Je prends l'occasion ici de répondre à une demande, à un sujet, qui m'a été posé par lettre. Question très intelligente, la question est celle-ci, et je vous la lis telle qu'elle m'a été posée, elle concerne la conscience et la réalité de l’homme et on me demande.
Comment êtes-vous si certain que l’homme, pour parvenir à sa réalité, doit passer par la conscience ? La conscience et la réalité de l’homme, n'est-ce pas deux choses bien distinctes, au même titre qu'il vit une psychologie qui lui est propre ?
Alors, je réponds à cette question, je réponds à ce sujet de la façon qui suit.
Chaque fois que nous essayons de comprendre notre réalité ou la réalité de l’homme, nous parlons de conscience.
Pourquoi parlons-nous de conscience ?
Parce que la conscience est un aspect de la réalité de l’homme. Elle représente un aspect qui n'est pas final en lui-même, parce que la conscience, ce que nous appelons de la conscience, c'est un état d'esprit qui fait partie déjà de la réalité de l’homme. La conscience, c'est un terme qui nous permet de réaliser psychologiquement, avec des mots, en relation avec nos actions, en relation avec notre comportement, jusqu'à quel point nous pouvons devenir réels, c'est-à-dire jusqu'à quel point notre réalité coïncide, sur un certain plan de manifestation, avec des lois d'harmonie, des lois créatives, qui se perfectionnent au fur et à mesure que cette conscience grandit.
La réalité de l’homme, c'est en fait le pouvoir de l’homme. La conscience de l’homme, c'est l'expression de ce pouvoir dans le monde spatio-temporel. Il est évident que la réalité de l’homme dépasse le spatio-temporel, il est évident qu'il y a, à l'intérieur de cette réalité, des aspects qui ne font pas, aujourd'hui, partie de notre expérience, parce que, justement, notre conscience n'est pas suffisamment grande. Si on me demande.
Est-ce que l’homme doit parvenir à sa réalité à travers le développement de la conscience ?
Il est évident que cette question, bien qu'elle soit intelligente en elle-même, fait une séparation, divise ce qui est extratemporel, ou ce qui est infini, ou ce qui est fait partie d'une grande totalité, de ce qui fait partie d'une particularité, de ce qui fait partie d'une expérience beaucoup plus limitative, qu'on appelle la conscience humaine.
Comment voulez-vous que l’homme en arrive à pouvoir absorber le choc de réalisation de sa réalité?
Autrement dit de développer des facultés qui, aujourd'hui, ne lui sont pas possibles, à cause d’une conscience limitée. S’il ne développe pas cette conscience, s’il ne l'amène pas, cette dernière, à un état vibratoire suffisamment élevé pour pouvoir finalement passer d’un stage d'évolution à un autre, où il pourrait alors connaître, réaliser, vivre sa réalité, c'est-à-dire vivre de l'énergie pure, de l’énergie non colorée, qui fait partie de son pouvoir.
Donc, effectivement, l'évolution de la conscience, le développement de la conscience, fait partie intégrale du mouvement de l’homme vers sa réalité. La conscience est, pour ainsi dire, la première étape dans la conversion de l'énergie, la réalité est simplement le but final de cette conversion, la réalité, elle est au bout de cette conversion. Pour que l’homme en arrive à découvrir la réalité, c'est-à-dire pour qu'il en arrive un jour à vivre d'une façon totalement libre, sur tous les plans de sa réalité, il lui faut pouvoir développer une conscience de plus en plus ajustée à des taux de vibration qui coïncident avec un mode de vie que nous n'avons pas connu durant l’involution et qui fera partie de l'évolution de l’homme de demain.
Donc pour nous, aujourd'hui, il nous est nécessaire de reconnaître, de voir, de vivre, de percevoir, que le perfectionnement de notre conscience est inévitablement relié à l'ouverture, demain, de l’homme sur sa réalité. C'est-à-dire sur ces aspects de lui-même qui, aujourd'hui s’ils étaient vécus par l’homme inconscient ou non suffisamment évolué, lui créeraient des problèmes d'ordre psychique, à un tel point que l’homme ne serait pas capable de survivre.
Pour la simple raison que la réalité de l’homme dépasse les conditions psychologiques de son ignorance, donc elle dépasse les conditions psychologiques de son savoir, elle dépasse aussi si les conditions psychologiques de sa mémoire, donc en fait, elle dépasse la totalité de ce que l’homme connaît ou peut connaître de ce qui est réel, c'est-à-dire de ce qui touche, à la fois, le matériel, le plantaire, l’animal, l’homme et le surhomme, sans parler des systèmes ou de ces grands espaces extra-systémiques, qui font partie de la grande agglomération constructive de l'univers en évolution.
