Plus l’homme prend conscience, plus il s’aperçoit de la sensibilité, presque à fleur de peau, qui se développe chez lui. Cette sensibilité fait partie de l’augmentation de son taux vibratoire. Mais par contre, dans un même temps, elle fait partie du fait qu’il ne sent pas qu’il a sa vie complètement sous son contrôle. Nous devons étudier la relation entre la sensibilité de l’homme et le contrôle de sa vie, afin de pouvoir faire ressortir les éléments de volonté et d’intelligence qui peuvent l’amener, éventuellement, à donner à sa vie une orientation qui coïncide avec l’équilibre de ses centres et le calme dans sa conscience.
Il est évident que l’élévation du taux vibratoire chez l’homme est un aspect nécessaire et naturel de sa transformation intérieure. D’un autre côté, il est aussi naturel que l’homme en vienne un jour à ne plus souffrir de cette sensibilité afin de parvenir à vivre une vie dite équilibrée, c’est-à-dire une vie qui n’est pas constamment assujettie à des évènements qui risquent de la rendre très pénible. Il est évident que l’homme, au fur et à mesure qu’il se conscientise, réalise des choses, voit que certains mécanismes en lui ne font pas son affaire. Il réalise, au fur et à mesure qu’il avance en conscience, que la proportion d’interférences doit être ajustée par lui et par lui-seul.
Nous avons déjà regardé le phénomène de l’esprit chez l’homme, nous avons déjà regardé le phénomène de la transformation de l’homme en relation avec l’énergie de son esprit, et nous devons aller, encore une fois, dans l’étude du phénomène de l’esprit, afin de bien situer l’homme vis-à-vis de son énergie interne, de sa sensibilité très puissante et très forte, et aussi le contrôle qu’il doit développer vis-à-vis de l’énergie intérieure, l’énergie de son esprit qui risque constamment de rendre sa vie pénible.
L’esprit de l’homme n’est pas une constante universelle, c’est-à-dire que l’esprit de l’homme ne représente pas un aspect personnifié de sa conscience. Ceci est très difficile à l’homme de le réaliser, parce que l’homme vit sur le plan mental, en fonction de pensées créées par une énergie qu’il appelle esprit, et que lui a déjà personnifié à cause de la spiritualisation de son mental au cours des âges passés. Mais cette habitude de l’homme est une habitude foncièrement reliée à la trahison de sa nature, à cause des influences de toutes sortes qu’il a vécues et connues au cours de l’histoire de l’humanité. Il est difficile à l’homme de séparer ses pensées du phénomène de la personnification de ses pensées, de sorte qu’il lui est presque impossible de réaliser que ses pensées n’ont absolument rien à faire avec son esprit mais que ses pensées sont le produit de l’activité vibratoire de son esprit sur le plan mental.
Tant que l’homme n’aura pas réalisé ceci, il donnera sans s’en apercevoir à ses pensées une fonction coordinatrice dans son mental, dans sa vie, de sorte que ses pensées deviendront importantes, et prenant de l’importance, ses pensées auront la tendance à personnifier un rapport entre lui et d’autres plans, de sorte que l’homme croira réellement qu’il est habité par son esprit, lorsqu’en fait, son esprit ou son énergie n’est qu’une force créative en lui qui fait partie de l’organisation totale de tous ces plans et qui n’existe qu’en fonction de la conscience, bien que colorée, qu’il possède aujourd’hui.
Autrement dit, ce que nous voulons dire, c’est qu’au fur et à mesure que l’homme avance dans la conscience, la disproportion entre l’esprit et l’ego change, éventuellement elle s’annule, et l’homme reprend le contrôle de son énergie sur le plan matériel au lieu de vivre en fonction de pensées créées par l’esprit et servant à manipuler sa fonction vitale sur le plan matériel, lui enlevant ainsi le pouvoir d’être absolu dans l’autogestion de sa matérialité, dans l’autogestion de son matériel de vie.
Il ne faut pas oublier que l’être humain, aujourd’hui à la fin du XXème siècle, est totalement ignorant de la réalité. De sorte que sa conception du monde, sa conception de l’homme, sa conception de l’univers, est une conception fondée sur le rapport étroit qui existe entre sa mémoire, sa façon de penser et l’émotion qu’il véhicule dans sa pensée lorsqu’il essaie de comprendre l’infinité du rapport entre lui et l’universel. De sorte que l’homme n’est pas libre encore, n’est pas suffisamment libre, pour pouvoir engendrer dans son mental, dans sa vie, dans son expérience de conscience évolutive, une force d’orientation qui constitue la mesure même de sa qualité de conscience parfaite, donc de sa liberté totale et absolue en tant qu’intelligence matérialisée.
