Une étude plus avancée dans la relativité entre l’intelligence pure et l'intelligence astralisée de l’homme, de l’Homme nouveau, nous amène petit à petit, à regarder le problème de la pensée sous un angle qui ne peut être défini qu’en fonction d'une intelligence parfaitement opposée à la déception. Ce qui est déception pour l’homme, c'est-à-dire ce qui est désinformation, représente pour lui probablement la plus difficile des tâches en ce qui concerne le développement d'une conscience personnelle parfaite, c'est-à-dire une conscience personnelle où l'ambiguïté psychologique n'existe plus.
La nouvelle évolution, le changement vibratoire des corps subtils de l'homme, le changement psychologique de l'homme, sa transformation interne, sera directement le produit de la capacité chez l’être humain de pouvoir, dans un instant créatif, dans un moment instantané, reconnaître si son état mental, si ses pensées sont réceptives ou si elles ne le sont pas.
Mais pour que l'homme découvre, réalise, prenne conscience de la nature de ses pensées à ce niveau phénoménalement lucide, il lui faut réaliser que la nature de son mental, la nature de son expérience psychologique, l’invite à une gamme d'expériences qu'il doit lui-même apprendre à pouvoir réaliser, à pouvoir saisir, dans le cadre d'une perception exacte d'un acte intelligent. L'homme de demain sera obligé d'en arriver éventuellement à une constatation immédiate de son intelligence en ce qui concerne les événements de sa vie. Il sera obligé de pouvoir instantanément se fier à son intelligence, sinon la vie l'amènera à vivre des expériences qui ne serviront qu'à ajuster son mental, qu'à ajuster ses perceptions, et tous ces ajustements ne feront partie que de son expérience.
Donc il ne sera pas facile pour l’homme conscient, pour l’Homme nouveau, de bénéficier toujours et de façon permanente de son intelligence, parce que l'homme a de la difficulté à saisir ce que veut dire être intelligent. Pour lui en général, être intelligent est une façon à sa conscience de lui faire comprendre certaines choses, de lui faire comprendre certains aspects de la vie occulte qui ne font pas partie en général, de la connaissance de l'homme de l'involution.
Mais le problème va beaucoup plus loin que ça, être intelligent n'est pas simplement une faculté mentale supérieure nous permettant de comprendre les mécanismes seulement de la psyché humaine, mais être intelligent aussi est une qualité de l'esprit de l'homme lui permettant de vivre sur le plan matériel d'une façon pleine, mais toujours en fonction d'une capacité intégrale de comprendre parfaitement la façon dont il vit.
Si l'homme vit d'une façon dite pleine mais ne comprend pas la nature, ne comprend pas la raison, ne comprend pas le pourquoi de cette vie dite pleine, il peut facilement s’embarquer dans des expériences qui éventuellement, pour toutes sortes de raisons, lui feront réaliser qu'il avait fait une erreur, c'est-à-dire qu'il avait été amené à une expérience malgré lui-même, bien qu’il fût dans une intelligence plus développée qu'il ne l'aurait été pendant l'involution.
Autrement dit, être intelligent ne veut pas simplement dire comprendre la mécanicité interne de notre monde mental, mais être intelligent veut dire aussi être capable de percevoir, à travers la subtile nature de notre esprit, des aspects de notre expérience qui doivent être vécus d'une façon à ne pas contaminer, à ne pas amener dans notre vie de l'aberration, de la souffrance et de la confusion.
Donc pour ce, il faut que l'homme s'habitue à utiliser son intelligence, il faut que l'homme s'habitue à travailler avec son intelligence, autrement dit il faut qu'il s'habitue à être intelligent. Et ce n'est pas facile de s'habituer à être intelligent, parce que nous ne sommes pas habitués à l’être. Être intelligent est une nouvelle expérience pour l’homme. Être intelligent est une nouvelle façon pour l'homme de vivre, c'est une nouvelle façon pour lui de se manifester, ce n'est pas simplement une nouvelle façon pour lui de pouvoir facultativement pénétrer dans les mystères de la conscience.
