cinquième race racine, nous devons voir que la personnalité représente la totalité d’impressions qui n'ont pas pris leur source ou leur origine dans une relation étroite et parfaite entre l’ego et l’esprit.
Donc nous avons et nous vivons des personnalités qui sont, à un niveau ou à un autre, une dégénérescence de l'esprit dans l’homme. Donc nos personnalités sont des personnalités dégénérées. Il y a des personnalités qui sont suffisamment dégénérées pour être évidemment dégénérées. Il y a d'autres personnalités qui ne sont pas suffisamment dégénérées pour apparaître dégénérées, donc nous disons que ces personnalités sont de belles personnalités, nous disons que ces personnalités sont les personnalités des bons citoyens dans le monde.
Mais que nous la regardons de n'importe quelle façon, une personnalité qui est le produit de l'activité d'impressions venant de la mécanicité des forces astrales sur une planète, une telle personnalité ne peut pas être réelle, donc elle est dégénérée, elle fait partie de l'involution et elle ne peut pas servir à l’ego, c'est-à-dire qu'elle ne peut pas donner à l'ego le plein rendement dont elle a la capacité de rendre, parce qu'elle n'est pas fondée sur le principe synthétique et créatif de l'énergie mentale supérieure de l’homme, elle est le produit de l'activité́ incessante d'une mentation inférieure et d’une émotivité́ primitive.
Mais l’homme a la capacité de transformer sa personnalité s'il a la capacité de bien la regarder, de bien la voir, de bien l’étudier et de faire en sorte qu’elle change, c'est-à-dire qu'elle ne prenne pas le contrôle sur sa vie mais que, lui, prenne le contrôle sur elle. Il ne faut pas oublier qu'un ego conscientisé, c'est un ego qui est très fort, il y a beaucoup de puissance dans un ego conscientisé.
Par contre si l’ego n'est pas suffisamment conscientisé, la personnalité́ elle-même est très forte, donc elle peut facilement avoir le contrôle sur l'évolution de l’homme, sur l’évolution de l’ego, sur la relation entre l’ego et son énergie créative ; et elle peut déphaser complètement cette énergie, la déphaser complètement, de sorte que l’homme ne pourra pas vivre sa vie sur le plan matériel d'une façon qui convient à la nobilité de son espèce, c'est-à-dire à la caractéristique fondamentale de son évolution.
Se laisser mener par sa personnalité équivaut un peu au cocher qui est dans une carriole, à laquelle sont attachés des chevaux. Si les chevaux vont là où ils veulent et qu’il ne contrôle pas leurs allées et venues, naturellement il se promène, mais il n'est pas libre de se promener. C'est la même chose avec l’ego.
L’ego, c’est le cocher, les chevaux, la carriole c'est la personnalité. Il faut que l’homme puisse contrôler ce mécanisme, cette structure dont a besoin l’ego pour bien vivre, autrement dit pour bien se promener dans la vie. Le problème fondamental avec la personnalité́, chez l’homme inconscient, c’est que c'est elle qui domine sa vie, c'est elle qui lui fait sentir émotivement ou mentalement qu'il n'est pas bien dans sa peau, tandis que chez l’homme conscient, intégré́, ce n'est plus la personnalité́ qui lui fait sentir s’il est bien ou s'il n'est pas bien dans sa peau.
C'est lui-même qui dirige sa vie, c’est lui-même qui se met bien dans sa peau. Il se met bien dans sa peau lui-même, en corrigeant la personnalité. Donc il n'est plus esclave de sa personnalité, elle possède une fonction créative maintenant, sa personnalité, au lieu de posséder simplement une fonction, que l'on pourrait dire accablante, de miroiter ses faiblesses, de miroiter ses illusions, de miroiter ses manquements.
Une fois que l’homme est conscientisé, la personnalité n'a plus le pouvoir de miroiter quoi que ce soit, le miroir n'existe plus. Et lorsque l'ego conscientisé a fait sauter, a brisé, a fractionné le miroir qu'utilisait sa personnalité, c'est à partir de ce moment-là qu'il commence à être libre, qu’il commence à être créatif, qu’il commence à être plein de son énergie, que cette énergie n'est plus utilisée par l'émotivité́ ou la mentation inférieure de la personnalité́ et qu'elle sert créativement à l'évolution de l’homme, à la planification de sa vie créative et à l'évolution consciente de sa destinée.