Il ne faut jamais oublier que l’être humain est une composition multidimensionnelle de plusieurs plans d’énergie et que le plan matériel n’est que le plan le plus dense qui permet à cette énergie de se manifester dans des conditions de vie matérielle ou de matérialité coexistant avec d’autres fonctions créatives plus subtiles qui font partie des mondes invisibles de sa totalité.
Donc l’être humain n’est d’aucune façon et en aucune sorte un être assujetti ou assujettisable à une forme d’intelligence supérieure à lui-même. L’être humain, dans le fond, et d’une façon absolue, est une constante qui permet à l’énergie évoluant sur d’autres plans de bien se coordonner avec celle dont il est fait sur le plan matériel, donnant ainsi sur le plan matériel l’expression d’une conscience englobée d’un corps matériel, mais définitivement absolue dans son rapport mental, symbolique, psychologique, philosophique, métaphysique, occulte, ésotérique, avec toutes les formes imaginables de conception que nous puissions, en tant qu’homme, développer au cours de notre évolution.
Ce n’est pas parce que l’homme qui se conscientise, ouvre de nouvelles portes, c’est-à-dire entre dans un corridor d’expériences nouveau et définitivement orienté vers la dépolarisation de son mental, qu’il doit vivre et supporter la polarité de son mental en fonction d’un lien universel. Ce que je veux dire, ce n’est pas parce que l’homme a découvert la clé de la relation entre le mental polarisé et l’exécution créative de certaines énergies à travers son mental qu’il est obligé de s’imposer, sur le plan mental, une condition de vie, c’est-à-dire une relation ego-esprit qui lui donne l’impression d’être un être relatif à une autre conscience plus puissante que la sienne.
Autrement dit, l’être humain doit éventuellement s’approprier tous les aspects possibles et imaginables de la relation qui existe entre l’ego et l’esprit afin de faire éclater cette dualité, c’est-à-dire le rapport homme-esprit pour qu’éventuellement s’élimine le trait d’union homme-esprit et que se fonde, éventuellement, ce que nous appelons l’esprit et l’homme, donnant ainsi comme produit final une fusion, c’est-à-dire une intégration de l’énergie de l’homme, c’est-à-dire l’intégration des plans les plus subtils de sa conscience avec les plans les plus bas de sa conscience.
C’est ainsi que l’homme arrivera un jour à ne plus concéder rien à l’esprit et à s’approprier parfaitement, à travers sa volonté et son intelligence, les aspects qui, dans le passé, avaient servi d’instrumentation dans le développement de son ego, afin que l’homme puisse arriver un jour à établir un nouvel ordre, un nouvel équilibre dans ses rapports intimes avec des masses d’énergie qui ne constituent en aucune façon une forme quelconque de personnalité ou d’identité intelligente.
La destruction dans l’homme de cette dualité, je dis bien dualité, je ne parle pas de polarité, la destruction dans l’homme de cette dualité d’homme-esprit est fondée sur le fait que l’homme pense et que dans sa façon de penser, il existe encore des aspects qui continuent à bouleverser la relation universelle de ces principes, empêchant ainsi l’homme de vivre de l’actualité de ces énergies et empêchant aussi l’homme de réaliser sur le plan matériel un total contrôle de son énergie, jusqu’au point où il puisse un jour arriver à ne plus souffrir dans sa sensibilité, c’est-à-dire à ne plus souffrir des conditions disharmonieuses qui existent dans sa vie à cause de l’ouverture de ses centres, et à cause du rapport de plus en plus étroit entre une énergie extrêmement subtile, dite esprit, et une énergie plus dense, celle de l’homme, celle du mortel et de sa conscience.
L’étude que l’homme doit faire sur le plan planétaire et sur le plan cosmique, c’est l’étude de l’homme, ce n’est pas l’étude de l’esprit. Je veux dire que l’homme doit concentrer ses efforts sur l’a proportionnément de ses énergies internes pour le bénéfice de lui-même et non pas l’étude psychologique ou métaphysique de l’esprit qui aurait comme conséquence, dans sa vie, de dilater son espace mental afin de lui permettre d’englober à une plus haute échelle des concepts d’énergie qui, automatiquement, créeraient en lui une autre énergie servant à le manipuler et à retarder la synthèse de sa construction énergétique.