Donc dans le phénomène d'être intelligent, il y a à la fois la compréhension des mécanismes occultes de l’homme qui lui ont été expliqués, mais il y a aussi la faculté, la capacité d'être intelligent, et cette faculté, ou plutôt cette capacité, n'est pas facile à vivre parce que l'homme, bien qu'il soit dans un certain état de conscience, peut facilement vivre un rappel à la mémoire, vivre un rappel au doute, vivre un rappel à un état de conscience mécanisé qui fait partie de son mental inférieur.
Ce n'est pas facile pour l’homme de s'habituer à son intelligence, parce que son intelligence, dans le fond, sur le plan de l'énergie, est une intelligence libre, c'est-à-dire qu'elle est parfaitement capable par elle-même d'assurer la continuité dans la vie du mouvement de son énergie créative. Mais l'homme lui, n'est pas toujours prêt, n'est pas toujours capable d'assurer le mouvement créatif de cette énergie, et c’est justement pourquoi il n'est pas capable facilement de s'habituer à son intelligence.
Donc nous disons que l'intelligence supramentale est une nouvelle façon pour l’homme d'exprimer sa vie, et cette nouvelle façon doit être, au cours de l'expérience, rendue de plus en plus précise afin que l'expérience passe du stage de la perception psychologique de l’intelligence pour en arriver à un stage d'actualisation simplement de son intelligence créative.
Et l’espace entre ces deux aspects est un espace extrêmement difficile à parcourir parce que, justement, l'homme conscientisé peut facilement avoir l'impression d'être intelligent, alors qu’en fait, il ne fait que subir la descente de l'énergie de son intelligence à travers ses centres d'énergie qui eux, répondent d'une façon convenable à des qualités de sa conscience égoïque qui peuvent dans un sens, ne pas refléter le mouvement ultime de cette intelligence, mais ne refléter qu'un aspect de ce mouvement à travers une conscience dite astralisée.
Pour que l'homme en arrive à pouvoir réellement dépasser l’astralisations de sa conscience, il lui faut être capable de subir son intelligence dans un cadre d'expérience nouveau, c'est-à-dire un cadre d'expérience où la qualité de l'expérience n'est pas justifiable en fonction de la pensée de l'expérience. Ceci je l’avoue, est abstrait, ceci est difficile à comprendre, mais ceci dans un autre temps, sera très facile à l'homme de comprendre. Parce qu’il y va, dans cette compréhension, d’un mécanisme à l'intérieur de l'homme qui doit être un jour exploité afin que l'homme puisse vivre son intelligence d'une façon intégrale, c'est-à-dire afin qu'il puisse participer créativement à son énergie sans que de subtils courants astraux en lui interviennent soit en sa faveur, ou soit en sa défaveur.
L'intelligence créative est l’apex de la conscience de l'homme. Elle n'est nullement, dans son développement ultime, fondée sur une perception polarisée du bien ou du mal. Elle est simplement l'expression créative d'une énergie qui, pour des raisons d'évolution, invite l'homme à tester la résonance émotive et mentale de sa mémoire, afin de pouvoir un jour être libre de cette résonance, pour un jour bénéficier de cette intelligence créative, c'est-à-dire de cette énergie qui doit se fixer dans l'expérience pour le bénéfice de l'individu autant que pour le bénéfice de l'évolution.
Donc réaliser, comprendre, saisir ce que représente pour soi, individuellement, le mouvement créatif de l'intelligence alors que nous ne sommes pas encore très habitués à vivre de cette énergie, représente pour l'homme une sorte de tension, une sorte de “no man's land”, (aucun homme de la terre) une sorte de dimensionnalité du psychisme qui crée dans l'homme une tension afin que lui en tant qu'ego puisse réaliser la tension et éventuellement la neutraliser en actualisant son intelligence, sans pour cela l’actualiser à partir d'une déformation subtile de sa conscience astrale.
