Pourquoi l’homme se décourage-t-il ?
Parce qu’il n’a pas confiance parfaitement en lui-même et la relation qu’il a avec l’intelligence en lui, c’est-à-dire l’ajusteur de pensée. Si l’homme avait une relation plus étroite avec l’ajusteur de pensée, le siège de son intelligence, son intelligence de la vie serait plus présente et les chocs de la vie ne pourraient le bouleverser avec autant de force, car il aurait, sinon le support d’une vie facile pour le moment, au moins le support d’une intelligence qui lui ferait connaître la raison de ses difficultés. Il lui montrerait qu’il y a toujours un horizon pour l’être humain qui communique avec l’intelligence réelle.
L’homme se décourage car il n’a pas conscience de sa vie, du point de vue de son intelligence réelle, de sorte qu’il n’a conscience de la valeur de sa vie, que du point de vue de son intellect et dans l’intellect il n’y a pas d’intelligence réelle, car cette dernière se manifeste que sur le plan supramental. Alors si l’homme ne possède pas d’intelligence réelle, quelque minime ou imparfaitement perçue qu’elle soit, il est évident que son intelligence rationnelle, ne pourra supporter le trop plein d’échec que met constamment la vie à sa portée.
Se décourager c’est normal chez l’être inconscient, car il n’a pas la pleine mesure de lui-même. Il ne fait face qu’à la mesure de la vie qui s’abat sur lui. Mais lorsque l’être se conscientise et qu’il commence à vivre de l’intelligence réelle, il perd petit à petit la capacité de se décourager, car il découvre graduellement, qu’en se conscientisant, sa vie s’ouvre, c’est-à-dire qu’elle se comprend mieux, ce qui lui ouvre une porte sur l’avenir, porte dont il ne connaît pas encore le contour véritable, mais dont il ne peut plus nier l’existence.
Le découragement est alors impossible, car il y a trop d’intelligence dans l’homme et l’intellect ou la raison s’efface devant l’évidence de cette conscience nouvelle qui change la perceptive de la vie et qui pousse l’homme plus loin, vers lui-même où il découvre le jeu de la vie, qui avait auparavant créé les conditions émotives et rationnelles du découragement. En un simple mot, le découragement c’est l’aveuglément qui afflige l’ego de l’homme, alors que la vie s’abat avec excès, semble-t-il sur ses épaules. Hors l’aveuglement devient impossible, lorsque l’homme entre dans la conscience supramentale, car l’intelligence nouvelle, devient un phare qui éclaire les flots troublés d’une mer orageuse, qu’auparavant l’homme devait naviguer sans clarté, ce qui causait sûrement le découragement.
Le découragement provient du manque de clarté dans l’esprit, c’est-à-dire d’intelligence réelle et si l’homme ne parvient pas pour toutes sortes de raisons à se sortir de ce qui le décourage, c’est qu’il n’a pas de volonté, car le découragement est lié à la perte ou l’absence de volonté. Or nous savons qu’il y a un lien très étroit entre la volonté et l’intelligence réelle. Le découragement sert les forces de vie, car il permet de réorienter la vie de l’homme, en le faisant suffisamment souffrir, pour qu’il exerce sur le plan matériel, sa volonté et son intelligence. Autrement dit, l’expérience du découragement vécu et souffert par l’homme est une pression créée par les forces de vie pour qu’il aiguise son sens de la réalité et devienne plus mûr, c’est -à-dire plus intelligent et plus volontaire dans le vrai sens du mot, car ce n’est que lorsque l’homme possède cette maturité qu’il peut-être plus créatif dans la vie, au lieu de la vivre d’une façon mécanique et totalement inconsciente.
L’être qui se décourage, ne voit pas la fin de sa souffrance et s’il est inconscient, ne peut voir la fin de sa souffrance. Mais l’être conscient sait qu’il y a fin à sa souffrance et il peut aussi savoir pourquoi il y a souffrance, mais sans pour cela pouvoir y mettre fin à volonté, car les conditions optimales de vie non pas encore été établies. Et le fait de savoir qu’il y a fin et but à la souffrance, transfère l’énergie de cette souffrance du plan émotif au plan mental et c’est ce transfert qui permet à l’être conscient de dépasser la souffrance qui accompagne le découragement et d’en voir la raison d’être, même s’il la refuse, car il y a suffisamment de clarté dans son esprit pour réaliser que déjà le fait qu’il soit conscient à changer sa vie, pour une nouvelle vie, dont il ne connaît pas encore le dénouement, mais dont il comprend de plus en plus la condition personnelle.
