31 mai 2023

C. 63A LA VOLONTÉ D’ÊTRE HEUREUX

  

L’être humain cherche à être heureux, et c’est normal et naturel. Mais il ne réalise pas que pour être heureux, il faut développer la volonté de l’être. Il ne s’agit pas pour l’homme d’être simplement heureux au gré de la vie, il doit développer la volonté d’être heureux en permanence, et ceci demande chez l’homme une très grande volonté, une très grande intelligence et une émotivité contrôlée par son intelligence, c’est-à-dire émotivité qui ne nuit pas à son intelligence. 

Pour développer la volonté d’être heureux, il faut savoir que la vie n’est jamais du côté de l’homme, qu’elle ne fait rien pour rendre l’homme heureux qui ne soit le produit de sa volonté. Plus l’homme apprend à développer la volonté d’être heureux, plus il atteint le but de sa vie, c’est-à-dire plus il est capable, au fur et à mesure qu’il avance dans la vie, de contrôler les forces de vie qui sont en lui et qui sont contradictoires.

Pour que l’homme développe la volonté d’être heureux, il doit être suffisamment mûr pour comprendre que la vie ne fait pas partie de la conscience de l’homme, que la vie fait partie d’une conscience en dehors de la conscience de l’homme, et que cette conscience doit être intégrée à la conscience de l’homme pour que sa conscience fasse partie de la vie et qu’il possède sous son contrôle les forces de vie qui pulsent en lui.

Il ne faut pas confondre la vie purement biologique avec la vie de la conscience. L’être humain est un être biologique et il est aussi un être qui possède une conscience individuelle, mais la conscience individuelle de l’être humain n’est pas encore aujourd’hui ajustée à la vie. Son côté biologique est ajusté à la vie, mais son côté interne, mental supérieur, n’est pas ajusté à la vie. Et c’est pourquoi l’homme encore aujourd’hui est en évolution, c’est pourquoi l’homme aujourd’hui doit apprendre à reconnaître les signes dans la vie qui sont en faveur de lui ou contre lui.

Mais l’être humain, à cause de sa naïveté, ne réalise pas que pour être heureux il faut avoir développé une volonté à toutes épreuves, une volonté qui n’est pas fondée sur le rapport entre sa conscience personnelle et la conscience sociale, mais une volonté qui est fondée sur le rapport entre sa conscience personnelle et sa conscience interne.

Pour que l’homme développe la volonté d’être heureux, il doit être assoiffé de balancer sa vie, de neutraliser dans sa vie, les forces qui sont en contradiction. Il doit être assoiffé de neutraliser dans sa vie, les forces qui perturbent constamment sa mémoire, sa conscience et son environnement psychique.

L’être humain doit réaliser que la vie, telle qu’il la découvrira au cours des prochaines générations, au cours de la prochaine évolution, est une vie qui n’a pas existé encore sur le globe terrestre et qui fera partie d’une nouvelle conscience, d’un nouvel état d’être, et d’une nouvelle condition d’exploration, d’impossibilités créatives de la conscience humaine de la Terre. 

Pour développer la conscience ou la volonté d’être heureux, il faut réaliser que la vie telle que nous la vivons aujourd’hui fait partie des conditions imposées à l’homme depuis la descente de l’homme sur le plan matériel, et que la vie qui, dans l’avenir, sera vécue, connue et expérimentée par l’homme, sera une nouvelle vie fondée sur le pouvoir de sa volonté et de son intelligence, et non plus sur les artificialités de la vie purement sociale et biologique.

L’être humain aujourd’hui qui se conscientise, l’Homme nouveau, doit répondre aux conditions qui lui sont imposées d’une façon frontale, c’est-à-dire, qu’il doit faire descendre sur le plan matériel une volonté suffisante et une intelligence suffisante pour contrecarrer tous les aspects subtils des forces de vie qui sont en contradiction en lui et qui ne peuvent pas éclater, se manifester, s’exprimer à travers sa conscience d’une façon normale, naturelle et créative.

Si l’homme attend que la vie le rende heureux, il attendra longtemps, parce que ce n’est pas la vie dans l’homme qui est le problème, c’est le problème de l’homme vis-à-vis de la vie, c’est l’homme qui ne comprend pas la vie, c’est l’homme qui ne sait pas ce qu’est la vie, c’est l’homme qui n’a jamais su ce qu’est la vie. C’est pourquoi l’homme aujourd’hui sur la Terre dans quelque condition qu’il soit, dans quelque nation qu’il soit, réalise qu’il ne peut pas être heureux en permanence, de sorte que la philosophie de l’homme a idéalisé le bonheur, et l’a rendu absolument impossible.

