La question suivante deviendra de plus en plus importante, au cours des années, au cours des générations. Elle n’est pas facile à répondre, elle sera difficile à saisir, mais un jour l’Homme nouveau, l’homme conscient, en possédera tous les aspects, toute la compréhension et en percevra la vibration réelle. La question est celle-ci.
Est-ce que des hommes conscients, hommes avancés dans la conscience, aujourd'hui ou demain, peuvent se faire confiance mutuellement ? Est-ce que l’homme conscient peut faire confiance à un homme conscient ?
Nous devons considérer que, nous les hommes, nous sommes des êtres à caractères moraux, c'est- à-dire que nous avons tendance naturellement, compte-tenu d'une ambiance sympathique, à faire confiance à des hommes qui nous retournent, ou qui peuvent nous retourner, une égale confiance. Mais puisque nous avons appris, ou puisque nous apprendrons au cours des années, que le phénomène de la confiance est un phénomène humain, qu’il fait partie de la grandeur d'âme de l’homme, qu'il fait partie du grand désir évolutif de l’homme, qu’il fait partie de la recherche de l'équilibre et de l'harmonie entre les hommes, il devient de plus en plus important pour nous, en tant qu’être conscients, de savoir, si, effectivement, nous pouvons avoir confiance en des hommes dits conscients.
Il a déjà été établi que l’homme devra apprendre, au cours de son évolution, à ne jamais croire, à ne jamais faire confiance absolue dans les forces, en lui, qui communiquent avec lui, à cause, justement, du mensonge cosmique qui sous-tend toute la réalité psychologique de l’homme. Nous pouvons suffisamment comprendre la nécessité, lorsque nous sommes arrivés à un certain niveau d'évolution, que l’homme doit comprendre le besoin de ne pas croire, afin de se protéger contre les forces occultes qui font partie de sa conscience humaine.
Mais dans le cas de l’homme, conscient, dans le cas de ses relations avec d'autres hommes conscients, ce même homme doit-il vivre toute une vie, sur une planète, sans avoir, quelque part dans le temps, le plaisir de pouvoir bénéficier d'une confiance mutuelle à 100% avec un autre être humain dit conscient ?
La réponse ne peut pas être tranchée dans un oui ou dans un non. Chaque être humain est conditionné plus ou moins par les forces en lui. Chaque être humain, malgré son évolution de conscience, ne prend possession de sa conscience qu'au fur et à mesure que cette dernière s’est raffinée, qu'au fur et à mesure que sa volonté s'est ajustée à son intelligence et que son intelligence est devenue de plus en plus lucide, au fur et à mesure qu'il accomplit les lois de la vie, c'est-à-dire les lois qui font en sorte que tout ce qui est à l'intérieur de l’homme doit être assujetti à sa volonté et jamais l’assujettir à la sienne.
Mais si un être humain rencontre un être dit conscient et qu'il veut, avec lui, entretenir une relation de confiance, est-ce qu’il se met en danger s'il le fait ?
Il se mettra en danger, s'il le fait, s'il ne possède pas la conscience nécessaire pour lui permettre de voir la faille dans la conscience de l'autre. Autrement dit, un être humain qui rencontre un être humain et qui doit, avec lui, soit épouser ou repousser la confiance, doit être capable de sentir, d'après lui-même, et non pas d'après des mécanismes, en lui, s’il peut vivre, exprimer, une confiance vis-à-vis de l'autre individu. Autrement dit, c'est l'être humain, conscient lui-même, qui doit devenir le juge de sa capacité de faire confiance à une autre personne dite consciente. Et cette personne, dite consciente, doit être mesurée vibratoirement par lui selon sa capacité de se désengager des mécanismes subjectifs, des habitudes ou de la spiritualité́ en lui qui peut facilement bloquer sa perception de l’autre.
Pour qu'un homme puisse posséder une perception parfaite d’une autre personne, il faut absolument qu'il ait une perception parfaite de lui-même. Si un homme ne possède pas une perception parfaite de lui-même, il ne peut pas avoir une perception parfaite de l'autre, donc il devient de plus en plus difficile de pouvoir vivre, dans sa relation avec l'autre, une confiance. Donc la clé dans cette question tortueuse, elle est simple, comme toutes les clés sont simples.
