1 juin 2023

C. 91B PRINCIPE DE LA RÉJECTION

 

Pourquoi l’homme inconscient se sent-il seul, unique dans sa pensée, dans son mental ? Pourquoi l’homme conscient se sent-il deux dans son mental ? 

D’abord, nous savons pourquoi l’homme inconscient se sent unique dans son mental : c’est qu’il vit l’illusion totale de son mémoriel. Donc il vit dans son mental en fonction de ce qu’il a appris au cours de son évolution sociale. 

Parlons de l’homme conscient. 

L’homme conscient vit l’impression d’être deux dans son mental pour une raison fondamentale : c’est qu’il n’est pas capable subjectivement, au niveau de l’ego, de prendre charge de l’importance vibratoire de la qualité absolue de son intelligence. Si l’homme était capable de prendre sur les épaules de son ego la qualité absolue de son intelligence, il n’aurait pas à vivre la dualité psychique de son mental, qui constamment vibre à un mécanisme de communication genre questions-réponses, genre dialogue, avec le voile constant de la dualité occulte cosmique de sa réalité. Il n’aurait pas ce problème. 

Toute division dans le mental de l’homme conscient réfléchit une incapacité sur le plan de l’ego de se rendre à l’évidence absolue que la totalité de son énergie, selon les lois et l’évolution de cette énergie, est capable de manifester la totalité des possibilités psychiquement nécessaires pour l’ego afin qu’il puisse revendiquer une qualité quelconque, dans l’émotivité de son mental, qui lui permet sur le plan humain d’avoir ou de bénéficier ou de percevoir une sorte de transcendance quelconque, de communication quelconque avec l’invisible. 

Autrement dit, il y a dans le mental inférieur de l’homme, dans le mémoriel de l’homme qui constitue le tableau de fond de toute la matière psychique de l’ego, il y a un besoin inévitablement relié à son état spirituel, à son état matériel, qui le force à vouloir prendre conscience d’une doublure, à vouloir lui faire prendre conscience d’une réalité au-delà de lui. Et tant que l’homme est obligé d’utiliser la pensée communicative pour vivre la conscience de la parole sur le plan de la pensée, ou la conscience de la communication sur le plan mental supérieur, il est obligé de s’entretenir de quelque chose. 

Mais s’entretenir de quoi ? Est-ce qu’il s’entretient de lui-même ou est-ce qu’il s’entretient d’un aspect de lui-même qui a pour but, temporairement, de lui donner la satisfaction requise au niveau de l’ego de savoir qu’il n’est pas seul dans le cosmos ? 

Autrement dit, le phénomène de la dualité dans la conscience ultimement occulte de l’homme est un phénomène de solitude. L’homme n’est pas capable de subir la solitude psychique parce que l’homme n’est pas capable aujourd’hui, au stage où il en est, de prendre conscience qu’il est un être extra planétaire. L’homme n’est pas capable, à cause de la constitution psychique de son moi, de prendre conscience qu’il est un être extra planétaire, c’est-à-dire qu’il n’appartient pas expérientiellement au système solaire auquel nous appartenons aujourd’hui. Ceci est impossible pour l’homme tant qu’il pense subjectivement, parce que sa pensée subjective est déjà affaiblie en vibration et lui donne l’impression de vivre expérientiellement sur une planète qui fait partie de la réunion de certains principes inférieurs avec certains principes supérieurs qui font de lui un être évolutif, donc un être qui doit avec le temps en arriver à une constatation ultime de sa totalité. Mais ceci, il ne peut pas le faire aujourd’hui. Donc il est obligé, sur le plan psychique, d’absorber la dette, la dette de son impuissance créative, et cette dette c’est le rejet de lui-même. 