Se décourager entraîne l’être inconscient à perdre le contrôle sur son émotivité et à se laisser aller, car il n’a plus la force de combattre, car il n’a pas d’ennemi interne. Il n’a que des événements qui bousculent sa vie. Mais lorsqu’il se conscientise se ne sont plus les événements de la vie qui sont l’ennemi, mais les forces de vie internes. Mais il réalise aussi à la fois que l’ennemi interne est en fait, l’ennemi de ses faiblesses. Et lorsqu’il a appris à combattre l’ennemi interne qui œuvre contre ses faiblesses pour les éliminer, cet ennemi devient sa force véritable et son intelligence et sa volonté éventuelle. Il n’y a alors plus de découragement possible ou imaginable, car les faiblesses ont été éliminées et remplacées par l’intelligence réelle et la volonté réelle.
Le découragement représente une forme d’aliénation mentale et émotive, vis à vis une condition quelconque, que l’ego ne peut envisager, supporter, parce qu’il n’a pas une suffisance de compréhension détachée de ses sentiments. Il ne peut fonder sa vie que sur ce qui lui arrive, au lieu de voir que ce qui lui arrive, peut-être traité d’une façon intelligible, s’il a suffisamment de clarté d’esprit, lui permettant de comprendre le but et la raison de l’événement ou de la condition qui l’afflige. Il est évident à l’ego conscient que tout événement au condition pénible de la vie se renverse avec le temps, pour vue qu’il est suffisamment de volonté et d’intelligence pour le renverser. Mais renverser une condition de vie ou neutraliser le choc d’un événement difficile, requière de l’intelligence. Ce n’est que par le biais de cette intelligence, que l’homme à accès à la raison, derrière la cause du découragement.
Si l’homme vie dans le vacuum de son esprit, s’il n’a comme outil que son intellect et ses émotions, il est évident que le découragement sera amplifié par l’émotivité que soulève la condition ou l’événement. Mais s’il a contact avec l’intelligence en lui, le poids sera supporté par l’ego, car déjà il comprendra que l’événement ou la condition serve à le rendre plus conscient, c’est-à-dire plus imperméable à toutes sortes de situations qui peuvent créer le découragement dans l’avenir.
L’homme peut vivre sur le globe, de façon à pouvoir tout comprendre de sa vie. Ce qui requière contact avec l’intelligence réelle, ou subir les chocs de vie et en souffrir, sans pouvoir sur eux, ce qui peut lui rendre la vie tellement difficile, pénible, qu’il sera découragé, qu’il vivra découragé, c’est-à-dire qu’il perdra contrôle de l’énergie vitale qui alimente ses principes inférieurs et delà vivra une piètre vie, car la vie peut-être très dure et à la fois très facile.
Mais il faut au préalable la comprendre en fonction de l’intelligence réelle et non l’intelligence et l’émotivité subjectives qui la bouleverse et la brouille à la fois.
Beaucoup de gens se découragent, car ils ne sont pas suffisamment intelligents et volontaires dans le sens réel du mot, pour se dissocier carrément d’une condition qui mine leur existence. Ils n’ont pas le courage de faire ce qu’ils devraient ou doivent faires pour se dissocier d’une condition qui ne peut mener qu’à un cul de sac.
Pourquoi n’ont-ils pas de courage ?
Parce qu’ils n’ont pas l’intelligence, ni la volonté. D’abord ils n’ont pas le courage, car ils n’ont pas l’intelligence et ne peuvent percevoir la subtilité de l’intelligence en eux qui leur donneraient gratuitement la clé à la résolution de leurs problèmes et cette clé est enfuie dans leurs émotivités et leur manque de volonté est proportionnel à cette émotivité. L’ego voit bien qu’il y aurait une solution, mais il n’a pas le courage de l’appliquer, alors vient un moment où il se décourage, c’est-à-dire un moment ou son inconscience ne peut lui fournir de réponse, car le problème est devenu encore plus vaste, plus irréconciliable avec une solution. S’il n’a pas de réponse, il perdra de plus en plus d’énergie et c’est cela le découragement. C’est une perte d’énergie mentale et émotive et seule l’intelligence réelle peut trancher la question, au-delà de la raison et de l’émotion puisqu’elle ne fait pas partie de la personnalité subjective.