L’homme de demain, l'être supramental, supraconscient, sera suffisamment intelligent pour pouvoir découvrir à l'intérieur de son intelligence les failles non pas de son intelligence, mais les failles de la perception de son intelligence. Si l'homme découvre les failles de la perception dans son intelligence, il découvrira des failles qui font partie de son ego et non pas des failles qui font partie de l'énergie. Il n'y a pas de faille dans l'énergie, il n'y a des failles que dans l’ego. Mais pour que l'homme découvre les failles dans l’ego, il faut qu'il soit habitué à la descente catégorique de l'énergie de l'intelligence qui l‘invite à différentes expériences.
Et dans la mesure de sa relation avec cette énergie, et dans la conséquence de ses actes vis-à-vis de cette énergie, il peut graduellement commencer à bénéficier d'une capacité de parfaitement comprendre le jeu, non pas des forces astrales en lui, mais le jeu de l'intelligence en lui, qui l’invite d'une façon subtile à utiliser son astralité pour la conquête sur le plan matériel, ou pour la manifestation sur le plan matériel, d'une action qui subtilement coïncide avec son corps de désir, mais action qui n'est pas nécessairement mauvaise en soi, mais qui puisse être manifestée dans un temps qui n'est pas approprié.
Autrement dit, nous devons constater, au stage de notre évolution mentale, que la nature humaine est une façon à l'énergie d'utiliser les ressources inférieures de l'homme pour perfectionner son rendement sur le plan matériel. Mais la nature humaine ne doit pas être une façon à l'énergie d'utiliser les aspects inférieurs de l'homme pour l’amener sans arrêt à vivre des expériences qui, elles-mêmes, représentent au bout de la ligne de la souffrance.
Et c’est justement dans le domaine de la souffrance que l'homme découvrira la nature de l'intelligence, c’est dans le domaine de la souffrance, à travers la souffrance, ou à travers les erreurs qui créent la souffrance, que l'homme découvrira que la nature de l'intelligence n'est pas en soi un absolu qui découle d’un plan de vérité, mais qu'elle est de l'énergie essayant de manifester sur le plan matériel à travers la nature de l’homme, de nouvelles conditions d'évolution favorables à l'homme et aussi favorables à l'esprit invisible qui sur son plan, évolue en relation avec l'homme et de plus en plus en relation avec lui.
Mais l'esprit dans l'homme, l'intelligence de l'homme, l'intelligence supramentale de l'homme, pourra devenir une intelligence parfaite lorsque l'homme aura appris à composer avec elle non pas à partir des aspects qui coïncident avec sa mémoire, mais à partir des aspects qui coïncident avec sa capacité de vivre cette énergie, de manifester cette énergie sans que lui, sur le plan humain, soit susceptible ou passible d’erreurs causant de la souffrance. Donc si on nous demandait.
Quelle est la mesure de l'intelligence de l'homme ?
Cette mesure, elle est proportionnelle à la capacité de l'homme d'utiliser cette énergie sans vivre sur le plan matériel de souffrance à travers des erreurs créées psychologiquement par l’ego. La mesure de l'intelligence étant ceci, l'homme pourra demain convertir d'une façon extrêmement rapide cette énergie en actions, de sorte que sa vie, au lieu d'être bâtie sur une quantité limitée d'actions pouvant énergisées sa conscience, sa vie sera basée sur une quantité très vaste d'actions pouvant donner à sa conscience le choc nécessaire afin qu'elle se manifeste et pour que lui en tant qu’ego, puisse dire que finalement, il vit, c'est-à-dire que finalement, il est capable d'utiliser sa conscience inférieure dans le cadre d’une conscience ou d'une énergie supérieure, mais toujours avec la précision nécessaire afin de mesurer la capacité de cette énergie supérieure de ne pas le faire souffrir, c'est-à-dire de ne pas lui créer de conditions que lui en tant qu’homme ne puisse supporter.
Si nous regardons le phénomène de l’astral dans la conscience humaine, nous nous apercevons que ce phénomène fait partie intégrale de l'organisation psychique de l’homme. Autrement dit, l'homme ne sera pas parfaitement libre de l'astral, de ses activités, de ses activités polluantes, tant qu’il n'aura pas, sur le plan mental supérieur, été capable de vérifier par lui-même, de décider par lui-même, de voir par lui-même jusqu'à quel point il est capable de supporter l'énergie de sa propre intelligence dans l'action.