Donc, pour que l’homme en arrive, un jour, à connaître sa réalité, il faut que sa conscience prenne de l'expansion, il faut qu'elle se raffine. Autrement dit, il faut que ses corps subtils puissent absorber, graduellement, une dose d'énergie de plus en plus grande, qui vient de sa réalité, mais qui ne peut être perçue d'une façon globale, parce que l’homme, aujourd'hui encore, vit à l'intérieur d’une condition psychologique, même s'il est très évolué.
Autrement dit, l'évolution de la conscience fait partie de la réorganisation psychique de l’homme, tandis que la réalité de l’homme ne fait pas partie de la réorganisation psychique de l’homme, elle fait partie de la totalité de l’unitisation de l’homme, elle fait partie de l'organisation interne et externe de sa réalité, et ne permet pas que l’homme soit violenté ou puisse être violenté, lorsque cette réalité de l’homme transparaît où se transpose dans sa vie.
La conscience de l’homme, c'est tout de même une structure psycho-psychologique, c'est-à-dire que c'est une structure qui est à la fois fondée sur des mécanismes subconscients, et à la fois sur des mécanismes conscients. Et aujourd'hui, les hommes vivent beaucoup plus leur conscience en fonction des mécanismes conscients que des mécanismes subconscients parce que ces derniers sont filtrés, sont ajustés, sont cachés, sont diminués, dans leur puissance, parce que justement la conscience de l’homme est suffisamment structurée pour bloquer ces énergies et empêcher l’homme de supporter un poids qui serait trop grand, à un stage d'évolution où il n'est pas encore capable de faire face à la musique, c'est-à-dire à sa musique, c'est-à-dire à sa réalité.
Il y a dans l’homme deux aspects : un aspect qui est régi au-dessus de sa tête, et un aspect qui peut être régi par lui. Et plus l’homme se conscientise, plus il apprend à pouvoir transposer ce qui est au-dessus de sa tête, à l'intégrer dans ou à l'intérieur de ce que lui peut régir, afin de se donner ce que nous appelons sur le plan matériel, la liberté afin. Autrement dit, de pouvoir exercer d'une façon libre son intelligence créative, sa volonté créative et son amour, qui est en soi aussi créatif.
Mais si l’homme ne développe pas sa conscience, il ne peut pas supporter le choc de la réalité future de l’homme, donc il est obligé de vivre sa vie à l'intérieur des cadres psychologiques de sa conscience. Il ne peut pas trop supporter l'intrusion dans sa vie de ce qui est subconscient, autrement dit de ce qui ne fait pas partie de la structure psychologique de sa conscience. Et c’est pour cette raison que l’homme a beaucoup de difficultés à comprendre la liaison, la mécanique, qui existe dans la totalité de sa réalité, c'est-à-dire dans cette partie de lui qui est au-dessus de lui et cette autre partie de lui, qui subit cette énergie, qui subit cette violence que nous appelons dans la vie la souffrance.
Pour que l’homme évolue et en arrive un jour à connaître la réalité de l’homme, il lui faut pouvoir graduellement absorber, à cause de l'évolution de sa conscience, à cause de sa sensibilité, à cause du développement de son système nerveux, il lui faut pouvoir absorber une plus grande dose d'énergie qui vient de plans très subtils en lui, mais plans qui, tout de même, font partie de lui. Mais son travail, à lui, sur le plan humain, c'est de pouvoir graduellement absorber cette énergie et en comprendre le fonctionnement, à partir du moment où elle passe des plans de sa réalité cosmique au plan de sa réalité matérielle.
Donc, ce que nous appelons de la conscience, dans le fond, c'est le développement d'une sorte d'intelligence créative chez l’homme, d’une sorte de volonté, chez l’homme, qui coïncide de plus en plus avec la manutention de cette énergie qui fait partie de sa réalité. Donc, à l’intérieur de la réalité de l’homme, il y a plusieurs maisons, et dans la conscience de l’homme, il doit y avoir un point d’appui, un centre de conscience qui permet à toute cette énergie extraordinaire de l’homme, de se canaliser, et de se manifester, sans que la conscience de l’homme, sans que sa conscience psychologique, sans que sa conscience psychique, soit affectée sur le plan humain, afin que lui en tant qu'homme et en tant qu'être mortel, puisse bénéficier de l'énergie énorme qui fait partie de lui, parce que justement il a développé une conscience, c'est-à-dire qu'il a développé une science de la réalité.
