1 juin 2023

C. 79B INCOMPÉTENCE PSYCHOLOGIQUE

  

On demande ici.

Pourquoi l’événement se produit-il avant l'action ? Ne pourrait-on pas poser l’action en même-temps que se produit l'événement, permettant ainsi d'avoir un certain contrôle sur l'événement, plutôt que de se laisser foudroyer par lui ? 

Le phénomène de l'événement, dans la vie de l’homme, est extrêmement important puisqu'il constitue la source de la joie, ou la source de la souffrance. Pour que l’homme en arrive à contrôler parfaitement l'événement, il faut qu'il en arrive à être un jour capable de supporter sa réalité cosmique. Mais l’événement que l’homme ne peut pas contrôler sert à l'évolution de sa conscience, parce que cet événement lui permet, graduellement, d'enlever ou d'éliminer de sa conscience humaine ces aspects qui peuvent le faire souffrir. 

Il y a des événements dans la vie de l’homme. D'ailleurs tous les événements dans la vie de l’homme sont nécessaires. Ils sont nécessaires, non pas simplement parce qu’ils lui créent une souffrance, mais ils sont nécessaires parce qu’ils lui permettent d'évoluer, c'est-à-dire qu'ils permettent d'ajuster sa conscience humaine, de la raffiner, de la rendre plus intelligente, plus volontaire. 

Si l’homme ne vivait pas d'événementiel qui, ou desquels, se dégagent une souffrance, l’homme ne pourrait pas évoluer, ou il évoluerait trop lentement, très lentement. Si vous prenez un homme, par exemple, et que vous le mettez dans un environnement spatio-temporel où il n'existe pas de souffrance possible, en ce qui concerne l’événement. Soit que l’homme se trouve dans un paradis terrestre, ce qui ne peut pas exister dans le temps où nous sommes, ou soit que l’homme se retrouve dans une situation, où dans une sphère d'expérience humaine où son évolution serait extrêmement lente. 

Donc l'événement il vient, et nous n'avons pas sur lui de contrôle parce que nous ne sommes pas suffisamment ajustés à lui, nous ne sommes pas suffisamment ajustés, autrement dit, à notre énergie, parce que c'est toujours notre énergie qui déclenche l'événement, c'est toujours notre énergie, sa condition, son statut interne, qui déclenche l’événement. Au fur et à mesure que l'énergie s’ajuste dans la conscience humaine, l'événement s’altère, sa condition s’altère, et sa qualité de souffrance, graduellement, disparaît. 

Que l’homme en arrive à un contrôle parfait de l'événement, il faut qu'il en arrive à un développement de conscience très, très, supérieur, et nettement supérieur. Et ceci se fait avec le temps, parce que le phénomène de l'énergie dans l’homme est un phénomène extrêmement compliqué. C'est un phénomène extrêmement compliqué. Nous n'avons pas de conscience de la réalité de l'énergie dans l’homme, nous n'avons conscience que de sa résultante dans notre vie et cette résultante et bien, c'est l'événementiel. 

Regardez les événements dans votre vie et vous verrez que de ces événements découle toujours, chez l’être humain, une capacité d'évoluer, d'apprendre quelque chose. L'homme perd son job : il apprend quelque chose. L'homme perd son enfant : il apprend quelque chose. L'homme se fait mal : il apprend quelque chose. Il faut toujours apprendre, à travers l'événement, quelque chose. 

Il faut toujours apprendre quelque chose. Il faut toujours perfectionner la relation entre l’événement et sa conscience. Et si nous n'avons pas de contrôle sur l’événementiel, en général ou dans sa plus grande manifestation, c'est parce que nous avons des choses à apprendre. Et ces choses que nous avons à apprendre, font partie de l'évolution de notre conscience, font partie de l’équilibre éventuel entre la partie cosmique de l’homme et la partie consciente, mortelle de l'être humain. 

Il est évident que si nous souffrons de l'événementiel et que notre action ne coïncide pas avec l'événementiel, c'est parce que nous ne possédons pas une volonté, ni une intelligence, à la hauteur de l'événementiel. Si nous avions ces deux forces, en nous, parfaitement développées, nous pourrions contrôler l’événementiel. 