Autrement dit, si l’être humain n'est pas à la mesure de l'énergie de son intelligence, il sera automatiquement affecté par l’astral et naturellement, il vivra une expérience de vie qui ne sera pas parfaitement pleine dans le vide parce que l'astral réussira à intercepter cette énergie, à la colorer afin de créer dans le mental humain une forme quelconque de doute, c'est-à-dire une forme quelconque de désolation.
Donc pour que l'homme puisse convertir son énergie en actions parfaitement créatives, actions susceptibles de remplir sa vie tous les jours, tout le temps, de façon permanente, il lui faut apprendre à développer l'habitude d’être créativement intelligent, c'est-à-dire l'habitude d'être capable de manifester cette énergie, mais toujours d'une façon qui coïncide avec sa capacité intégrale de la manifester, et jamais avec sa tendance subjective d’en interpréter les modalités en fonction d'une mémoire qui fait partie de son passé.
Si la mémoire n'existe pas, la mémoire subjective n'existe pas dans la manifestation de l'intelligence créative sur les plans plus élevés de sa définition, c'est parce que l'énergie de l'intelligence créative, au lieu de créer de la réflexion dans l'homme, crée de l'action. Mais tant qu'elle crée de la réflexion dans l'homme, c'est parce que le corps mental de l'homme n'est pas suffisamment habitué à la vivre, et c’est pourquoi l'homme qui se conscientise et qui vit sur une autre échelle vibratoire dans le mental peut facilement souffrir de certaines actions qui semblent, ou qui ont semblé à ses yeux, être le produit d'une intelligence créative, lorsqu’en fait elles n'étaient que le produit d'une intelligence créative contaminée, polluée un peu par l’astral.
Donc l'activité de l'intelligence créative de l'homme doit devenir un jour parfaitement équilibrée avec l'astral, c'est-à-dire parfaitement en harmonie avec l'astral, c'est-à-dire qu'elle doit convertir l'astral en pulsions, elle doit donner à la polarité astrale une nouvelle qualité de vie, elle doit donner, autrement dit, à la partie inférieure de l'homme une qualité de vie qui coïncide avec une vie grandissante dans l'action, une vie grandissante dans l'exécution de l'énergie, une vie grandissante dans le rapport entre l'énergie et l’ego.
Mais pour ceci, il faut que l'énergie utilise les principes inférieurs de l'homme sans que l'homme, lui, puisse ou soit affecté par la coloration psychologique de son ego lorsque l'énergie utilise les facettes intérieures de sa conscience pour la manifestation à travers une forme d'un aspect de sa créativité, d’un aspect de sa conscience, d’un aspect de sa vie. Ceci est subtil, parce que ceci représente, ultimement, le point où l'homme commence dans la vie à être libre, c'est-à-dire à être capable d'utiliser son énergie avec suffisamment de maturité pour ne pas se laisser utiliser par son énergie.
Nous avons tendance à parler de l'astral comme si l'astral était la source de tous nos maux. Et effectivement, l’astral est la source de tous nos maux, mais non seulement l’astral est-il la source de tous nos maux, mais l'habitude qu'a l'homme de ne pas pouvoir voir, réaliser, où se situe l'astral et où se situe le mental, cette habitude est beaucoup plus responsable pour la souffrance de l’homme que l'astral lui-même, parce qu’en fait, l'astral est impuissant si l'homme est intelligent, l'astral est sans pouvoir si l'homme est intelligent, et à partir du moment où l'astral est sans pouvoir lorsque l'homme est intelligent, l'astral, au lieu d'être l'expression polarisée d'une conscience inférieure, devient le support psychique d'une conscience supérieure, c'est ça d'ailleurs qui permettra à l'homme de demain de vivre sur le plan matériel en fonction de cette conscience astrale, mais non pas et jamais en relation avec elle d'une façon soumise.