Donc, ce que nous appelons la conscience de l’homme, c'est dans les faits la science de la réalité de l’homme, la science étant la compréhension des mécanismes de l'énergie qui fait partie des domaines subtils de la réalité humaine et qui permet à l’homme graduellement, sur le plan matériel, d'en arriver à se construire une vie qui coïncide de plus en plus avec une harmonie, parce que lui-même a développé une conscience qui est devenue de plus en plus scientifique, dans ce sens que cette conscience reconnaît, comprend, réalise de plus en plus jusqu'à quel point la réalité de l’homme doit être, sur le plan de sa mortalité, intégrée, c'est-à-dire contrôlée par lui.
Si l’homme manque de conscience dans le monde, c'est parce qu’il ne connaît pas, il n'a pas développé, les mécanismes nécessaires lui permettant de contrôler l'énergie de sa réalité. Donc, il n'y a pas de distinction réellement entre la conscience de l’homme et la réalité de l’homme, il y a simplement des aspects différents, la conscience appartenant à l'aspect de la réalité, manifestée à travers le système psychique, psychologique, matériel de l’homme, et la réalité de l’homme, faisant partie des sphères de l’homme faisant partie de ces mondes invisibles, à partir desquels l’homme commence à instruire l’homme dans la matière.
Donc, la partie de l’homme qui instruit, c'est la partie cosmique ; la partie de l’homme qui est matérielle, c’est la partie réceptive, c'est l’homme mortel, c'est l’homme de la terre. Et ces deux hommes font partie d'une unité. Dans l’un, nous retrouvons la conscience, dans l’autre, nous retrouvons la réalité. Les deux sont des aspects différents de la totalité, mais les deux font partie de l’homme.
Donc, la conscience de l’homme, elle est évolutive. La réalité de l’homme ne l'est pas, dans le sens que l'autre peut l'être. Et par conséquent, la conscience est beaucoup plus soumise à la réalité de l’homme que la réalité de l’homme peut être soumise à la conscience. Autrement dit, l'infinité soumet la particularité, ce n'est pas l’inverse. Et l’évolution de l’homme sur la terre coïncide justement avec l'ajustement de plus en plus grand de cette conscience à la réalité de l’homme, afin que l’homme puisse, sur le plan humain, connaître, reconnaître, vivre, bénéficier d'une conscience, c'est-à-dire de certaines facultés mentales, émotionnelles, vitales, et physiques, qui lui permettent en tant qu’homme matériel, de vivre sur une planète en évolution et de bien vivre sur cette planète en évolution, alors que lui-même évolue. Donc, si on me demande.
Comment êtes-vous si certain que l’homme peut, pour parvenir à sa réalité, doit passer par la conscience ?
Ce n'est pas un phénomène de certitude, c'est un phénomène de réalité, c'est la réalité qui instruit l’homme dans le développement de la conscience. L'homme, au début, lorsqu’il est inconscient, n'est pas conscient de la réalité. Au fur et à mesure qu'il devient conscient, ou au fur et à mesure qu’il devient de plus en plus mental comme nous le sommes à la fin du XXème siècle, l’homme peut finalement, au niveau de sa conscience mentale, commencer à comprendre la réalité, c'est-à-dire commencer à comprendre jusqu'où la réalité peut s’imprégner dans l’homme et jusqu'où elle peut exercer sur l’homme une influence, jusqu'où elle peut presser sur l’homme sa condition.
Et à partir du moment où l’homme réalise qu’effectivement sa réalité cosmique presse, sur lui, sa condition, c'est à partir de ce moment-là qu'il a de besoin, en tant qu'homme, de posséder, de développer, une science de cette réalité, afin que sa conscience soit plus grande. Mais dans le même mouvement au fur et à mesure que l’homme développe la science de la réalité, sa conscience grandit. Et à partir du moment où sa conscience grandit, et se rapproche de la réalité de l’homme, c'est-à-dire qu'il est de plus en plus capable un jour de passer de l'état de conscience mortelle à un état de conscience morontielle, il est capable de passer d'un état de conscience où les aspects psychologiques caractériels de sa vie planétaire sont transcendés et exprimés ou vécus sur un autre plan, en fonction finalement de sa réalité, c'est-à-dire du côté cosmique de son êtreté.