Donc l’homme ne peut pas contrôler l'événementiel parce qu'il le désire, il ne peut contrôler l'événementiel que parce qu'il le peut. Donc il doit avoir le pouvoir, il doit avoir le pouvoir de la vie sur la Terre. Et ceci fait partie de l'évolution de l’homme. Ceci fait partie de l’évolution de l’homme à partir du stage de l'involution au stage de l’évolution, à partir de l'humain ou super-humain, tout ceci fait partie d’un grand mystère de l'évolution future de l'humanité. 

Aujourd'hui, même si nous ne pouvons pas contrôler l’événementiel de la façon qui nous plairait le plus, nous sommes capables d'en arriver à contrôler notre réaction psychologique vis-à-vis de l'événementiel et ceci est le premier stage de cette évolution. L'homme doit contrôler son attitude mentale, son attitude émotionnelle vis à vis de l'événement, avant de pouvoir contrôler l'événement. Il va de soi, pour que l’homme en arrive à contrôler l'événement, que son état mental, que son état émotionnel, soient suffisamment développés pour qu'il puisse vivre sa vie selon le rythme facile, subtil, de sa conscience cosmique. 

C'est le fait que l’homme ne vit pas dans une rythmique cosmique qui fait qu'il y a débalancement sur le plan matériel, c'est le fait que l’homme n'est pas capable d'amener sa conscience à être parfaitement égale, en rythmies, avec sa grande conscience cosmique qui fait qu’il se produit en lui un débalancement de l'énergie, qu’il se produit une mauvaise circulation de l'énergie, mauvaise circulation qui, éventuellement, crée un blocage dans son système psychique et qui naturellement fait de l'événementiel une situation qui peut être redoutable.

Il faut que l'énergie dans l’homme circule bien. Mais cette énergie qui circule bien ne veut pas simplement circuler sur le plan vital, elle doit circuler à partir du mental, ensuite vis-à-vis du corps émotionnel et ensuite vis-à-vis du corps vital. Il faut que la conscience de l’homme, autrement dit, soit parfaitement intelligente, parfaitement équilibrée. Et pour ce, il faut que l’homme ait une volonté capable d'exercer son droit dans la vie, afin d'éliminer de la vie ces aspects qui constipent sa consciente, qui neutralisent son pouvoir et qui font de lui un être assujetti à l'événementiel. 

Je comprends très bien que plus l’homme se conscientise et plus il voit la mécanicité dans la relation entre l'action et l'événementiel, qu’il se fâche. C'est normal et c’est très bien d’ailleurs, parce que c'est justement en se fâchant qu’il ajuste sa conscience, qu'il réajuste son tir et qu’il en arrive graduellement à vivre une vie qui est de plus en plus normale, c’est-à-dire de plus en plus naturelle, de plus en plus en santé, sur tous les plans. 

Mais ceci ne peut pas se faire dans une journée, ceci se fait à la longue, au fur et à mesure où l’homme apprend à regarder les conséquences de l'événement, à regarder le pourquoi des événements, à regarder les conditions de l'événement et à voir qu'effectivement, dans sa conscience humaine, il y avait des aspects qui devaient être ajustés, afin que cet événement ne fût pas. Donc tous les événements que nous vivons, tous les événements que nous vivons, font partie de l'activité de notre esprit, de notre double, à travers notre ego. Et au fur et à mesure que l’homme comprendra que cette relation esprit-ego doit être de plus en plus équilibrée, il verra que l'événement dans sa vie s’ajustera et que sa vie deviendra de plus en plus facile. 

Mais il y a en nous, des obstacles incroyables à cet équilibre. Il y a en nous des obstacles qui sont tellement grands que nous avons souvent même l’impression qu'ils ne sont pas des obstacles. Je donne par exemple, l'exemple d'un homme qui serait extrêmement intuitif et extrêmement créatif avec son intelligence, autrement dit un homme qui vivrait, d'une façon particulière, le mouvement de son énergie cosmique à travers son ego, et je peux très, très facilement voir qu’à l'intérieur d'un même mouvement, l’homme, en tant qu’ego, serait prisonnier d’une sorte d'illusion, voire de certains voiles qui feraient de sa vie une situation difficile. Ce n'est pas parce qu'un homme est créativement intelligent dans le mental qu’il a une certaine facilité à la manipulation mentale de l'énergie cosmique en lui, qu’il ne peut pas vivre, sur le plan matériel, des situations événementielles qui ne coïncident pas nécessairement avec le meilleur des mondes. 