Autrement dit, le fait de penser, le fait de pouvoir communiquer télépathiquement sur les plans, occultement avec soi-même, représente pour l’homme, tel qu’il le découvrira un jour, un rejet de lui-même. Et c’est le rejet de lui-même qui a donné à l’homme la possibilité de se propulser dans la matière et d’en arriver un jour à s’incarner sur le plan matériel ici. Le rejet, si nous le regardons d’un point de vue purement énergie, d’un point de vue purement intelligence, d’un point de vue purement projection, d’un point de vue de motivation, le rejet représente une capacité intégrale de l’énergie cosmique de l’homme non matérialisée, non matérialisable, de donner à cette même énergie la possibilité de se matérialiser sur une planète, c’est-à-dire de naître quelque part dans le temps sur une planète en utilisant dans son passage une mémoire passée que nous appelons la mémoire de l’âme. 

Autrement dit, pour que l’homme vienne sur une planète matérielle, il faut qu’il connaisse la réjection. Ça, c’est sur le plan ultime de sa réalité. Mais le problème est que cette réjection qu’il a rendue manifestée pour venir sur une planète matérielle, cette même réjection elle fait partie de lui alors qu’il est dans la matière. 

Et comment l’homme vit-il cette réjection ? 

Il la vit dans le phénomène de la communication télépathique inférieure où il subit la dualité de sa conscience. Autrement dit, une fois que l’homme est dans la matière, il lui est extrêmement difficile de ne pas rejeter dans un même mouvement l’actualisation de son énergie cosmique en relation avec son énergie planétaire. Et ceci nous le retrouvons dans la difficulté de l’ego de prendre sur lui-même, sur lui-même, la responsabilité, le poids de son savoir, parce que l’ego est né de la réjection. Donc, étant né de la réjection, il lui est très, très difficile de prendre sur ses épaules une qualité ultimement cosmique, ultimement éternelle, autrement dit une qualité qui ne meurt pas, qui ne s’éteint pas sur le plan de l’intelligence, parce qu’il est le fils de la réjection, il est le produit de la réjection. 

Et l’évolution future de l’homme, l’évolution de la conscience supérieure de l’homme, l’intégration de la conscience de l’homme, la fusion sera une qualité permettant à l’homme de diminuer d’une façon infinitésimale cette qualité vibratoire de l’énergie originale de sa conscience que nous appelons aujourd’hui la réjection. Et lorsque l’homme aura été capable de ne plus se rejeter, autrement dit, lorsqu’il aura mis un terme au processus de matérialisation qui avait été au début construit par lui sur les plans ultimes de sa conscience, c’est à partir de ce moment-là que l’homme pourra revenir à la source, c’est-à-dire qu’il pourra retourner à l’éther. 

Mais où retrouvons-nous la réjection dans la conscience de chaque jour, dans la conscience égoïque de chaque jour ? 

Nous la retrouvons là où nous voyons que l’ego est incapable, au cours de son expérience, de se savoir parfaitement intelligent, donc d’agir en parfaite intelligence. Et tant que l’ego ne sera pas capable, et il ne s’agit pas pour l’ego de se croire capable, tant que l’ego ne sera pas capable de se savoir parfaitement intelligent, il y aura en lui de la réjection. Il y aura de cet aspect extrêmement occulte faisant partie de la qualité ultime de la conscience de l’homme sur les plans très élevés de sa conscience, et cet aspect sera responsable en lui pour l’appartenance, pendant un certain temps, à une étape psychique ou à une étape psychologique inférieure à sa totalité, à sa réalité, et c’est pour ça que l’homme sera obligé de vivre la dualité de sa réalité, dualité qu’il pourra exprimer en termes de principe supérieur ou de principe inférieur. 

Le phénomène de réjection est tellement puissant dans le mouvement systémique de l’énergie à travers les plans pour la matérialisation d’un corps matériel, que l’homme découvrira un jour que le rejet, que le rejet que s’impose l’être cosmique ultimement parfait, qui est l’homme, est la mesure même, lorsqu’il est sur le plan matériel, de son besoin évolutif. C’est comme si nous disions : plus l’être dans sa réalité ultimement cosmique est capable de se rejeter. 