Un homme, qui possède une perception adéquate de lui-même, peut faire confiance à une autre personne. Un homme qui possède une perception adéquate de lui-même pourra faire confiance à une autre personne parce que l'autre personne possédera une relation morale vis-à-vis de lui qui sera à la mesure de sa perception personnelle. Mais s’il ne possède pas une perception adéquate de lui- même, il ne pourra jamais engendrer avec l'autre une confiance qui soit certaine, parce qu’il sera obligé de se créer un système de confiance, afin de pouvoir ensuite bénéficier de la confiance de l'autre. Et ceci est impossible parce qu'un Homme ne connaît jamais l'intérieur d’un autre homme.
Un homme ne sait jamais jusqu'à quel point un autre homme peut être dominé, dans des circonstances inhabituelles, par des forces internes qui pourraient mettre en doute la confiance qui existait entre ces deux hommes. La seule chose qu'un être humain possède en lui, qui soit véritablement du roc, c’est la lucidité́ de son intelligence utilisée pour percevoir ce qu’il est, afin que ce qu'il perçoit de lui-même devienne la mesure de l’utilité́ qu’elle peut faire de l'énergie créative d'une autre personne, permettant ainsi la création d'un pont entre les deux, qu'on appelle la confiance.
Dans le fond, le phénomène de la confiance, la question de la confiance vis-à-vis d’un autre n'est plus, à ce moment-là, une question de moralité, elle devient une question d'équilibre. Équilibre fondé sur la perception interne de celui qui doit commander la confiance et non pas de celui qui doit la délivrer. Donc pour avoir confiance en une personne, en une autre personne, il faut avoir d'abord parfaitement confiance en soi. Et lorsque nous avons parfaitement confiance en soi, nous sommes capables d'avoir parfaitement confiance en une autre personne, parce que nous sommes capables alors d'absorber la qualité vibratoire de la conscience de l'autre, issue d’un rapport entre lui et nous, mais fondée sur notre propre capacité́ d’interpréter vibratoirement notre conscience vis à vis de l’autre.
Autrement dit lorsqu’un homme se demande, ou vit le besoin d'avoir confiance en une autre personne, il vit déjà, d'une façon subtile, le mécanisme qui détermine en lui-même s’il a confiance en lui-même. Donc si jamais vous ne rencontrez une personne et que vous vous demandez si vous pouvez avoir confiance en cette personne, déjà les mécanismes vibratoires de votre propre conscience détermineront devant cette autre personne, ou en relation avec cette autre personne, si vous pouvez avoir confiance en elle, à cause du mouvement énergétique qui se produira dans votre propre conscience et qui, naturellement, ouvrira le canal d'expression entre vous et cette autre personne.
Donc la question d'avoir confiance en une autre personne n'est pas une question qui vise l'autre personne, c'est toujours une question qui nous vise soi-même. Et la raison pour laquelle nous avons beaucoup de difficultés à voir ou à tracer la ligne de démarcation entre la confiance qui doit être vécue entre nous et un autre, et son origine réelle, c'est dans le fait que nous ne comprenons pas les lois de la conscience, nous ne comprenons pas que la conscience est une énergie universelle, nous ne savons pas que la conscience, elle est en relation étroite avec d'autres consciences humaines.
L'homme n'est pas solitaire. L'homme, dans sa conscience, est solitaire. Donc nous sommes solitaires vis-à-vis d'autres hommes, mais nous apprenons, avec l'évolution, à prendre en main notre solidarité avec les autres en fonction de notre capacité intuitive de parfaitement ajuster notre conscience à la leur, et c’est ceci qui crée le mouvement de la confiance. Les hommes qui, dans leurs relations avec les hommes, ont eu des abus de confiance, sont des hommes qui ont manqué de confiance en eux et qui ont épousé plutôt de transposer la confiance en eux qu'il manquait dans la personne de l'autre, afin de pouvoir, par ricochet, se trouver mieux dans leur peau.
Le phénomène de la conscience humaine sur le plan psychologique est totalement travesti dans ce sens que l’homme fait confiance à l'autre toujours par faiblesse. Il ne fait jamais confiance à l'autre par force. Et naturellement si nous faisons confiance à l'autre par faiblesse, nous avons déjà en nous de la faiblesse, donc nous pouvons nous attendre éventuellement à un désappointement de la confiance que nous faisons aux autres. Et ceci peut facilement nous amener, éventuellement, à ne plus vouloir faire confiance aux autres, lorsqu’en fait c'est à nous-mêmes que nous ne pouvons pas faire confiance.