L'homme doit prendre le contrôle complet de sa personnalité, c'est-à-dire qu'il doit un jour être capable de ne plus souffrir d’elle, à aucun niveau. Ne plus souffrir d’elle ni émotivement, ni mentalement. Être capable, autrement dit, d'en contrôler les aspects qui, dans le passé, avaient constitué pour lui, ou chez lui, la structure fondamentale de son insécurité égoïque, ce qui lui avait donné la conscience existentielle.
Qu'est-ce qui fait que l’homme recherche toute sa vie ?
C'est sa personnalité, c'est sa personnalité qui l’amène à rechercher, puis à rechercher, puis à rechercher, puis à rechercher. Si l’homme était conscient il ne rechercherait rien. Il serait en harmonie parfaite avec son énergie créative. Mais cette énergie, elle est tellement colorée par la personnalité, tellement diffusée à travers la forêt de son mental et la lagune de son émotion, qu’il n'a pas la capacité́ réellement de vivre sa vie d'une façon pleine, intégrale, créative. Il est obligé de chercher et de continuer pendant des années à être un chasseur de prime, soit dans la philosophie ou soit dans la littérature ou soit dans l’ésotérisme ou l'occultisme ou quoi que ce soit.
L'homme passe son temps à chasser, chasser c’est bien beau, ça fait partie de la vie inconsciente, mais un jour il faut vivre. Et tant que l’homme est prisonnier de sa personnalité, de sa puissante passion pour toutes sortes de choses qui ne sont pas réelles, il ne peut pas vivre, parce qu'il passe son temps à dépenser son énergie, il passe son temps à souffrir intérieurement, il passe son temps à souffrir extérieurement, il n'est jamais bien dans sa peau, il est toujours déséquilibré.
Pourquoi ?
Parce que sa personnalité́, dans sa fixation pour l’inutile, est capable de perpétrer le plus grand acte de sabotage contre l’homme, celui qui réside à l'empêcher de sentir qu’il est réel, à l'empêcher de sentir qu'il a le pouvoir d'être réel, à l'empêcher de sentir qu'il est capable d'être réel, pourvu qu'il voie à travers le jeu de sa personnalité, à tous les niveaux de son expression.
Ce n'est pas que c'est difficile à l’homme d'être libre. Mais, évidemment, ça demande une très grande capacité d'être objectif, c'est-à-dire d’être capable de voir que la personnalité, dans toutes ses façons, directes ou indirectes, représente toujours l'effet négatif, l'aspect négatif de la créativité. La personnalité représente toujours l'aspect négatif de la personnalité créative. Elle n'est jamais réelle. Même si elle est vraie, elle est fausse. Et c'est normal puisqu'elle est faite de la polarité des émotions et du mental. Que vous soyez curé ou assassin, vous êtes tout de même prisonnier de la personnalité.
Pour que l’homme soit conscient de sa réalité, il faut qu'il soit libre dans sa personnalité́, qu’il soit libre de la personnalité. Autrement dit, qu'il soit libre des aspects circonstanciel, planétaire, des impressions qui se sont donné le rôle de créer, sur le plan émotionnel et sur le plan mental, une cicatrice, c'est-à-dire une marque qui définit par elle-même le terrain, la surface à l’intérieur de laquelle l’homme, l’ego, peut jouer. Et ça c'est une illusion. Il n'y a pas de limite pour l’homme et la personnalité de l’homme ne peut pas être, tant qu'elle est inconsciente, une limite pour lui, un jour, cette limite doit sauter.
À partir de ce moment-là, l’homme développe une personnalité réelle, c'est-à-dire une personnalité qui est synthétique, qui est le produit de l'énergie créative et qui utilise les aspects négatifs ou positifs de l'incarnation ou du plan de vie, afin de bien balancer les énergies, afin de donner à la personnalité́ une couleur qui va bien à l’ego. Mais une couleur qui peut être changée, altérée, selon les circonstances, selon les besoins de l’ego, au lieu qu'il vive une couleur qui est permanente, qui est incrustée en lui, et qu'il doit supporter jusqu'à la fin de ses jours.
L'éducation, la vie inconsciente, à former la personnalité en la déformant. L'homme conscient doit la déformer en la formant, il doit faire le mouvement contraire, il doit apprendre à reconnaître les hauts et les bas de la personnalité pour créer une ligne continue qui permet alors à l'ego de bien vivre sa relation avec l'énergie créative en lui, au lieu de subir la fluctuation de cette même énergie à travers le mental inférieur et une émotivité primitive qui dénote la qualité même de la personnalité planétaire.