Autrement dit d’utiliser une vibration descendante qui l’amène dans le matériel –, plus ce même être, dans l’expérience humaine sur le plan matériel, est obligé d’évoluer pour neutraliser cette vibration et revenir à la source. Donc le phénomène de réjection a une valeur cosmique créative occulte, que l’homme découvrira avec le temps, et il y a beaucoup d’aspects à cette réjection, mais nous ne pouvons aujourd’hui nous concentrer que sur l’aspect psychologique de cette réjection et voir où elle s’applique dans la vie de l’homme.   

Dans la vie de l’homme, comme je disais, s’il n’est pas capable de sentir qu’il est parfaitement intelligent, ou tant qu’il n’est pas capable de sentir qu’il est parfaitement intelligent, c’est qu’il y a encore en lui des traces de réjection. Et ces traces de réjection sont responsables pour l’abrutissement psychologique de l’homme, l’effondrement émotif de sa conscience animale et l’incapacité mentale à l’homme de vivre sa vie en fonction de son énergie au lieu de la vivre en fonction de l’activité de ses principes inférieurs qui sont déjà institutionnalisés, déjà intégrés à une mémoire expérientielle, autant personnelle que collective. 

Le phénomène de réjection est tellement puissant et fait tellement partie de la conscience invertie de l’homme que c’est justement à cause de ce phénomène qu’il a toujours été impossible à l’homme de se mesurer, de se mesurer à ce que nous appelons Dieu, à ce que nous appelons les dieux, à ce que nous appelons ces forces occultes qui font partie de l’invisible, qui font partie de l’inconnu, justement parce que l’homme est un être qui a toujours vécu des traces de réjection. 

Et si nous regardons l’âme, si nous regardons une âme, si nous regardons l’âme dans son organisation interne, nous voyons qu’une âme est en réalité une sorte de champ de force extrêmement condensé qui est maintenu dans son organisation atomique par cette puissance inouïe qui fait partie du mouvement de réjection créé par l’homme sur les plans ultimes de sa conscience, en dehors de l’astral, alors qu’il voulut à un certain point se matérialiser dans la matière. 

Donc, le phénomène de réjection possède à la fois une vertu de matérialisation pour l’homme, sur une planète quelconque, et à la fois il sert à maintenir l’homme dans une forme quelconque d’ignorance jusqu’à ce qu’il ait complètement dépassé cette forme d’ignorance, donc totalement éliminé les traces de réjection en lui qui sont responsables pour le maintien dans sa conscience du pouvoir de la mémoire, donc du pouvoir de l’âme, donc du pouvoir de l’énergie planétaire astrale, mentale inférieure ou de ses principes inférieurs contre la descente dans l’homme de ses principes dits supérieurs. 

Autant la réalisation que l’homme nouveau a faite de l’illusion du principe de la pensée subjective, autant ce principe, cette réalisation a été importante pour l’évolution de l’homme, autant la conscience du principe de réjection sera importante pour l’homme nouveau à partir de 1990-1991, parce que lorsque l’homme nouveau aura pris conscience du phénomène de réjection d’une façon vibratoire, non pas d’une façon philosophique, il aura finalement pu constater que la dissolution de sa totalité en aspects fragmentés, donnant naissance à des principes supérieurs et à des principes inférieurs, que cette dissolution était le produit d’une affectation créée par la réjection originalement mise en mouvement par lui-même. 

Autrement dit, c’est comme si nous disions, l’homme lui-même s’est mis dans la merde pour revenir dans sa propre lumière, mais cette fois, enrichi d’un nouveau principe, celui de la matérialité. Autrement dit l’homme a voulu se créer un corps matériel, l’homme a voulu se donner une jouissance matérielle, parce que l’homme, dans sa conscience ultimement cosmique, ne pouvait pas résoudre les problèmes du mouvement de son énergie en fonction des sphères auxquelles il appartenait, parce que ces sphères étaient trop parfaites. Et ces sphères étant trop parfaites, il n’y avait plus pour l’homme de possibilité d’expansion sur le plan de sa création, sur le plan de sa créativité. 