L'homme conscient ne peut pas être soumis à l'astral ou aveuglé par l’astral parce qu’il a une intelligence de l'astral. Par contre il doit apprendre avec les années à composer avec l'astral, c'est-à-dire à se servir de ses principes inférieurs mais d'une façon intelligente, d’une façon qui coïncide de plus en plus avec sa réalité au fur et à mesure qu'il est capable de se séparer de la mémoire que crée l'astral lorsque l'énergie passe dans l'homme, qui en est rempli, et qui doit apprendre à l'utiliser d'une façon créative.
Lorsque nous parlons de l'astral, nous parlons d'une dimension psychique de l'homme qui n'est pas suffisamment comprise pour que l'homme puisse véritablement bénéficier de son intelligence. Il y a encore trop de mémoire dans l'homme, il y a encore trop d'inquiétude dans l'homme, trop de subjectivité dans l'homme, et cette subjectivité le force à vivre son astralité en fonction de certains points de référence qui ne font pas partie de son intelligence réelle, mais qui font partie de l'intelligence collective de l’humanité.
Si nous regardons le phénomène de la pensée dans un homme conscient, nous découvrirons que ce phénomène de pensée est toujours un phénomène qui naît de la coloration astrale d'une énergie supérieure. Mais que ce phénomène de pensée naisse de la coloration d’une énergie supérieure sur le plan astral, ceci est normal. Le point, le point de danger, n'est pas là. Le point de danger se trouve, se situe, là où l'homme n'est pas capable de composer étroitement avec l'astral comme si l'astral était en réalité son mental.
Si l'homme n'est pas capable de composer avec l’astral comme si ce dernier était son mental, après avoir compris les mécanismes occultes de l’être de l’involution, il ne pourra pas bénéficier et participer de façon intégrale à la vie, c'est-à-dire qu'il lui sera impossible, à cause de sa sensibilité, d'utiliser dans la vie les forces qui font partie de la vie humaine et qui doivent être amenées éventuellement sous le contrôle d'une intelligence supérieure.
Nous avons compris effectivement la spiritualité de l’homme, nous avons compris le travail que font certaines entités chez l'homme lorsqu'il est inconscient, ceci nous a permis de réaliser des dimensions de la psyché humaine qui ne font pas partie de la psychologie mécaniste. Par contre nous n'avons pas encore réellement fini notre travail, parce que nous n'avons pas encore réalisé quelles sont les limites de l'action de l’homme.
Où l'homme doit-il mettre un terme à une action dite intelligente qui passe par sa conscience astrale afin d'être colorée à la mesure d'une expérience humaine nécessaire ?
Voilà une question intéressante, d'autant plus que cette question nous mène à regarder de très près ce que nous pouvons faire dans la vie et ce que nous ne pouvons pas faire dans la vie.
Qu'est-ce qu'il y a dans la vie que l'homme peut faire ? Et qu'est-ce qu'il y a dans la vie que l'homme ne peut pas faire?
Seul l'homme lui-même individuellement peut répondre à cette question, en fonction ou selon sa capacité de vivre telle action en dehors de la souffrance, et lorsque nous disons en dehors de la souffrance, nous disons en dehors de la souffrance, autant pour lui que pour les autres. Autrement dit, l'homme n'a pas de limite dans l'action sur le plan matériel tant qu’il est capable de vivre cette action à partir d'une intelligence qui utilise sa conscience inférieure, mais sans souffrance.
Et si l'homme vit à partir de son intelligence sans souffrance, alors il vit une expérience sur le plan matériel qui nourrit les plans les plus bas de sa conscience humaine et ajuste la nature même de la conscience de ses plans afin de perfectionner graduellement, au cours des années, le rapport étroit entre une énergie purement créative, une conscience subjective astralisée et une action qui élargit le champ d'action de l'homme afin de perfectionner le rapport entre l'énergie créative de la vie et les sous plans de cette même énergie, c'est-à-dire ses plans mentaux, astraux, vitaux et matériel.