L’homme doit apprendre à étudier l’homme parce que c’est dans l’homme qu’existe, que se concrétise, le rapport absolu entre les plans les plus subtils et les plans les plus denses. L’homme a trop tendance à regarder trop loin en lui-même, il a trop tendance à regarder très loin en lui-même, et il n’a pas tendance à regarder vis-à-vis de lui-même. L’homme cherche plutôt les réponses à sa vie ou à la vie en fonction des espaces invisibles, subtils, dits de l’esprit au lieu de regarder la réponse à la vie en fonction de ce que lui peut opposer à l’énergisation qu’il subit à partir de ces espaces. L’homme n’est pas capable encore de se référer à lui-même. Il n’a pas la puissance capable de lui permettre de contrer constamment son apport, sa réalité, contre d’autres aspects de la réalité qui font partie de l’invisible mais qui ne font pas partie de sa vie sur le plan matériel.
L’homme est sur le plan matériel, et tant qu’il est sur le plan matériel, il doit construire sur le plan matériel une condition de vie à toute épreuve de ce qui peut venir vers lui, de ce qui peut le conditionner, le balancer ou le débalancé venant des extrêmes profondeurs de sa conscience. Je vous donne un exemple. Nous vivons sur la planète Terre. La planète Terre est située dans un coin quelconque de la galaxie. Nous nous occupons pourtant de nos affaires, nous vivons notre vie sur notre planète. Un jour, d’accord, nous pourrons vivre en fonction d’autres civilisations dans la galaxie, mais aujourd’hui, nous devons nous occuper de nos oignons, et de nos problèmes, et de l’ordre ou du désordre qui règne sur notre planète. C’est la même chose chez l’homme. L’homme doit apprendre à vivre, à comprendre, à étudier tout le phénomène humain en fonction de lui-même et non pas en fonction de son esprit, l’esprit de l’homme.
C’est-à-dire que plus l’homme avance dans la conscience, plus il s’aperçoit que la relation entre lui-même et l’esprit est une relation d’énergie, ce n’est plus une relation de dualité, ce n’est plus, autrement dit, une relation de conceptualisation mentale, ce n’est plus une relation de personne à personnalité ou de personne à pré-personnalité, c’est simplement une relation énergétique. Et c’est cette condition, cette découverte chez l’homme, qui lui permettra éventuellement de réaliser qu’il y a dans sa conscience humaine, déjà installés, tous les mécanismes qui peuvent éventuellement l’amener à la réalisation, et au contact, et à la perception, si vous voulez, des espaces ou des profondeurs internes de sa conscience.
Mais si l’homme met trop d’accent sur la recherche, sur la compréhension, sur la composition philosophique de son mental vis-à-vis des mondes intérieurs de sa conscience, il est évident qu’il sera obligé de vivre très longtemps la dualité homme-esprit, donc il ne pourra pas commencer à s’approprier ce qui dans le passé a fait partie de son involution, c’est-à-dire l’énergie dans les pensées qu’il vit.
C’est l’énergie dans les pensées qu’il vit ou qu’il conscientise qui doit donner à l’homme le pouvoir créatif sur le plan matériel, ce ne sont pas les pensées elles-mêmes. Et pourtant l’homme dépense énormément d’énergie sur le plan mental lorsqu’en fait il ne devrait dépenser aucune énergie sur le plan mental, puisque le plan mental fait encore partie des lois de l’involution, c’est-à-dire des lois expérimentales visant à rendre l’homme de plus en plus intelligent, c’est-à-dire visant à lui permettre de développer une couche de conscience supérieure qui pourra, éventuellement, au cours de l’évolution, servir de champ magnétique afin de pouvoir permettre à l’homme d’entrer en communication hautement mentale avec d’autres intelligences qui sont soit en-dehors du corps matériel, ou simplement à distance sur le plan matériel.
