1 juin 2023

C. 93A LA SÉLECTIVITÉ

  

 

Il faut explorer, à ce stage, le concept de la sélectivité. Il faut l'explorer dans un contexte de conscience, dans un contexte d'intelligence créative, et aussi dans un contexte qui ne nous mène pas à une réflexion psychologique sur quelque chose qui est essentiel dans la vie de l’homme en évolution. Plus l’homme se conscientisera, plus il deviendra égal à lui-même, c'est-à-dire qu’avec le temps il vivra sa vie en fonction de sa vibration : plus il sera conscient, plus il vivra sa vie en fonction de sa vibration. 

Ceci pour dire que l’Homme nouveau découvrira, au cours de son évolution, des moyens nécessaires à la formation de ce besoin chez lui, besoin vibratoire qu'il ne pourra plus, à un certain degré, dans un certain temps, éviter, à cause de la très grande sensibilité de sa conscience. C'est alors que l’Homme nouveau sera obligé de devenir sélectif dans ses relations humaines. Il ne sera pas sélectif pour des raisons psychologiques, pour des raisons subjectives, il sera sélectif pour des raisons d'ordre créatif, pour des raisons qui seront fondamentales à sa paix, à son équilibre, à son psychisme. 

La grande sensibilité de l’homme de l'évolution ne lui permettra plus de vivre en fonction de quelque sentiment que ce soit, pour, ou vis-à-vis des autres, l’Homme nouveau vivra en relation avec ses besoins profonds. Et ses besoins profonds seront fondamentaux, il ne pourra pas les nier, sinon il souffrira. 

Donc, dans ses relations humaines, cet être se sentira obligé, lorsqu’il percevra cette grande sensibilité intérieure, cette grande sensibilité à son énergie vibratoire, il percevra qu'il doit être sélectif dans ses relations humaines, parce que tous les hommes ne sont pas au même stage d'évolution, tous les hommes n'ont pas la même sensibilité, ils n'ont pas tous la même compréhension d’eux-mêmes, et un homme avancé en conscience, un homme avancé dans le processus de sa fusion, se sentira obligé de se prémunir contre des vibrations, contre des formes d'énergie de toutes sortes qui risqueront de troubler son propre taux vibratoire et de le mettre en cause vis-à-vis de lui-même, de lui enlever cette paix dont il aura grandement besoin, de lui enlever ce calme qui sera alors sa seule porte de sortie dans une vie qui deviendra de plus en plus tendue dans le monde, dans son environnement. 

Être sélectif, dans le sens que nous le proposons, ne sera pas facile pour l’Homme nouveau parce que les moyens, les mécanismes, les forces en lui qui le pousseront à l’être, ne seront pas conditionnables par ses sentiments. Il ne pourra pas se servir de ses sentiments pour s'empêcher d'être sélectif parce que, quelque part dans le temps, sa propre énergie le forcera à le devenir, donc à mettre de côté ses bons sentiments pour en arriver éventuellement à trouver, découvrir, cet équilibre profond et calme en lui-même et dans sa vie. 

Beaucoup de personnes aujourd'hui, pour des raisons de spiritualité, pour des raisons de sentiments de toutes sortes, se laissent envahir par d'autres personnes. Et ce processus d'envahissement n'est pas bon parce que l’Homme nouveau n'aura plus demain la résistance pour supporter un tel envahissement, il aura besoin de se reposer, il aura besoin de prendre un très grand repos de ce mouvement constant d’énergie autour de lui. Et c'est alors qu'il devra être sélectif, sinon il perdra de plus en plus d'énergie, il pourra même éventuellement en devenir malade. 

Les forces occultes dans l’homme, l'énergie vibratoire, est facilement astralisable, beaucoup plus astralisable que l’homme ne peut se l'imaginer. L'homme est beaucoup plus sujet à être conditionné par les forces occultes en lui qu’il ne peut en prendre conscience à un certain moment de son évolution. C'est au cours des années qu’il peut le réaliser, c'est au cours des années qu'il peut voir que sa vie est totalement liée, sous une forme ou sous une autre, à un mouvement d'énergie occulte, à un mouvement d'énergie vibratoire qui crée en lui une spirale qui ne semble pas avoir de fin. L'homme seul pourra y mettre une fin et pour que l’homme y mette une fin, il lui sera nécessaire d'être sélectif, d'être rigoureusement sélectif. 