Et pourtant le bonheur de l’homme est possible, mais il ne l’est que lorsque ce dernier a compris que la vie en lui, que la vie sur le plan mental, sur le plan émotionnel, doit être sous le contrôle de sa volonté, sous le contrôle de son intelligence, et parfaitement en équilibre avec ses centres d’énergie. Sinon il lui est impossible d’être de façon permanente heureux, c’est-à-dire d’être de façon permanente équilibré dans ses énergies parce qu’en fait, être heureux veut dire être parfaitement balancé dans ses vibrations.

Pour que l’homme développe la volonté d’être heureux, il doit avoir senti en lui la pression de sa conscience, il doit avoir senti en lui qu’il y a des forces travaillant à s’ajuster, à se normaliser avec son ego. Et lorsque l’homme prend conscience de ces forces, il s’aperçoit que dans le travail, ces forces ont tendance à créer une distorsion afin de l’habituer petit à petit à développer du discernement et à l’amener éventuellement à connaitre la lucidité dans son intelligence.

Or dans cette souffrance, dans cette contradiction qu’il vit, alors que ces forces travaillent en lui, l’homme s’aperçoit éventuellement qu’il doit développer une volonté pour être heureux parce que la vie en lui, la vie qu’il connait, n’est jamais à la mesure de ce qu’il veut qu’elle soit. Il s’aperçoit que la vie devient petit à petit la mesure dont il a besoin pour vivre, pour bien vivre, mais elle n’est jamais à la mesure dont il a besoins, à partir de la naissance. Il doit la créer, et il doit de plus en plus, surtout quand il se conscientise, réaliser que la force de vie en lui est une force, est une énergie qu’il doit amener sous son contrôle. Et lorsqu’il a fait ceci, il s’aperçoit que naturellement la vie est possiblement heureuse, c’est-à-dire qu’il peut la vivre d’une façon permanente, en équilibre et en harmonie avec lui-même. 

La volonté d’être heureux est un nouveau concept dans la psychologie de l’homme, c’est un concept qui n’est pas défini par les conditions anciennes de la conscience de l’homme, c’est un concept qui est défini en relation avec la nouvelle conscience de l’homme sur la Terre. C’est pourquoi le concept de la volonté d’être heureux est fondé sur la relation étroite entre la conscience de l’homme, la conscience planétaire de l’homme, et sa conscience cosmique : c’est le lien, la fusion, la jonction, l’osmose de ces deux processus qui permettra un jour à l’homme de vivre une vie heureuse, c’est-à-dire être capable de vivre sur la Terre en fonction de ce qu’il veut et non simplement en fonction de ce qu’il peut.

Mais pour que l’homme vive en fonction de ce qu’il veut, il est évident qu’il doit dépasser des obstacles, qu’il doit éliminer des obstacles qui souvent sont, ou semblent, très pesants, très lourds, devant lui. Mais il n’y rien dans la vie de l’homme, absolument rien qui ne soit pas dé passable, il n’y a absolument rien que l’homme ne peut pas dépasser s’il a la volonté ferme de transiger directement avec les forces de vie en lui qui contredisent son évolution et qui semblent constamment mettre sur son chemin des obstacles ou des barrages afin de l’amener à développer une plus grande force, une plus grande lucidité et une plus grande volonté. 

Mais si l’homme croit que la vie peut le rendre heureux, automatiquement il annule sa possibilité de transiger avec les forces et de faire descendre ces forces dans la matière. Si l’homme croit que la vie peut le rendre heureux et qu’il peut se suffire de ce qu’elle lui donne, à ce moment-là il est obligé de vivre une vie en fonction des programmations de la construction des plans de vie qui est exécutée à partir de l’invisible, et lui il n’a aucun dire, il n’a aucune capacité intégrale de s’affirmer contre ces plans qui sont constitués en fonction d’une mémoire, en fonction de certaines caractéristiques, mais qui ne fait pas partie de son grand vouloir, de sa grande volonté et de sa grande destinée . 

Développer la volonté d’être heureux telle que nous le présentons, demande de l’homme une constante concentration dans son énergie mentale vis-à-vis des buts qu’il se fixe. Elle demande, cette volonté, une capacité très grande et très puissante de renverser les évènements qui ont été programmés dans sa vie et qui font partie d’un plan de vie astralement conditionné.