Donc le jeu de la confiance vis-à-vis des autres ou dans les autres est un jeu extrêmement occulte qui fait partie de la personnification dans l’homme de son énergie, au niveau de son mental, et en relation avec son émotif. Et si la relation entre notre émotif et notre mental n'est pas parfaitement stabilisée, il nous est très difficile de faire parfaitement confiance à un autre parce que nous voulons aller chercher dans l'autre une énergie émotionnelle qui pourrait rebalancer notre propre émotion.
Donc, ce qui fait que nous ne pouvons pas faire confiance dans l'autre, c’est que dans nous il y a de l'émotivité que nous allons tâter ou chercher dans l'autre, afin de pouvoir balancer notre propre émotion. C'est comme si dans notre émotion il y a un manque, donc nous allons dans l’autre chercher une valeur compensative et nous croyons ainsi pouvoir, dans ce mouvement, faire confiance à l'autre. Et ceci est dangereux parce que, très probablement, la confiance que nous irons chercher dans l'autre qui résultera du fait que nous avons besoin de son énergie émotive pour balancer la nôtre ne sera pas de l'ordre que nous avons de besoin. Donc nous verrons, dans l'expérience, que nous avons été leurrés dans notre confiance.
Mais si l’homme conscient possède une énergie qui est parfaitement équilibrée, c'est-à-dire une énergie dans le mental qui n'est pas colorée par l'émotion, qui n'est pas affectée par l'émotion, mais qui est libre, il peut à ce moment-là disposer de lui-même vis-à-vis de l'autre parce qu’il n'a pas besoin d'aller chercher dans l'autre une énergie émotionnelle pour se calfeutrer lui-même émotivement. Il n'a pas besoin d'aller chercher dans l'autre un support moral pour se donner à lui de la moralité. Il est totalement libre, c'est-à-dire qu’il est capable de transposer, dans sa relation avec l’autre, une qualité́ d'expérience, une qualité́ d'action qui est fondée purement sur l'objectivité́ de son mental. Donc il ne va pas chercher dans l'autre de l'émotion pour se créer de la confiance, il va chercher dans l'autre simplement une énergie mentale qui lui permet de créer, non pas de la confiance, mais un échange parfait. Donc avoir confiance dans une autre personne, ou ne pas avoir confiance dans une autre personne, n'est pas le point. Mais pouvoir établir une relation parfaite avec une autre personne est le point. Et pour ce, il faut être absolument mental, c'est-à-dire qu'il ne faut pas posséder d’émotions qui colorent le mental à aucun niveau. Que ce soit émotion dans le présent ou que ce soit émotion dans le passé, il faut que le mental soit absolument pur, c'est-à-dire absolument purifié de ce qui crée l'émotivité́ dans l’homme.
Et qu'est-ce qui crée l'émotivité́ dans l’homme ?
C'est l’insécurité́ de l’ego. Donc un homme, qui ne peut pas avoir ou qui ne peut pas créer de liens d’échanges avec un autre homme sur un plan absolument mental souffre, naturellement, d'une insécurité́ dans l’ego. Et naturellement, il ira chercher dans le monde, des mécanismes créant de la confiance, ou il ira de l'autre côté. Il ne pourra pas aller chercher dans le monde, créer dans le monde, des mécanismes qui sont d’ordre de la confiance. Donc dans les deux cas, vous trouverez un type d'hommes qui ne pourront pas avoir confiance dans les hommes, à cause de l'émotivité dans leur mental. Et dans l’autre cas, dans son extrémité́ polarisée, vous trouverez des hommes qui font confiance à tout le monde à cause de leur émotivité dans le mental.
Donc la question de la confiance dans l’homme n'est pas une question à l'ordre du jour en ce qui concerne la conscience supramentale future de l’homme. Ce qui est à l'ordre du jour, c'est la capacité, chez l’homme, conscient, nouvellement renouvelé à l'intégralité de son mental et à la séparation de son énergie émotive de ce mental, c'est-à-dire de cette intelligence lucide en lui, cette nouvelle condition amènera l’homme nouveau à pouvoir, avec très grande facilité, très grande agilité, échanger avec un homme conscient.