C'est pourquoi je dis, l'évolution de la conscience humaine, elle est extrêmement importante, dans ce sens qu’elle doit amener l’homme à la constatation que, là où dans sa vie, il y a souffrance, il doit y avoir un feu rouge lui permettant de voir, de s'arrêter, de prendre mesure de ces souffrances, et d’agir dessus. C'est ceci qui amènera un changement dans la circulation de l'énergie, c'est ceci qui amènera l’homme, avec le temps, à pouvoir vivre une vie de plus en plus libre des aspects événementiels dits négatifs, afin de lui permettre de vivre de l'événementiel positif, plaisant, qui constitue un bien-être, mais qui ne retarde plus son évolution. 

Combien y-a-t-il d'hommes qui puissent regarder leur vie en face, isoler les aspects de leur vie qui constituent pour eux des obstacles et agir dessus ? Combien ? Combien d'hommes, sur notre planète, ont la capacité mentale et intelligente de voir à travers la matrix de tous ses aspects de vie, qui créent en lui de l'événementiel négatif, de l'événementiel qui crée la souffrance, de l'événementiel qui le lie à des chaînes puissantes ? 

Il n'y en a pas beaucoup, parce que justement la conscience de l’homme n’est pas suffisamment aiguisée, elle n'est pas suffisamment présente, elle n'est pas suffisamment réelle, elle n'est pas suffisamment axée sur ce que j'ai appelé, dans la première série de ces cassettes, le centre de vérité. C'est le centre de vérité qui nous manque, et ce centre de vérité étant chez nous très faible, nous force à vivre une circulation d'énergie qui crée en nous un événementiel que nous ne pouvons pas toujours apprécier. Ce n'est pas l’événementiel en lui-même qui est le problème, c'est notre relation avec les forces de vie qui émanent, qui font partie de notre nature. L'événementiel n’est simplement qu’une condition, il n'est simplement qu’une réaction, il n'est simplement qu’un produit de la mauvaise circulation de l'énergie. 

Il y a effectivement de l'événementiel qui est directement appliqué dans la vie de l’homme à partir du plan cosmique, à l’intérieur duquel il y a une raison, à l'intérieur duquel il y a de l'intelligence. Nous pouvons toujours donner raison à la partie cosmique de l’homme, en ce qui concerne l'événementiel dans la vie de la conscience, effectivement, mais ce n'est pas là le point. Nous devons en arriver à pouvoir effectivement contrôler l’événementiel, mais nous ne pourrons pas le faire tant que nous n'aurons pas atteint un point où notre centre de vérité sera suffisamment développé pour empêcher que des aspects planétaires, des aspects nettement négatifs, nous arrivent, et ceci ne peut pas se faire d'un jour à l'autre. 

Si nous nous regardons, nous pouvons très facilement voir, nous pouvons très facilement mesurer notre manque de puissance. Nous pouvons très, très, facilement mesurer notre manque de puissance, nous pourrons, nous pouvons même voir, sentir, notre impuissance. Et tant que l’homme sent en lui de l’impuissance, c’est qu'il y a en lui des forces qui ne circulent pas, tant que l’homme sent en lui de l'impuissance c’est qu'il y a en lui des forces qui ne circulent pas, et c’est à partir de ce moment-là qu’il sent son manque de puissance. 

Il y a une différence entre sentir son impuissance et sentir ou réaliser un manque de puissance. Sentir son impuissance, c’est se sentir réellement emprisonné, dans une sphère de vie, dans une situation d'où nous ne pouvons pas sembler nous sortir, c'est comme si nous étions effectivement dans une prison de vie. Tandis que ne pas pouvoir vivre une grande marque de conscience de notre puissance, c'est simplement une situation temporaire. Il est évident que l’homme ne peut pas avoir la puissance aujourd'hui qu’il aura demain et ainsi de suite. 

Mais l’homme, aujourd'hui, même s’il sent que sa puissante est freinée, qu’elle est limitative ou qu’elle est limitée et qu’elle n'est pas en pleine croissance, active et dynamique, il peut ne pas sentir d’impuissance, c’est-à-dire qu’il peut sentir qu’il y a en lui un mouvement énergétique de conciliation entre les forces de vie et sa vie. À partir de ce moment-là, il ne souffre plus de l'événementiel, comme auparavant, il ne souffre plus de la négativité de l'événementiel, si négativité il doit y avoir. Il sent de plus en plus pouvoir retirer ses pieds du ciment, donc il sent pouvoir mettre le doigt sur quelque chose de solide. Et ceci lui donne suffisamment de corps, suffisamment d'esprit, suffisamment de joie de vivre, pour continuer à expérimenter avec les forces qui, en lui, circulent. 