Le développement de la volonté d’être heureux n’est pas simplement une condition fortuite de la conscience humaine, mais c’est aussi l’expression caractérielle de sa conscience planétaire utilisant l’énergie cosmique en lui et manifestant dans le monde le pouvoir de son ego créatif et conscientisé. Ce n’est pas simplement l’expression d’un ego humain, c’est l’expression de l’esprit de l’homme à travers son ego pour la manifestation sur le plan matériel d’une énergie créative qui convient à son ego et à son esprit. L’homme doit être capable de vivre sa vie sur le plan matériel en fonction de ses capacités et en fonction de son désir créatif, c’est-à-dire de sa volonté de dépasser les conditions subjectives et planétaires de son plan d’évolution, de son plan d’incarnation.

La volonté d’être heureux est une condition supramentale de la vie consciente de l’homme nouveau, c’est une condition dite supramentale parce qu’elle permet à l’homme de réaliser qu’en dessous de sa conscience mentale supérieure, il n y’a aucune force qui puisse être utilisée contre lui afin de lui faire vivre une vie qui n’est pas à la hauteur du pouvoir de sa conscience supramentale. 

Donc la volonté d’être heureux est conjointement liée avec la conscience supramentale, elle est l’aspect, la couleur, de la conscience supramentale. Et l’homme qui deviendra avec le temps conscient supramentalement parlant, sera obligé éventuellement de réaliser ceci, c’est-à-dire qu’il sera obligé de comprendre que la vie ne peut pas lui faire de faveur, qu’il est obligé d’arracher à la vie toutes les forces, toutes les énergies qu’il peut, afin de se donner sur le plan matériel une vie qui est à la fois la sienne et à la fois celle de son ego. Je dis à la fois la sienne parce que sa vie doit être créée par lui, elle ne peut pas être le produit d’une programmation astrale fondée sur une mémoire antique, et elle doit être aussi celle de son ego, dans ce sens que son ego doit avoir un rapport parfait avec son esprit si l’homme, l’être humain, doit s’appeler un être réel. Sinon l’homme n’est pas réel, il vit une vie ombragée, il vit dans l’ombre de certaines conditions programmées, imposées, en dehors de sa capacité de transformer ces conditions, et un tel Homme ne peut pas naturellement être heureux sur la Terre.

Il peut naturellement avoir des hauts, il peut avoir des états de vivre des conditions qui sont heureuses, mais il s’apercevra que demain, ces conditions lui seront enlevées, que la semaine prochaine, que le mois prochain, il vivra la maladie, que dans un autre temps, il vivra une autre condition qui lui enlèvera le bonheur, et l’homme doit en arriver un jour à être heureux d’une façon tellement réelle qu’il n y a aucune force sur le plan matériel qui puisse lui enlever ce bonheur réel, c’est-à-dire cette condition d’harmonie parfaite entre son mental, son émotion, son vital et son physique. 

Et être heureux dans ce sens, c’est-à-dire avoir la volonté d’être heureux, représente un équilibre parfait entre ses camps, ses quatre aspects de l’homme, et un homme qui n’est pas parfaitement équilibré sur tous ces plans ne peut pas vivre sur le plan matériel et dire qu’il est heureux, parce que son bonheur n’est qu’illusoire, c’est-à-dire que son bonheur ne fait partie que des aspects subtils des contradictions qui font partie de sa conscience, et qu’ils doivent être vécus en fonction d’un plan expérimental pour l’évolution de l’homme, mais non plus pour la manifestation de l’homme sur la Terre.

Et l’homme doit se manifester sur la Terre, il ne peut plus simplement vivre au gré de la vie et doit se manifester. Et il ne peut se manifester qu’en volonté, qu’en intelligence, et éventuellement qu’en amour, lorsqu’il aura compris les deux principes cosmiques de sa conscience nouvelle, qui lui permettront ensuite de ne plus être assujetti aux principes de l’amour, mais d’en vivre tous les aspects, et de former avec ces trois principes l’unité de son esprit, l’unité de sa conscience, l’unité totale et parfaite de la relation entre sa conscience planétaire et sa conscience cosmique

Tant que l’homme n’aura pas réalisé ceci, tant qu’il n’aura pas la volonté d’être heureux, tant qu’il n’aura pas la capacité de transformer sa vie à un tel point où chaque obstacle pourra être vu, mesuré et pris en considération, l’homme ne pourra pas vivre sur la Terre et connaître cette harmonie parfaite qui fait partie de la conscience de l’homme nouveau. 

