Ce n’est que lorsque l’homme a beaucoup souffert de l’esprit qu’il réalise jusqu’à quel point l’esprit est vampirique. Ce n’est que lorsque l’homme a déchiré les voiles du réel qui empêchent la manifestation de sa volonté et de son intelligence humaine et cosmique qu’il peut réaliser jusqu’à quel point il est prisonnier de son esprit.
L’esprit ou ce qui concerne l’esprit n’a pas encore été dit par l’homme, et l’homme le dira, parce que l’homme sera obligé un jour, parce qu’il aura le pouvoir un jour d’aller plus loin, et plus loin, et plus loin dans l’étude des mystères qui concernent les voiles, qui concernent le déchirement des voiles, parce que la science cosmique, la science, c’est-à-dire la relation parfaite entre l’énergie et l’intelligence de l’homme, est un processus évolutif, infini. Donc, l’homme n’a pas fini de déchirer les voiles de l’esprit, c’est-à-dire de faire surgir devant ses yeux, devant ses propres yeux, la réalité profonde et extraordinaire de la liberté de l’ego. L’homme n’a pas fini de se plonger dans les profondeurs du cosmos invisible de son mental, afin de faire ressortir de ces grandes profondeurs, la réalité qui convient à son intelligence et à sa volonté.
L’esprit de l’homme, qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que c’est, l’esprit de l’homme ? Est-ce une entité au-dessus de l’homme ? Est-ce une entité qui parle avec l’homme ? Est-ce une sorte de projection de l’énergie à travers le mental de l’homme qui donne à l’homme l’impression d’être habité par une entité quelconque ? L’esprit de l’homme, est-ce une entité en elle-même au-dessus de l’homme, que nous pouvons appeler la partie cosmique de l’homme ? Ou est-ce que l’esprit de l’homme n’est en fait qu’un phénomène d’énergie relationnel qui lie le mental humain à un plan d’énergie cosmique qui n’a pas encore été investigué et auquel l’homme a donné le nom d’esprit afin de se sécuriser dans une psychologie de relation entre l’absolu, l’invisible et le matériel relatif et fini ?
Nous avançons pour le moment que l’esprit de l’homme est simplement une voie, c’est-à-dire une organisation très avancée du phénomène de la lumière et du son, permettant à l’homme d’avoir conscience. Autrement dit, l’esprit de l’homme, c’est sa conscience. Mais l’esprit de l’homme n’est pas seulement sa conscience. L’esprit de l’homme doit devenir un jour sa conscience perfectionnée afin que ce que nous appelons aujourd’hui l’esprit de l’homme disparaisse de la conscience de l’homme et ne laisse aucune trace de sa réalité.
À ce moment-là, l’homme connaîtra, comprendra, aura une conscience cosmique totale, à ce moment-là, l’homme sera capable d’interroger parfaitement les aspects de l’invisible et du matériel et de comprendre parfaitement les lois de l’universel, parce qu’il n’y aura plus entre lui, c’est-à-dire entre son mental et les plans subtils de la réalité organisée au niveau du son et de la lumière, des reflets qui sont des manifestations du besoin émotif de l’homme de se rappeler qu’il n’est pas simplement mortel, mais qu’il a sur d’autres plans une relation de survie. Mais pour que l’homme vive sur le plan matériel dans un cadre d’immortalité, c’est-à-dire dans un cadre de conscience qui défasse le besoin émotif de se rappeler d’une antécédence sur des plans invisibles, il faut qu’il y ait dans l’homme suffisamment de pouvoir mental et de pouvoir de volonté afin de créer une scission entre la mortalité de la pensée et l’immortalité de la pensée.
Qu’est-ce que c’est la mortalité de la pensée ?
La mortalité de la pensée, c’est l’impression dans le mental de l’homme, dans la mémoire de l’homme, dans la mémoire de l’incarnation de l’homme. C’est-à-dire, c’est l’impression dans le mental de l’homme, de son âme, c’est-à-dire de sa mémoire, qui relève de l’expérience accumulative de son passé, sur un plan ou sur un autre. Mais l’homme n’a pas besoin de cette mémoire pour avoir conscience lorsqu’il a suffisamment perfectionné son mental.