Donc il n'y a pas, pour l’homme, à être philosophiquement certain que, pour parvenir à la réalité, il doit passer par le développement de la conscience. Cette constatation, cette réalisation, fait partie justement de l'absorption de la réalité chez certains hommes, ayant forcé la conscience à comprendre les mécanismes de la réalité permettant ainsi plus tard à la conscience de dire que la relation entre le développement de la réalité et le développement de la conscience est une relation équitable, de plus en plus, au fur et à mesure que la conscience grandit.
Autrement dit, l’homme qui se conscientise sait ce que veut dire conscientisation. L'homme qui est en voie de conscientisation réalise petit à petit ce que veut dire conscientisation. Mais l’homme qui est conscient, l’homme qui a atteint un niveau d'équilibre entre sa conscience et sa réalité, sait très bien que le mouvement de la conscience, l'expansion de la conscience, la réalisation de la conscience, autrement dit, le développement de la volonté créative, de l'amour, et de l'intelligence, requiert qu'il y ait, un jour, dans la vie de l’homme, un équilibre entre sa réalité d’homme, sa réalité cosmique, et sa réalité mortelle.
Il ne s'agit pas pour nous de voir dans la conscience un aspect de la réalité seulement, il s'agit pour nous de voir dans la conscience une étape de la réalité. Donc la conscience de l’homme étant une étape de la réalité de l’homme, cette étape coïncide avec l'actualisation, sur le plan matériel, de sa réalité à travers ses principes humains et mortels.
Donc il n’y a rien dans la conscience qui soit inférieur à la réalité, bien qu'il y ait dans la conscience une étape qui ne coïncide pas totalement avec la réalité de l’homme, puisque cette étape est contigüe avec les aspects spatio-temporels de son potentiel expérimental, de son potentiel scientifique, de son potentiel de mouvement d'évolution.
C'est lorsque l’homme aura atteint le stage où il pourra connaître, vivre, réaliser, manifester sa réalité, que le spatio-temporel n'existera plus pour retarder davantage l'expression ou l'explosion de sa conscience dans le monde. À partir de ce moment-là, l’homme possédera les pouvoirs psychiques nécessaires pour passer d’un état de conscience à un autre, c'est-à-dire passer d’un état de conscience planétaire, tel qu'il le possède aujourd'hui, à un état de conscience cosmique, tel qu'il le possédera demain. Et cet état de conscience cosmique qu’il possèdera demain sera contigüe avec ce que nous appelons la réalité de l’homme, c'est-à-dire les pouvoirs intérieur, intégral, absolu, et inévitablement reliés à la condition cosmique de l’homme et de l'humanité.
Donc, il ne faut pas regarder la question d’un point de vue philosophique, il faut regarder la question d’un point de vue réel, c'est-à-dire à partir de l'enjeu, ou à partir du jeu, ou à partir de l'interrelation constante qui existe entre ce que nous appelons notre conscience et ce que nous appelons notre réalité. Et c'est le mouvement de ces deux aspects de nous-mêmes qui nous fait graduellement réaliser qu’effectivement, ce que nous appelons conscience est l'aspect de la réalité canalisée à travers des conditions mortelles, alors que la réalité elle-même, non canalisée à travers des aspects mortels, fait partie de la réalité de l’homme, de la réalité cosmique de l’homme.
Et plus l’homme devient conscient, plus il y a un équilibre entre son énergie en tant qu'homme et son énergie en tant qu'homme cosmique, donc plus il y a possibilité, chez l'être humain, de reconnaître, de voir, de vivre, la réalité et de faire manifester cette réalité sur le plan matériel, afin que l’homme devienne, non plus, un homme planétaire mais un homme qui est régi par des lois qui ne sont plus assujetties à l'organisation planétaire du système dans lequel il vit. À ce moment-là, l’homme est libre, il est surhomme, c'est-à-dire qu'il est au-delà de l’homme, il ne fait plus partie de la conscience humaine telle que nous la connaissons, il fait partie d'une conscience cosmique, autrement dit, il fait partie, il est, dans la réalité de l’homme.