Donc l’homme avait besoin, finalement, de vivre son expression, sa réalité, sur des plans nouvellement créés afin de pouvoir exercer encore plus loin la définition de sa puissante créativité, puisque l’homme est lumière, puisque l’homme est réalité au-delà de ce que nous, aujourd’hui, comprenons comme étant simplement esprit-lumière. 

Donc l’homme étant au-delà de cette conception que nous avons de l’homme étant esprit-lumière, il existe dans les plans ultimes de la réalité un certain nombre d’hommes, c’est-à-dire d’êtres, c’est-à-dire de puissances créatives, et ces puissances créatives ont voulu se matérialiser dans l’homme, ont voulu naître dans l’homme, ont voulu donner naissance à un principe réellement inférieur, réellement matériel, afin que s’exerce encore plus loin, au cours de l’évolution, cette puissance créative qui jaillit de ces êtres pour que, sur le plan matériel, sur le plan de l’homme matériel, nous en arrivions un jour à connaître l’homme immortel, l’homme-lumière, l’homme réel, c’est-à-dire l’homme parfaitement ajusté après avoir parfaitement compris les lois de la réjection. 

Lorsque l’homme aura parfaitement compris les lois de la réjection, il aura parfaitement compris les lois de l’intelligence. Ayant compris parfaitement les lois de l’intelligence, il ne sera plus aucunement lié à ce que nous appelons aujourd’hui le phénomène de l’intelligence, parce que ce phénomène fait déjà partie de la réjection. 

D’ailleurs, la preuve la plus flagrante que l’intelligence fait partie de la réjection c’est que lorsque l’homme communique télépathiquement intérieurement et demande quelque faveur que ce soit, quelque pouvoir que ce soit à la source même de son énergie qui, dans sa manifestation, devient intelligence créative, l’homme s’aperçoit qu’il est cerné, qu’il est berné et qu’il n’est pas donné le pouvoir de sa demande. Pourquoi ? Parce que l’intelligence fait partie de la réjection ! Mais viendra le jour où l’homme ayant compris ceci créera sur le plan matériel, sur le plan éthérique, une nouvelle naissance. 

Cette nouvelle naissance ne sera pas le produit de la réjection de l’homme éternel, elle sera le produit de la ressuscitation de l’homme matériel qui aura conquis l’homme éternel à travers les lois de l’intelligence, c’est-à-dire à travers les lois de la réjection, c’est-à-dire à travers les lois du raffinement de son mental inférieur. Et ceci créera une percée dans les sphères. Ceci forcera l’énergie ultimement cosmique de l’homme de traverser jusque sur les plans inférieurs de sa réalité et de donner naissance à un Homme nouveau, c’est-à-dire un homme qui a le pouvoir d’utiliser l’énergie créative de sa source, c’est-à-dire de sa réalité éternelle, mais sur des plans qui sont nettement inférieurs à elle, non pas à cause de l’imperfection de ces plans mais à cause de leur taux vibratoire. 

Mais pour que l’homme en arrive à ceci, il faut qu’il comprenne et qu’il étudie d’une façon très très profonde et très subtile ce que nous appelons le phénomène de la réjection. Il faut qu’il découvre en lui où ce phénomène affecte sa conscience planétaire, où ce phénomène réduit sa capacité de se donner sur la terre le rôle qu’il veut pour pouvoir jouir, sur la terre ou dans l’éther, de son éternité, des plans ultimes. Elle est là la fusion, c’est ça la fusion. 