L’homme n’a pas besoin de la conscience, c’est-à-dire de la mémoire, c’est-à-dire de la relation de la forme avec l’esprit, lorsqu’il est supra mentalement conscient, parce qu’il est capable, dans le moment de sa conscience nouvelle et renouvelable, de créer des liens inaliénables avec l’énergie, de sorte qu’il n’a plus besoin du portrait de sa conscience antérieure puisqu’il est capable de se créer instantanément la forteresse parfaite de sa conscience supramentale. Il n’a plus besoin de la réflexion dans son mental puisqu’il est capable d’agir instantanément dans le cadre (inaudible) de l’énergie, sans qu’il ait besoin de se rapprocher émotivement de la forme qu’elle crée dans son mental à cause de sa liaison karmique avec des expériences antérieures qui ont formé ce que nous appelons l’âme ou l’esprit de l’homme.
Mais l’âme et la mémoire ne font-elles pas partie de ce que l’homme a connu dans le passé ? Ne font-elles pas partie de ce dont l’homme n’a plus besoin ? Ne font-elles pas partie de cette réserve d’énergie et de forme qui crée le monde qu’il habite le soir lorsqu’il va sur le plan astral, dans les rêves ? Ne font-elles pas partie, ces réalités subliminales, des conditions subjectives inférieures et dominées de l’homme ?
Si l’homme n’est pas capable d’utiliser dans l’instant de sa relation avec l’esprit ou l’énergie de l’esprit, les forces infinies de son intelligence, il n’a pas besoin de reconnaître qu’il n’est pas parfait, il le sait. Et tant que l’homme ne pourra pas se reconnaître comme étant parfait, tant que l’homme ne sera pas capable de reconnaître qu’il est parfait, il sera encore un être en voie d’évolution, parce qu’il sera obligé d’être manipulé par l’esprit qui utilise sa mémoire d’âme afin de corriger en lui l’imperfection de son mental et de son émotif.
L’être humain, le surhomme, c’est-à-dire l’homme qui est au-dessus des lois de l’involution, n’a plus besoin de se rappeler de son passé, il n’a plus besoin, autrement dit, de vivre de son passé. Donc il n’a plus besoin d’être assujetti à des pensées mortelles parce que les pensées mortelles font partie de l’illusion systémique de l’homme, elles ne font pas partie de la réalité inter systémique de l’homme, c’est-à-dire qu’elles ne font pas partie de la réalité cosmique de l’homme. Et tant que l’homme sera obligé de vivre de pensées mortelles, il sera obligé de réunir en lui, à la fois, la conscience d’un esprit supérieur à l’intérieur d’une enveloppe qu’on appelle le corps mortel de l’homme.
Et pourtant, ceci n’est pas nécessaire, ceci n’est qu’un aspect subjectif de la conscience spirite de l’homme qui relève du fait que l’homme a besoin d’être supporté par un système de lumière et de son, c’est-à-dire par un système de pensées qui relève d’un passé parce qu’il n’est pas encore dans son présent. Si l’homme était dans son présent, s’il vivait dans son présent, c’est-à-dire s’il vivait dans l’axe parfait de la relation entre l’énergie de son esprit et de son ego, il n’aurait pas besoin d’être supporté par des pensées mortelles, autrement dit il ne souffrirait pas de mortalité, il ne souffrirait pas dans la mortalité, il ne souffrirait pas de la mortalité de ses pensées, il ne vivrait que de l’immortalité de ses pensées. Et ce n’est que dans l’immortalité des pensées que l’homme peut créer une forme nouvelle, parce que dans l’immortalité des pensées le passé n’existe pas et le futur n’est qu’un aspect précurseur de ce que l’homme, dans son présent, crée.
Donc, dans l’immortalité de ses pensées, l’homme a le pouvoir de déchirer le voile du passé, c’est-à-dire qu’il a le pouvoir de déchirer les formes qui voilent son contact avec son énergie et qui lui donnent l’impression subtile et souvent très avantageuse d’être habité par un esprit, lorsqu’en fait il n’est qu’un être de lumière et de son. Et tant que l’homme n’aura pas réalisé ceci, il n’aura pas compris que la relation entre ses pensées mortelles et sa conscience humaine sont une relation karmique, c’est-à-dire que ce sont des relations qui servent à perfectionner son mental afin de l’amener un jour à être libre karmiquement, c’est-à-dire à ne devoir plus rien à la vie.