Donc si nous parlons de conscience, nous devons parler de conscience planétaire, comme nous devons parler de conscience cosmique. La conscience cosmique coïncide avec la réalité de l’homme, la conscience planétaire coïncide avec la conscience de l’homme. Mais pour que l’homme en arrive à vivre et à reconnaître sa conscience cosmique, il faut que sa conscience planétaire, sa conscience, prenne de l'expansion, s'ajuste, se perfectionne, autrement dit que lui devienne sur le plan mental volonté, et amour, de plus en plus intégré, de plus en plus harmonisé, pour qu'un jour sa conscience cosmique et sa conscience planétaire soient une conscience. À ce moment-là l’homme sera un, et il pourra utiliser l’une ou l'autre selon le niveau d'expression de sa réalité.
Si l’homme doit manifester un aspect de conscience planétaire, de conscience mortelle, il le fera parce que il aura la capacité de transposer sa réalité cosmique en une réalité mortelle. Et si elle doit passer de la conscience mortelle à la conscience cosmique supérieure, il le fera parce qu'il aura des travaux ou des choses à faire qui coïncident avec son autre aspect, son autre condition, si vous voulez, d’homme, c'est-à-dire condition d'homme cosmique, c'est-à-dire condition de réalité du surhomme futur.
Donc, voilà la réponse, un peu, à cette question que je considère intelligente parce qu’elle met face à face le terme de la conscience avec le terme de la réalité, et j'apprécie beaucoup la question et le sujet. Cette même personne me pose un autre sujet intelligent. La question est celle-ci.
La personne me demande la différence entre les voiles et les illusions, et elle me dit : Comment êtes-vous si certain que les illusions existent seulement au niveau psychologique ? N’y a-t-il pas des illusions dans la conscience de l’homme en plus des voiles ? La conscience de l’homme est-elle une illusion puisqu’elle n’est pas pure ?
Alors je réponds à cette question, et je dis que, ce que nous appelons des illusions et ce que nous appelons des voiles, ce sont deux choses différentes. Les illusions font partie de la psychologie de l’homme, les illusions font partie de la conscience humaine. Les illusions font partie des mécanismes subjectifs de l’ego. Les voiles eux, ne font pas partie de la conscience psychologique de l’ego, ils font partie de la conscience supérieure de l’homme, à travers la conscience psychologique de l’ego.
Autrement dit, c'est comme si nous disions que les illusions sont à la conscience ce que les voiles sont à la réalité de l’homme. Donc, la partie cosmique de l’homme, la réalité de l’homme, impose à la conscience de l’homme des voiles, afin que tel événement dans la vie se produise pour l'évolution de la conscience de l’homme. Une fois que l’homme n'a plus d'illusion, il peut avoir des voiles, mais les illusions font partie de sa conscience inférieure, tandis que les voiles font partie de l'activité de sa conscience supérieure à travers sa conscience inférieure. Un initié, par exemple, peut très bien vivre des voiles, mais il ne peut pas vivre d’illusions.
Les voiles servent à quoi, alors ?
Les voiles servent à lui faire vivre des événements dans la vie qu'il ne pourrait pas vivre émotivement ou mentalement si tout lui était rendu. Prenez, par exemple, le cas du Nazaréen. Si le Nazaréen était venu au monde, et qu'il avait vu, perçu sa vie, telle qu’il l'a vécue, jusque sur la croix, son système psychique n'aurait pas pu supporter cette tension. Donc il fallait qu'il y ait des voiles. Ce sont ces voiles qui, sur la croix, lui ont fait dire : « Père, pourquoi m'as-tu abandonné ? ». Mais en tant qu'initié, il n'avait pas d'illusion, mais en tant qu'initié, il pouvait avoir des voiles.
Et cette situation elle existe pour tous les hommes, mais en général les hommes vivent plutôt d'illusions que de voiles. Il y a beaucoup plus d'illusions dans la vie de l’homme que de voiles. L'homme n'est même pas prêt à vivre des voiles, mais il est prêt, depuis très longtemps d'ailleurs, à vivre de ses illusions.
Donc, il y a une très grande différence entre les illusions et les voiles, les illusions faisant partie de la conscience inférieure de l’homme, faisant partie du matériel mémoriel de l’homme, tandis que les voiles font partie de sa réalité qui s'imprime, de sa réalité qui travaille à travers l’ego, qui travaille avec l’ego. On me demande, à travers cette question.
La conscience de l’homme est-elle une illusion puisqu’elle n'est pas pure ?