Donc la volonté d’être heureux ce n’est pas simplement un désir spirituel, ce n’est pas simplement un désir noble ou affectif, ce n’est pas simplement un désir planétaire, c’est une condition suprême et absolue de la conscience supramentale de l’Homme nouveau. 

Donc les obstacles que crée son esprit pour l’évolution de son ego sont des obstacles qui doivent être vus, compris, mesurés, saisis, et l’homme ne peut pas se permettre de ne pas voir les obstacles créés par son esprit, l’homme ne peut pas se permettre de ne pas voir les obstacles créés pour son évolution, il doit les voir parfaitement, en saisir l’occasion et transformer ces obstacles en une réserve d’énergie inépuisable qui lui permettra au cours de la vie d’être heureux de façon permanente et de comprendre, au fur et à mesure qu’il avancera dans la vie, les aspects subtils de sa vie nouvelle qui émanent d’une conscience supérieure venant des plans les plus éthérés de l’homme et descendant vers les plans le plus bas de l’homme.

Si l’homme ne comprend pas qu’il doit développer la volonté d’être heureux, il ne pourra jamais saisir au vol toutes les occasions dans sa vie lui permettant de canaliser l’énergie créative de son esprit parce que l’homme ne peut pas vivre de son esprit, canaliser les énergies de son esprit et en même temps être malheureux, c’est impossible.

Pour qu’un homme puisse canaliser son esprit, pour qu’un Homme puisse vivre de la relation entre l’esprit ou son intelligence, et son ego, il faut absolument qu’il soit heureux en permanence, qu’il soit balancé dans ses centres, qu’il soit parfaitement harmonisé, parce que cette énergie ne peut pas passer, et elle ne peut pas passer parce que son taux vibratoire est trop élevé, et le taux inférieur de l’homme, le taux des centres inférieurs de l’homme n’est pas ajusté à cette énergie, donc l’énergie ne passe pas. 

L’homme ne peut pas avoir la capacité de transformer cette énergie, donc il ne peut pas être heureux parce qu’il n’a pas la capacité intégrale de transformer les obstacles qui conditionnent son plan de vie incarnationnelle et qui lui donnent la raison d’être expérimentalement sur la Terre, l’expression d’une volonté supérieure, l’homme ne peut pas être l’expression d’une volonté supérieure ; il doit être l’expression de sa propre volonté.

Mais, il faut être conscient des forces en nous qui travaillent, pour prendre conscience de la volonté d’être heureux. Si nous n’avons pas cette conscience, il nous est difficile de développer la volonté d’être heureux parce que nous ne réalisons pas jusqu’à quel point nous sommes des êtres assujettis, nous ne réalisons pas jusqu’à quel point nous sommes des êtres qui vivons à l’accroche des évènements.

Pour que l’homme développe la volonté d’être heureux, il faut qu’il ait pris conscience de la relation étroite entre le travail de son esprit sur son ego, il faut qu’il ait pris conscience de la relation qui existe entre son passé et son présent. Si l’homme ne réalise pas qu’il y a une relation entre son passé et son présent, il ne peut pas décontaminer son présent de son passé.

L’homme doit vivre dans le présent, c’est-à-dire qu’il doit vivre au fur et à mesure que sa conscience se manifeste. Il ne peut pas vivre en fonction d’une mémoire, il ne peut pas vivre en fonction de ce qu’il a composé dans le passé, il doit vivre en fonction de ce qu’il compose présentement. Et si dans son passé il y a des conditions qui ont été amenées, créées, dans une conscience inférieure, il doit être capable de voir ces conditions et de les dépasser, et de les neutraliser si le besoin en est. Sinon l’homme ne pourra jamais développer la volonté d’être heureux, parce qu’il y aura toujours dans son passé un boulet de canon attaché à son pied qui freinera son mouvement et empêchera qu’il prenne contrôle de sa vie totalement et parfaitement.

L’homme ne peut pas se permettre de croire que ce qu’il a composé dans le passé est nécessairement et absolument nécessaire dans son présent. Il doit réaliser que son présent est une vie nouvelle, une vie engendrée instantanément, et que cette vie doit être claire, qu’elle doit être libre, qu’elle doit être totalement sous l’emprise de sa volonté présente et de son intelligence présente. 

Développer la volonté d’être heureux nécessite une revue parfaite des conditions que nous vivons maintenant, des conditions qui nous forcent à vivre d’une certaine façon, conditions qui souvent ne sont pas à la mesure de ce que nous avons de besoin qu’elles soient. Donc nous sommes obligés, pour développer une volonté d’être heureux, de regarder notre vie aujourd’hui dans cet instant et de nous amener à corriger ce qui empêche qu’elle devienne ce que nous voulons. 