Et l’homme est libre karmiquement lorsqu’il ne doit plus rien à la vie, c’est-à-dire lorsqu’il n’a plus besoin de vivre sur la Terre une conscience expérimentale en relation avec les hommes, afin de perfectionner en lui des aspects d’une conscience primitive planétaire, animique et fondée sur des principes initiatiques qui sont contenus à l’intérieur des religions et des mœurs, intuitivement donnés par l’homme par les anciens initiés afin de corriger l’épreuve de l’homme, afin d’empêcher que l’homme détruise ce que, sur certains plans, nous avons appelé la création de l’homme.
Mais la création de l’homme, qu’est-ce que ça veut dire ? Qui est-ce qui a créé l’homme ? Qui est-ce qui a donné l’homme à l’homme ? Est-ce que l’homme a été donné à l’homme par des esprits qui ne sont pas du monde de l’homme ? Est-ce que l’homme a été donné à l’homme par des esprits qui sont en-dehors du monde de la forme ?
L’homme a été donné à l’homme par l’évolution très lente de l’esprit à travers le matériel, le vital, l’astral et le mental. Donc l’homme a été donné à l’homme non pas par l’esprit, mais l’homme a été donné à l’homme par la relation entre l’esprit et les plans inférieurs. Donc l’homme ne doit rien à l’esprit. L’homme ne doit rien à l’esprit, puisque l’homme est le produit de l’intégration très lente de l’esprit ou de cette énergie avec le matériel, le vital, l’astral, le mental et le mental supérieur.
Donc si l’homme ne doit rien à l’esprit, ceci veut dire que l’homme ne doit rien à la forme de l’esprit, c’est-à-dire que l’homme ne doit rien à la forme mortelle de sa réalité. Et la forme mortelle de la réalité de l’homme, c’est la pensée de l’homme, c’est la façon dont pense l’homme de lui-même, c’est la façon dont pense l’homme de son origine, c’est la façon dont pense l’homme de ses liens avec l’invisible, donc c’est la façon dont pense l’homme dans sa relation avec ce qu’il ne connaît pas tout en se donnant l’impression de comprendre quelque chose intuitivement de ce qu’il ne connaît pas. Et ceci est ce que nous appelons l’aspect occulte intuitif, ésotérique de l’homme, spirituel de l’homme, spirite de l’homme.
L’homme est beaucoup plus que ce qu’il sait, l’homme est beaucoup plus que ce qu’il peut savoir, l’homme est beaucoup plus que ce qu’il a, jusqu’ici, investigué de sa réalité. Et l’homme pourra savoir ce qu’il est, il pourra savoir de son origine lorsqu’il aura été convaincu de la puissance de son mental, lorsqu’il aura été capable d’utiliser l’énergie dite de son esprit afin de créer sur le plan matériel une relation parfaite entre les formes anciennes de sa mémoire et le présent volcanique de sa création. C’est à ce moment-là que l’homme saura ce que l’homme est ! Et c’est à ce moment-là que l’homme réalisera que l’homme d’aujourd’hui, dans l’instantanéité de sa manifestation, n’est pas l’homme qui était, quelques minutes avant, un être. L’homme qui est maintenant, L’homme qui crée maintenant, l’homme qui créera dans deux secondes, l’homme qui créera dans cinq secondes est différent de l’homme qui était quelques secondes auparavant.
Autrement dit, l’homme est un être en perpétuel perfectionnement, l’homme est un être qui est le produit de l’intégration de l’esprit avec les plans inférieurs de la réalité. Donc l’homme n’est pas simplement une manifestation d’un projet de création, l’homme est à la fois ce qui est intégral et ce qui est en perfectionnement. Donc il n’existe pas dans l’homme de dualité, il n’a jamais existé dans l’homme de dualité, il n’y a jamais eu dans l’homme de séparation entre le cosmique et le planétaire. Il y a eu dans l’homme l’illusion de la dualité et de la séparation. Il y a eu dans l’homme une séparation créée dans le passé à cause de son impuissance mentale, à cause de son incapacité de vivre la pulsation vibratoire de l’énergie de l’esprit.