Avec l'évolution de la conscience supramentale sur la Terre, le rôle de la personnalité chez l’homme changera. C'est-à-dire que, au lieu que la personnalité représente pour l’homme, pour l'ego, la valeur projetée de son mental et de son émotion sur l'écran de sa vie, la personnalité, au contraire, deviendra de plus en plus diaphane, transparente, de sorte que l'énergie créative du double pourra facilement traverser l’homme et utiliser l’ego comme support. Et nous parlons ici du nouvel ego, de l’ego conscientisé, de l’ego qui ne sera plus alors assujetti, d'aucune façon, aux aspects négatifs de la personnalité.
Donc, chez l’Homme nouveau, dans la nouvelle évolution, la personnalité, le rôle de la personnalité, sera totalement transformé, dans la vie de l’homme. Dans le passé, la personnalité représentait, aux yeux de l’ego, ce qu'il était. Demain chez l’homme conscient, la personnalité ne représentera plus, chez l'ego, ce qu'il est, parce que l'ego vivra d’une valeur mentale, qui siège dans sa conscience supramentale et qui n'est pas colorée par le mental inférieur ou l'émotivité de sa personne.
Donc lorsque l’homme se conscientisera, nous parlerons beaucoup plus de la personne de l’homme que de la personnalité de l’homme. Il y aura un changement : là où nous avions mis auparavant l'accent sur la personnalité, demain nous mettrons l'accent sur la personne et nous parlerons très, très peu de la personnalité parce qu'elle ne représentera plus ce qu'elle avait représenté dans le passé de l'involution. Parce qu'en fait il y a une très grande différence entre la personne de l’homme et la personnalité de l’homme. La personnalité représente les aspects émotifs et mentaux inférieurs, alors que la personne représente la totalité́ des aspects créatifs de l'individu, de l’ego.
Et puisque nous parlons de l’être conscient de demain, nous nous adresserons à une personne consciente, nous ne nous adresserons plus à simplement une personnalité plus ou moins balancée, sur le plan mental et sur le plan émotionnel. Et cette différence entre la personne et la personnalité, ou la personnalité, si vous voulez, inconsciente d’aujourd'hui et la personnalité́ consciente demain, qui serait en fait la personne, sera l'expression, dans un temps nouveau, d'une nouvelle formulation entre l'énergie créative et l’ego, et l’homme.
Lorsque l’homme ne se sent plus en tant que personnalité́ mais qu’il se sent en tant que personne, il y a chez lui un signe de vitalité différente, il y a chez lui un signe d’authenticité́ et de réalité́, il y a aussi chez lui un signe de capacités créatives qui est au-dessus et au-delà de la simple personnalité planétaire qu'il possédait ou qu’il avait auparavant. L'homme n'est plus le même, il est différent, il fait partie d'une nouvelle conscience, donc d'une nouvelle race planétaire et, avec le temps, l'ancienne personnalité a été remplacée par la réelle personnalité ou ce que nous appellerons demain, la personne de l’homme.
La personnalité représente l'expérience inconsciente de l’homme, alors que la personne représente l'expérience conscientisée de l’homme. Et la différence entre les deux, elle est objective, concrète, pour ceux qui ont vécu la transition de l’une vers l’autre. Un être qui est dans sa personne sait, reconnaît très bien ce qu’est être une personne, alors qu'auparavant il était obligé de ne reconnaître que ce qui était une personnalité. Et la différence profonde entre ces deux aspects de l'évolution coïncide justement avec la différence entre le mental inférieur de l'être humain et le mental supérieur et universel de ce même être.
Là où l’homme entre dans un mental supérieur universel, il voit que la relation entre l’émotivité́ et le mental inférieur n'a plus, chez lui, de pouvoir. Alors que l’homme qui est dans le mental inférieur, est obligé de reconnaître le pouvoir de l'émotivité dans sa vie, et le pouvoir de cette même émotivité sur son mental, autrement dit sur sa façon de voir les choses, ce qui crée en lui naturellement ce que nous appelons aujourd’hui la personnalité́.
Donc la fonction de la personnalité́ est d’unir, de faire un trait d'union entre l'esprit et l’ego mais, tant que l’ego n'est pas suffisamment évolué, ce même trait d'union représente une qualité́ planétaire de conscience, au lieu de représenter une qualité consciente de conscience que l'on retrouve dans la personne humaine. Nous pouvons dire que la personnalité est à l'involution ce que la personne est à l'évolution, que la dualité de la personnalité que nous retrouvons chez l’homme inconscient est ultimement amenée à une unité totale, à une synthèse chez l’homme conscient, ce qui lui donne naturellement la caractéristique d'être une personne, c'est-à-dire d’être une conscience enlevée à un statut universel, qui n'est plus déchirée par la dualité du vrai ou du faux, du bien ou du mal, mais qui représente l'union des forces cosmiques dans l’homme à travers ses aspects planétaires.