Mais ce ne sera pas un échange fondé sur un biais moral ou une qualité morale ou un besoin moral d'ordre émotif, ce sera un échange fondé sur l’approximativation de leur but commun, c'est-à-dire l'expression dans le temps d'une intelligence créative commune qui fait partie du mouvement naturel de l'évolution et des lois de compensation qui veulent que l’homme ne soit pas seul dans l'expression de son énergie, mais qu’il exprime cette énergie avec d'autres hommes, afin que le flux, le reflux et le mouvement de l'énergie soit de plus en plus grandissant pour donner éventuellement à l’homme une plus grande abondance sur la Terre.
L’échange entre deux hommes conscients devient de plus en plus parfait au fur et à mesure que cette conscience humaine se perfectionne. Mais lorsque nous parlons de perfection dans la conscience humaine, nous ne parlons pas de perfection qui n’aboutit plus. Nous parlons de cet état d'esprit dans lequel l'émotion n’agit plus sur le mental, de cet état d'esprit où l’astral n’est plus là pour colorer le mental de l’homme.
À partir du moment où l’homme est libre dans sa conscience de toute forme d'astralité ou de toute forme de subjectivité, nous pouvons dire que l’homme possède une conscience parfaite, c'est-à-dire une conscience parfaitement équilibrée. Et c'est à partir de ce moment-là que l’homme peut échanger avec un autre être conscient et qu'il n'a plus besoin des mécanismes subjectifs de mesure d'ordre moral qu'on appelle la confiance de l’un envers l'autre.
Si nous voulons chercher dans l'évolution future des relations humaines, de plus en plus exigeantes, de plus en plus perfectionnées, nous sommes obligés de voir que, dans l'avenir, l’homme pourra, avec très grande facilité, échanger avec un homme conscient afin de ne pas perdre de l'énergie. Dans la mesure, dans la constatation ou l’observation de l’échange. Sinon, l’homme passe son temps à se mettre en garde et il n'a pas de temps d'avancer avec un autre homme dans la poursuite d'un but commun.
Pour que l'être humain en arrive un jour à pouvoir échanger avec un être conscient, il faudra que ces êtres apprennent graduellement à se libérer de leur émotivité. À se libérer de cette forme d'émotivité qui cache, dans le fond, l’imperfection de leur conscience mentale et qui leur enlève le pouvoir, entre eux, d'être réellement des hommes, dans la définition la plus noble de cet état d'esprit. Définition qui est fondée sur le résultat éventuel d'une plus grande conscience, c'est à-dire d'une plus grande capacité de voir clair à travers soi-même afin de bien voir à travers les autres.
Si un homme ne peut pas avoir confiance aujourd’hui dans un autre homme, ce n'est pas nécessairement parce qu'il ne peut pas avoir d’échanges entre lui et un autre homme, c'est plutôt parce qu’il doit y avoir ajustement interne à sa propre conscience. Cet ajustement interne à sa propre conscience lui permettra éventuellement d'éliminer en lui les caractéristiques polarisées de la confiance, ou du manque de confiance, pour pouvoir, éventuellement, simplement échanger en toute quiétude d'esprit.
Donc, ce n’est plus pour l’homme conscient une question d'avoir confiance ou de ne pas avoir confiance, c'est une question de pouvoir échanger avec un autre être humain, dans une quiétude d'esprit totale. Et pour qu'un homme possède une telle quiétude d'esprit, il faut qu'il soit déjà harmonisé et balancé dans la qualité émotive et mentale de sa personnalité. Donc si un homme peut facilement échanger avec un autre homme, c’est qu’il y a, en lui, une plus grande quiétude dans son esprit. L'esprit est plus calme, l'esprit est plus en paix. Et c’est le manque de paix dans l'esprit d’un homme qui rend difficile pour lui de pouvoir échanger avec un autre être humain conscient.
Il faut comprendre que ce que nous appelons la paix dans l'esprit de l’homme, c'est cette résonance parfaite dans son mental qui est le produit de l'action créative de son énergie, de son essence, en relation avec la stabilité mentale parfaite due à son émotivité sur le plan de la personnalité. Lorsque l'énergie créative de l’homme ou son essence est parfaitement équilibrée avec sa nature inférieure, l’homme possède un esprit en paix, c'est-à-dire qu'il n'est plus déchiré en lui-même par la polarité que crée en lui le mouvement incessant de ses pensées et de ses émotions. Ceci fait partie du terrain subtil de la subconscience de l’homme, ceci fait partie des aspects subtils de l'inconscience de l’homme et ceci, aussi, fait partie du caractère naturel de l’homme, à cause des lois de son involution.