Il a existé dans l’homme la dualité, dans le passé, parce que l’homme n’était pas capable d’absolument reconnaître qu’il est absolu. Et de cette condition est né l’homme planétaire expérimental de l’involution. Et du savoir de cette condition naîtra le surhomme, l’homme qui possédera, au cours des siècles à venir, une conscience parfaitement équilibrée entre l’invisible et le matériel, c’est-à-dire un homme parfait.
Mais où commence-t-elle, la perfection de l’homme ?
Elle commence à partir du moment où il commence à réaliser qu’il l’est. À partir du moment où l’homme commence à réaliser qu’il y a en lui de la perfection, c’est-à-dire de l’intégration, c’est-à-dire l’absence de voile, à partir de ce moment-là, la perfection de l’homme commence. La perfection de l’homme commence à partir du moment où il a pris conscience qu’il n’y a plus en lui de voile. Ce n’est pas aussi facile de le vivre que de le dire, parce que le vivre, c’est pouvoir le dire, mais pouvoir le dire devient impossible si nous ne le vivons pas. Donc, il faut que l’homme la vive, cette absence de voile, s’il veut savoir, connaître, reconnaître, percevoir ce que c’est de la perfection en-dehors des qualités purement psychologiques d’une forme idéalisée de la perfection créée par un mental fait de pensées mortelles qu’il n’a jamais été capable de dépasser à cause de l’impossibilité rationnelle de son mental inférieur de comprendre l’infinité de son mental supérieur, ou l’intégration parfaite entre l’énergie dite de l’esprit et le mental de l’homme.
Pourquoi disons-nous que l’esprit est un vampire ?
Nous disons que l’esprit est un vampire parce que les formes, dans le mental de l’homme, utilisent son énergie afin de l’empêcher d’être heureux. Ce sont les formes dans le mental de l’homme qui sont son esprit. Regardez bien ce que nous disons : ce sont les formes dans le mental de l’homme, c’est-à-dire les formes mortelles dans le mental de l’homme, qui sont son esprit. Donc l’esprit de l’homme, ce n’est pas ce qui est en-dehors de son mental. L’esprit de l’homme, ce sont les formes mortelles de son mental qui constituent la fondation même de son involution et qui constituent la fondation même de son inconscience, qui constituent la fondation même de sa conscience nouvelle, mais non encore parfaitement perfectionnée.
Donc l’homme, un jour, l’homme de la Terre, un jour, au cours des siècles qui viennent, aura suffisamment perfectionné son mental pour qu’il n’existe plus en lui d’esprit, c’est-à-dire pour qu’il n’y ait plus dans l’homme d’esprit, c’est-à-dire de formes mortelles de pensées, afin qu’il n’existe dans l’homme que de l’énergie. Et lorsqu’il n’y aura dans l’homme que de l’énergie, l’homme bénéficiera d’un mental vide. Et ce mental vide sera l’océanique grandeur de sa conscience. Ce sera la capacité créative de sa conscience, ce sera la réserve absolue de sa conscience, ce sera le terrain parfait à l’intérieur duquel il pourra évoluer afin de comprendre parfaitement la science de la vie.
Donc méfiez-vous de votre esprit, parce que votre esprit ne convient pas à votre volonté ni à votre intelligence. Votre esprit ne convient qu’à des formes de pensées mortelles utilisées dans votre mental par l’ego à cause de son contact expérimental avec d’autres egos qui sont en évolution tel que lui et qui sont, tel que lui, assis sur le siège de l’ignorance.
Donc si nous disons : méfiez-vous de votre esprit, si nous disons que votre esprit est vampirique, nous ne parlons pas contre l’énergie de l’homme, on ne parle pas contre quelque chose qui est parfait, nous parlons contre les formes de l’homme qui contaminent son énergie et qui reposent simplement dans un mental qui est assoiffé d’esprit, autrement dit assoiffé de pensées mortelles ou assoiffé de pensées spirituelles ou assoiffé de pensées réconciliantes parce qu’il n’a pas la volonté et l’intelligence unique de savoir que tout ce qui fait partie de son esprit fait partie du vampirisme de son esprit, donc fait partie de son esclavage.