Donc, il ne s'agit pas pour nous de contrôler parfaitement l'événement, ceci viendra au fur et à mesure où nous pouvons, où nous pourrons de plus en plus contrôler notre énergie, mais il s'agit pour nous de pouvoir graduellement souffrir de moins en moins de l'événement, parce que nous pouvons sentir de plus en plus de puissance. Une fois que nous sentirons en nous de la puissance, nous verrons qu'effectivement, les voiles de la vie, c’est-à-dire les rideaux de la vie - pour ne pas confondre les voiles avec les rideaux - nous verrons que les rideaux de la vie s'élèvent, qu’ils se séparent et que nous avons accès à une plus grande vie, à une plus grande territorialité. Et ce mouvement vers cette plus grande territorialité nous donnera naturellement une plus grande joie de vivre. 

De temps à autre, il y aura effectivement un événement qui nous cassera les pieds, parce que nous n'avons pas parfaitement le contrôle, mais nous serons suffisamment avancés en conscience pour pouvoir bien comprendre cet événement, et il sera toujours à la mesure de notre énergie, donc il ne sera jamais très grave. Il ne sera jamais très grave dans la nature même de notre conscience, nous pourrons facilement l’absorber et nous pourrons facilement traiter avec lui, parce que justement nous aurons suffisamment avancé dans la conscience pour constater qu'effectivement cet événement fait partie encore d’une mauvaise circulation d'énergie et que, avec le temps, cette circulation s’ajustera encore plus. 

Mais si nous voulons contrôler l’événement, nous sommes dans de grandes illusions parce que, déjà, notre conscience n'est pas suffisamment ajustée pour que nous puissions travailler avec notre autre conscience cosmique dans un état d'équilibre parfait. Nous n'avons qu'à constater notre vie pour réaliser que l'énergie ne circule pas, nous n'avons qu'à regarder notre vie pour constater que notre énergie est beaucoup plus prisonnière, bloquée, qu'elle ne devrait l’être et pourtant nous ne semblons pas pouvoir voir d'ouverture.

Pourquoi ? 

Parce qu’il y a un facteur de temps. 

Mais pourquoi le facteur de temps ? 

Le facteur de temps sert simplement à ajuster notre mental, le temps sert à ajuster notre corps de désirs, le temps sert à nous rendre de plus en plus rythmique avec les forces de vie en nous. 

Pourquoi l’homme ne peut pas contrôler sa vie ? 

Parce que l’homme n'est pas capable de travailler avec le temps. S'il pouvait travailler avec le temps, il pourrait de plus en plus contrôler sa vie, c’est-à-dire qu’il pourrait permettre que certaines énergies en lui circulent, lorsque l’énergie doit circuler, au lieu que ces énergies circulent avant le temps parce qu’elles auraient été exploitées ou attirées vers les plans inférieurs de sa conscience par un ego qui n’est pas encore ajusté. 

Donc, ce n'est pas sans raison que nous vivons des événements qui ne coïncident pas avec notre action. Parce que nous ne sommes pas capables de vivre à l'intérieur du temps, nous ne sommes pas capables de le contrôler. Contrôler le temps ne veut pas dire l’assujettir à notre conscience, contrôler le temps veut dire ne pas le souffrir sur le plan de notre conscience. 

Mais ceci requiert un équilibre de plus en plus grand entre l’ego et l'énergie, donc ceci requiert une plus grande circulation de l'énergie, une plus grande rythmies dans l'énergie, donc une plus grande réconciliation avec la vie. Réconciliation avec la vie non pas dans un sens subjectif, dans un sens où l’homme est assujetti, dans un sens où l’homme plie l’échine, dans un sens où l’homme se met à genoux devant la vie. L’homme ne doit jamais se mettre à genoux devant la vie, mais réconciliation avec la vie, dans ce sens que la vie a son temps, parce que la vie, elle est grande, les événements sont grands, leurs interrelations sont complexes. Et lorsque l’homme, à travers son intelligence, peut comprendre ceci, il donne à la vie le temps de façonner sa toile, afin que lui, plus tard, puisse bénéficier de cette toile façonnée sur les plans invisibles. 