Mais on n’accède pas à cette énergie supramentale sans douleur, car justement elle n’apparaît qu’au fur et à mesure que l’homme a reconnu les illusions de la forme, qui entraîne le découragement. Autrement dit, il faut souffrir un peu pour avoir le privilège de vivre sans pouvoir se décourager, quelle que soit les conditions de vie. Mais le découragement montre la tête, chaque fois que la vie semble s’opposer un peu trop à nos désirs, pourquoi ? Parce que nos désirs ne coïncident pas avec la vie, mais avec nos émotions. Hors nos émotions sont l’envers de la vie, c’est-à-dire qu’elles proviennent de notre lien, avec notre base nature et non notre haute nature. Si l’homme savait vivre sa vie en relation étroite avec sa haute nature, son intelligence réelle, la vie serait toujours plaisante car elle serait en harmonie avec l’intelligence réelle, elle serait toujours compréhensible, elle ne serait jamais sombre, mais non, l’homme inconscient vie sa vie en relation et en fonction de sa base nature. Et comme il n’est pas conscient de l’autre partie de lui-même de sa haute nature de l’intelligence réelle, comment voulez-vous qu’il ne se décourage pas, lorsque cette dernière décide de mettre un terme à l’abus que lui impose la base contrepartie de l’homme.
C’est alors que l’homme se décourage et c’est normal, bien que l’homme ait un soit disant libre arbitre, il n’est pas dit que la haute contrepartie de lui-même, n’aura pas et ne doit pas avoir le dernier mot. Et effectivement c’est ainsi que ce vie la vie du terrestre, jusqu’au moment où il prend conscience de l’intelligence réelle en lui. Contre tenu du temps que doit prendre l’ajustement des principes inférieurs, aux principes supérieurs, l’homme peut souffrir, mais ne peut plus se décourager, c’est-à-dire souffrir en aveugle. Voilà du moins quelque chose de neuf dans la vie de l’homme jusqu’à ce que la souffrance est totalement disparue de sa vie.
Le découragement fait partie de la condition humaine qui manque de voir la raison de sa condition et qui par le fait même doit la vivre aveuglément. La vie n’a d’intention pour l’homme que lorsqu’elle est vécue selon son intelligence réelle, sa loi vibratoire, la loi de son énergie, tant qu’elle n’est pas vécue ainsi, elle doit-être soufferte par l’homme, car elle s’oppose à la domination de sa nature inférieure sur elle, c’est-à-dire sur l’esprit de l’homme.
Le découragement reflète le conflit entre la nature inférieure et la nature supérieure chez l’être humain, épuisé par ce conflit, l’homme apprend que la vie est plus forte que lui, mais ceci n’est pas une solution, car l’homme doit-être aussi fort que la vie, c’est-à-dire qu’il doit-être dans l’intelligence de la vie s’il veut la vivre avec force, c’est-à-dire librement et sans souffrance. Mais ceci requière qu’il y ait harmonie entre le haut et le bas, voilà ce que signifie conscience supramentale.
Que l’homme inconscient se décourage lorsque la vie le contrarie trop dans son expérience, c’est normal, car il n’est pas dans l’intelligence de la vie, c’est-à-dire qu’il n’a pas accès à l’intelligence, qui seul peut lui faire réaliser le bénéfice d’une condition difficile et temporaire. S’il doit vivre seul le découragement, sans l’aide de l’intelligence, il est évident que la perte d’énergie peut continuer à se faire et le mener à la dépression ou pire.
Mais ce n’est pas la condition absolue de l’homme de vivre ses difficultés seules, puisque l’homme a le pouvoir de communiquer avec l’intelligence et se voir expliquer catégoriquement la raison de son passage difficile. S’il fait ou vie cette communication, il ne pourra jamais perdre plus d’énergie que son niveau de conscience lui permettra, car déjà la communication avec l’intelligence nourrit ses principes inférieurs, pourvu qu’il soit suffisamment évolué pour absorber l’énergie de cette intelligence. S’il n’est pas suffisamment évolué pour absorber cette énergie, sa condition psychologique pourrait s'empirer, car il ne pourrait plus en sortir ou faire marche arrière. De sorte qu’il se verra obligé de vivre son découragement jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à ce que les forces de l’intelligence en lui, aient ouverts ou forcé l’ouverture d’un canal pour qu’il puisse se réconcilier avec la vie.