Certains occultistes vous diront : mais oui, mais l’homme possède une essence, l’homme possède une dimension, a une réalité sur d’autres plans, l’homme est un être cosmique sur d’autres plans. Et nous vous dirons : ce qui est sur d’autres plans, c’est l’énergie de l’homme, c’est son énergie pure, c’est sa lumière pure, ce n’est pas une énergie contaminée, c’est une énergie qui n’est pas encore intégrée à sa matière, d’où le besoin, chez l’homme égoïque, égocentrique, chez le mortel, de bénéficier de pensées mortelles afin de pouvoir subir le contact entre sa réalité cosmique et sa réalité planétaire.
Il faut qu’il y ait un lien entre sa réalité cosmique et sa réalité planétaire, et ce lien, c’est pour l’homme, aujourd’hui, inconscient ou non totalement perfectionné, de la Terre, ses pensées mortelles, c’est-à-dire ses pensées qui sont sans intelligence réelle, ses pensées qui ne sont que des formes, ses pensées qui sont utilisées par son énergie, par son essence pour intégrer éventuellement avec sa matière.
L’homme commence là où il commande, l’homme commence là où il commande, là où l’homme ne commande pas, il n’y a pas pour lui de commencement, il n’y a que continuité d’une ignorance vécue mentalement et émotivement. Là où l’homme commande, c’est-à-dire là où sa volonté et son intelligence ne transigent plus avec la forme, c’est là que l’homme existe réellement, c’est là que l’homme vit, c’est là qu’il y a intégration entre ce que nous appelons l’essence de l’homme et sa particularité matérielle. Mais en-dehors de ceci, l’homme n’existe pas réellement, il n’est que reflet créé par son énergie à travers un mental, une émotivité, une vitalité, une physicalité, qui ne correspond pas à un lien parfait, à une intégration parfaite, à une fusion parfaite mais simplement à un ajustement des corps subtils en fonction des lois primaires de l’organisation de la matière, de l’énergie.
Donc si l’homme ne peut pas bénéficier absolument de sa relation avec ces plans primaires de l’énergie, comment voulez-vous qu’il puisse, sur le plan matériel, bénéficier d’une conscience primaire, c’est-à-dire d’une conscience qui contient en elle-même la primauté d’être, la primauté de pouvoir, la primauté d’exercer sur le plan matériel, alors qu’elle est encapsulée dans une matérialité, le pouvoir créatif de l’Homme nouveau ?
Donc l’homme avec ses pensées mortelles est constitué en esprit et en matérialité. Lorsque l’homme ne possède plus de pensées mortelles, c’est-à-dire de pensées qui sont affaiblies par le manque de volonté et le manque d’intelligence ou de lucidité dans l’intelligence, cet homme n’est plus rien, il est une corvée de sa conscience, il est une corvée à sa conscience parce qu’il n’est pas capable de manifester sa conscience. Donc il est une corvée à son essence, et c’est à partir de ce moment-là, lorsque l’homme est une corvée à son essence, que son essence travaille à éliminer cette corvée, afin qu’elle puisse un jour se manifester à travers les plans inférieurs d’une réalité qui est ce que nous appelons l’Homme nouveau.
L’essence de l’homme n’est plus à ce moment-là de l’esprit dans le sens d’une totalité de pensées mortelles. L’essence de l’homme devient alors un autre esprit, c’est-à-dire un autre niveau de conscience, c’est-à-dire un autre niveau de vibration, c’est-à-dire un autre niveau énergétique qui coïncide non plus avec des pensées mortelles, mais avec des pensées immortelles, c’est-à-dire des pensées qui relèvent le défi de l’involution, des pensées qui crèvent les yeux de la bête, des pensées qui arrachent à la bête la langue qui souille le visage de l’homme et qui empêchent l’homme d’être le maître de la vie.