Autrement dit, l’homme doit apprendre conclusivement et finalement que la relation Homme-esprit est une relation qui met en jeu la condition subalterne planétaire d’une conscience mortelle, en relation avec une autre conscience dite cosmique. Mais en fait, la conscience cosmique, la conscience dite de l’esprit de l’homme, fait partie de l’homme invisible, elle fait partie intégrale de l’homme invisible, elle est l’homme invisible. Ce n’est pas parce que l’homme mortel, l’homme de chair, n’a pas connu, n’a pas encore rencontré l’homme invisible qu’il doit s’agenouiller devant l’homme invisible, qu’il doit s’assujettir à l’homme invisible, qu’il doit participer à toutes les formes de manipulation possibles et imaginables qui peuvent exister entre l’homme invisible et l’homme matériel, jusqu’au jour où se fasse, plus avancée, la fusion.
L’être humain, déjà qu’il soit sur le plan matériel, représente une condition d’immersion dans la matière de l’homme invisible. Donc l’homme invisible n’est pas loin de l’être humain, l’homme invisible n’est pas séparé ou autre que l’être humain, il n’est pas étranger à l’être humain, il n’est pas une personnalité au-dessus de l’être humain, il est l’être humain intégralement. Autrement dit, il est intégralement l’être humain qui n’a pas encore réalisé le pouvoir de l’homme invisible à travers son ego, donc qui n’a pas encore réussi à tuer en lui la dualité Homme-esprit afin de créer l’unité Homme-esprit, afin de créer la fusion et de vivre conséquemment en relation avec le nouveau processus d’évolution qu’on appelle la fusion et l’intégration de cette énergie pour le bénéfice de l’homme sur la Terre, tant qu’il sera sur la Terre.
Les voiles de notre conscience ne sont pas simplement des voiles psychologiques, il y a des gens qui ont suffisamment avancé dans la réalisation pour voir assez facilement à travers les voiles psychologiques. Mais vient le moment où les voiles sont purement d’ordre vibratoire, c’est-à-dire qu’ils sont le résultat de l’appointement dans la vie de l’homme du pouvoir dit de l’esprit. Donc ces voiles qui résultent de l’activité de l’esprit à travers l’homme doivent être, un jour aussi, détruits, afin de permettre l’équilibre entre l’esprit et l’homme, autrement dit afin de permettre la synthèse entre le cosmique et le planétaire, donnant ainsi éventuellement, sur le plan matériel, à l’Homme nouveau une conscience qui sera parfaitement équilibrée avec l’énergie manifestée à partir des plans invisibles de la création.
Ce n’est pas l’être humain qui doit se plier à l’esprit, c’est l’esprit qui doit se plier à l’être humain, puisque c’est sur le plan matériel que doit descendre l’esprit. Mais nous, les hommes, nous faisons l’opposé, nous nous plions à l’esprit, nous nous réservons le droit de vivre une relation dualiste avec une constante universelle qui n’est en fait que la relation parfaite sur le plan de la conscience atomique entre ce qui est le plus subtil dans l’homme et ce qui est le plus grossier. Autrement dit, nous sommes absolument grossiers dans notre conscience et c’est pourquoi nous n’avons pas la subtilité nécessaire pour nous donner sur le plan matériel, tant que nous sommes là, les conditions de vie qui doivent être le résultat absolu d’une constante relation entre l’invisible ou l’énergie de l’invisible ou l’énergie, dite de l’esprit, et l’homme.
Le temps où les dieux exerçaient sur l’homme le pouvoir, est révolu. Le temps où les forces cosmiques exerçaient sur l’homme le pouvoir, est révolu. C’est l’homme maintenant qui doit vivre le pouvoir, qui doit intégrer le pouvoir, qui doit faire sauter, dans son mental, les aspects subtils du mouvement inconscient de l’esprit à travers son mental pour le perfectionnement du rapport entre l’énergie mentale inférieure de l’homme et l’énergie mentale supérieure de sa conscience nouvelle.
Nous avons toujours été, les hommes, un peu comme des créatures. Nous ne sommes pas des créatures, nous sommes des êtres qui sommes venus sur la Terre en pleine conscience du mouvement de l’esprit vers la matière. Nous ne sommes pas des êtres qui avons été créés pour le bénéfice d’autres civilisations, nous sommes des êtres qui avons participé à la création. Nous sommes des êtres qui avons participé à l’expérimentation cosmique d’une forme, d’une race, sur le plan que nous voulions éventuellement habiter, afin de parfaire notre relation avec la matière.