Être sélectif ne veut pas dire ne pas aimer, ne pas avoir de sympathie pour ceux qui sont autour de soi. Être sélectif veut dire prendre conscience que ceux qui sont autour de soi ne peuvent l’être qu'en fonction d'une harmonie parfaite entre leur énergie et la nôtre. Et si cette harmonie n'existe pas, pour toutes sortes de raisons, il faut, ou il faudra, que l’homme éventuellement en arrive à être sélectif vis-à-vis de ces individus qu'il aime, vis-à-vis de ces individus pour qui il a une grande affection, mais vis-à-vis de ces individus avec lesquels il ne peut pas entretenir une relation permanente parce que quelque part dans cette relation, quelque part dans ces individus, il y a un taux vibratoire qui ne correspond pas aux besoins de leur propre conscience, aux besoins de leur propre sensibilité, autrement dit un taux vibratoire qui n'est pas encore parfaitement ajusté. 

Chaque homme possède la mesure de ce qu'il peut prendre dans ses relations avec d’autres. Chaque homme et chaque personne doit, pour cette raison, devenir la mesure elle-même de ce qu’elle peut entretenir dans ses relations avec les hommes. Personne ne peut vous le dire : vous seul pouvez le savoir, le découvrir, le comprendre, le saisir et en avoir un besoin profond. 

Il est vrai que l’homme de l’involution a partagé sa vie avec l'humanité dans un sens étroit, dans ce sens que l’homme de l'involution est devenu, sans s’en rendre compte, un bouc émissaire, un esclave de la condition des masses, de la conscience psychologique collective des masses. Mais l’homme en évolution, l’homme en transformation, en voie d'évolution de conscience, n'est pas encore parfaitement arraché à cette condition. 

Il y a encore en lui beaucoup de mécanismes qui font en sorte que bien qu'il soit plus libre psychologiquement ou psychiquement de la conscience collective des masses, il est, ou il peut être encore, extrêmement lié ou liable à une conscience plus personnelle émanant d’individus autour de lui qui ont une conscience plus occulte, une conscience en apparence plus créative, plus vibrante, mais tout de même une conscience qui n'est pas arrivée encore à terme, c'est-à-dire qui ne s'est pas encore parfaitement réalisée, parfaitement comprise. 

Et une conscience qui ne s'est pas parfaitement comprise, qui n'est pas arrivée à un stage de parfaite intégration, peut facilement débalancé le taux vibratoire de l'énergie entre deux êtres et créer dans ses rapports une tension psychique, tension psychique qui se sent, qui est concrète, et qui peut à la longue fatiguer. Et la seule chose que l’homme peut faire contre cette énergie, c'est de devenir d’une façon intégrale intelligent et, sans sentiment subjectif, sélectif. 

Être sélectif ce n'est pas facile parce que ça forcera l’homme à couper des liens avec des êtres qu'il aime déjà, ça forcera l’homme à ne plus jouer la partie, la game (le jeu) subtile de leur vibration qu'eux ne voient pas. Lorsqu’un homme peut voir la partie qu'il joue sur le plan de l’ego, c'est une chose. Mais lorsqu’un homme ne voit même pas la partie qu’il joue sur le plan de son psychisme en mutation, c'est beaucoup plus difficile d'être sélectif avec lui parce que nous ne pouvons rien lui reprocher, nous ne pouvons qu’observer ce qu'il est parce que nous pouvons nous observer nous-mêmes. 

Donc être sélectif face à un être conscient en évolution est beaucoup plus difficile, fait beaucoup plus mal qu’être sélectif face à un être inconscient, un être faisant partie de l'involution. C'est pourquoi ça demandera de la part de l’Homme nouveau une grande intégration de son énergie, une grande capacité de ne pas se laisser astralisé par son énergie, une grande capacité de contrôler son énergie et de l'élever sur le plan mental, au lieu de la vivre d'une façon subjective sur le plan de l'émotion, sur le plan de ces grandes valeurs que nous appelons le sentiment mais qui, d'une façon ou d’une autre, nous arrachent à nous-mêmes parce que les sentiments ne font pas partie de la vie mentale supraconsciente de l’homme, ils font partie de la vie émotive de l’homme de l'involution. 