Il existe dans l’homme l’esprit de vie et l’esprit de mort, ou en d’autres mots, il existe des pensées mortelles et des pensées immortelles, c’est-à-dire des pensées qui n’ont pas de pouvoir et des pensées qui ont le pouvoir. Et la conscience de l’homme, elle est séparée entre ces deux esprits, c’est-à-dire entre ces deux mondes, c’est-à-dire entre ces deux formes. Pour que l’homme puisse concrétiser dans sa vie sa conscience cosmique, universelle, totale, identique à lui-même, il faut qu’il ait conscience de quel esprit il est habité, il faut qu’il sache s’il est habité ou par l’esprit de mort ou par l’esprit de vie.
L’esprit de mort possède un visage, l’esprit de vie n’a pas de visage. L’esprit de mort a un visage parce qu’il réfléchit dans l’homme ses besoins psychologiques, émotifs, mentaux, il réfléchit dans l’homme sa conscience subjective, il réfléchit dans l’homme, autrement dit, des aspects qui servent à son évolution. Tandis que l’esprit de vie dans l’homme ne réfléchit rien et il n’a rien à réfléchir puisque l’homme qui est dans son esprit de vie est lui-même vie. Et lui-même vie, il n’a plus besoin de réflexion, donc il n’a plus besoin de vivre en fonction de pensées qui ne sont pas réelles, c’est-à-dire qui ne sont pas lucides, c’est-à-dire qui ne mènent pas à l’actualisation d’une volonté absolue et ferme, et réelle.
Donc, autant l’esprit de mort appartient à l’homme inconscient, autant l’esprit de vie appartient à l’homme conscient. Et d’un autre côté, autant l’esprit de mort crée chez l’homme la souffrance, autant l’esprit de vie crée chez l’homme le pouvoir. Mais l’un ne fait pas partie de l’autre. L’esprit de vie ne fait pas partie de l’esprit de mort. L’esprit de vie exclut complètement ce qui est de l’esprit de mort parce que ces deux esprits, c’est-à-dire ces deux états d’âme de mentation ne coïncident pas avec la volonté et l’intelligence réelle de l’homme. Ils coïncident avec des aspects différents de l’homme selon le niveau de son évolution, selon le niveau de son perfectionnement.
Vous remarquerez certainement au cours de votre expérience qu’il y a en vous une force qui va vous faire vivre certaines situations plutôt que d’autres, et vous remarquerez que cette force fait partie de l’esprit de mort. Si vous n’étiez pas dans l’esprit de mort, vous ne sentiriez pas en vous de force qui agit contre votre volonté, contre votre intelligence parce que vous seriez en contrôle. Tant qu’il y a dans votre vie une incapacité de régir, de gestionné, tant qu’il n’y a pas en vous une capacité absolue d’utiliser votre volonté et votre intelligence, c’est qu’il y a encore en vous de l’esprit de mort, c’est qu’il y a encore en vous des pensées mortelles, c’est-à-dire de vivre d’expériences pour le perfectionnement de votre conscience. Mais ce n’est que vous-mêmes qui devrez un jour corriger cette situation, ce n’est que vous-mêmes qui pourrez un jour utiliser la puissance de votre volonté et l’acuité de votre intelligence créative pour mettre un terme au pouvoir de l’esprit de mort en vous contre l’esprit de vie qui sera alors vous-même.
Les voiles dans la conscience de l’homme font partie de la conscience expérimentale de l’homme. Aucun homme sur la Terre ne peut vivre sur le plan matériel sans voile. Il y a des voiles : le lien entre l’espace et le temps est un voile, ce qui contient l’homme dans le matériel, c’est un voile. Donc les voiles font partie essentiellement de l’organisation énergétique de l’homme. Il y a des voiles qui sont nécessaires, il y a des voiles qui sont temporaires, il y a des voiles, par contre, qui ne sont plus nécessaires pour l’homme parce que l’homme a dépassé le stage de la conscience expérimentale. Et ce sont ces voiles dont je parle et qui font partie de l’esprit mortel de l’homme, qui font partie des pensées mortelles de l’homme, autrement dit, qui empêchent l’homme d’être dans son intelligence et dans sa volonté.