Lorsque l’homme est inconscient, il a l’impression que la vie s’exécute en fonction de ce qu’il fait et pense, lorsqu’en fait la vie s’exécute à travers ce qu’il fait et pense. Une fois conscient, il s’aperçoit bien que les conditions qui avaient créé le découragement était lié à un manque de réalisation qu’il y avait dormante en lui, une volonté et une intelligence réelle et active, qui ne peut succomber à la subjectivité du découragement et que par conséquent, s’il avait vécu de cette énergie, la condition du découragement n’aurait pas eu lieu, car l’intelligence et la volonté sont deux forces créatives qui écartent la passivité émotive et mentale du découragement.
Le découragement c’est le délire de l’intelligence subjective de l’homme, c’est la perte d’intelligence réelle, au moment même où elle devient essentielle. C’est la disconnection entre l’homme animal et l’homme réel, c’est le doute qui pousse l’homme contre le mur de ses possibilités. C’est la victoire de l’émotion et la paralysie de l’intelligence. Quelle horreur, puisqu’il peut mener l’homme à des abus qui ne conviennent pas à l’être conscient. Beaucoup sont amenés au découragement, car ils non jamais éprouvés le fond de leur réalité psychologique, ils ne l’ont jamais connu, afin de sentir un peu ce fond de leur être et de connaître certaines réactions qui ne peuvent se manifester au cours du train-train de la vie de tous les jours.
Voilà qu’un événement, qu’une condition les confronte avec le plancher des vaches et ils s’aperçoivent de leurs vulnérabilités, de leurs faiblesses, de leurs illusions, de leurs stupidités. Sans cet événement décourageant, ils auraient vécu leurs vies comme des clowns, ces êtres qui font semblants que tout va bien et qui n’ont pas la maturité de vivre sans maquillage. Alors le découragement sert l’homme. Car il le resitue envers lui-même et lui fait prendre une certaine conscience de lui-même, que seule une partie de vie plus difficile aurait pu faire.
La haute nature de l’homme ne lui convient que lorsqu’il a découverte et en a payé le prix. C’est pourquoi le découragement fait partie de ce mouvement dans l’homme qui doit lui faire découvrir autre chose que son nombril et ses intérêts trop souvent stériles. La vie se charge de l’homme et l’intelligence réelle seule peut le décharger du poids de la vie. Car la vie ne doit pas être un poids, mais simplement un mouvement de l’homme dans le temps. Et lorsqu’il est dans l’intelligence réelle, il vie le temps d’une façon dynamique et non plus comme auparavant d’une façon émotive et raisonnée ou d’une façon purement psychologique.
Le découragement intervient dans la vie de l’homme, lorsque ce dernier doit reconquérir des forces qu’il a perdues, à cause de son inconscience. Le découragement est un couteau à deux tranchants, soit qu’il mène l’homme à sa perte ou qu’il l’élève au-dessus d’une condition antérieure et lui offre une vie plus saine à l’avenir. Dans les deux cas il représente un changement de vie à cause de la condition ou de l’événement qui lui a enlevé beaucoup de forces morales, mais c’est à ce point que le découragement possède une valeur expérientielle qui ajoutera à sa vie, s’il réussit à passer à travers l’obstacle.
Dans le cas de l’être qui se conscientise, le découragement éventuellement, perd de plus en plus de terrain car l’intelligence grandit en lui et le découragement devient de moins en moins possible, par contre il est remplacé par une autre force en lui que j’appelle la colère de l’esprit de l’homme. La colère de l’esprit ne peut se faire sentir chez l’homme que lorsqu’il a conscientisé son intelligence et sa volonté. Ces deux forces qui opèrent en lui vibratoirement et se servent des événements de la vie pour la faire souffrir vibratoirement et non plus psychologiquement comme auparavant. Alors qu’il n’était pas conscient de ces forces.
Alors maintenant l’homme ne peut plus se décourager car il est trop conscient du jeu entre les forces de l’intelligence et de la volonté et lui-même. Mais le changement vibratoire dans ses corps, que doivent opérer ces forces pour la fusion, peut-être si pénible à certain moment, que l’homme est forcé de réagir avec grande colère et prendre contrôle de cette énergie nouvelle qui se manifeste en lui. Naturellement cette colère de l’esprit de l’homme contre l’intelligence et la volonté, le rend très fort, car il doit détruire toutes sortes de formes au cours de ce processus, pour en venir à avoir un contrôle total sur sa vie, du plan le plus haut jusqu’au plan le plus bas.