Si l'homme aujourd'hui est un être qui vit une sorte de maladie permanente, c'est-à-dire un être qui n'est pas parfaitement en santé, c'est-à-dire un être qui n'est pas parfaitement capable de vivre son énergie comme il le veut, c'est parce que l'homme n'a pas l'habitude de son intelligence. S'il avait cette habitude, il serait capable de composer avec cette intelligence d'une façon qui convienne parfaitement avec l'ordre des choses, donc il ne subirait plus les contrechocs de cette intelligence, et sa conscience astrale inférieure serait utilisée pour l'amélioration de sa nature humaine, vitale, animale, au lieu d'être utilisée pour créer dans son mental et dans son état émotif de la confusion.
La conscience supramentale est une conscience de perfectionnement à partir du moment où l'homme procède d'une façon vibratoire à vivre son existence. Et si l'expression de l'énergie en lui est permise de se manifester en dehors de la dualité psychologique que peut ou avec laquelle peut menacer sa conscience astrale, l'homme est alors capable de faire couler en lui des fluides, de faire descendre en lui des énergies qui augmenteront sa capacité d'être pleinement créatif, autant sur les plans supérieurs que sur le plan matériel. Autrement dit, le mouvement de ces énergies rendront à la conscience cellulaire des plans inférieurs suffisamment de pulsions pour que l'homme puisse se sentir extrêmement en vie.
Le problème de l'homme qui se conscientise, c'est qu'à un certain moment de sa vie, il a l’impression de ne plus être en vie, il a l'impression de ne vivre que dans un cadre marginal de sa conscience interne. Et l'homme doit en arriver un jour à se sentir en vie pleinement, un peu comme l'homme inconscient qui est heureux d'une façon subite.
Mais l'homme conscient doit être en vie, c'est-à-dire plein de son énergie créative sans le support psychologique du bonheur de l'ego de l'involution. Il doit être en vie, c'est-à-dire vibrant, c'est-à-dire créatif, c'est-à-dire en action, c'est-à-dire capable de vivre la mobilité de l'événementiel en fonction d'une intelligence, d'une énergie d'intelligence, qui est capable d'utiliser tous les aspects de sa conscience astrale inférieure sans que l'homme lui puisse souffrir en retour des lois de la polarité.
Ceci ne peut être facile parce que seule l'expérience de l'homme, vis-à-vis de son intelligence et sa manifestation en relation avec ses principes inférieurs, peut l’aviser de la continuité intelligente dans son action, ou de la discontinuité de l'intelligence dans une même action. C'est à travers l'habitude de sa conscience, qui est totalement nouvelle, que l'homme découvrira des façons de manifester, ou de se manifester, en utilisant sa conscience inférieure. C'est avec l'habitude que l'homme sera capable de découvrir des aspects extrêmement subtils de sa psyché qui coïncident avec l'actualisation de l'énergie, en parfaite harmonie avec le pouvoir générateur des plans inférieurs de sa conscience astrale.
Si l'homme, pour des raisons d'inquiétude, de crainte, ou de souffrance, continue à ne pas pouvoir se servir intelligemment de ces couches inférieures de conscience mortelle, il s'empêchera de connaître la génération puissante de son énergie supérieure et il ne vivra que d’une conscience supérieure enracinée dans une perception subtile de son ego, qui ne pourra pas donner à cette même énergie tout l'élan nécessaire dont elle est capable pour que lui puisse, en tant qu’être humain, vivre à 360 degrés. Vivre à 360 degrés veut dire vivre intelligemment et créativement à 360 degrés, c'est-à-dire en dehors de l'effet que peut créer la conscience inférieure, mais en utilisant cette même conscience inférieure pour supporter dans la forme des perceptions inférieures, cette énergie puissante qui est l'énergie cosmique de l’Homme nouveau.
Nous sommes autant des enfants à utiliser et à vivre de notre intelligence créative, ou de notre énergie créative, que l'était l'homme de l'involution au début de ce règne. Pour nous aujourd'hui, ce que nous pouvons faire avec cette intelligence créative, cette énergie, nous sommes très limités et nous ne pouvons pas aller au-delà de notre limitation parce que si nous le faisons, nous sommes obligés de renverser les lois de la conscience inférieure, donc nous sommes obligés de souffrir des conséquences de nos actions qui ne sont pas parfaitement intelligentes mais qui ont l'impression, ou qui nous donnent l'impression, d'être libres en nature.