Et si nous ne sommes pas capables de faire ceci, c’est que nous n’avons pas le matériel psychique, nous n’avons pas le matériel mental, le matériel émotionnel, vital et physique pour nous donner la mesure d’une vie qui convient à notre potentialité. Donc nous sommes des êtres assujettis, des êtres planétaires, des êtres inconscients, ou bénéficiant d’une certaine conscience, mais une certaine conscience qui n’est pas encore parfaitement ajustée. Si l’homme n’est pas capable de réaliser un jour ou l’autre que la vie doit être sous son contrôle, il ne peut pas non plus réaliser qu’un jour ou l’autre, il peut être de façon permanente heureux sur le plan matériel. 

L’être humain a été pendant des millénaires exploité par les forces en lui, sans parler des forces extérieures à lui sur le plan humain, et aujourd’hui, alors que l’homme prend conscience d’une nouvelle dimension de sa réalité, qu’il prend conscience d’une nouvelle qualité de vie dans son mental, il est temps, il est nécessaire et absolument nécessaire sur le plan individuel, qu’il corrige non pas les erreurs du passé, mais les aveuglements du passé, les illusions du passé, et mettre un terme à ces conditions qui ont empêché qu’il soit sur le plan matériel un être créatif et parfaitement en harmonie avec lui-même. 

Pour que l’homme développe la volonté d’être heureux, il faut qu’il puisse ne pas se cacher derrière des voiles, il faut qu’il puisse ne pas se cacher derrière des conditions qui font de lui un être assujetti, il faut qu’il puisse voir clairement, sainement, et sans balbutiement les conditions, et qu’il s’organise d’une façon intégrale, intelligente et volontaire pour les changer, les transformer afin de libérer en lui cette énergie qui est encapsulée et qui ne peut pas être manifestée tant qu’il n’aura pas été capable de la faire sortir, de la manifester à travers son mental.

Il est évident que ce n’est pas la vie qui rendra l’homme heureux, c’est l’homme lui-même qui se rendra heureux. Il est évident que ce n’est pas la vie qui donnera à l’homme quoi que ce soit, que c’est lui qui devra un jour réaliser que la vie peut être amenée sous son contrôle et canalisée d’une façon qui convient à son intelligence et à sa volonté.

Mais l’homme est un être qui a été tellement appauvri sur le plan mental, tellement appauvri sur le plan de la volonté et de l’intelligence à cause des formes et à cause des illusions de toutes sortes qui font partie de son passé, qui font partie de sa culture, qui font partie de la conscience individuelle, qu’il n’est pas capable aujourd’hui de passer d’un état de conscience à un autre sans réaliser graduellement que tout son passé était à la merci des forces en lui.

Il faut que l’homme prenne conscience qu’il y a en lui des forces, qu’il y a en lui de l’esprit, qu’il y a en lui aussi de l’astralité, c’est-à-dire de l’énergie de basse vibration qui voile son intelligence, qui voile son ego, qui voile sa volonté. Et l’homme doit réaliser ceci d’une façon tellement profonde, tellement réelle, tellement près de lui-même, qu’il lui devient absolument impossible alors de ne pas voir, de ne pas comprendre, de ne pas réaliser que pour être heureux sur la Terre, il faut avoir la volonté de l’être, et l’avoir, cette volonté, à tout prix. Et lorsque nous disons à tout prix, nous disons à tout prix. 

Il est évident qu’il faut bien comprendre ces paroles. Il ne s’agit pas pour l’homme d’écraser les hommes autour de lui pour que lui devienne heureux, d’ailleurs vous ne pourrez jamais être heureux si vous écrasez les gens autour de vous. Il ne s’agit pas pour l’homme d’être heureux d’une façon égocentrique, d’une façon qui ne fait pas partie de la conscience de l’homme, il s’agit pour l’homme d’être heureux d’une façon qui fait partie de sa conscience supramentale, qui fait partie de l’ordre, qui fait partie de l’harmonie, qui fait partie d’une conscience supérieure, mais selon les lois de cette conscience supérieure, et non pas selon les lois d’une conscience inférieure ajustée à des conditions expérimentales de vie qui ne conviennent pas à l’être humain individualisé, mais qui ne conviennent qu’à l’être humain qui n’a aucune identité et qui ne s’est jamais réalisé sur le plan de sa conscience personnelle. 