Hors il est bon de voir la différence et le rapport entre le découragement de l’être inconscient qui souffre de l’intelligence et de la volonté en lui sans s’en rendre compte et l’être conscient qui subit l’effet grandissant de cette intelligence et de cette volonté mais parvient avec le temps à la contrôler, en a contrôler les effets sur sa vie, de sorte qu’au lieu d’être mené au découragement, il est mené à la colère de l’esprit, ce qui l’affranchit de plus en plus psychologiquement et lui donne de plus en plus de contrôle sur sa vie.
Pour que l’homme possède un contrôle total sur sa vie, il lui faut pouvoir arracher aux forces cosmiques leurs pouvoirs sur lui et ceci ne peut se faire que par une capacité mentale parfaite et sans émotivité, afin que se détruise en lui les formes qui retardent cette énergie. Cette colère de l’esprit de l’homme est l’outil par excellence qu’il développe, pour s’évérer sa relation d’être inférieur avec les forces cosmiques. Tant qu’il n’a pas connu cet aspect de son esprit, il n’a pas goûté de la liberté de son esprit.
L’homme doit comprendre que tout ce qui est esprit, est énergie et que toute énergie est voilée selon sa vibration. De sorte que l’homme conscient ou qui se conscientise, réalise au fur et à mesure qu’il connaît cette colère de son esprit, contre les forces de l’intelligence et de la volonté, qui cherchent à fusionner avec lui, qu’il doit et qu’il est capable de s’affranchir de son statut d’être inférieur, pour se réaliser dans le pouvoir de son esprit ou il ne peut plus être assujetti à aucune force.
Autrement dit, l’homme conscient doit cesser de souffrir et la mesure de cette cessation est en rapport avec la colère de son esprit qui reflète le pouvoir de son esprit sur sa condition humaine. Ainsi, alors que l’être humain inconscient se décourage sous la pression de la vie, l’être conscient vie la colère de son esprit, car il a conscience de l’étrangeté du rapport entre l’homme et les événements et les êtres supérieurs, qui lui cassent les pieds pour l’amener à un taux vibratoire suffisant pour qu’il puisse fusionner avec lui parfaitement.
Mais si l’être conscient ne peut plus se décourager, car il y a trop d’intelligence et de volonté en lui, ceci ne veut pas dire que sa souffrance est amoindrie, au contraire elle peut être très aigüe. Il faut comprendre que les hommes ont toujours été assujettis et que le rejet complet et incontesté de cet assujettissement, demande une volte-face de la part de l’homme qui ne peut se manifester qu’en fonction d’une colère de son esprit. Car la colère psychologique, cette colère de tous les jours est sans pouvoir sur la vie.
Seul la colère de l’esprit de l’homme à pouvoir sur la vie, car elle fait partie de la vie conscientisée qui affronte la vie inconsciente et la domine parfaitement. Lorsque l’homme prend conscience par la colère de son esprit, il brise les liens entre son émotif et son mental, il transmute l’énergie émotive en énergie mentale supérieure, ce qui augmente en lui l’intelligence et la volonté réelle. Le découragement n’est plus possible à ce stage car déjà l’homme à suffisamment de force pour carrément briser toute force qui veut faire obstacle à ce qu’il veut. Il faut remarquer que ce qu’il veut ne fait plus partie de son corps de désir inférieur, mais de sa volonté consciente, grandissante et de plus en plus puissante.
L’homme commence alors à s’affirmer dans la vie et il ne peut plus la subir, il commence à savoir ce que veut dire être libre. Le découragement ne peut plus l’atteindre, quelle que soit la situation, car il n’a plus d’émotivité subjective, qui affecte sa volonté réelle, il voit clair et agit avec force. Il entre dans sa destinée et sort d’un plan de vie curieux et sans intelligence créative, au lieu d’être élève, il devient maître de lui-même, la vie commence ici. Tant qu’il peut se décourager, c’est qu’il n’a pas soulevé en lui-même, à son niveau, les forces universelles qui doivent le servir une fois pour toute et pour toujours, c’est la fusion du mortel dont je parle. Fusion qui lui donne le pouvoir sur la vie et les conditions de la vie.