Et vous verrez, dans votre expérience, que ces voiles sont partout, qu’ils se manifestent à tout instant, qu’ils se manifestent là où une décision doit être prise. Et vous, en tant qu’Hommes qui se conscientisent, devez voir qu’il y a une relation parfaite entre votre intelligence et votre volonté contre ces voiles, afin d’empêcher que ces voiles vous fassent vivre des expériences où vous perdez sur le plan matériel, où vous ne bénéficiez pas de votre intelligence et de votre volonté. Donc ces voiles qui sont dans la vie de l’homme, qui font partie de la vie de l’homme comme l’herbe ou les vraies herbes, font partie d’un terrain ou d’une pelouse, ces voiles sont nombreux, ils sont multiples, ils sont à l’infinité et l’homme doit les voir, les corriger, les saisir au moment opportun.
Si vous marchez sur une pelouse, vous écrasez les brins d’herbe au fur et à mesure que vous avancez, vous n’avez pas à vous préoccuper des autres brins d’herbe qui font partie de la pelouse. Mais au fur et à mesure que vous avancez sur la pelouse, vous écrasez les brins d’herbe afin d’avancer. Alors les voiles font la même chose, ils font partie de la pelouse, du mental de l’homme, vous n’avez pas à vous préoccuper de tous les voiles qui font partie de la pelouse du mental de l’homme, mais vous devez vous préoccuper de tous les voiles qui sont assujettis à votre marche, à votre pas, lorsque que vous avancez dans votre conscience, dans votre vie, par la manifestation de votre intelligence et de votre volonté.
Et si vous passez sur un brin d’herbe, dans votre vie, et que vous n’êtes pas capable de l’écraser, à ce moment-là, vous êtes assujettis à la pelouse, vous n’êtes pas un être libre, vous n’êtes pas un être qui est capable de marcher librement dans le monde, un être qui est capable de marcher librement dans la vie, parce qu’il y a un, deux, trois, quatre brins d’herbe sous votre pied qui vous empêchent de passer, parce qu’ils sont trop résistants à l’écrasement de leurs formes. Ainsi il en est pour ce que nous appelons l’esprit de l’homme, le vampire de l’ego, cet aspect de l’homme qui voile son avenir, qui voile son évolution, qui voile tout de l’homme et qui le réduit à un être, à une créature des dieux. C’est cet aspect de l’homme qui doit être dépassé, qui doit être amené à être corrigé, et seul lui peut le faire.
Donc n’invitez pas votre esprit à faire pour vous ce que vous ne pouvez pas faire pour vous-même, parce que jamais il ne fera pour vous quoi que ce soit tant que vous n’aurez pas développé l’intelligence et la volonté pour écraser en lui ce qui ne fait pas partie de votre volonté ou de votre intelligence. Et c’est l’esprit de vie dans l’homme, c’est-à-dire son essence, c’est-à-dire son harmonie, sa relation parfaite avec son énergie, qui doit être utilisée par l’homme, et non pas l’esprit de mort ou les balbutiements infantiles d’un ego qui n’est pas encore suffisamment conscient pour voir qu’il est enveloppé dans un linceul, dans des voiles qui ne font pas partie de sa réalité mais qui sont utilisés contre lui afin de l’amener, éventuellement, à sa réalité.
Tant que l’homme n’aura pas réalisé que son esprit est vampirique, c’est-à-dire qu’il utilise tout contre lui, il n’aura pas cessé de souffrir. Tant que l’homme n’aura pas réalisé que c’est son esprit qui le met sur le chemin de la souffrance, tant qu’il n’aura pas réalisé ceci, il ne comprendra rien de la vie et il ne comprendra pas qu’il a la capacité interne d’éliminer à tout jamais la souffrance, afin de se donner sur le plan matériel une vie en paix, une vie qui convient à son intelligence et à sa volonté, une vie qui est l’expression de la régence de l’homme sur la Terre, qui est l’expression du pouvoir de l’homme sur la Terre, qui est l’expression de la détermination de l’homme nouveau de conquérir les voiles de son esprit afin de vivre dans l’esprit de la vie au lieu d’être assujetti à l’esprit de la mort.