L’homme est esprit et il est grand temps pour ceux qui sont en voie de découverte, qui sont en voie d’évolution, de réaliser que l’homme, effectivement, est esprit et que la dualité n’existe pas et que la dualité, un jour, n’existera plus dans l’homme. Et lorsque la dualité n’existera plus dans l’homme, c’est là que nous dirons que l’homme ou que l’esprit a ou est, dans la matière. Mais nous avons des formes de pensées qui donnent confiance à nos attitudes mentales, nous avons des formes de pensées qui cohabitent avec la mémoire de l’humanité ou avec la mémoire de l’homme. Nous n’avons pas des pensées qui sont absolument créatives, c’est-à-dire des pensées qui sont le résultat de la relation entre l’esprit et l’homme, nous n’avons pas des pensées qui sont en-dehors des lois de l’involution.
Nous avons des pensées qui font partie du passé, nous avons des pensées qui font partie de l’ésotérisme, de l’occultisme, de la métaphysique, de la philosophie, de la religion, de la spiritualité, nous avons des pensées qui ne sont pas réelles. Et nous vivons de ces pensées, et nous voulons, avec ces pensées, nous rapprocher de nous-mêmes, c’est-à-dire éteindre la dualité qui existe entre l’homme et l’esprit ?
C’est impossible
Pour éteindre la dualité entre l’homme et l’esprit, il faut que l’homme prenne le contrôle de l’invisible, comme dans le passé l’invisible avait le contrôle de l’homme. Pendant l’involution, l’invisible avait le contrôle de l’homme. Pendant l’évolution, l’homme aura le contrôle de l’invisible. Autrement dit, il y aura une réorganisation du pouvoir dans le cosmos : au lieu que le pouvoir soit sur des plans plus subtils de la matière, le pouvoir sera sur la matière et le pouvoir utilisera les plans subtils, afin de descendre, de faire descendre dans la matière les nouvelles conditions de l’évolution.
Il faut que l’homme s’éveille à cette réalité, il faut que l’homme prenne conscience de cette nouvelle réalité, parce que cette nouvelle réalité fait partie du nouveau processus de l’évolution. Elle ne fait pas partie du désir spirituel de l’esprit de descendre dans l’homme pour le bénéfice de l’homme, pour l’évolution de l’esprit.
Elle fait partie du bénéfice éventuel que l’homme doit redécouvrir à cause de la perpétuation dans le cosmos du mouvement de l’esprit à travers un corps matériel qui, maintenant, est prêt à recevoir les aspects vibratoires de cette énergie qui font partie de l’essence de l’homme, qui ont toujours fait partie de l’essence de l’homme, mais dont l’homme a toujours été inconscient, parce qu’il était, dans le passé, contrôlé sur le plan de sa conscience mentale par des entités qui n’avaient pas encore fait tout le trajet nécessaire pour la descente parfaite dans la matière de l’homme, c’est-à-dire le monde de la mort, le monde des âmes, le monde des esprits qui, un jour, devront revenir, descendre dans le monde de la matière afin de faire éclater la dualité, eux aussi, pour pouvoir éventuellement parvenir à habiter des univers un peu plus élevés que le monde astral.
Donc la très grande sensibilité que vit, que supporte, que souffre l’homme qui se conscientise est une sensibilité qui doit être ajustée et elle ne peut être ajustée que par lui-même, mais elle ne sera ajustée par lui-même que lorsqu’il aura compris la nécessité de se rendre compte de l’ordre qu’il doit établir dans sa vie matérielle, afin d’empêcher que se créent en lui ces débalancements d’énergie qui sont le résultat du mouvement de l’esprit à travers les principes inférieurs de son corps matériel ou de son corps mental ou de son corps astral et vital.
C’est l’homme qui doit arrêter, éventuellement, le trouble dans sa conscience, ce n’est pas l’esprit, puisque l’esprit n’a pas de conscience de l’homme, que l’esprit fait partie de la conscience de l’homme et que la conscience de l’homme fait partie de l’homme lui-même. Il ne peut pas, lui, s’attendre à ce que l’esprit s’occupe de lui, c’est l’homme lui-même qui doit s’occuper de lui, mais il s’occupe de lui au fur et à mesure qu’il apprend à contrôler l’esprit.