Si l’être humain inconscient peut se décourager, car il n’a pas conscience de son esprit et du pouvoir de son esprit sur les événements de la vie, l’être conscient par contre prend conscience graduellement de ce pouvoir de son esprit sur les événements et plus le temps passe, plus il prend conscience de ce pouvoir et c’est cette prise de conscience que j’appelle la conscience atomique de l’homme.
La conscience atomique de l’homme, commence à se manifester en lui petit à petit lorsqu’il commence à réaliser subtilement au début un sentiment d’invincibilité. Or ce sentiment d’invincibilité, fait partie de la descente en lui de l’esprit de son rayon et de sa connexion avec son propre esprit. Cette pénétration est pénible pour l’homme à cause de la très haute vibration du rayon et c’est ce phénomène qui crée en lui la souffrance, autrement dit, qui force l’homme à entrer dans la colère de son esprit.
Le développement de la conscience atomique, se fait petit à petit, car il affecte tout chez l’homme, le mental, l’émotif, le vital et le physique. Comme le physique est plus dense, c’est ce plan qui est le plus affecté et c’est pourquoi les organes du corps matériel subissent un choc qui, s’il n’était pas surveillé par les intelligences qui veillent à la progression de la fusion, subirait des dommages irrémédiables. Qu’il y ait relation entre la colère de l’esprit de l’homme et le développement de la conscience atomique, est d’une des grandes découvertes de la psychologie de l’intelligence supramentale. Cette compréhension des mécanismes de la conscience de l’homme, ouvrira grande les portes de l’immortalité.
Une des grandes erreurs de l’homme par le passé, fut de croire les êtres qui l’enseignèrent. Naturellement il ne pouvait en être autrement, car l’homme ne devrait-être instruit qu’après l’enseignement, afin justement de pouvoir rejeter entièrement l’enseignement et ne souffrir que de la colère de son esprit. Car l’enseignement ne pouvait faire connaître à l’homme, la colère de son esprit, puisqu’il devait servir à maintenir l’ego dans une forme suffisamment spirituelle pour que la civilisation puisse se développer et se répandre sur le globe.
Maintenant que ce but est largement atteint, l’homme ne peut plus vivre d’enseignement, il doit-être instruit et cela non pas pour le bénéfice de la civilisation, mais le bénéfice de l’homme, de l’individu. L’homme devra dépasser le découragement, car son esprit devra se manifester en lui, afin de permettre la descende de l’énergie du rayon en lui, pour que ces principes ne soient plus affectés par les conditions planétaires de la vie.
Tant qu’il pourra être découragé par les forces de vie, son esprit sera impuissant à canaliser l’énergie du rayon et il se verra obligé de retourner sur les plans de la mort où l’esprit de l’homme se nourrit de mémoire, au lieu de se nourrir de l’énergie du rayon. L’esprit de l’homme est une force, c’est-à-dire une énergie parfaitement présente dans l’éther de vie. Lorsqu’il n’est pas conscient de son esprit, lorsqu’il ne peut vivre de l’énergie de son esprit, l’être inconscient est forcé de vivre de la mémoire de l’émotivité et de la pensée subjective et alors il lui est impossible de reconnaître la différence entre le monde de la mort et l’éther de vie où évolue l’immortel.
L’énergie de son esprit est trop faible, de sorte que l’intelligence de l’ajusteur de pensée ne peut lui servir, afin de passer outre les sphères astrales de l’illusion. L’expression de l’énergie de l’esprit, est l’expression de l’intelligence et de la volonté cosmique par harmonisation des principes inférieurs avec le rayon. Hors le rayon est l’expression de la pénétration de l’énergie de l’intelligence et de la volonté et de l’amour dans l’homme. Mais l’homme doit-être préparé vibratoirement à recevoir cette énergie. Car elle ne peut venir à lui, pour qu’il s’en serve que lorsque que les formes dans son esprit ont été brûlées, brisées, détruites par l’énergie du rayon.
C’est pourquoi la fusion est si longue pour l’homme, car son esprit ne peut vivre sans un minimum de forme, sinon il se découragerait à un point tel que la destruction de son corps matériel s’en suivrait. Mais dès qu’il prend conscience vibratoire, il déleste la conscience psychologique, il peut de plus en plus supporter de vivre sans le support de la forme, car son esprit est de plus en plus harmonisé au rayon. Ce qui lui assure de progresser vers la fusion sans danger.