La fusion n’est pas une condamnation de l’homme à « l’unitisation » d’un principe supérieur à sa qualité inférieure. La fusion est, représente la qualité de l’homme d’intégrer cette énergie qui est supérieure, qui est haute en vibration, qui fait partie ultimement de sa réalité, avec des principes inférieurs que lui a voulu construire par le processus de réjection original afin qu’il puisse, ce même Homme, dans le temps, renaître dans un autre monde, qui ne fait pas partie du monde ultimement original de sa réalité, mais qui fait partie d’un monde éthérique nouveau inhabité, inhabitable. Un monde qui ne sera habité que par des hommes qui auront compris les lois de l’énergie, les lois de l’intelligence, les lois de la mémoire, les lois de la réjection, donc qui auront automatiquement acquis le droit de la maîtrise, c’est-à-dire le droit de ne plus être sur la terre esclaves de leur paternité éternelle. 

Tant que les hommes étaient psychologiquement liés à la paternité éternelle, les Hommes étaient liés au concept de Dieu, parce que les Hommes n’étaient pas suffisamment évolués pour mettre de côté ce concept de Dieu et créer une science nouvelle à la portée de la dimension de son psychisme élevé en conscience dans le nouveau cycle d’évolution. Mais l’homme nouveau sera obligé, lui, de s’élever au-delà de la conscience et du principe occulte de la paternité éternelle de son originalité de conscience ou d’intégralité ou de réalité, sinon il ne pourra jamais bénéficier de son pouvoir, c’est-à-dire qu’il ne pourra jamais matérialiser sur la terre sa réalité. 

Donc, sur le plan psychologique, nous vivons de la réjection, nous la vivons cette réjection sur le plan du corps astral, au niveau du plexus solaire, par exemple, en relation avec les hommes. Les hommes nous font vivre de la réjection. Donc si les hommes nous font vivre de la réjection, imaginez-vous ce que nous-mêmes, sur le plan de notre propre éternité, nous pouvons nous faire vivre psychiquement en fonction de l’intelligence, en fonction de notre impuissance à déchiffrer le jeu de l’énergie qui originellement dut se rejeter afin de naître dans la matière. 

C’est pourquoi d’ailleurs l’instruction aujourd’hui s’applique beaucoup dans la relation entre l’homme et l’homme, de la même façon qu’elle s’appliquera demain beaucoup dans la relation entre l’homme matériel et l’homme cosmique, de la même façon qu’elle s’appliquera plus tard dans la compréhension parfaite des lois de l’énergie. 

L’Homme-lumière, en rejetant son monde, s’est propulsé dans la matière. L’Homme nouveau, en rejetant la réjection, se propulsera dans l’éther. Autrement dit l’homme nouveau, en apprenant à contester tout ce qui fut nécessaire pour la construction de l’homme matériel, tout ce qui fut nécessaire pendant l’involution, se projettera dans l’éther. C’est merveilleux, c’est absolument, absolument parfait. C’est absolument réel, c’est absolument comment doit être vécue l’évolution de l’homme à partir des plans de la lumière vers la matière et vers l’éther. Autrement dit, l’intelligence de l’évolution, elle est parfaite. L’intelligence de l’évolution, la programmation de l’évolution, elle est parfaite. 

Pourquoi ? 

Parce que, à partir du moment où l’homme comprendra ce que veut dire intelligence, il pourra à ce moment-là ne plus subir le doute de l’intelligence. Donc il sera parfaitement capable de s’instruire de l’intelligence, de l’énergie de l’intelligence, de l’énergie créative. Donc il ne souffrira plus de la réjection qui fut à l’origine le principe de matérialisation de l’homme-lumière, et à partir de ce moment-là il commencera à être libre, sur le plan matériel, à investiguer d’autres mondes qui font partie de l’évolution de l’énergie. 