Nous ne pouvons pas parler de conscience sans parler d'intelligence créative, nous ne pouvons pas non plus parler d’intelligence créative sans parler de volonté créative, et nous ne pouvons pas parler de ces deux aspects sans parler de la réalité psychique de l’homme. Et la réalité psychique de l’homme demande que ce dernier vive en fonction de son énergie d'une façon intégrale, c'est-à-dire d'une façon qui n'est pas sujette à un compromis quelconque pour des raisons d'un mécanisme psychologique appartenant à l'involution, mais en fonction de puissance créative mentale supraconsciente appartenant à l'évolution, appartenant à la capacité de l’Homme nouveau de s'arracher à la domination des forces involutives qui se cachent dans les mécanismes psychologiques de son ego et qui font partie de ses sentiments, de ses bons sentiments, vis-à-vis de l’homme. 

Dans ses relations avec l’homme, l’homme doit posséder sa conscience. Il doit vivre un équilibre, un calme, une égalité. Si cet équilibre est brisé dans ses relations avec les hommes, il lui faudra quelque part dans le temps, que ce soit dans cinq ans, que ce soit dans dix ans ou 15 ans, il lui faudra quelque part dans le temps pouvoir s'arracher à cette sorte d'énergie pour vivre, se créer une oasis de paix qu'il ne pourra jamais faire s’il laisse les hommes entrer dans sa vie sans qu’il en contrôle l'entrée ou la sortie. 

Parler ainsi, ce n'est pas préjudicier les grandes valeurs humaines, ce n'est pas préjudicier les grands sentiments de l’homme de l'involution, c’est aller plus loin que l'involution, regarder dans l'évolution et vivre à la mesure de la conscience évolutive et non plus à la mesure de la conscience involutive. L'homme ne peut pas se partager en deux, il ne peut pas appartenir à l’évolution, ou à une conscience supramentale, ou à une supraconscience, et en même temps vivre en relation avec des mécanismes psychologiques qui font nettement partie de l'involution et qui le forcent à restreindre la mise en action de son énergie à cause de ses bons sentiments qui font partie de l'amitié, de l'affection, et même de l'amour humain. 

Si l'amour doit être réel, il doit transcender le sentiment. Sur le plan de l'évolution, si le sentiment est bon, il doit être parfaitement partagé entre l’homme qui crée la sélectivité et celui qui, pour toutes sortes de raisons, doit la subir. Un homme conscient qui crée de la sélectivité, qui devient sélectif vis-à-vis d’un autre être conscient, doit pouvoir vivre en fonction d'un rapport de cet être avec lequel il vit une sélectivité, il doit connaître le bon sentiment de rapport de celui qui vit, subit, cette sélectivité. Lui, il l’applique, l’autre la subit, un jour l’autre l'appliquera et d’autres après lui la subiront. 

Il faudra toujours qu'il y ait entre les deux, celui qui applique et celui qui subit, de bons sentiments, sinon il y a de la subjectivité, sinon il n'y a pas de conscience réelle dans l'évolution de l’être qui subit la sélectivité, parce qu’il ne comprend pas et il agresse son émotivité, il subjectivise sa réaction et donc il perd le contrôle de son énergie. Un homme qui doit, pour quelque raison que ce soit, devenir sélectif - et d'ailleurs les hommes conscients de demain le deviendront à un très haut niveau - un homme qui doit devenir sélectif ne doit pas avoir à subir en retour la frustration de celui contre lequel il est devenu sélectif. 

Et lorsque les hommes pourront agir dans un temps qui coïncidera avec le besoin de la sélectivité, les êtres qui subiront la sélectivité par rapport à eux seront prêts à la subir, cette sélectivité. Ils seront prêts à comprendre, mais il faudra que les êtres qui créent la sélectivité l'expliquent. La sélectivité doit être expliquée, on doit expliquer à un homme pourquoi on ne le voit pas, pourquoi on ne le voit plus, pourquoi on n’a plus avec lui des liens aussi étroits qu'auparavant, afin que cet homme comprenne l'intention créative de la conscience, au lieu de simplement être affligé par une action qui puisse ne pas être parfaitement intégrée. 