La conscience de l’homme elle est illusion quand elle n'est pas pure, la conscience de l’homme, elle est illusion. Si la conscience de l’homme n'était pas illusion, l’homme serait supramental, l’homme serait supraconscient, l’homme serait totalement conscient. Donc sa conscience, elle est illusions, c'est-à-dire que sa limitation, sur le plan de la conscience, est contigüe avec les illusions qu'elle contient, qu’elle vit, qu'elle véhicule, et au fur et à mesure que cette conscience grandit, les illusions disparaissent, donc la conscience s'épure, et elle s’épure, et elle s’épure. Et lorsque la conscience est devenue très, très épurée, l’homme peut en arriver à réaliser les voiles.
Mais les voiles qu'il réalise ne font plus partie de sa conscience psychologique, ces voiles font partie de la relation de l'activité de sa conscience cosmique à travers sa conscience psychologique, à travers sa conscience de mortel, et à partir de ce moment-là, l’homme, quels que soient les voiles, ne vit plus sa conscience d'une façon négative, d'une façon subjective, il vit sa conscience d'une façon objective. Et l'abolition de ces voiles, lorsque vient le temps que ces voiles soient abolis, la force nécessaire pour les abolir, donne à cet homme ou permet à cet homme ou à cette femme, de vivre une intégration totale de son énergie.
L'intégration de l'énergie vient toujours après la fusion de l’homme. Même si la fusion est très avancée, l'intégration vient après la fusion. Et l'intégration veut dire que l’homme n’est plus à l’intérieur de l'illusion de la conscience subjective, mais qu'il est sur le point de déchirer les voiles qui empêchent sa conscience cosmique et sa conscience d'homme d’être parfaitement harmonisées, autrement dit qui empêchent que ce même homme soit libre, c'est-à-dire parfaitement libre de l'initiation solaire.
Une fois que l’homme s'est libéré de l'initiation solaire, c'est qu'il a appris à déchirer les voiles. Et s'il est capable, à un certain moment, de déchirer les voiles, c'est que depuis très longtemps, il a déchiré ou mis de côté les illusions. Mais il ne faut pas, pour nous, nous inquiéter trop des voiles, il faut nous inquiéter d'abord des illusions, il faut voir d'abord les illusions afin de perfectionner notre conscience humaine. Lorsque nous aurons vu les illusions, nous verrons naturellement les voiles, mais ces voiles, nous ne les verrons pas, nous ne les vivrons pas comme nous avons vécu les illusions.
On ne vit pas un voile comme on vit une illusion. Il y a dans un voile, toujours, de l'intelligence. Il y a dans un voile toujours un but créatif. Il y a dans un voile toujours un aspect essentiellement nécessaire à la concrétisation de la fusion et de l'intégration. Tandis que dans l'illusion, il y a de l'expérience. Dans l'illusion, il y a de la souffrance subjective. Dans l'illusion, il y a une grande part de mémoire, tandis que dans les voiles il n'y a pas de mémoire, il y a simplement une retenue, une grande impression créée par la partie cosmique de l’homme sur la partie mortelle de l’homme, afin que la destinée de l’homme prenne place, et que l’homme puisse vivre cette destinée, sans en subir le choc émotionnel qui l'empêcherait naturellement de la vivre.
Donc les voiles sont une protection pour l’homme, ils sont une protection contre le choc que créent certains événements dans la vie, tandis que les illusions sont une aberration de la conscience humaine. Et cette même personne poursuit intelligemment, me demandant.
Quels sont les fondements de l'ignorance ? Pourquoi l'ignorance limite-telle l'action de l’homme ? Quelle est sa puissance ?
La réponse à cette question est celle-ci. L'ignorance de l’homme est le produit de son impuissance. Si l’homme avait de la puissance, il n'aurait pas d’ignorance. Mais la puissance de l’homme elle est proportionnelle au développement de sa conscience créative, c'est-à-dire au développement de son intelligence, c'est-à-dire au développement de cette relation de plus en plus équilibrée entre sa conscience mortelle et sa conscience pure. Autrement dit, plus l’homme découvre ou rend, dans sa vie, un équilibre entre son intériorité et son extériorité, entre sa conscience humaine et sa conscience cosmique, plus il y a en lui de puissance, donc moins d'ignorance, donc moins de souffrance.
Si l’homme n'a pas de puissance sur la Terre, c'est parce que sa conscience subjective prend trop de place à l'intérieur de sa totalité. Si l’homme souffre par ignorance, c'est parce qu’il n'a pas compris les lois de la vie, il ne comprend que les appétits de sa vie. Si l’homme souffre par ignorance, c'est qu'il n'est pas capable de parfaitement vivre l'équilibre entre sa conscience humaine et sa conscience cosmique, et justement, cet équilibre fait éclater l'ignorance. Il ne peut pas y avoir d'ignorance dans l’homme lorsqu'il y a mouvement en lui d'une conscience qui est cosmique et d'une conscience qui est humaine.