Dans la personne, il n'y a pas de miroitement, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'ambiguïté, qu'il n'y a pas de dualité. Dans la personnalité, il y a miroitement, dualité, ambiguïté. Dans la personne il y a un centre de force, un centre d'identification, un centre d’identité́. Dans la personnalité́, il n'y a pas ce centre d’identité́.
D'ailleurs l’ego qui est dans sa personnalité́ recherche justement cette identité, c'est pourquoi il souffre, c'est pourquoi il va à la chasse des philosophies et des vérités pendant des millénaires, pendant toute une vie. Tandis que dans la personne, le terrain d'expression est fondé sur le mouvement extrêmement étroit entre l'énergie créative et l’ego, il n'y a plus de place pour la diffusion de l'énergie, il n'y a de place que pour la concentration de l'énergie. Et plus l’homme est conscient, plus cette concentration est grande. Donc plus la personne devient puissante en énergie, plus elle devient réelle, plus elle devient créative et ainsi de suite, et plus la personnalité, sur le plan psychologique, c'est-à-dire sur le plan de la réflexion, sur le plan du miroitement des valeurs internes disparaît pour laisser place à un grand calme, un grand vide plein.
C'est quand l’homme commence à sentir sa personne qu'il commence à connaître la fameuse paix que les hommes ont recherchée depuis toujours, cette paix qui grandit et s’étend sans fin, en dehors des remparts de la personnalité. Plus l’homme est loin de la personnalité, plus il est dans la personne, plus la paix est présente. La personnalité est le siège des passions humaines, tandis que la personne est le siège de la puissance créative humaine. Dans un cas vous avez l'activité inconsciente expérimentale de l’homme de l'involution, dans l'autre cas vous avez l'activité consciente et créative de l’homme de l'évolution.
Autant la personnalité a siégé en reine dans la psychologie de l’homme inconscient, autant la personne siégera en reine dans la conscience de l’homme nouveau. Autrement dit, l’homme inconscient, lorsqu'il s’identifie à lui-même, s’identifie à une personnalité́ quelconque qui est dualisée, c'est-à-dire qui est faite de certains apports de biens et de certains apports de mal, de certains apports de positif et de certains apports de négatif. Tandis que dans la personne ces apports n'existent pas, il n'y a qu'une synthèse de ces énergies, sous le rayonnement créatif de l'intelligence de l’homme, de la conscience de l’homme, de l'esprit de l’homme.
Donc la diversité des mouvements de ces forces positives et négatives qui tissent la personnalité est neutralisée par la synthèse créative et absolue d'une intelligence qui voit au-delà de l'ambiguïté que crée le mouvement de ses aspects, de ses aspects positifs et de ses aspects négatifs, libérant ainsi l’homme, l’ego, du poids, si vous voulez, de la personnalité. Parce que la personnalité, effectivement, possède un poids, elle a un poids, tandis que la personne n'a pas de poids, la personne elle est légère. Elle est sans poids, la personne, puisqu’elle n'est pas le produit de l'activité du mémoriel, elle n'est pas le produit de l'activité du passé dans le mental, elle n'est pas le produit de l'activité de l'émotion sur le mental. Donc la personne elle est légère, elle est libre, l’ego respire.
Tandis que dans la personnalité, il y a un poids, il y a le mémoriel, il y a le passé, il y a l'émotion, il y a la mentation. Donc l’ego se lamente constamment et cherche à se diriger vers une paix qu’il ne trouvera que lorsqu'il sera arrivé au point où il entreverra la possibilité d'évoluer vers le développement de ce que nous appelons une personne, c'est-à-dire la synthèse des aspects négatifs et positifs de l’homme, c'est-à-dire la synthèse du mental et de l'émotion.
Donc, dans la personne, il y a un équilibre total des forces mentales et des forces émotives. Dans la personnalité, il y a constamment un jeu, un mouvement des forces mentales et émotives. Dans la personnalité, il n'y a pas de paix possible. Dans la personne, la paix est là et elle devient de plus en plus grande au fur et à mesure que la personne devient de plus en plus conscientisée, c'est-à-dire de plus en plus capable de vivre à l'intérieur du mouvement d'énergie qui vient de l'esprit et qui se propage dans l'être à travers l’ego conscientisé.