Donc celui qui deviendra sélectif sera obligé d'expliquer sa sélectivité. L’autre, étant dans un état de conscience avancée, le comprendra, donc lui-même aura compris quelque chose, lui-même saisira quelque chose, et dans le temps lui-même, lorsque ce sera le temps, deviendra sélectif vis-à-vis d’autres, et ainsi de suite, lui-même se libérera de l’activité subtile des forces occultes qui ont tendance à créer de l’alliance, de créer une sorte de collectivité entre les hommes. 

Illusions subtiles, voiles subtils que les hommes nouveaux devront briser parce que tout homme conscient demeurera demain, sera demain, parfaitement individualisé, parfaitement intégré dans sa conscience, ne subissant de l'extérieur de lui-même aucune pression pour aller à l'encontre de cette individualité parce que l’homme conscient ne peut plus subir de contraintes ni occultes, ni psychiques, ni subtiles de la part des forces en lui, ou de la part des hommes à l'extérieur de lui. 

La grande qualité, la grande caractéristique de l'évolution, c'est l'individualisation totale de l’homme, où l’homme face à lui-même sera capable d'établir par lui-même les lois de sa propre évolution. La sélectivité fait partie de la science du mental, elle fait partie de la science de l'esprit, elle fait partie de la science rigoureuse de l'esprit de l’homme. 

Un homme, selon son niveau d’évolution, selon sa sensibilité, un homme qui connaît parfaitement ses besoins intérieurs se doit ou devra être demain sélectif. Il n'a pas le choix, parce qu'être sélectif veut dire avoir réussi dans la vie à ne plus se partager pour rien, à aucun niveau, à aucun niveau. Si l’homme veut se partager, il se partage parce que ça fait son affaire, mais il ne se partage pas parce que ça fait l’affaire des autres, sinon l’homme perd son énergie, et il peut la perdre pendant des années, cette énergie. 

D'ailleurs, c'est ce qui se produit : que l’homme fasse partie de l'involution ou que l’homme fasse partie de la nouvelle évolution, au début l’homme perd son énergie parce que, au cours de cette perte d'énergie, il a des choses à apprendre, il ne peut pas savoir certaines choses avant d'être arrivé à un certain terminal, à une certaine finalité, à un certain stop. Mais lorsque l’homme est arrivé à ce terminal, lorsqu'il a suffisamment conscience de lui-même, lorsqu'il s'est réellement pris en main à tous les niveaux de sa conscience, à ce moment-là être sélectif va de soi. Il n'a pas à penser à être sélectif, ça fait partie de sa conscience, ça fait partie de sa science, de son savoir. 

Donc être sélectif, ce n'est pas une attitude, ça fait partie de la science du mental en évolution. Et la preuve, c’est que l’homme ne pourra pas être sélectif avant d'être arrivé à un certain niveau d'évolution mentale. Même s'il essaie, il fera une erreur. L'homme ne peut pas être sélectif avant le temps, il deviendra sélectif dans son propre temps, mais il le deviendra. 

Une des raisons pour lesquelles l’homme en évolution n'a pas encore atteint le stage de la sélectivité, c'est parce qu’il n'a pas encore réussi à mater la vie pour se créer sa propre vie. C'est lorsque l’homme aura maté la vie, qu'il vivra comme il veut, qu’il deviendra sélectif. La sélectivité sera une conséquence de cette puissance créative de cette volonté en lui de mater la vie. 

Tant que l’homme n'a pas maté la vie, il ne peut pas être sélectif parce qu’il a besoin de vivre en relation avec les autres afin d'en arriver, avec le temps, à travers différentes illusions, à s'apercevoir que ce qu’il doit vivre, ce n'est pas ce qu’il vit, que ce qu'il doit vivre est autre chose qu’il ne connaît pas aujourd'hui, qu’il n'entrevoit pas aujourd'hui, mais c'est quelque chose d'autre, de neuf, quelque chose qu’il ne s'imagine pas, quelque chose qui fait partie intégrale de sa conscience intégrée. 

L'homme possède une conscience fondamentale. Cette conscience fondamentale se suffit psychiquement à elle-même, elle n'a pas besoin d'être supportée par les hommes, elle se suffit psychiquement par elle-même. C’est sa force, c’est sa nature, c’est son absolu, c'est sa qualité vibrante de lumière à travers le matériel. Plus l’homme évoluera, plus il deviendra conscient, plus il maîtrisera les forces psychiques en lui, plus il sentira le besoin d'être sélectif parce qu’il sera de plus en plus sensible à une nature interne, à un équilibre interne qui ne doit pas être bousculé, dérangé, désaxé, déséquilibré. 