Lorsqu'il y a, dans l’homme, une réalisation, lorsqu’il y a dans l’homme une union, une interrelation entre ce qui est mortel, planétaire, et ce qui est cosmique ou ce qui fait partie de sa réalité, à ce moment-là il y a dans l’homme de la puissance, donc il n'y a plus d'ignorance et l’homme est capable d'acheminer sa vie, sur le plan matériel, en fonction de cette puissance ; et plus il est évolué, naturellement plus cette puissance elle est grande. Autrement dit, plus l’homme peut vivre sa conscience cosmique, plus la puissance de l’homme est grande, et plus il vit cette conscience cosmique, moins il a besoin de vivre une conscience mortelle.
D'un autre côté, il ne peut pas toujours demeurer dans la conscience cosmique, il doit redevenir ou revenir à la conscience mortelle, afin de pouvoir vivre, sur le plan matériel, une vie équilibrée. Mais sa puissance est toujours le produit de la balance et de l'harmonie entre ces deux aspects de sa conscience qui, dans le fond, font partie d'une unité ou de l'unité de l’homme. L'homme est un, il n'est pas deux, mais il y a dans l’homme deux aspects, un cosmique et un planétaire.
Donc, les fondements de l'ignorance sont directement reliés à la conscience matérialisée de l’homme. Lorsque nous parlons de conscience matérialisée, nous parlons de cette conscience qui est assujettie aux sens, renforcie par la mémoire, suivie d'âge en âge par l'expérience émotive et contenue dans une enveloppe que nous appelons la conscience collective de l'humanité - nous avons les fondements de l’ignorance.
Pourquoi l'initiation solaire est si difficile ? Pourquoi est-ce si difficile à l’homme de passer de l'involution à l’évolution ? Pourquoi l’homme ne passe pas de l'involution à l'évolution par les systèmes spirituels de la Terre ?
Parce que justement, tous ces systèmes font partie du mémoriel humain. Ils font partie d'une condition de l’homme qui ne fait plus partie de la conscience du surhomme. Donc à l’intérieur de ces systèmes spirituels qui sont des systèmes nécessaires à l'évolution de l’homme, à la progression de l’homme. Il y a, à un certain moment, un besoin chez l'être humain de dépasser les fondements de son ignorance, donc il y a chez lui un besoin, un jour, de voir à travers les illusions de cette spiritualité qui fut nécessaire pendant l'involution, mais qui doit être totalement mise de côté, alors que l’homme passe d'une époque à une autre époque.
Mais ceci nécessite de la puissance. Mais la puissance est en fonction de la capacité humaine de passer de l'ignorance à une connaissance de plus en plus réelle. Et le jeu se fait d'un côté et de l'autre graduellement. L’homme passe, vit de l'ignorance, vit un peu de science, vit un peu d'ignorance, vit un peu de science, et le mouvement, l'entrechoc de l'ignorance et de la science du mental supérieur, au cours de son évolution, raffine cette science, diminue cette ignorance, et vient le jour où l’homme possède une conscience supérieure, c'est-à-dire une conscience qui est de plus en plus réelle, c'est-à-dire une conscience qui est de plus en plus capable de vivre la qualité inexorable de la conscience cosmique à travers la conscience de l’ego.
Mais à partir de ce moment-là l’homme est suffisamment construit, émotivement et mentalement, pour supporter le choc du savoir, donc il est capable, à l'intérieur de cette conscience, de vivre une puissance à la mesure de son évolution et de ne plus être obligé de toujours faire référence à l'ignorance, ou à une forme d'ignorance, pour sauvegarder la qualité subjective de son ego, donc pour maintenir en vie une fausse personnalité, qui n'a de réalité que son équilibre avec la conscience sociale, mais qui, en elle-même, n'est pas réelle, puisqu'elle est fondée sur les fondements de l’ignorance.
Et à partir du moment où l’homme commence à découvrir sa vraie personnalité, qu’il commence à réaliser sa personne, il s'aperçoit qu'il y a une très grande différence entre la personne et la personnalité, il s'aperçoit que la personne est le produit de la super imposition de l'harmonie entre sa conscience cosmique et sa conscience humaine, qu’elle est le produit de l'activité de l'intelligence créative au-dessus et à travers l’ignorance, il s'aperçoit qu'il n'y a plus en lui de place pour l'illusion, qu'il peut y avoir de la place pour les voiles.