Lorsque l’homme possède un esprit parfait, il peut faire face à n'importe quoi dans la vie. Non pas parce que ce qu'il fait face est nécessairement parfait, mais parce que ce qu’il fait face n'est plus suffisamment puissant astralement pour le déconditionner dans son mental. Autrement dit, cet homme possède déjà une sorte d’invincibilité́ réelle. Et c'est à cause de cette sorte d’invincibilité́ réelle qu'il peut facilement échanger avec un autre homme. Et lorsque nous disons invincibilité réelle, je ne parle pas de l’invincibilité́ psychologique de l’homme, parce que l’invincibilité́ psychologique de l’homme n'est qu’un faux prétexte pour cacher sa très grande vulnérabilité émotive. L'invincibilité réelle de l’homme est une qualité de son esprit tellement puissamment développée que, quel que soit le résultat de l'échange, il ne peut pas être affecté dans l'émotion, parce que, déjà, la quiétude de l'esprit a séparé, dans l’homme, le pouvoir de l'émotion sur son mental et a engendré en lui une conscience supérieure. C'est-à-dire une conscience qui n'est plus assujettie aux conditions de vie humaines, mais complètement dans la dimension de l'esprit cosmique de l’homme.
Donc pour que l’homme puisse facilement, avec grande agilité, échanger avec un autre homme, au-delà des besoins psychologiques d'une moralité de confiance, il lui faut déjà posséder dans le mental une sorte d'invincibilité, de sorte que son esprit est totalement en paix, quelles que soient les conditions extérieures, ou les conséquences inévitablement cachées, qui résultent d'un échange qui ne pourrait pas produire, pour toutes sortes de raisons, des conclusions, qu'aujourd'hui, nous désirerions avoir.
Donc, comme beaucoup de choses dans la vie sont cachées à l’homme pour toutes sortes de raisons, pour des raisons d'énergie comme pour des raisons d'ordre, il faut que l’homme un jour puisse en arriver à pouvoir librement échanger avec l’homme. Et ceci, il ne pourra le faire que lorsqu'il aura un mental totalement en quiétude. Et à partir de ce moment-là, la question de confiance n'existera plus. Il n’y aura simplement que le mouvement de l'échange.
Les hommes entre eux en seront de plus en plus enrichis et le pouvoir des forces astrales chez l’homme, de la mémoire de l’homme, de l'expérience antérieure de l’homme qui avaient nourri l'ambivalence à l'intérieur de la confiance, ne pourront plus exciter les passions internes de cette conscience et permettront donc à l’homme de pouvoir librement échanger avec l'autre, qui est conscient, et de poursuivre le mouvement subtil des forces de vie à travers les actions de ces deux hommes. Et naturellement, ils en bénéficieront à longue échelle, parce que la vie, elle est créative.
L'homme ne peut jamais être perdant, à partir du moment où il est suffisamment lucide pour avoir déjà contourné tous les obstacles possibles que la vie, à travers son astralité, peut lui poser parce qu’il n'est pas encore suffisamment conscient. Mais lorsque l’homme est suffisamment conscient, il le sait. Lorsque l’homme est suffisamment avancé dans sa lucidité, il le sait. Lorsque l’homme possède la volonté qui convient à son mental, il le sait. Et lorsque l’homme possède la volonté et la lucidité, il devient invincible.
Donc, à ce moment-là, il n'y a plus pour lui, dans la vie, de problème de confiance. Il y a simplement, dans la vie, des options lui permettant d'échanger avec d'autres hommes, afin qu’ensemble, dans une sorte de connectivité de plus en plus consciente, il puisse se protéger de plus en plus contre les forces planétaires de la vie et se donner sur le plan humain les conditions de vie qui conviennent à leur volonté et à leur intelligence créative.