Il tiendra beaucoup à cette paix parce que toute sa vie, il aura combattu, lutté, autant contre les hommes que contre les forces, pour atteindre ce niveau où il peut enfin connaître la paix, cette paix que l'involution a idéalisée, que l'involution a considéré utopique et que l'évolution créera d'une façon concrète, sur le plan matériel, afin que l’homme puisse passer d'un stage de conscience à un autre, d’un stage de vie à un autre. 

Mais il y a un temps pour devenir sélectif parce que dans la vie, toutes sortes d'expériences sont nécessaires pour l'évolution de l’homme, autant sur le plan de l'involution que sur le plan de l'évolution originale. Et tant que l’homme sera obligé d'apprendre par expérience, il sera obligé de vivre des relations humaines où la sélectivité n'entrera pas en jeu, parce que la sélectivité signale à l’Homme nouveau qu’il est arrivé à un point dans sa vie où il peut commencer à vivre simplement d'une façon créative, sans besoin d'expérience psychologique vis-à-vis des autres qui ont été nécessaires ou qui seront nécessaires afin de perfectionner son mental et d’ajuster son corps émotionnel.

La sélectivité, faisant partie de la science mentale de l’homme, ne peut pas être vécue par ce dernier tant qu’il ne possède pas un mental suffisamment libéré de l'émotivité subtile des forces occultes ou de l'émotivité subtile que les forces occultes peuvent créer en lui afin de tester s'il est réellement mental et s’il est capable réellement de vivre à la hauteur de sa vibration, au lieu de vivre en fonction d'une vibration qui colore sa vie en lui donnant l’impression d'être résonante avec celle d’autres personnes autour de lui. 

Remarquez bien une chose, que l'évolution de la conscience supramentale est une évolution dont l’homme découvrira les lois au fur et à mesure qu'il avancera dans la vie. Ce n'est pas une évolution qui est fondée sur des principes d'ordre psychologique ou d'ordre spirituel : l'évolution de la conscience supramentale fait partie de l'intégration et de la fusion de l’homme, donc elle sera mise à l'épreuve par l’homme dans la vie de l’homme au fur et à mesure que ce dernier percera les voiles de sa propre initiation. 

C’est pour cette raison qu'elle est très importante, la sélectivité, et qu'elle sera comprise dans le temps d'une façon parfaite, afin que les hommes en arrivent un jour à pouvoir finalement bénéficier de ce grand calme interne qui naît de leurs propres possibilités et non pas simplement d'autres possibilités à coloration occulte ou ésotérique qui forcément lient les hommes, les entraînent dans une spirale d'énergie dont ils ne peuvent pas facilement couper la tête, parce que cette spirale d'énergie semble être la tête de la raison pour laquelle ils sont ensemble en mouvement. 

Remarquez que les forces psychiques de l’homme ne peuvent pas donner à l’homme la clé de son évolution, il doit se la donner lui-même. L'homme doit aller à la recherche lui-même, par lui-même, de cette clé d'évolution, et chaque expérience, chaque changement vibratoire, chaque prise de conscience, chaque renouvellement de la conscience mentale de l’homme nécessite une prise de position vis-à-vis de ces forces en lui. Et la sélectivité fait partie de cette prise de position, mais elle nécessite une clé d'évolution. 

Et cette clé d’évolution, chaque homme, chaque femme la trouvera dans son temps, dans son lieu, en fonction de sa propre expérience et en fonction de son propre besoin d'en arriver un jour à une paix qui ne puisse pas être troublée vibratoirement, par d'autres personnes, par d'autres mondes qui peuvent facilement se mélanger à son monde, parce qu’ils ont une conscience dite supérieure. 

Chaque homme est maître de sa propre tribu, chaque homme est maître de sa propre vie, chaque homme deviendra maître de sa propre vie et dans sa propre vie. Et devenir maître de sa propre vie et dans sa propre vie veut dire en arriver un jour à ne plus avoir à supporter un taux vibratoire de l'extérieur qui ne coïncide pas parfaitement avec le nôtre. Ceci prendra le temps que ça doit, mais ceci se fera parce que ceci fait partie des lois de l'évolution, ceci fait partie de ce que l’Homme nouveau découvrira comme besoin fondamental à son calme, à sa paix, et à sa joie de vivre. 