Mais non, nous voulons tout, tout de suite. Nous voulons faire ceci tout de suite, nous voulons être conscients tout de suite, nous voulons être créatifs tout de suite, nous voulons que la Terre nous appartienne tout de suite, nous ne réalisons même pas que nous n'avons pas de suite en nous-mêmes. Il faut que l’homme ait une suite en lui-même, et la suite en lui-même c'est la constance, c'est la relation de permanence entre la circulation de l'énergie et son ego, c’est l’atrophie du corps de désirs pour l'expansion de la compréhension, c'est la diminution de l'angoisse pour l'expansion de la conscience, c'est la capacité, chez l'être humain, finalement, d'arrêter de prendre la vie d'une façon qui ne coïncide pas avec sa réalité, mais qui coïncide avec son irréalité, autrement dit avec les mécanismes subjectifs de son ego. 

Il n'y a aucune personne, sur la Terre, qui ne peut pas regarder, une fois affranchie des grandes illusions psychologiques de sa conscience, qui ne peut pas réellement, voir, prendre mesure de son incompétence psychologique. Nous sommes des incompétents psychologiques. Les hommes sont psychologiquement incompétents, donc ils sont psychologiquement incapables de vivre la circulation de l'énergie. Nous sommes tellement incompétents psychologiquement que notre psychologie est devenue le sceau de notre incompétence, notre incompétence est écrite sur notre front, et ceux qui voient, peuvent facilement voir l'incompétence. Et lorsque je parle de ceux qui voient, je ne parle pas nécessairement de ceux qui voient profondément, je parle de ceux qui peuvent même voir en surface. Un homme qui rencontre un homme peut facilement voir l’incompétence de l'autre. 

Pourquoi les hommes peuvent-ils voir leur mutuelle incompétence ? 

Parce qu’ils sont mutuellement incompétents, autrement dit parce que tous les hommes sont incompétents. Et tant que l’homme vivra de l’incompétence, il y aura en lui une soif, c’est-à-dire un désir profond de pouvoir vivre l'action en fonction de l'événement. Et ceci lui créera une angoisse. Et cette angoisse, justement, l’avertira du besoin de cesser son incompétence pour en arriver à être compétent psychologiquement, c’est-à-dire à être capable psychologiquement de travailler avec le temps.

Et lorsque l’homme sera capable, psychologiquement, de travailler avec le temps, ce qui implique de la compétence psychologique, il sera capable de vivre une circulation d'énergie de plus en plus harmonieuse, de plus en plus rythmique, donc la réconciliation avec la vie se fera. Et lorsque l’homme est réconcilié avec la vie, il ne lui tombe pas du ciel des événements qui constituent pour lui une souffrance insupportable. 

Mais je veux continuer sur le phénomène de l'incompétence. L’incompétence psychologique de l’homme veut dire son incapacité à voir à travers ses illusions, et son incapacité de rapatrier son énergie. L’incompétence psychologique de l’homme veut dire ne pas être capable de convertir ses aptitudes en puissance. L’incompétence de l’homme veut dire son incapacité de pouvoir s'affranchir de ses mécanismes subjectifs qui constituent pour lui une barricade. 

C'est justement cette incompétence psychologique de l’ego qui fait de lui un être assujetti à des forces planétaire, assujetti à des forces qui n'ont pas la capacité de lui rendre la vie facile, et je parle simplement des forces planétaires. Si l’homme est incompétent psychologiquement, il est évident qu'il sera assujetti aux forces planétaires. Mais non seulement sera-t-il assujetti à ces forces, il sera aussi assujetti, encore plus, aux forces cosmiques. 

Donc il est grand temps que l’homme développe de la compétence, il est grand temps que l’homme comprenne à quel point il est nécessaire pour lui de vivre un équilibre parfait dans sa rythmies psychique, et cet équilibre parfait nécessite qu’il apprenne graduellement à pouvoir convertir, en lui, ce qui n'est pas réel, en réalité. 

À partir de ce moment-là, l’homme apprendra, réalisera, qu’il devient de plus en plus compétent, c’est-à-dire qu'il devient de plus en plus capable de toucher du doigt sa puissance. Et c'est là que se fera bien la circulation de l'énergie, que se fera bien le mouvement de l'énergie à travers son mental, son émotionnel, son vital, et son matériel, pour lui donner une vie franchement meilleure. 