Évidemment, nous n’avons jamais été expliqués par l’esprit qu’il était vampirique. Il est évident que nos pensées mortelles ne nous jettent aucune lumière sur le vampirisme de l’esprit, sur le vampirisme de tout ce qui est invisible, parce que justement l’invisible n’est pas encore atteint par l’homme. L’homme ne l’a pas encore conquis. L’astronaute qui va vers la lune, s’il a peur, s’il n’a pas confiance dans sa science, comment voulez-vous qu’il embarque dans une fusée. Il ne pourra pas s’y rendre parce qu’il n’aura pas confiance en sa science. Et l’homme doit avoir confiance en son intelligence. L’homme doit avoir confiance en son intelligence créative, mais il doit savoir qu’il est créatif dans son intelligence. Il y a une différence entre avoir confiance dans son intelligence créative et avoir confiance dans son intelligence subjective.
Trop d’hommes sont confiants dans leur intelligence subjective et pensent que cette intelligence subjective fait partie de leur intelligence créative et c’est faux. Et ils se retrouvent automatiquement dans une situation de souffrance. L’homme qui est dans son intelligence créative doit le savoir et l’homme qui est dans son intelligence créative le sait. Et l’homme qui est dans son intelligence créative ne peut pas souffrir de son intelligence créative mais il peut souffrir de son intelligence qui fait partie des relations entre son ego et l’esprit de la mort, c’est-à-dire des pensées mortelles, c’est-à-dire des pensées qui n’ont pas de pouvoir parce qu’elles ne naissent pas d’une intelligence et d’une volonté à toute épreuve.
Donc si l’astronaute veut aller sur la lune, il faut qu’il ait une confiance totale dans sa science. Si l’homme conscient veut aller à son soleil, à sa réalité, il doit avoir confiance totale et absolue dans son intelligence, mais qu’il ne fasse pas l’erreur de croire qu’il est dans son intelligence avant le temps. Parce que s’il met sa confiance dans une intelligence qui n’est pas réelle, qui fait partie de l’esprit, de la forme, qui fait partie de sa vieille conscience, qui fait partie des voiles, à ce moment-là, il sera très piégé et il souffrira énormément.
Avant que nous, les hommes, puissions prononcer que nous sommes intelligents créativement et que nous sommes dans une volonté créative, nous avons beaucoup de marches à monter vers notre réalité. Et si nous avons l’orgueil, la présomption, de croire que nous sommes arrivés au sommet lorsqu’en fait nous ne sommes qu’au début, il est évident que nous avons devant nous énormément d’autels sur lesquels nous serons immolés.
Donc la mesure du point où nous en sommes, vis-à-vis de notre intelligence créative, est justement là où nous pouvons réaliser que nos pensées font partie du vampirisme de l’esprit. Et tant que nous n’avons pas réalisé que notre esprit est vampirique parce qu’il fait partie de l’esprit de la mort, nous ne pouvons pas bénéficier de notre esprit de vie, c’est-à-dire de l’intégration de notre énergie avec nos principes. Et à ce moment-là, nous sommes assujettis à des conditions qui demandent que nous soyons prisonniers de nous-même, prisonniers de nos illusions, prisonniers de nos voiles, et que nous soyons, petit à petit, épurés de ces illusions, afin d’en arriver à un discernement, à une lucidité et à une volonté qui conviennent à l’Homme nouveau.
Le moment où l’homme oubliera que son esprit est vampirique, il aura oublié qu’il est sur le point de souffrir. Au moment où l’homme aura oublié que son esprit est vampirique, il aura oublié qu’il n’est pas dans son intelligence ni sa volonté. Au moment où l’homme aura donné à son esprit un pouce, ce dernier prendra un pied.
C’est pourquoi l’homme qui se conscientise, qui est sensible, doit bientôt réaliser dans sa vie qu’il doit se protéger contre son esprit de toutes les façons. Et la meilleure façon de se protéger contre son esprit quand nous sommes arrivés à un certain niveau de conscientisation, c’est de retourner nos yeux vers le sol, de regarder la Terre, de regarder le monde de l’homme et de parvenir à se donner, dans le monde de l’homme, les outils dont nous avons bien besoin, afin de vivre sur le plan de l’homme comme des hommes nobles, afin de libérer en nous la tension que crée l’esprit pour une intégration qui doit aboutir.
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