Mais les hommes qui sont dotés d'une personnalité qui semble avoir une certaine allure, ne veulent pas perdre leur personnalité parce que leur personnalité, quand même, leur donne droit à une vie suffisamment passionnée pour valoir la peine d'être vécue existentiellement. Ce qu’ils ne savent pas, ces hommes, c'est qu’au fur et mesure qu'ils avancent vers la conscience, si c'est le cas dans leur vie, où ils doivent avancer vers une conscience supérieure, c'est que leur personnalité sera obligée de perdre sa contenance, c’est-à-dire qu’elle sera froidement achevée par les forces créatives de l'esprit à travers des séries de chocs qui changeront la nature émotive de l’homme et la nature mentale inférieure de l’homme.
Donc, il est évident que les êtres qui possèdent des personnalités qui, dans la vie, leur ont suffisamment bien servi, ne verront pas d'un bon œil l'évolution de la conscience supramentale, l'initiation solaire de l’homme. Mais s’ils sont marqués pour une telle transformation, évidemment, ils seront obligés de vivre une telle transformation de leurs corps subtils qui les amènera éventuellement à la réalisation que leur personnalité́ n'est en fait qu’un feu de camp, et qu’ils doivent en venir éventuellement à un autre équilibre, celui de la création d'une personne qui représente, chez l’homme, le feu continu de l'échange entre l'énergie créative et l’ego.
Autant l’homme trouve difficile la transformation profonde de sa personnalité́ qui l’amène au développement de la personne, autant l’homme qui est dans sa personne ne voudrait jamais retourner à l'âge de la personnalité, parce qu’il sait trop bien que la personnalité est, dans le fond de tout, une manifestation ignorante de son énergie, c’est-à-dire une incapacité totale de voir à travers le mur que créent l'émotivité et le mental inférieur.
Alors que chez l’homme conscient qui possède la qualité d'être une personne, il y a une telle qualité d'esprit, une telle étincelante intelligence, une telle conscience qui lui permet de se sentir dans une identité totale et sans équivoque, que la vie possède déjà, au stage où il est, une dimension qu’il n'aurait jamais cru auparavant possible et qu'il avait même idéalisée en chassant les proies de la philosophie, ou de la métaphysique, ou de l'occultisme, ou de l'ésotérisme, avec l'espoir d'un jour réellement trouver ceci. Lorsqu’en fait il ne pouvait pas trouver ceci avec l'ancienne personnalité, mais ne pouvait trouver ceci que lorsque cette ancienne personnalité était totalement transformée pour devenir une personne, c'est-à-dire la partie intégrante de l'énergie qui travaille avec l'ego.
De sorte que les Hommes nouveaux, les Hommes conscients, les Hommes de la nouvelle évolution, ne manifesteront pas de cette qualité égoïque, égocentrique, de la personnalité que nous retrouvons aujourd’hui chez les êtres la cinquième race racine. Nous sentirons chez eux une sorte d’anonymité, une sorte de translucidité, une sorte de transparence plaisante, calmante, régénérante, une sorte de transparence à l'intérieur de laquelle il n'existera pas de compétition, il n'existera pas de luttes, de combat, mais où nous percevrons effectivement et sans choix, la présence énorme d'une puissance créative concentrée dans un mental supérieur, mental absolument inégalé dans l'involution et qui aura la capacité demain, de rendre l’homme égal à lui-même, c'est-à-dire capable de voir à travers le faux, voir à travers l’illusion et aussi voir à travers le mensonge, qu'il soit mensonge planétaire ou mensonge cosmique, qu’il soit mensonge dans le faux ou mensonge dans le vrai, mensonge dans la dualité ou mensonge dans la qualité de perception de l’homme de l'involution, qu'il soit d'une race, d'une culture, ou d'une nation quelconque.
Donc l’homme de demain qui aura la conscience, aura la personne. Et la personne lui servira à braver tous les effets de la vie autour de lui qui auront tendance, ou avaient eu tendance dans le passé, à lui donner une fausse personnalité, c'est-à-dire d'amenuiser en lui la sécurité mentale d'une conscience axée sur la relation entre l'esprit et l’ego.
Donc l’homme a avantage à regarder sa personnalité, à voir ce qui est, en lui, personnalité et à observer ce qui, en lui, devient de plus en plus personne, c'est-à-dire ce qui est de plus en plus anonyme, de plus en plus translucide. Et la personnalité ne veut pas facilement lâcher prise, donc il ne sera pas nécessairement facile à l'ego de voir le passage d'une étape à une autre. Mais effectivement, pour cet ego ou pour ces egos qui auront une vibration supérieure, il se définira nettement, avec le temps, le contour d'une personne ; et ils verront diminuer parallèlement en eux, l'ancienne caractéristique de leur personnalité qui leur donnait inévitablement, dans la vie, le sens de l'insécurité.
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