Mais l’incompétence de l’homme est tellement grande et le fouillis à l'intérieur de cette incompétence tellement embarrassant, pour lui comme pour les autres, que nous avons besoin aujourd'hui d'une science de l'esprit, raffinée à un tel point que nous sommes obligés, pendant des années, voire des générations, de parler, afin de réellement décortiquer l’être humain, décortiquer son incompétence, pour qu’il puisse en arriver, finalement, sur les rives de son propre esprit. 

Lorsque nous parlons de l’homme, lorsque nous parlons de l'esprit, nous semblons parler de l'esprit mais en fait ce n'est pas de l'esprit dont nous parlons. Nous parlons de l’homme, parce que parler de l'esprit ça n'existe pas, c'est une illusion, c’est de l’homme dont nous parlons, c’est de l'incompétence de l’homme dont nous parlons. Nous semblons parler de l'esprit parce que nous approchons l’homme à partir des plans supérieurs de sa conscience, mais en fait, c'est de l’homme dont nous parlons, puisqu’il n'y a pas de division, de séparation, entre l'esprit et l’ego. 

L'illusion subtile que nous vivons tous lorsque nous parlons de l'esprit, l'illusion qui nous fait sentir que nous parlons de l'esprit, cette illusion doit un jour être éliminée de notre vie. C'est en fait de l’homme dont nous parlons. Et si nous parlons de l’homme, nous parlons de son incompétence psychologique. Éliminez de l’homme l’incompétence psychologique et vous avez, chez l’homme, une compréhension parfaite de l'esprit. 

Éliminez de l’homme l'incompétence psychologique, et vous avez une conversion instantanée entre l’ego et l'esprit, entre l’homme cosmique et l’homme planétaire. Éliminez l'incompétence psychologique et vous avez un homme réel, donc vous avez un esprit qui se manifeste parfaitement bien, donc vous avez une parfaite circulation d'énergie. Éliminez l’incompétence de l’homme psychologiquement et vous avez un homme dans son intelligence créative, dans sa volonté créative, dans son amour créatif. 

Donc, vous voyez que lorsque nous approchons les rives de la conscience supramentale, lorsque nous approchons les grands plans de la science mentale, c'est réellement de l’homme que nous nous approchons. Nous ne nous approchons pas de l'esprit, c’est une illusion. C'est justement cette illusion qui a été caractéristique de la recherche spirituelle de l'involution chez les ésotéristes et les occultistes. Les occultistes et les ésotéristes n'ont pas cherché l’homme, ils ont cherché l'esprit, ils ont cherché à comprendre l'esprit et ils ont perdu la compréhension de l’homme. 

Et aujourd’hui à la fin du XXe siècle, ils sont obligés ou ils seront obligés de rebrousser chemin parce que, justement, c’est l’homme qui est psychologiquement incompétent. Et de son incompétence psychologique relève son incapacité d’être parfaitement harmonisé à l'énergie de l'esprit. Lorsque l’homme est parfaitement harmonisé à l'énergie de l'esprit, il est évident que la relation entre cet esprit et son ego est une relation très facile. C'est pourquoi, d'ailleurs, que le Savoir est si facile. 

Pourquoi est-il si facile, le Savoir ? 

Parce que l'énergie de l’esprit circule bien, autrement dit parce que l’homme cesse d’être incompétent psychologiquement. Vous voyez comme il est très difficile pour les hommes de comprendre, simplement philosophiquement, des choses qui relèvent de leur capacité vibratoire de réaliser, à travers eux-mêmes, de la puissance, afin d'en arriver eux-mêmes au Savoir qui est un aspect de leur puissance. 

Pourquoi l’homme ne peut-il pas, à travers la philosophie de la science du mental, en arriver à éliminer l’incompétence psychologique ? 

Parce que justement l'élimination de l’incompétence psychologique requiert une circulation d'énergie, donc requiert une capacité chez l’homme de pouvoir instantanément mettre un arrêt à différents niveaux d’illusions, dans sa vie, dans sa conscience, afin que cet esprit, que cette énergie, circule pour lui donner sur le plan matériel une vie qui constitue effectivement l’ennoblissement de la nature humaine, donc le passage de l'état de l’homme animal à l’homme pur. 