La souffrance qui naît de la conscientisation de l’homme est justement le matériel qui l’amène, la force qui le projette, éventuellement, dans une nouvelle vie, dans une nouvelle condition de vie, parce que cette souffrance étant tellement près de lui, tellement réelle, tellement exacte dans sa mesure, devient pour lui éventuellement l’outil dont il a besoin pour corriger dans sa vie les aspects ou les conditions qui l’empêchent d’être heureux d’une façon permanente.

Mais si l’homme ne prend pas conscience suffisante de cette souffrance, il ne pourra pas développer la volonté d’être heureux, parce qu’il n’aura pas la capacité vibratoire d’interroger dans sa vie tous les aspects qui diminuent son potentiel de vie, son potentiel créatif, son potentiel de mouvement.

Et l’homme réalisera, quand il se conscientisera, que le mouvement fait partie de la vie, que dans la vie il n’y a rien de statique, que dans la vie tout doit se transformer, tout doit être en mouvement, tout doit se réaccorder à d’autres niveaux de perfectionnement. C’est pourquoi si l’homme ne réalise pas que la conscience telle que nous l’expliquons est un mouvement de la vie à traverser l’ego, et que l’ego doit répondre à ce mouvement en corrigeant ce qui n’est pas exact, ce qui n’est pas ajusté, ce qui n’est pas parfait, il ne pourra alors jamais développer la volonté d’être heureux parce qu’il n’aura pas compris les lois de la vie, il n’aura pas compris que la vie doit être ajustée à sa volonté, il n’aura pas compris que la vie doit être à la mesure de sa volonté, que la vie ne peut pas être simplement quelque chose que l’on vit, car elle est selon une programmation astrale, selon des conditions extérieures. 

Il est essentiel que l’homme prenne conscience de ceci parce que, si l’homme ne réalise pas ceci un jour ou l’autre, il lui sera impossible d’atteindre des niveaux de conscience supérieure, où la quantité d’énergie, le taux vibratoire de l’énergie sera encore plus élevé qu’il ne l’est aujourd’hui dans les années 80.

Viendra le temps dans la vie de l’homme où l’énergie pénétrant à travers son ego sera tellement forte que s’il n’a pas compris et réalisé le besoin de développer une volonté d’être heureux, à ce moment-là, il sera automatiquement enseveli par cette énergie, il sera abattu par cette énergie, il sera incapable de l’utiliser, de la canaliser, donc automatiquement il en souffrira, car cette énergie sera trop puissante pour lui, et l’homme se verra naturellement assujetti à une force en lui devenue de plus en plus grande et de plus en plus incontrôlable.

Donc l’homme doit apprendre à contrôler, l’homme conscient doit apprendre à contrôler les forces de vie en lui qui créent des obstacles et qui l’empêchent d’être heureux. Ceci devient pour lui non pas simplement un exercice profond et réel, mais aussi une façon d’ajuster l’énergie cosmique, l’énergie de sa conscience supérieure à son ego. Donc, dans le développement de la volonté d’être heureux, il n’y a pas simplement l’aspect d’être heureux, il y a aussi l’aspect relationnel entre l’énergie de l’ego et l’énergie de son esprit. 

Le résultat de cette transformation, le résultat de cette relation esprit-ego est naturellement le bonheur, l’équilibre, l’harmonie. Mais l’homme lui-même, l’ego, l’individu, l’être sur le plan matériel, doit apprendre à comprendre que toute relation entre l’énergie et lui-même est une relation de transformation, une relation de travail, une relation de perfectionnement. Et à l’intérieur de cette relation, l’homme doit réaliser le besoin de développer une volonté très puissante vis-à-vis de la vie, c’est-à-dire une volonté qui l’amène petit à petit à être heureux.

Et s’il comprend ceci et s’il saisit ceci, il pourra commencer lentement à ajuster la vibration de son esprit à son ego. Et c’est à partir de ce moment-là que nous pourrons dire que la conscience supramentale est ajustée à la conscience de l’homme, que l’énergie créative de l’esprit est ajustée à l’énergie et à la conscience de l’homme, et qu’il y a sur le plan matériel un être nouveau, c’est-à-dire un être qui finalement a été capable d’ajuster l’énergie interne de ces contradictions afin de produire dans le monde, de créer dans le monde, un équilibre entre lui-même et la matière selon l’équilibre qui existe entre lui-même et son esprit.