Mais les voiles sont régis par la partie cosmique de l’homme et ils ne peuvent s'écrouler, ils ne peuvent être brisés que lorsque l’homme ou sa partie de conscience humaine a suffisamment souffert de la partie cosmique, qu'elle devient alors puissante, autrement dit qu’elle se déchaîne contre cette autre partie, prend le contrôle de cette énergie et intègre, c'est-à-dire redonne à l’homme, une liberté réelle et non plus une liberté simplement psychologique ou une liberté simplement factice fondée sur, justement, l’ignorance de la personnalité.
Lorsque nous parlons d'ignorance, nous ne parlons pas nécessairement d'ignorance dans le sens intellectuel du terme. De l'ignorance, sur le plan de la conscience, ce n'est pas de l'ignorance. Sur le plan de la forme, c'est de l'ignorance, sur le plan de la relation entre l'esprit et la forme, c’est la relation entre l'esprit ou la partie cosmique de l’homme et la forme qui créent de l'ignorance. Et l’homme qui se conscientise apprend graduellement la science du mental, donc il apprend les lois de la relation entre l'esprit et la forme, il apprend comment l'esprit utilise la forme pour l'évolution de l’homme, mais aussi il réalise que, dans la façon où est utilisé l'esprit à travers la forme, l’homme vit une souffrance, donc l’homme vit une ignorance.
Donc l’homme doit se conscientiser pour en arriver un jour à posséder une science parfaite de l'esprit lui permettant ainsi de dépasser l'ignorance, d'entrer dans le savoir et de finalement pouvoir établir un équilibre, sur la Terre, entre la conscience mortelle et sa conscience morontielle future. Autrement dit entre la conscience mortelle de l’homme d’aujourd’hui et la conscience cosmique et éternelle de l’homme, qui est dans le présent, et qui deviendra morontialisée demain lorsque l'on passera au-delà des murs de la dimension de l'espace et du temps.
Nous pouvons aller un peu plus loin dans la définition de l'ignorance. De l'ignorance, c'est effectivement de l’impuissance. E de l’impuissance, c'est un manque d'intelligence réelle à l'intérieur de notre conscience. L'intelligence réelle de l’homme n'est pas quelque chose qui vient de son esprit. L'intelligence réelle de l’homme est quelque chose qui est le produit de la lutte entre son esprit et son ego. L'intelligence de l’homme, c'est le produit de la lutte entre son double et son ego.
Donc au fur et à mesure que l’homme lutte à travers la forme utilisée par l'esprit, dans sa conscience humaine, dans la manifestation de sa conscience humaine, il développe effectivement de la puissance parce qu’il apprend de plus en plus à lutter contre les formes utilisées par son esprit, donc il apprend graduellement les lois de l'esprit.
C’est en luttant contre l'esprit que nous apprenons les lois de l'esprit. Nous ne pouvons pas apprendre les lois de l'esprit en écoutant ou en étudiant quelqu'un parler de l'esprit. Nous découvrons les lois de l'esprit dans la lutte. Et ce concept est un concept totalement nouveau pour l'humanité. Jamais l'humanité auparavant n’aurait osé s'imaginer pouvoir lutter contre l'esprit, parce que jamais l’homme n'avait atteint un niveau de mentation suffisamment évolué pour pouvoir finalement comprendre la relation entre l'esprit et la forme.
C'est pourquoi aujourd'hui, nous sommes prêts à passer d’un stage d'évolution à un autre, parce que maintenant nous savons que nous sommes, en tant qu’hommes, capables de lutter contre l'esprit. Mais lorsque nous luttons contre l'esprit, nous luttons contre nous-mêmes, sur un autre plan, qui essaie de rendre à nous-mêmes, sur un plan inférieur, l'équilibre où l'équation de l'énergie.
Dans le fond, nous ne luttons pas contre l'esprit, nous luttons simplement contre la façon dont nous avons l'habitude de traiter avec l'esprit. Donc, dans le fond, l’homme lutte contre lui-même, la partie inférieure lutte contre la partie cosmique, et à partir de ce moment-là la partie cosmique devient de plus en plus équilibrée avec la partie inférieure et c'est ça que nous appelons la liberté.
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