Il y a une suite et une continuité parfaite dans ce que nous appelons l’intelligence créative. Là où il n’y a pas de suite dans l’intelligence, c’est lorsqu’elle est réflective. Mais lorsqu’elle est créative l’intelligence, elle est parfaitement continue parce que l’intelligence créative n’est pas une énergie qui naît de la conscience, l’intelligence créative est une énergie qui crée la conscience. Donc déjà l’intelligence créative, cette énergie, est en dehors de la conscience de l’homme. Donc, si elle est en dehors de la conscience de l’homme, elle est déjà en voie d’actualisation, elle est toujours en voie d’actualisation, et l’homme, dans son rapport avec elle, s’actualise, c’est-à-dire revient à sa source, c’est-à-dire va à l’encontre des lois de la réjection. 

C’est pourquoi la contestation est si importante. Il ne s’agit pas pour l’homme de contester simplement pour le bien-être ou le bien-fondé psychologique de la contestation. Il s’agit pour l’homme de contester parce que contester veut dire nier, renier, aller au-delà de ce qui fut nécessaire pour que lui se matérialise dans la matière. 

Donc, lorsque l’homme conteste, autrement dit lorsque l’homme manifeste cette énergie créative qui est contestataire, il est automatiquement obligé de se propulser dans une autre dimension évolutive de sa réalité future. Et il est obligé en même temps d’utiliser ce qui fut nécessaire à sa construction pendant l’involution, donc en même temps il va contre les lois de la réjection qui furent utilisées par l’homme-lumière pour sa matérialisation originalement. 

Je ne sais pas si vous comprenez ce que je dis, je ne sais pas si vous comprenez ce que veut dire réjection, mais je sais qu’il y en a parmi vous qui comprennent ce que veut dire réjection ou qui le comprendront dans un avenir suffisamment près. Mais l’homme doit parler, moi je dois pour le moment parler. Je dois parler parce que je dois rendre compte à l’homme des lois qui ont fait de lui un être ordinaire alors qu’il est un être extraordinaire. Je dois rendre compte parce que ça fait partie de ma vie de rendre compte. 

Si nous regardons le phénomène de la réflexion, l’homme, pendant l’involution, à travers ses pensées subjectives, a pu prendre mesure de lui-même sur le plan matériel, sur le plan de son illusion. Donc le miroir de l’homme, pendant l’involution, fut à la mesure de ses pensées subjectives. Mais l’homme de l’évolution ne pourra plus vivre le miroir de ses pensées subjectives. 

Donc, comment pourrait-il avoir une mesure de lui-même si le miroir n’existe plus ? L’Homme sera très intelligent, il se créera un nouveau miroir. Et comment fera-t-il ceci ? 

Par la parole.! 

L’homme, en parlant, au cours de l’évolution, se créera un nouveau miroir, c’est-à-dire qu’il prendra mesure de lui-même de façon créative, objective, non involutive, non colorée, mesure qui sera proportionnelle à sa capacité nouvelle d’avoir pu contester tout ce qui fut utilisé pour sa construction psychique pendant l’involution. Donc, le nouveau miroir de l’homme ce sera sa parole,  le nouveau miroir de la réalité de l’homme ce sera sa parole, et c’est pourquoi c’est si important pour l’homme nouveau d’apprendre à parler, c’est-à-dire d’apprendre à supporter sur les épaules de son ego le poids de son savoir, c’est-à-dire le poids de l’intelligence créative, c’est-à-dire le poids de cette énergie infinie, infiniment créative, qui fait partie de sa réalité ultime, sans que l’ego faillisse, plie les genoux sous le poids de cette énergie, de ce savoir. 

Ainsi, l’homme se créera un nouveau miroir et ce miroir lui permettra éventuellement de prendre mesure de plus en plus grande, de plus en plus vaste de lui-même jusqu’au jour où il passera à l’éther. Rendu à l’éther, l’homme n’aura plus besoin de la parole, parce qu’il sera déjà dans sa réalité. Donc, à partir de ce moment-là, au lieu d’utiliser la parole pour avoir une mesure de lui-même, il utilisera le son et la lumière pour se manifester et ce sera sa capacité d’utiliser le son et la lumière qui deviendra son nouveau miroir, son troisième miroir. Nous ne parlerons pas du troisième miroir, nous sommes déjà au stage du deuxième et déjà de le créer, ce deuxième miroir, c’est un tour de force. 