Pendant l'involution, l’homme appliquait la loi de la sélectivité dans le monde, mais d’une façon inconsciente, et souvent pour des raisons qui n'étaient pas réelles. Mais lorsque l’homme se conscientise et qu'il applique la loi de la sélectivité, il l’applique, cette loi, pour des raisons réelles, en fonction de ce qu'il sait, en fonction de ce qu’il est, et il ne peut plus retourner en arrière. 

Lorsque la sélectivité est appliquée dans la vie de l’homme, ce dernier ne peut plus retourner en arrière parce que la conscience créative de l’homme est un mouvement vers l'avenir, elle est un mouvement vers l'avant et elle ne recule jamais parce qu’elle ne fait jamais d’erreur. Tandis que pendant l'involution, l’homme pouvait retourner en arrière, pouvait regretter une certaine sélectivité parce que le doute subjectif de son ego lui permettait ainsi. Mais lorsque l’homme est en voie d'intégration de son énergie, il ne peut pas regretter quoi que ce soit, il ne peut pas retourner en arrière, il ne peut aller qu'en avant, donc il ne peut que découvrir de plus en plus cette science du mental qui s'applique d'une façon absolue, catégorique et sans aucun sentiment subjectif, sans aucune attitude. 

C'est pourquoi l’homme conscient de demain qui connaîtra la sélectivité, commencera déjà à vivre sur le plan matériel en fonction d'une vie qui lui convient, en relation avec des hommes qui lui conviennent, et en fonction d’un besoin interne de toujours maintenir la surface de son lac calme, sans vague. Ce sera sa santé, ce sera sa joie, ce sera son bien-être, son système nerveux pourra finalement se calmer de cette tempête d'énergie qui a soulevé sa conscience et donné à sa conscience involutive un nouveau mouvement. 

Mais l’homme ne peut pas vivre toute sa vie dans cette tornade, dans l'œil de la tempête. Un jour il doit sortir de cette tempête, il doit connaître le calme et la paix, et c’est la sélectivité qui lui permettra ceci. Et ce ne sera pas facile au début parce que l’homme aime ceux qui sont autour de lui. Il apprécie, il affectionne ces êtres qui depuis longtemps le connaissent. 

Mais la sélectivité va beaucoup plus loin que ça, elle prépare l’homme lentement à pouvoir un jour supporter parfaitement la grande isolation de l’homme contre l'humanité, ou à l'intérieur de l'humanité, il ne faut pas oublier que l’homme possède une mémoire, que l’homme possède une mémoire qui le lie d'une façon consciente ou inconsciente avec l'humanité au large. Et plus l'évolution se fera, plus l’homme conscient, l’Homme nouveau, l’homme de demain, se verra obligé de vivre en marge de cette humanité, psychiquement, et c’est là qu'il devra avoir cette capacité de supporter la solitude de l'être, dans la mer et dans l'océan de ces autres êtres, de l’être qui va son chemin alors que ces autres êtres sont obligés de piétiner sur le même chemin et de s'enliser dans les vases de la décadence d'une civilisation. 

Donc l’Homme nouveau, à travers la sélectivité, sera préparé lentement, graduellement, à pouvoir supporter la grande isolation. Non pas la solitude, mais la grande isolation de cette foule d’êtres qui circulent autour de lui et qui, d'une façon ou d'une autre, sans qu’il ne s’en rende compte, le vampirisent parce que l'énergie de leur conscience en évolution n'est pas encore parfaitement ajustée, c'est-à-dire qu'elle n'est pas parfaitement intégrée, c'est-à-dire qu’ils ne se connaissent pas encore parfaitement. 

Donc si un homme ne se connaît pas parfaitement et qu'un autre se connaît, il faut absolument que celui qui se connaît sache agir en relation avec cet autre homme, sinon il se fait vampiriser. Qu’il se fasse vampiriser pour des bonnes raisons ou des mauvaises raisons, ce n'est pas le cas, ce n'est pas le point, qu'il se fasse vampiriser, c’est la situation. Et un homme à un certain moment d’évolution ne peut plus se faire vampiriser parce qu'il n'a plus en lui de ces réserves d'énergie occultifié qui font de lui un être dont le mouvement, en relation avec d'autres êtres, ne s'éteindrait pas s’il n’en viendrait  pas un jour lui-même à contrôler sa propre énergie. 