Donc, nous ne pouvons pas, nous ne pouvons plus, demain, nous poser la question de confiance des uns envers les autres. Nous devons demain être suffisamment conscients, lucides et volontaires pour pouvoir bénéficier de la quiétude dans notre mental. Et ce n'est que lorsque nous serons en paix dans le mental que l’échange entre les hommes conscients sera pour nous une très grande facilité, sera pour nous une très grande joie. Et il n’y aura plus en nous de cette petite inquiétude humaine qui fait partie du petit homme dans le grand homme et qui empêche ce dernier de pouvoir réellement construire de grandes choses.
Dans l’homme, il y a un petit homme. Dans les grands hommes, il y a de petits hommes. Et le petit homme dans l’homme doit être détruit, parce que c'est le petit homme dans l’homme qui fait partie de la concrétisation sur le plan humain des forces retardataires qui émanent du pouvoir astral de l’âme. Autrement dit, le petit Homme c'est l’homme manifesté à travers la puissance de l'âme. L'homme réel n'est pas le produit de l'action de l’âme, il est le produit de la volonté́ et de l'intelligence. Il a réussi à transformer l'énergie de l'âme. Donc il n'est plus humain, dans le sens particulier du terme. Il est d'un autre ordre, il fait partie d'une conscience universelle, mais parfaitement individualisée. Et un tel homme n’a plus à craindre, n’a plus à avoir besoin de preuves, n'a plus à avoir besoin de support psychologique que nous retrouvons dans les mécanismes de la confiance, parce qu’il est parfaitement confiant en lui-même.
Lorsqu'un homme est parfaitement confiant en lui-même c'est que, déjà, il sait, à travers lui-même, envers lui-même, pour lui-même, et au-dessus de lui-même et en-dessous de lui-même, que ce qui se passe dans le monde de de la vie ne peut jamais exiger de lui une perte puisque, déjà, il est au- dessus des lois de la perte, il est déjà au-dessus des lois de l'émotion, il est déjà au-dessus des lois astrales et des lois planétaires, il ne fait plus partie de l'expérience, il est lucide et volontaire. Et s’il échange avec un autre, sa lucidité lui donnera naturellement la capacité de transiger avec un autre, qui peut lui donner en retour ce que lui donne vers lui.
Ce n'est pas nécessaire que deux hommes aient le même niveau de conscience pour échanger, mais il faut qu’il y en ait un qui soit plus sensible, plus près de lui-même que l'autre, afin que l’échange soit fondé sur un mouvement créatif. Sinon, nous avons un échange fondé sur un mouvement purement subjectif, d'ordre émotionnel. Et ce n'est plus de l'échange, ça devient de la confiance. Et tant que les hommes seront obligés de se donner confiance pour échanger, ils ne seront pas heureux dans leur échange, parce que la confiance, ce n'est pas réel, la confiance est un don de soi.
La confiance est une manipulation, d'une façon ou d'une autre, soit sur le plan du besoin, ou soit sur le plan du recours. Mais lorsque les gens sont capables de purement échanger, c'est-à-dire de transiger en dehors des lois psychologiques, et de faire passer, d’un plan à un autre, une énergie qui leur sert en retour, ces hommes sont capables de se créer dans le monde de l’homme, à cause de leur conscience, une capacité de vivre sur la Terre qui soit totalement au-delà des systèmes empiriques de la vie que nous connaissons.
Mais pour que l’homme puisse faire ceci ou vivre ceci, il faut qu'il n'ait plus de problème de confiance, il faut qu'il ne souffre plus des problèmes de confiance. Si l’homme souffre des problèmes de confiance, c'est qu’il n'est pas encore prêt à l’échange. Et s’il n'est pas prêt à l’échange, il ne peut pas vivre sur la Terre avec des hommes conscients et grandir avec eux en abondance, parce qu'il voudra toujours que ces hommes conscients soient plus près de sa compréhension des lois de la confiance. Et ceci n'est pas possible. Les hommes ne peuvent jamais être aussi près que soi-même des lois de la confiance, puisque les hommes font partie d’une autre réalité.
Donc chercher à ce que d'autres personnes autour de soi, soient aussi près que soi-même de la compréhension de la confiance, c'est une illusion puisque chaque Homme a sa propre définition de la confiance. Donc, nous devons mettre de côté le besoin psychologique ou moral de la confiance. Nous devons mettre de côté la confiance négative ou la confiance positive. Nous devons regarder simplement la mécanique créative de l'énergie de la conscience de l’homme, qui se permet de créer, entre des hommes, des ponts d'énergies que nous appelons l’échange.