Si on me demandait quelle est la plus grande faille, quel est le plus grand point que l’homme doit changer dans sa vie afin d’en arriver au Savoir, afin d’en arriver à une intégration et ainsi de suite, je dirais que l’homme doit totalement, totalement, altérer, changer, sa psychologie qui est incompétente. L’homme doit devenir compétent psychologiquement. À partir du moment où l’homme est compétent psychologiquement, même s'il est inconscient, il peut vivre une vie qui a du bon sens. S’il est inconscient et qu’il se conscientise, qu’il devient compétent psychologiquement, il vivra une vie qui a encore plus de bon sens. 

Donc, la compétence psychologique est effectivement une qualité de la psychologie humaine qui permet à l'être humain de parfaitement comprendre les lois de l'énergie, donc de parfaitement comprendre les lois de l'esprit, donc de parfaitement rentrer dans le Savoir, donc de parfaitement bénéficier du Savoir, mais je dis bien bénéficier du Savoir. 

Bénéficier du Savoir ne veut pas seulement dire, savoir bénéficier de l'énergie à travers le mental, bénéficier du Savoir veut dire bénéficier de l’énergie en soi qui nous permet, en tant qu’homme, d'utiliser le Savoir pour notre bien-être et non pas d’utiliser le Savoir afin de nous rendre de plus en plus assujettis à sa puissance. 

Ceci est un point de référence extrêmement important parce que, à l'intérieur de notre psychologie, de notre déformation psychologique, de notre incompétence psychologique, nous croyons que le Savoir est une clé de vie. Le Savoir n'est pas une clé de vie, le Savoir est une façon pour l’homme de reconnaître la vie, de comprendre la vie. Le Savoir n'est pas une clé de vie, c'est une façon pour l’homme de reconnaître, de comprendre la vie. La clé de vie fait partie de la science du mental, et cette clé de vie rencontre la serrure. 

C'est-à-dire qu’il y a une conversion de l'énergie psychologique, il y a un mouvement dans la circulation de l’homme, à partir du moment où il peut utiliser une clé qui vient de la science du mental, et l’introduire, cette clé, dans la serrure, c'est-à-dire intégrer ce qu’il sait par la science du mental afin qu'il y ait une résonance en lui, résonance qui crée une meilleure circulation d'énergie, donc qui l'amène à une plus grande facilité de découvrir les myriades d'aspects de la vie, que l'on appelle le Savoir. 

Si l’homme s'intéresse, dans la vie, au Savoir, il ne pourra jamais s'intéresser à sa vie. Sa vie c’est un système en évolution, le Savoir est une constante éternelle de la nature de l'esprit, ce n'est pas le Savoir dont l’homme a besoin, c'est d'un équilibre parfait dans sa vie afin que le Savoir puisse donner à sa vie une plus grande expansion, une plus grande dynamique. Nous mettons trop de temps, nous mettant à la recherche du Savoir parce que nous sommes psychologiquement incompétents, c'est-à-dire parce que nous ne comprenons pas parfaitement notre relation entre la vie et nous-mêmes. 

Si un homme possède le Savoir, ou deux hommes possèdent le Savoir, ou dix hommes possèdent le Savoir, le Savoir qu'ils possèdent est un Savoir qui doit être utilisé par ceux qui le reçoivent, en fonction d'une capacité interne et créative de transformer leur psychologie d'incompétence en psychologie compétente. La seule

Un homme, ensuite, qui possède une psychologie compétente peut se servir du Savoir, de son Savoir, pour vivre dans le monde, pour vivre sur la Terre, pour rendre sa vie plus facile. Mais un homme qui reçoit le Savoir doit convertir sa psychologie incompétente en une psychologie compétente, à travers ce Savoir. Mais si lui, au lieu de convertir sa psychologie incompétente en psychologie compétente, ne se sert du Savoir que pour donner à sa psychologie incompétente une allure, une qualité ou un statut particulier, il perd son temps. 

C'est probablement ce qu’a voulu me dire une personne, dans une lettre, lorsqu'elle m’a dit qu'il y a, dans certains coins, du snobisme parmi les gens qui se disent avoir une conscience supramentale. Et il n'y a pas d'erreur dans ce qu’elle dit, il y a des gens qui se sentent particulièrement différents parce qu’ils ont accès à une gamme de connaissances qui diffère de ce que nous avons en général dans le monde. Ceci revient à ce que je disais : nous sommes psychologiquement incompétents, nous avons accès à un certain Savoir et au lieu de transformer notre psychologie incompétente en psychologie compétente, nous utilisons ce Savoir pour donner à notre psychologie certains contours, certaines qualités, un certain statut, voire même, peut-être, un certain snobisme. 