L’esprit, c’est une énergie. Oui, cette énergie a, où nous donne l’impression d’être personnalisée, parce que nous avons un plan mental qui pense, nous sommes encore liés à l’involution. Donc tant que nous sommes liés à l’involution, tant que nous n’avons pas la capacité de sortir naturellement et à volonté de notre corps matériel pour aller dans l’éther, nous sommes prisonniers de l’involution, c’est-à-dire que nous sommes forcés de vivre le passage de l’esprit à travers le plan mental. Et lorsque ceci se fait, il y a naturellement sensibilisation chez nous, il y a naturellement un désagréable mouvement de cette énergie à travers l’homme.
Mais si nous comprenons ce processus et si nous savons intégralement que la dualité entre l’homme et l’esprit n’est qu’une dualité qui relève du fait que nous pensons, à ce moment-là nous sommes capables de commencer à restreindre le pouvoir vibratoire de l’esprit à travers nos centres, c’est-à-dire le pouvoir vibratoire de l’énergie à travers nos centres, ce qui nous amène, petit à petit, à une coupure radicale entre l’activité du mental inférieur et du mental supérieur, donc à un calme mental de plus en plus profond, de plus en plus permanent, de plus en plus long, jusqu’au jour où nous serons, naturellement, dans une conscience qui ne relèvera que de nous, dans une activité créative qui ne relèvera que de nous, dans une activité mentale pensante, subjective, qui n’existera plus.
Les êtres conscients souffrent plus du phénomène de l’esprit que les êtres inconscients, c’est normal. Mais d’un autre côté, les êtres conscients, un jour, doivent arriver à ne plus souffrir du phénomène de l’esprit afin de pouvoir vivre sur le plan matériel une vie qui est consistante avec le degré absolu de la conscience de l’homme. Et ce degré absolu de conscience humaine est l’indicateur ou l’indicatif qui est à la mesure de sa créativité.
L’homme ne peut pas être créatif absolument tant qu’il n’a pas absolument contrôlé le jeu de l’esprit dans son mental, donc tant qu’il n’a pas tué la dualité entre lui et l’esprit. Un jour, le mot esprit ne devra plus exister dans la conscience de l’homme, mais ce mot ou cette réalisation ou cette conscience de l’esprit ne s’éteindra que lorsque l’homme aura parfaitement et complètement repris le contrôle de ses énergies, c’est-à-dire lorsque l’homme aura vécu suffisamment d’expériences vibratoires dans le domaine de sa conscience pour vivre la super-imposition de l’homme invisible sur l’homme matériel.
Et regardez encore, nous parlons de l’homme invisible et de l’homme matériel, et automatiquement, nous avons encore de la dualité. L’homme invisible fait partie de la construction atomique de la conscience de l’homme matériel. L’homme invisible, ce n’est pas quelque chose qui est en-dehors de l’homme matériel. L’homme invisible est déjà dans l’homme matériel. L’homme invisible, c’est la continuité sur un autre plan vibratoire de la réalité de la conscience totale de l’homme. Il n’y a pas de différence entre l’homme invisible et l’homme matériel. La seule différence est que l’homme matériel est forcé de vivre sous le joug de la sensorialité. L’homme matériel est obligé de vivre à l’intérieur de ses sens, il est obligé de vivre en fonction de ses sens. Alors que l’homme invisible vit en-dehors des sens de l’homme matériel. Mais il n’y a pas de différence dans la conscience de l’homme matériel et la conscience de l’homme invisible, tout ceci fait partie d’un tout.
Si vous prenez le siège d’une automobile et que vous le sortez de l’automobile, ce n’est pas parce que vous le sortez de l’automobile que le siège ne fait pas partie de l’automobile. Il s’agit pour nous, les hommes, de vivre d’une façon intégrale, c’est-à-dire de réaliser, sur le plan de notre mental, qu’il n’y a pas de différence entre notre matérialité et notre invisibilité. Ce qui nous empêche de comprendre et de saisir la réalité de ceci, c’est que nous n’avons pas accès à notre invisibilité.
Regardez le soir, lorsque vous dormez, lorsque vous dormez vous n’êtes plus dans votre corps matériel. Vous sortez de votre corps matériel, vous continuez à vivre d’une conscience très colorée si vous voulez, mais sur d’autres plans. C’est la même chose pour le plan éthérique où l’homme invisible se situe : il fait déjà partie intégrale de la conscience de l’homme. Et lorsque l’homme entrera en contact avec ces autres plans, il est naturel qu’il vivra ces plans en fonction d’une condition de vie de conscience beaucoup plus subtile que celle qu’il doit vivre sur le plan matériel, puisqu’il ne sera plus prisonnier de ses sens matériels.