Mais nous pouvons regarder ceci, nous pouvons voir que l’homme, quand il parle, a tendance à tacheter son miroir, dans ce sens que l’homme, lorsqu’il parle, aime à s’écouter parler. Et l’homme doit en arriver à non pas aimer à s’écouter parler, il doit en arriver à aimer parler. Parce que parler, ça fait partie de la vie. Aimer s’écouter parler, ça fait partie d’apprécier la vie. Et l’homme doit passer au-delà de l’appréciation de la vie pour en arriver à vivre, parce que déjà dans le phénomène d’appréciation de la vie il y a un aspect, une trace de réjection, c’est-à-dire qu’il y a une capacité à la lumière de l’homme d’empêcher l’homme d’être parfait. Pourquoi ? Parce que la lumière étant elle-même parfaite, l’homme trouve difficile de vivre cette même perfection alors qu’il est dans la matière. 

Donc l’homme doit apprendre à non pas aimer s’écouter parler, il doit en arriver à simplement aimer parler parce que parler veut dire vivre, sur le plan de la parole, sur le plan de l’expression, sur le plan de la créativité du mental supérieur ou de la conscience totale de l’homme à travers le mental supérieur. Et si l’homme n’apprend pas à aimer simplement parler, au-delà d’aimer s’entendre parler, il ne pourra pas voir la différence entre le savoir parfait et le savoir élevé. Et l’homme doit avoir un savoir parfait, c’est-à-dire un savoir qui n’est plus assujettisable, conditionnable par la réjection cosmique de sa matérialisation. 

Si l’homme vit un savoir simplement élevé en vibration, il percevra, quelque part au cours de son expérience, un aspect, un mouvement de la lumière vers la matière qui créera en lui de la réjection, et ceci sera le doute. Le doute, c’est justement la réaction psychique, subtile, dans le mental de l’homme, de l’énergie de réjection de l’homme original utilisée pour sa matérialisation dans la matière. C’est comme si nous disions : l’homme a beaucoup de difficulté à reprendre contrôle de sa conscience, l’homme a beaucoup de difficulté à revivre son originalité, à revivre son éternité sur le plan de l’énergie. Donc il vit ce que nous appelons une défaillance psychique, une défaillance dans ses principes inférieurs, il vit le doute. 

Mais lorsque l’homme aura passé du stade d’aimer s’entendre parler à aimer parler, à ce moment-là il commencera à renverser le pouvoir du doute, à reculer la réjection qui fait partie de l’empire de la lumière sur la matière et il en arrivera finalement à pouvoir s’instruire lui-même de ce qu’il est, de ce qu’il fut et de ce qu’il sera. Et il pourra en arriver à s’instruire lui-même de la totalité de sa propre réalité, et naturellement il pourra s’instruire lui-même de la totalité de la réalité au fur et à mesure, au cours des âges, qu’il manifestera de plus en plus cette énergie créative qui est l’appointement de sa lumière dans le matériel ou dans l’éther. 

C’est de ceci que naîtra sur la terre une très grande science, une science profonde, une science parfaite de tout ce qui existe, autant matérielle que psychique. C’est de ceci que naîtra sur terre une conscience humaine tellement neuve, tellement extraordinaire, tellement grande que l’homme fera des miracles, c’est-à-dire que l’homme fera des choses qui ne font pas partie de l’actualisation de son énergie antérieure à travers ses principes qui n’ont jamais pu supporter la possibilité d’être au-delà de l’impuissance. 