Et lorsque l’homme aura compris ceci, il ne se fera plus de souci sur le plan psychologique vis à vis de la confiance. Il ne sera plus intéressé à la confiance, qu'elle lui soit donnée ou qu'elle lui soit retirée, parce qu'il saura que la confiance, elle fait partie du petit Homme. Mais que l’échange, dans le sens réel du terme, dans l’échange de l’énergie, fait partie de l’homme réel. L'homme réel échange avec l’homme réel. L'homme réel fait passer de lui-même à l'autre et de l'autre vers lui-même une énergie sans fin, afin de créer sur la Terre une conscience de plus en plus créative, de plus en plus harmonieuse, de plus en plus développée et de plus en plus évolutive.
La question psychologique du petit homme n'existe plus parce qu'il n'est plus petit. Il n'est plus petit parce que son intelligence est grande, il n’est plus petit parce que sa volonté́ est puissante. Il n'est plus petit parce qu'il n'y a plus rien, en lui, qui puisse retarder le mouvement de son énergie vers le monde et du monde vers lui. Il est prêt à construire, il est prêt à créer, il est prêt à s'instruire dans la matière d’une nouvelle condition de vie qui exclut ceux qui sont obligés de fonder leur subsistance, leur sécurité, sur des liens qui sont des liens de confiance.
Pour que l’homme conscient en arrive un jour à créer des alliances ultimement occultes, c'est-à-dire ultimement intelligentes, c'est-à-dire ultimement préservées de la myopie stratégique de l'ego du petit homme, il leur faudra, à ces hommes, construire des alliances non pas avec la corde, mais avec de l'acier. Et non pas avec de l'acier, mais avec des liens invisibles qui sont plus forts que l'acier et plus forts que la corde. Et ces liens invisibles seront les supports entre eux de ces hommes, ces liens invisibles feront partie de la vibration de l'énergie entre ces hommes, ces liens invisibles feront partie de leur conscience. Ils feront partie de leur conscience universelle et commune. Ils feront partie du nouveau pont qui doit être établi éventuellement entre l’homme de la Terre et l’homme de la lumière, les sociétés planétaires et les sociétés cosmiques.
L’homme ne peut plus regarder l'avenir, dans l’échange de son énergie, en fonction des principes de vie qui ont, dans le passé, rendu son échange avec les Hommes un acte de moralité ou d'éthique ou de civisme. L'homme de demain doit regarder sa relation avec l’homme avec l'œil du tigre, avec la science du tigre, avec l'intelligence et la volonté du tigre, afin de pouvoir empêcher que tout établissement dans le mouvement de l'énergie de lui vers l’autre soit fondé sur des qualités plus ou moins réelles que nous retrouvons chez le petit homme.
Donc si le tigre, dans toute sa ferveur, dans toute sa sagacité, dans toute sa puissance, dans tout son feu, est capable d'échanger avec un autre tigre, c'est-à-dire avec une autre conscience pure, les conditions psychologiques qui ont, dans le passé, affaibli sur le plan de la moralité, de la confiance, n'existent plus. Nous n'avons entre les hommes que des ponts. Nous n'avons entre les hommes que des forces. Nous n'avons entre les hommes que de la puissance.
Nous n'avons entre les hommes que le fruit de l'expression sur la Terre d’une conscience universellement reconnue, universellement appliquée et universellement fondée dans une capacité volontaire et mentale de l’homme de distribuer dans le monde cette énergie et d’empêcher que cette énergie soit utilisée et rendue à des hommes qui ne peuvent pas parfaitement l’utiliser, parce qu’ils sont encore assujettis aux lois de la moralité, qui fondent l’échange sur la confiance et qui dans le temps détruisent la confiance, parce qu'ils n'ont pas la lucidité et la volonté d'empêcher que les forces astrales détruisent ce que les hommes peuvent construire entre eux.