Donc l’équilibre entre la matière et l’homme est proportionnelle à l’équilibre entre l’ego et son esprit, d’où le besoin pour l’homme de développer sur le plan humain une volonté d’être heureux. La volonté d’être heureux, c’est la mesure d’un équilibre entre l’énergie de l’esprit et l’ego. Lorsque l’homme sera capable d’être, ou de définir, ou de prendre conscience, ou de mesurer, sa volonté d’être heureux, il aura acquis l’instrument précis de sa relation harmonieuse avec son esprit. 

Tant que l’homme ne sera pas capable de prendre la mesure de sa volonté d’être heureux, il n’aura pas la mesure de l’harmonie entre lui-même et son esprit. Donc ceci veut dire qu’il sera encore sujet à des transformations, il sera encore sujet à certaines souffrances, il sera encore sujet à une certaine inconscience, si vous voulez, du rapport étroit entre son ego et son esprit. Et tant que l’homme ne comprendra pas parfaitement le rapport étroit entre son ego et son esprit, il sera assujetti à son esprit, et il ne pourra pas, sur le plan matériel, développer la volonté d’être heureux, c’est-à-dire la volonté d’écarter devant lui les obstacles que crée son esprit pour le perfectionnement du rapport entre lui-même et l’ego de l’homme.

L’être humain d’aujourd’hui n’est plus au stage de la philosophie, l’homme nouveau n’est pas au stage de la philosophie, nous sommes au-delà de la philosophie, nous sommes au-delà de la psychologie cartésienne, nous sommes dans une conscience intégrale de la vie supramentale sur la Terre. Donc l’homme qui va vers cette conscience est obligé graduellement de comprendre les lois de cette énergie, il doit comprendre les lois subtiles de cette conscience s’il veut un jour bénéficier de cette conscience et ne pas simplement sombrer ou « basquer » dans les voiles spirituels que cette conscience peut créer à traverser un ego qui n’a pas encore parfaitement intégré son énergie. 

Et la volonté d’être heureux est justement une mesure de cette harmonisation entre l’homme et le cosmique, entre l’ego et l’esprit. Cette conscience nouvelle, cette volonté nouvelle d’être heureux sur le plan matériel est directement proportionnelle à l’ajustement que crée l’ego en fonction de son énergie. Mais si l’ego est trop inquiet, si l’ego vit trop sur le plan émotif de son mental, si l’ego est trop assujetti à des conditions qui lui ont été imposées pendant son acheminement, il est évident qu’il ne pourra pas sortir de cette condition initiatique et il sera obligé de vivre sa vie encore en voie d’évolution, encore en voie de recherche, et encore en voie de perfectionnement, au lieu d’en arriver un jour à un terme avec cette recherche, avec cette évolution et avec ce perfectionnement. 

L’homme, un jour, doit être carrément assis dans sa conscience, carrément assis dans sa vie, carrément assis dans une condition de vie qui fait partie de sa volonté intégrale, de son intelligence intégrale. S’il n’est pas carrément assis sur le siège de son expérience consciente, sur le siège de sa conscience parfaitement équilibrée, il ne peut pas être un être à part entière, il est un être à part subtilement spirite, et à part grotesquement égoïque. Et l’homme doit être un être à part entière. Ceci veut dire qu’un jour il doit y avoir dans l’homme un équilibre tellement profond entre son ego et son esprit que l’ego n’a même plus besoin de s’occuper de son esprit. 

Lorsque l’ego de l’homme n’aura plus besoin de s’occuper de son esprit, c’est qu’il y aura une harmonie parfaite entre l’ego et l’esprit. Mais tant que l’ego a besoin de s’occuper de son esprit, tant que l’ego s’occupe trop de son esprit, tant que l’ego regarde trop l’esprit, tant que l’ego communique trop avec l’esprit, c’est qu’il n’a pas encore compris le besoin de développer la volonté d’être heureux, il n’est même pas capable de la développer, cette volonté, parce qu’elle n’est pas encore le produit d’une conscience qui a suffisamment souffert du contraste entre l’ego et l’esprit, une conscience qui n’a pas encore suffisamment souffert de ce qui est cosmique et planétaire. Autrement dit l’homme n’est pas prêt à assurer dans sa vie, le contrôle de sa vie et à assumer dans sa vie, le pouvoir de sa conscience.