Le développement de la conscience atomique de l’homme, ne peut s’opérer que lorsque ce dernier à prit conscience de son esprit et cette prise de conscience se fait sentir par la colère qu’il vie, lorsque l’énergie du rayon frappe les couches inférieures de son être. Cette colère est tellement grande chez lui, qu’elle réfléchit proportionnellement l’état supramental de sa conscience vis à vis l’état inférieur. Plus l’état supramental est avancé, plus la colère peut être forte, de sorte que son état inférieur graduellement laisse place à une conscience totale et sans faille, le vide. Plus le vide se fait chez l’être conscient, plus il avance vers l’éther, le monde de son esprit, libéré de la forme.
L’incompatibilité du découragement avec la conscience, devient de plus en plus évidente pour l’homme, dès que la colère de son esprit a remplacé le pouvoir de ses sentiments sur son intelligence. Dans le fond de la réalité humaine, l’être humain est un géant qui ne connaît pas sa force, car il n’a jamais su comment la faire vibrer en lui. Alors le géant qu’est l’homme, devait subir pendant des millénaires l’impuissance, jusqu’à ce que l’esprit du géant puisse se manifester en harmonie avec la partie supérieure de sa nature, sinon son gigantisme aurait détruit plutôt que créé. Rien n’est plus dangereux qu’un géant stupide, car il se sert de sa force pour dominer, au lieu de s’en servir pour créer.
Voilà pourquoi le géant dans l’homme n’a jamais été libéré, car cette libération nécessitait qu’il y eu d’abord consciente intelligente, plutôt que conscience inférieure dominée par une gamme inouïe de sentiments inférieurs. L’avènement de la conscience supramentale sur la terre, déchirera le voile qui sépare l’homme faible ou faussement fort, de l’homme réel et puissant dans son esprit. Et cette déchirure du voile, élèvera tellement l’esprit de l’homme, que ce dernier brisera les chaînes de l’existence, pour ne se conformer à rien, qui ne se conforme à lui par harmonie vibratoire.
C’est pourquoi cette condition de l’homme nouveau ne sera réalisable, que le jour où il pourra de sa propre volonté, pénétrer le monde de l’intelligence et œuvrer dans ce monde d’une façon totalement libre, de sorte que son passé, son ignorance et son découragement devant la pression des forces de vie sur sa conscience impuissante, ne fera plus partie de son expérience, car son esprit aura enfin commencé le grand voyage de retour vers l’origine de tout ce qui n’est pas expérientielle.
Le découragement, n’existant plus devant la vie et l’esprit étant libéré du poison de la forme existentielle non comprise, l’homme mettra les pieds dans une dimension du réel, qui fera de lui un être supérieur, un être au-dessus et au-delà de l’homme, le surhomme. En attendant, il y a des règles que l’homme peut vivre, règles qui peuvent l’aider à comprendre la nature du découragement. Et une de ces règles est celle-ci.
C’est que tout ce qui se passe, toute pression dans la vie de l’homme, n’est qu’un jeu, imposé à son ego pour transformer son corps mental ou son corps émotionnel ou son corps vital et physique. Et si l’ego, est suffisamment intelligent, c’est-à-dire que, s’il peut voir le jeu de l’esprit, il ne se fait pas piéger par cette constriction, par cette pression qui s’opère en lui, mais ce met dans une sorte de neutralité, dans une sorte d’attente et s’il a le pouvoir de communiquer avec l’intelligence, il a d’autant plus le pouvoir de comprendre ou d’avoir un peu un éclaircissement sur la situation.
Mais dès qu’il se prend au sérieux, dès qu’il prend la situation de pression, la condition de vie, comme étant une condition qui n’a pas d’ouverture, il se découragera, il perdra confiance en lui-même et automatiquement, il perdra de l’énergie et cette perte d’énergie ouvrira en lui toutes sortes d’autres faiblesses et l’homme ne pourra plus vivre sa vie, d’une façon normale, d’une façon naturelle. S’il est conscient, s’il est plus ou moins conscient, il verra ce jeu et il verra à travers le jeu et lorsqu’il aura vu à travers le jeu, il verra que se décourager, fait partie de la partie animale de l’homme, il n’est pas digne de l’être humain qui va vers un plus haut niveau d’évolution, vers un plus haut niveau d’intelligence et de conscience.
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