Et cette constatation doit être sans équivoque, elle doit être réalisée sur tous les plans de la conscience de l’homme, surtout en fonction du plan mental. C’est au niveau du plan mental que l’homme commence à vivre la dissociation entre lui-même et son énergie. C’est à cause du plan mental que l’homme perçoit possiblement qu’il y a une dualité en lui, c’est à cause du plan mental que l’homme a créé la nécessité de se créer un dieu, c’est à cause du plan mental que l’homme se voit constamment dans un rapport de finitude et d’infinitude, dans un rapport de densité matérielle avec l’infinité subtile de l’énergie indifférenciée. C’est à cause de son plan mental !
Mais pourtant, cette constatation sur le plan mental ne fait que partie du manque d’évolution de ce même plan. Si l’homme était très évolué sur le plan mental, il saurait très certainement et d’une façon absolue que la constante universelle de son organisation énergétique fait partie du mouvement de l’énergie vers les plans les plus bas, mouvement d’énergie qui est parfaitement en relation ou qui doit être parfaitement en relation harmonieuse avec les plans les plus élevés de l’homme. Donc il n’y a plus, à ce moment-là, pour l’homme, de nécessité de vivre constamment sous cette souffrance maudite que j’appelle la sensibilité vibratoire de l’homme nouveau. Il faut que l’homme nouveau arrive, éventuellement, à vivre dans sa conscience humaine d’une façon parfaitement équilibrée, mais nous n’avons pas encore dépassé le stage de la crise spirituelle.
La crise spirituelle de l’homme, elle va très loin. Elle va jusqu’aux confins de sa conscience, elle va jusqu’aux limites de sa conscience. En dehors de la conscience subjective astrale, mentale de l’homme, il y a une autre conscience. En dehors de cette conscience humaine dite planétaire, il y a une autre conscience qui fait partie de la conscience cosmique de l’homme, et cette conscience ne peut venir à l’homme, ne peut faire partie de l’homme, que lorsqu’il a complètement dépassé les nœuds qui constituent l’ordre mental qu’il voit ou qu’il conceptualise en ce qui concerne la relation entre le matériel et l’invisible.
La grande sensibilité de l’homme qui se conscientise est due au fait qu’il n’a pas encore réalisé la qualité absolue de sa conscience et qu’il voit naturellement qu’un mouvement vibratoire quelconque à travers ses centres vise à créer une interférence avec le bien-être de sa conscience matérielle. Mais ceci fait partie de la condition de l’évolution future. Ceci fait partie de la transmutation de l’homme. C’est à l’homme de pouvoir créer suffisamment de volonté sur le plan matériel afin de développer suffisamment d’intelligence lucide, afin de ne plus être victime de la sensibilisation créée par l’énergie qui devient de plus en plus intense dans ses corps subtils. C’est à l’homme de pouvoir, éventuellement, neutraliser la dualité dans sa conscience parce que la sensibilité que nous vivons sur le plan matériel est en fonction de la dualité en esprit que nous vivons.
Remarquez par exemple que l’homme inconscient ne souffre pas de la dualité homme-esprit, donc il ne souffre pas de la sensibilité vibratoire que connaît l’homme conscient. Remarquez, lorsque vous étiez inconscients, que les souffrances que vous aviez dans ce temps-là n’étaient pas les souffrances que vous avez aujourd’hui. Notez que les souffrances que vous avez aujourd’hui seraient passées totalement inaperçues dans ce temps-là. Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui vous avez la conscience de la dualité de l’homme-esprit et cette conscience de la dualité de l’homme-esprit ne peut être neutralisée que par votre volonté et votre intelligence, c’est-à-dire par le raccord parfait entre votre énergie et votre matière.
Nous vivons sur la Terre comme si nous devons attendre que les dieux nous donnent de la connaissance afin que nous puissions comprendre les mystères de la vie. Nous vivons comme si nous devons attendre que les dieux nous fassent la joie, nous donnent le plaisir d’apprendre des choses merveilleuses. Lorsqu’en fait, nous sommes merveilleux ! l’homme est merveilleux ! Il ne s’agit pour lui que de réaliser qu’il l’est.