Donc, le concept de réjection que nous introduisons aujourd’hui dans l’instruction est un concept essentiel parce qu’il nous fera comprendre, connaître, reconnaître les dimensionnalités psychologiques de notre psyché, l’impuissance mentale de notre mémoire vis-à-vis l’émotivité de notre expérience. Il nous permettra de reconnaître éventuellement la raison pour laquelle nous nous sentons petits devant l’infinité. Il nous fera reconnaître éventuellement pourquoi il nous est difficile de nous savoir immortels, alors que nous avons été par le passé mortels. Il nous fera reconnaître éventuellement pourquoi il nous est difficile de vivre une conscience d’un monde parallèle à la matière. Il nous fera reconnaître éventuellement pourquoi nous sommes appointés à connaître la mort et pourquoi il nous est difficile de reconnaître que nous sommes les Fils de la lumière, c’est-à-dire les appointés de la lumière, c’est-à-dire ceux qui ont le pouvoir sur la matière. 

Donc nous devrons développer le concept de la réjection, en comprendre les aspects, en voir jusqu’à quel point, sur le plan matériel, nous sommes liés à nous définir en fonction de notre mémoire au lieu de nous définir en fonction de notre puissance créative, qui fait partie de notre lien avec l’éternité, de notre originalité, de notre essence. 

Il y a beaucoup plus à l’homme que la simple réalisation de l’esprit en lui. Il y a beaucoup plus à l’homme que la simple conception de l’esprit en lui, parce que déjà le concept de l’esprit est un concept qui fait partie de l’intériorisation psychique de l’homme d’une énergie qui ne peut se rendre à l’évidence du réel cosmique de l’homme qu’à travers l’exploitation psychologique d’un concept qui définit ce qui est immatériel et invisible, mais qui ne définit pas ce qui est réel derrière la forme invisible de cette immatérialité. Donc, la réalité future de l’homme, la conscience future de l’humanité, la conscience future de l’homme intégré, fusionné, nouveau, est basée, sera basée sur le pouvoir de l’homme de rendre à l’homme ce qui appartient à l’homme. 

Et ceci est beaucoup plus vaste que nous pouvons le croire, parce que tout appartient à l’homme lorsqu’il est homme. Tout appartient à l’homme sur le plan où il est, tout appartiendra à l’homme dans l’éther, parce que tout ce qui existe sur un plan a été fait, a été construit pour l’homme et non pas pour la lumière de l’homme. L’Homme-lumière a voulu un corps matériel et il s’est créé les conditions pour un corps matériel. Maintenant que ces conditions ont évolué et que l’homme aujourd’hui peut reconnaître sa source, peut comprendre sa relation avec la source au-delà de la mémoire, ce que l’Homme-lumière a créé sur les plans où aujourd’hui évolue ou où demain l’homme évoluera, ce qui appartient à ces plans appartient à l’homme dans sa totalité, dans son intégralité et d’une façon absolue. 

C’est pourquoi l’homme de demain ne pourra plus être pauvre, l’homme de demain ne pourra plus ne plus se suffire matériellement, parce que la terre, la matière, l’abondance, la beauté, la totalité de ce qui est matériel appartient à l’homme, n’appartient pas aux forces de la mort, n’appartient pas aux forces de l’inconscience humaine, mais appartient aux forces de la lumière qui se sont projetées dans la matière pour pouvoir bénéficier d’un autre temps, d’un autre espace, à travers d’autres principes, pour mettre en marche une nouvelle évolution. Donc il n’y a plus dans l’avenir le partage d’une planète entre les Hommes, il y a dans l’avenir l’harmonie, l’intégration d’une planète entre les hommes. Et si ceci ne se fait pas sur le plan matériel aujourd’hui, ceci se fera sur le plan matériel plus tard et en attendant, les hommes qui auront passé de l’inconscience mortelle à la conscience de l’immortalité travailleront sur des plans parallèles pour accélérer ce mouvement, pour accélérer cette évolution, alors qu’eux, sur les plans plus subtils, auront compris que la vie ne s’arrête pas à la matérialité de la terre, que la vie continue sur les plans parallèles de cette même terre. 

 

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