L'homme conscient ne plus être myope. Il ne peut plus chercher à l'extérieur de lui une main confiante afin de lui permettre d'échanger de l’énergie. L'homme conscient doit lui-même se projeter dans le monde. Il doit lui-même, avec son énergie, transcender les bornes de la moralité du petit homme. Il doit lui-même avoir la puissance qui régit, à cause de sa nature, la capacité créative qui encercle son énergie et qui lui donne le mouvement, la dynamique, sans toujours avoir besoin de la réflexion qui mesure la direction de l'énergie, qui mesure le rapport de l'énergie avec d'autres êtres humains. L'homme ne peut pas perdre son temps, l’homme conscient ne peut pas perdre son temps à être obligé constamment de mesurer ses rapports avec les hommes. Il doit pouvoir exécuter ses rapports avec les hommes. Mais pour ça, il faut qu'il soit totalement confiant en lui-même, c'est-à-dire totalement conscient de son manque de confiance en lui-même. Et si l’homme n'est pas conscient de son manque de confiance en lui-même, il cherchera dans les autres de venir vers lui avec des contrats de confiance et ce sera une illusion. Et il dira aux autres : « soyez confiants en moi ou essayez de me démontrer de la confiance ». Et ce sera un jeu de sa propre caricature, ce sera un jeu de son propre manque de confiance en lui. Et les autres, dans leur bonne nature, viendront vers lui, réellement, possiblement confiants et lui ne pourra pas les recevoir parce que lui-même ne sera pas confiant en lui-même.
Donc si vous cherchez, dans le monde, à échanger avec les hommes, ne cherchez pas à savoir si vous pouvez avoir confiance en eux. Cherchez à savoir si vous avez parfaitement confiance en vous-même. Et si vous avez parfaitement confiance en vous-même, vous aurez facilement la capacité d'échanger avec eux, parce que votre confiance en vous-même ne sera pas à la mesure de leur confiance, elle ne sera pas fondée sur leur action, elle ne sera pas fondée sur leurs qualités morales et spirituelles de conscience. Elle sera fondée simplement sur votre capacité de toujours être devant ceux qui travaillent avec vous dans l’échange.
Autrement dit, un Homme qui est confiant voit d’avance. Un homme qui a une parfaite confiance en lui-même voit d'avance la qualité́ des autres et il est capable de savoir si le résultat de l’échange sera parfait. Mais il n'a pas besoin de savoir si les autres sont parfaitement confiants vis-à-vis de lui.
L’homme a besoin de savoir si l’échange sera parfait, il n'a pas besoin de savoir si les autres seront confiants vis-à-vis de lui, comme lui voudrait être confiant vis-à-vis d’eux. Il n'y a plus besoin chez l’homme conscient, ou entre les hommes conscients, de contrat. Il n'y a besoin entre ces hommes que de la puissance mentale de leur volonté d'établir un échange qui est le pont entre les caractéristiques de leur action et qui établissent et qui impriment, dans la vie de l’homme, la certitude absolue de deux consciences qui se super imposent et qui créent dans le monde de l’homme la perfection de la conscience supramentale.
Si un homme vient vers vous et vous dit: Est est-ce que tu as confiance en moi ? Ce qu'il vous demande, sur le plan de sa conscience, ce n'est pas si vous avez confiance en lui. Il vous demande, sans vous le demander: Est-ce que tu as confiance en toi-même ?
Voilà un jeu subtil de la conscience cosmique de l’homme. Et les hommes conscients de demain vous demanderont, Est-ce que tu as confiance en moi ?
Et si vous, vous dites: oui j'ai confiance en toi, ce n'est pas que vous lui direz que vous avez confiance en lui, c'est que vous lui direz que vous avez confiance en vous-même. Et c'est à partir de ce moment-là que, lui, interprétera vos paroles pour commencer à échanger et que vous pourrez comprendre vos paroles, parce que vous aurez saisi votre puissance, vous aurez saisi votre capacité, donc vous serez prêt à commencer à échanger avec l'autre, avec lequel vous avez commencé à dialoguer.
Donc lorsque quelqu'un vous demande: Est-ce que vous avez confiance en moi ?
Ne dites pas que vous avez confiance en lui, parce que si vous dites que vous avez confiance en lui, il croira, s’il est inconscient, que vous lui faites confiance, lorsqu’en fait c'est à vous que vous faites confiance.
Donc si quelqu'un vous demande: Est-ce que tu as confiance en moi ?
Dites-lui que vous avez confiance en vous-même. Et de ceci, il comprendra parfaitement votre parole. Et s'il est inconscient, il sera sûr que la mesure de lui-même est à la mesure de vous-même. Et s'il est conscient il sera sûr que la mesure de lui-même est encore la mesure de vous-même.
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