Et tant que l’homme n’aura pas réalisé qu’il est merveilleux, c’est-à-dire qu’il tient dans sa conscience, qu’il tient dans ses mains la merveille de la création, c’est-à-dire la science de la création, c’est-à-dire la connaissance profonde et parfaite des mécanismes occultes invisibles de l’organisation des différents plans de la hiérarchie, à ce moment-là il est assujetti à la dualité en esprit, donc il est sujet à vivre une initiation qui le mène de plus en plus loin, jusqu’au jour où il sera capable, de par lui-même, d’arracher à l’esprit, c’est-à-dire d’arracher à l’aspect dualistique de sa conscience, l’aspect absolu de son savoir, lui permettant ainsi d’arriver un jour, sur le plan matériel, à fonctionner d’une façon intégrale, d’une façon totalement centrique, totalement créative, totalement dénuée du besoin de croire qu’il y a en lui deux aspects, lorsque l’homme est fait et construit simplement d’énergie.
Ce sont les différents rapports de l’énergie qui créent les aspects et ce sont les aspects qui nous donnent la dualité comme ce sont les aspects qui nous donnent la polarité, comme ce sont les aspects qui séparent l’homme de sa puissance, de sa volonté, de son intelligence. C’est pourquoi nous n’avons pas de centre de gravité, c’est pourquoi nous ne pouvons pas dire, sur le plan matériel, que nous sommes bien dans notre peau, c’est pourquoi nous ne pouvons pas affirmer sur la Terre que nous sommes des dieux.
Croyez-vous, pour un instant, que des intelligences qui évoluent en-dehors du corps matériel sur d’autres plans vont venir à la rescousse de l’homme, en aide à l’homme ?
Ils donneront à l’homme l’impression qu’ils viennent en aide à l’homme mais ils ne peuvent pas venir en aide à l’homme, puisque l’homme, je parle de l’homme conscient est déjà plus avancé qu’eux.
Savez-vous ce que ça veut dire d’être conscient ?
Être conscient veut dire ne plus avoir à apprendre rien de qui que ce soit sur aucun plan de la création. C’est ce que veut dire avoir conscience, avoir conscience veut dire, être absolument autonome. Donc il est évident que les entités ou les intelligences qui évoluent sur d’autres plans ne peuvent pas amener vers l’homme de la connaissance susceptible de lui donner conscience personnelle. Elles peuvent apporter de la connaissance susceptible de lui donner un mode de pensée servant à générer en lui d’autres appétits intellectuels, mais elles ne peuvent pas donner à l’homme de la connaissance servant à intégrer l’énergie avec lui-même, puisque ces êtres sont déjà en-dehors de cette condition. Ce sont des êtres qui ne sont pas dans cette condition, et seuls les êtres qui sont dans la condition de l’intégration de l’énergie avec les plans inférieurs peuvent donner à l’homme des clés qui constituent le mouvement perpétuel de l’énergie à travers les différents plans de la création.
Donc lorsque l’homme aura réalisé ceci, lorsque l’homme aura compris ceci, lorsque l’homme aura senti qu’il est une totalité, il commencera à prendre en main l’évolution de sa conscience, la programmation de sa conscience, la relation qui doit exister entre lui-même et l’énergie en lui et il pourra, à partir de ce moment-là, commencer à créer les fondations nécessaires pour l’évolution des races futures qui auront besoin de son instruction, afin qu’elles aussi puissent arriver un jour à bénéficier de ce que les premiers Hommes, les premiers Hommes conscients, auront découvert de la réalité cosmique et planétaire.
Nous avons la mauvaise habitude, les hommes, d’attendre que les forces créatives en nous génèrent pour nous quelque chose, nous permettant d’arriver éventuellement à un état de conscience créative, c’est une illusion. Ce sont les hommes eux-mêmes qui doivent arriver à générer cette énergie. Et pour que les hommes arrivent à générer cette énergie, il faut qu’eux-mêmes fassent sauter les obstacles dans leur propre conscience mentale qui empêchent cette énergie de couler librement dans l’homme.
L’énergie, elle est toujours là, elle n’attend pas, c’est l’homme qui n’est pas prêt, c’est l’homme qui n’est pas organisé, c’est l’homme qui n’a pas suffisamment souffert, c’est-à-dire qu’il n’a pas suffisamment été embrasé par le feu de cette énergie. C’est l’homme qui se repose avec l’espoir spirituel qu’un jour son esprit lui apportera les fruits nécessaires afin que lui, sur le plan matériel, puisse bien manger, quelle illusion, nous attendons comme des idiots.
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