L'évolution de la conscience supramentale mènera l’homme à l'intégration. L'intégration fait partie du fusionnement de l’homme avec sa propre conscience, fait partie du développement de l'intelligence et de la volonté au maximum, et dans ce mouvement, l’Homme nouveau ne peut plus regarder en arrière, il ne peut plus s’apitoyer sur le passé. Il doit, et il est forcément obligé, de foncer dans une vie qu’il est capable de sculpter dans le granit de l'opposition. Et le granit de l'opposition, pour l’homme, c'est tout ce qui représente une vibration ou une autre qui ne fait pas partie intégrale de son harmonie. 

Et la vie de l'involution, ou la vie en voie d'évolution dans ses débuts, représente constamment un aspect granitique de l'énergie, ce quelque chose qu'on ne peut jamais amener à être ce que l'on veut qu'il soit, cette opposition constante qui bafoue notre intérieur, qui bafoue notre mental et qui force notre émotivité à se rompre contre sa surface rugueuse et difficile. 

L'Homme nouveau découvrira que la sélectivité fait partie de la nouvelle orientation de la conscience humaine sur Terre, qu'elle fait partie de la nouvelle définition du moi conscientisé vis-à-vis du moi moins conscientisé, qu'elle donne à l’homme l’échelle, la mesure d'où il doit être, de comment il doit être, de comment il doit vivre vis-à-vis des autres hommes autour de lui. 

La sélectivité est un processus évolutif consciemment perçu par l’Homme nouveau comme étant une clé de vie. Non pas une clé d’évolution, mais une clé de vie, clé de vie coïncidant parfaitement avec une clé d'évolution nécessaire pour se la donner. 

La vie, c'est un tourbillon, un tourbillon constant, incessant. L'homme est énergie, donc la relation ou les relations entre l’homme et l’homme sont des relations d'énergie, sont des relations faisant partie du tourbillon de la vie. L'homme conscient, intégré, en voie de plus grande fusion, sera le seul capable de mettre fin à ce tourbillonnement dans sa vie pour pouvoir un jour connaître le calme, pour pouvoir un jour vivre à la mesure de sa vibration. 

Sinon à quoi sert l'évolution, à quoi sert la conscience, à quoi sert ce que l’homme saura, à quoi sert ce que l’homme découvrira tant qu'il ne peut pas le mettre en action, le concrétiser, le rendre, mais une façon parfaite et non pas d'une façon qui permet aux forces occultes, psychiques en lui, de se jouer de sa résistance, de se jouer sa fatigue, de se jouer de son épuisement pour des raisons que lui ne connaît pas encore ?

L'homme conscient comprendra, saura, verra, percevra. Mais il percevra d’une façon précise, d'une façon qui coïncide avec ses besoins réels, et non pas des besoins occultement spéculés, occultement créés par un mental qui n'est pas encore parfaitement déraciné de l'émotivité du relationnel humain. 

S'il y a une expérience dans la vie de l’homme qui puise constamment dans le raisonnable de l'émotion relationnelle, c’est bien les liens qu'il entretient avec les hommes. Au cours de l'histoire, au cours de l'involution, l’homme a vécu à tous les niveaux l'émotivité de ses liens avec les hommes. Au cours de l'évolution, l’homme brisera d'une façon froide, mentale, créative, intelligente, volontaire, ces liens qui furent pendant l'involution nécessaires, qui furent au début de l'évolution nécessaires, mais qui demain, lorsque l’homme aura atteint un niveau de conscience intégrale, ne suffiront plus à sa vie, parce qu'il aura besoin d'autre chose pour se nourrir. Et cette autre chose, ce sera le calme parfait d’une conscience parfaitement équilibrée, d’une conscience ne résonnant plus sur la base ou l’instrument musical des sentiments qui donnent à la vie humaine une coloration, mais qui dans un même temps enlèvent à l’homme une autonomie, une capacité d'être, calme, en paix. 

La paix c'est l’homme qui se la donnera, ce ne sera pas la vie. 

 

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