Nous sommes à l’aube d’une nouvelle époque, les Hommes de la Terre. Et en tant qu’individu faisant partie de cette nouvelle époque, que nous soyons d’une nation ou d’une autre, nous devrons réaliser les mêmes lois, parce les lois de la conscience sont les lois de la vie, et elles devront devenir demain les lois de l’homme. Et tant que l’homme ne sera pas suffisamment conscient des lois de la vie, il ne pourra pas parvenir à concrétiser sur le plan humain le rêve de l’homme, celui d’être heureux de façon permanente, c’est-à-dire celui d’être parfaitement en harmonie avec lui-même et avec son environnement.

Donc pour que l’individu qui se conscientise réalise qui il y a devant lui une potentialité qui n’a jamais été dans le passé vécue par l’homme, il doit prendre conscience dans son présent de certaines choses : il doit réaliser dans son présent que pour avoir une volonté d’être heureux, il faut abattre les arbres du malheur, il faut abattre les arbres qui cachent la vision de l’homme, il faut même couper les petites branches qui aiguisent les nerfs de l’homme conscient et sensible.

Développer la volonté d’être heureux, ce n’est pas simplement un désir, c’est une nécessité de vie, c’est une condition inéluctable de la conscientisation de l’homme, de la permanence de la conscience de l’homme sur le Terre, c’est une condition qui relève du pouvoir de l’ego conscientisé vis-à-vis de son esprit, c’est la réunion des deux principes dans l’homme, c’est la concrétisation sur la Terre de la présence de l’esprit à travers l’ego.

Donc développer la volonté d’être heureux assurera à l’homme la capacité de transiger avec son destin et de concrétiser dans la matière l’énergie de son intelligence. S’il parvient à faire ceci, il parviendra à tout ce qu’il veut faire dans la vie, c’est-à-dire qu’il en arrivera un jour à commettre sur le plan matériel des actes qui seront à la mesure de sa conscience créative, des actes qui seront à la mesure de sa conscience planétaire et cosmique, donc des actes qui seront à la mesure de son bonheur. Et tant que l’homme ne pourra pas faire des actes, commettre des actes qui sont à la mesure de son bonheur, il lui est absolument inutile de faire de la philosophie avec la vie, puisque la vie n’est pas philosophale ou elle n’est pas philosophique.

La vie est énergie, et l’homme est énergie, et la réunion d’une énergie plus subtile avec une énergie plus grotesque, plus solide, demande que l’homme, l’ego, le mortel, intègre cette énergie de plus en plus, afin de pouvoir de plus en plus en bénéficier. Il est normal que plus l’homme pourra intégrer l’énergie en lui-même, plus il sera capable de s’assurer sur le plan matériel la domination des forces de l’évolution, plus il sera capable de dominer les forces qui sont assujetties à sa conscience, plus il sera capable de dominer les forces qui sont imprégnées dans les sous plans de sa conscience.

Donc plus l’homme sera créatif, heureux, et plus il sera capable de s’assurer que l’évolution future de l’humanité, de la race humaine, conviendra à son désir, c’est-à-dire à sa volonté créative et à son intelligence créative. Mais si l’homme n’est pas capable au début de sa conscientisation, au début de son évolution cosmique, de développer la volonté d’être heureux, comment voulez-vous que demain, dans les siècles qui viennent, il puisse contrôler l’évolution de l’homme, la destinée d’une planète et éventuellement entrer en contact avec d’autres intelligences qui évoluent sur des plans parallèles ?

Donc il est nécessaire pour l’homme conscient de commencer chez lui, de commencer dans sa petite vie personnelle à voir clair, à corriger les contradictions du rapport entre l’énergie et son ego. Et à partir de ce moment-là, il sera capable éventuellement de prendre des tâches plus grandes, plus lourdes et plus vastes concernant l’évolution de l’homme et l’intégration de l’homme avec sa planète. Sinon il ne fait que rêver en philosophe, et il mourra en philosophe.

Le développement de la volonté d’être heureux est un nouvel aspect de la conscience de l’homme, représente un nouvel éventail parmi ses possibilités, et l’homme ne peut pas mesurer cette nouvelle condition de vie d’après un autre homme. Il doit le mesurer d’après lui-même, il doit le vérifier par lui-même, le réaliser par lui-même. Et si aujourd’hui il le réalise un peu, demain il le réalisera encore plus, et ce qu’il aura réalisé ne pourra lui être enlevé.

Et lorsque la vie sur la Terre sera suffisamment sous le contrôle de l’homme et que les forces en lui ou les forces autour de lui ne pourront plus l’empêcher d’être heureux parce qu’il aura la volonté de l’être, à ce moment-là l’homme aura conquis les premiers échelons de l’évolution cosmique vers l’immortalité.

 

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