Mais quelle perte de temps, je dirais même plus, quelle perte d'argent. Dans l’incompétence psychologique il y a un chaînon invisible et manquant. Il y a quelque chose dans l’incompétence psychologique qui manque afin que l’homme bénéficie d’un rapport étroit entre sa conscience interne et sa conscience externe, ou sa conscience cosmique et sa conscience planétaire, et ce chaînon manquant doit être découvert. C’est la découverte de ce chaînon manquant qui permettra à l’homme d'éliminer son incompétence psychologique, de sentir un accroissement de puissance, de sentir un mouvement en lui qui l’amène, quelque part dans la vie, vers une identité qui lui est propre et réelle. 

Mais tant que l’homme n'aura pas pu identifier ce chaînon manquant, qui fait partie de la nature invisible de sa psychologie, qui fait partie des illusions, qui fait partie des voiles, l’homme ne pourra pas réaliser parfaitement sa nature, donc il ne pourra pas constater le lien entre sa conscience et sa réalité. Et ce chaînon manquant est extrêmement important, et il est différent pour chaque être humain. 

Il n'y a pas de chaînon manquant universel, chaque être humain possède un chaînon manquant qui constitue l’atrophie de son intelligence et qui, naturellement, crée les conditions parfaites pour une psychologie incompétente, pour une psychologie, autrement dit, incapable de résoudre parfaitement les liens qui doivent exister entre le Savoir et la vie. Et ce chaînon manquant, j'en ai parlé dans la première cassette je crois, et je lui ai donner un nom, je l'ai appelé : le point de vérité. Non pas la vérité : le point de vérité, c'est-à-dire l’équilibre parfait entre les trois principes d’intelligence de l’homme : l’intuitif, le cosmique et le rationnel. 

Et lorsque l’homme aura découvert ce point de vérité en lui, il sera parfaitement équilibré, il sera parfaitement dans sa psychologie créative, autonome, identifiant à lui-même et universelle en même temps. Autrement dit, il ne sera plus incompétent psychologiquement, il pourra traiter des problèmes de la vie d’une façon facile, d'une façon universelle, et d’une façon qui pourra aider, à travers la conversation, une multitude d’êtres humains parce que sa science, à ce moment-là, c'est-à-dire l'expression catégorique de son Savoir, sera toujours mise à la disposition de l’homme, en fonction de la nature de l’homme.

Autrement dit, l’homme qui aura découvert son centre de vérité parlera toujours à l’homme, à l’individu, en fonction de lui-même. Il ne parlera pas à l’homme en fonction de lui-même, il parlera à l’homme en fonction de lui-même, c’est-à-dire en fonction de cet homme. Et à partir de ce moment-là, cet homme pourra franchement réaliser certaines choses qui font partie d’un appui supérieur sur le plan de l'expérience, parce qu’une autre personne aura compris et réalisé des choses qui ne font pas encore partie de la conscience de ce dernier. 

Je vous fais très bien remarquer que l’incompétence psychologique n'a absolument rien à voir avec l'éducation de l’homme. L'incompétence psychologique fait partie des mécanismes subjectifs de la personnalité humaine. Et lorsque l’homme devient psychologiquement compétent, il devient un être capable de résoudre tous les problèmes de tous les hommes, s’il le veut. Autrement dit, il devient capable de comprendre tous les hommes, parce que, justement, étant psychologiquement compétent, il a la capacité à la fois de s'instruire, et à la fois d'instruire l'autre, dans un même temps. 

Mais ce n'est pas ce qui se passe chez les hommes. Lorsque les hommes parlent aux hommes, ils veulent instruire les autres hommes, ils ne s'instruisent pas en même temps qu’ils instruisent l’autre. Et si vous me demandez : donnez-moi un exemple concret de l'incompétence psychologique afin de la déceler, je vous dirai que si vous parlez à quelqu'un et que vous ne vous instruisez pas en même temps que vous l’instruisez, il y a en vous de l’incompétence psychologique. 

 

 

 

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