Pour que l'action de l'homme soit réellement libre en nature, c'est-à-dire parfaitement expressive de l'énergie et en même temps parfaitement capable d'être la manifestation de sa conscience inférieure à travers l’énergie, il faut que l'homme apprenne à pouvoir réaliser subtilement et instantanément les jeux de l'intelligence, c'est-à-dire les raccords qu'elle doit faire avec ses principes inférieurs afin de lui donner, demain, plus tard, une plus grande participation à la vie.
Mais si l'homme n'est pas capable d'identifier ces jeux de l'énergie à travers sa conscience inférieure, il sera obligé de subir cette énergie, donc il sera obligé de continuer à vivre en initiation, il sera obligé de subir l'énergie à travers sa conscience inférieure, et étant conscient, il aura l'impression d'être intelligent dans cette énergie, lorsqu’en fait ce sera l'intelligence en lui qui sera intelligente au-dessus de lui.
Il ne faut pas que l'intelligence de l'homme soit intelligente au-dessus de lui, il faut que lui soit intelligent avec elle, intelligent en elle, et pour ceci, il faut qu'il prenne l'habitude d'utiliser cette énergie en relation avec une conscience inférieure, astrale, qui fait partie de la nature inférieure de ses principes planétaires. Mais cette même énergie est tellement puissante, et elle est tellement dévastatrice, si elle n'est pas utilisée dans une conscience parfaite d'elle-même, que l'homme devra attendre une longue période avant de pouvoir l'utiliser d'une façon libre. Ceci nous amène à dire que l'homme d'aujourd'hui, l'homme de la prochaine évolution, n'utilise pas l’énergie de son intelligence créative d’une façon libre, mais qu'il devient de plus en plus libre à la comprendre dans sa relation avec sa conscience inférieure.
Ceci est un premier pas pour l'homme, un premier pas lui permettant de s'évaluer, un premier pas lui permettant de se réaliser égoïquement. Et demain il y aura une autre étape, étape pendant laquelle l'homme sera capable finalement d'actualiser à travers sa conscience inférieure cette énergie qui, de par son éclatement, de par sa puissance, lui donnera un effet de génération, au lieu de créer dans sa vie les chocs qui mènent à la confusion et à l'arrêt temporaire du mouvement créatif de l’ego qui manque d'habitude et qui n'est pas suffisamment habilité à pouvoir créer avec rien. Créer avec rien veut dire partir de l'énergie de l'intelligence sans se préoccuper de la polarité de la conscience astrale, mais en même temps, utilisant la conscience astrale comme support inférieur de cette énergie afin de pouvoir régénérer les principes inférieurs de l'homme.
Ceci comporte probablement un des aspects les plus élevés de la génération personnelle, un des aspects les plus subtils de la conquête de la vie par l'homme. Puisque l'homme est un être composé et qu'il devient de plus en plus un être unitaire, il doit apprendre à composer avec son énergie, afin que l'utilisation de ses principes se fasse dans le temps mais à partir du fait qu'il puisse être capable d'utiliser cette énergie en relation avec ses principes inférieurs sans que la polarité coexiste avec l'action.
Si la polarité coexiste avec l'action, il est évident qu'il y a, au bout de cette action, de la souffrance. Si la polarité n'existe pas avec l'action, il n'y a pas de souffrance. Donc pour que l'homme mesure la naissance, l'actualisation et la manifestation de son intelligence, il faut qu'il puisse être à la fois conscient de l'action, et à la fois conscient de l'intelligence donnant à cette action une très grande puissance de choc si elle est polarisée.
À partir du moment où l'homme sera capable de ne plus subir la polarisation du choc créé par l'action dite intelligente mais non perfectionné par l'habitude, il lui deviendra de plus en plus facile de concevoir des possibilités d'expérience sur la Terre qui ne conviennent pas aujourd'hui à l'homme de l’involution, mais qui conviendront demain parfaitement à l'homme de la prochaine époque.
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